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Resumo:
Les imaginaires explorés par ce livre ont ceci de commun qu'ils tentent de s'en tenir à la matérialité du monde, de ses corps, de ses images, de ses lois. Ils affirment chacun à sa manière le monde et sa fable. Ils y construisent la figure d'un à-côté, d'une fuite, d'une déviation ou d'un renversement. Un coup d'oeil persan. Lois et calculs ; clôtures et braconnages ; lignes de fuites ; histoire(s). Les noms que ce livre convoque forment des cristaux, quelque(s) cristallographie(s). La lumière s'y dévie, s'y diffracte, révèle ses palettes de couleur, butte contre les grains obscurs de la matière, comme une matière elle-même concentrée et diffractée. Cette constellation se rend visible autant par la littérature (Kawabata, Kafka, Proust, etc.) que par la peinture (Bosch, Velàzquez, etc.), comme autant d'images projetées. Cette lumière prend des corps et une écriture, rythmicité opaque et clarifiante, sans mystères. Les cristaux qu'elle traverse sont des corps imaginaires, politiques, érotiques : la lumière s'y projette en corps à corps, à peau contre peau. Blessante, coupante, rasante, douce ou crue. Les catastrophes conceptuelles s'y aggravent ou en diffèrent. De Montesquieu à Valéry, de Certeau à Deleuze et à Foucault, les imaginaires (d'émancipation, de liberté, d'invention en jeux d'obsessions, de confrontations, de contraintes et de problèmes) se croisent et s'interrogent, se reflètent autrement (Spinoza, Kofman, Agamben, Malabou, Nietzsche, Derrida) se regardent sans se répondre, par des jeux de miroirs superposés. Une autre manière de partager, en rythmes et en images, quelques pratiques d'écriture et de pensée.
Resumo:
(Résumé de l'ouvrage) C'est grâce aux portulans - ces cartes géographiques qui permettaient la navigation de port à port avec l'indication exacte de l'échelle des distances - que les navigateurs purent disposer d'une représentation beaucoup plus fidèle des côtes maritimes. Le portulan a permis au marin d'abandonner le cabotage craintif qui l'obligeait à naviguer le long des côtes, toujours tenues à distance de regard, pour la navigation en haute mer. Aujourd'hui la représentation de l'Europe est une inconnue. Le cabotage n'est plus de mise, mais le portulan manque. Nul ne peut dire où il faut commencer et où il faut jeter l'ancre. L'Europe est comme libérée de ses voeux, débordée en mille endroits. Europes intempestives présente neuf textes qui dressent une carte en filigrane, selon les termes d'une échelle inconnue qui doit faire passer pour saugrenue toute personne qui demande : « Qu'est-ce que l'Europe ? ». Il s'agit pour nous de sortir du cadastre de ce qu'il faut appeler une rhétorique Europe, avec ses métaphores fatiguées, frêles esquifs sur une mer de clichés : cap, parapet, occident, coucheries solaires et rapt.