493 resultados para récits
Resumo:
Ce texte présente une partie des conclusions d'une enquête ethnographique réalisée par les deux auteurs au sein d'une communauté pentecôtiste genevoise. L'article se focalise sur une nouvelle offre thérapeutique développée en Suisse romande depuis 2002 : la chambre de guérison. Partant de l'analyse de récits relatant l'expérience de la guérison divine, cet article met en avant le rôle du corps dans l'articulation de la narration. Du vécu de la maladie et de ses conséquences, jusqu'à la guérison, six étapes centrées sur le corps sous-tendent les récits de guérison. Ce nouvel éclairage permet de mieux saisir les prétentions de cette offre pentecôtiste à se ranger au sein des quêtes de mieux-être individuelles parmi la pluralité des offres thérapeutiques complémentaires.
Resumo:
Dans les années trente, Ella Maillart et Annemarie Schwarzenbach quittent la Suisse pour l'Afghanistan. Deux décennies plus tard, L. Pestelli et N. Bouvier s'embarquent à leur tour sur les routes d'Orient. Filles et fils de grands industriels, d'universitaires ou de diplomates, ces quatre écrivains-voyageurs mettent un point d'honneur à s'éloigner d'une conception bourgeoise du voyage en présentant leur départ comme un moyen de se définir dans l'ailleurs, c'est-à-dire en dehors de leur héritage social, familial, national et occidental. L'Orient leur semble le lieu des possibles. Or, malgré leur désir de table rase, ils s'aperçoivent vite que, quoi qu'ils fassent, leur corps porte les stigmates de l'Occident. Ils vont donc tenter de le modifier. Si le but du voyage n'est pas de faire totalement disparaître le corps, ce n'est qu'en le risquant, en l'offrant au monde, pour le meilleur et souvent pour le pire, que les voyageurs croient pouvoir goûter aux délices du dehors. Mais ce bonheur charnel, physique, sensuel voire érotique, comment le dire ? Et quelle langue adopter pour rendre compte de sa présence physique au monde ? La réunion de ces quatre auteurs d'époques, de genres et de plumes différents, nous permet d'observer l'évolution des représentations du corps dans le récit de voyage au vingtième siècle tout en questionnant nos habitudes de lecture. Quelle représentation attendons-nous du corps dans un récit de voyage ? Celui-ci est-il vraiment le lieu privilégié pour remettre le corps à l'ouvrage ? The Boby at work. Body representations ìn the narratives of Eila Maillart, Annemarie Schwarzenbach, Nicolas Bouvier and Lorenzo Pestelli. In the 1930s, Ella Maillart and Annemarie Schwarzenbach left Switzerland for Afghanistan. Two decades later, Lorenzo Pestelli and Nicolas Bouvier set out on the routes to the East. Daughters and sons of prominent industrialists, academics or diplomats, these four writer-travellers made a point of straying away from the bourgeois conception of travel by presenting their departure as a way of defining the self away from social, family, national and Western inheritance. The East appears to them as the location of many possibilities. Yet, in spite of their desire for a clean slate, they soon realise that, no matter what they do, their body carries the stigma of the West. They will thus try to modify it. If the aim of their travelling is not to make the body disappear completely, it is only by putting it at risk and by offering it to the world, for better and often for worse, that the travellers believe they can taste the delights from the outside. But how to put in words this carnal, physical, sensual and even erotic pleasure? And what language can be chosen to account for one's presence in the world? Working jointly on four writers, from different eras, genres and styles, helps us to observe the evolution of the representations of the body in travel literature in the 20`h century and at the same time it questions our reading habits. What representations of the body do we expect in travel literature? Is travel literature really the privileged location to put the body back to work?
Resumo:
Le but de cet article est de montrer à l'aide d'un exemple concret comment les catégories « biographie » et « hagiographie » posent problème dans la discipline d'histoire comparée des religions. Il ne s'agit pas de traiter de la biographie ou de l'hagiographie en tant que genres littéraires, mais bien de voir comment se différencient, dans plusieurs types de récits sur la vie et l'oeuvre, les éléments hagiographiques et les éléments biographiques. Pour ce faire, je me concentrerai sur un personnage : la poétesse mystique Mīrābāī, qui a vécu au XVIe siècle de notre ère en Inde du Nord. Ce cas me paraît être intéressant puisque nous n'avons aucun matériel qui permette de rendre des conclusions définitives sur la vie de ce personnage qu'on postule comme historique. Mīrābāī n'a pas laissé de journal intime, de chroniques, ni d'autobiographie. Elle était une femme dévouée au dieu Krishna, une poétesse visant à vivre pleinement sa relation à une entité supra- humaine postulée culturellement, le dieu masculin, Krishna. Ce type de dévotion amoureuse, impliquant une relation d'amour total et d'abandon pour une divinité de prédilection, est appelé bhakti.