971 resultados para Didi-Huberman, Georges, 1953-
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Cette thèse propose une analyse de la question de la survivance – notion ayant retenu l’attention de penseurs issus de différentes disciplines tels que Janine Altounian, Jacques Derrida et Georges Didi-Huberman – dans l’œuvre de Sarah Kofman, plus particulièrement dans son récit autobiographique intitulé Rue Ordener, rue Labat, paru en 1994. Quatre grandes orientations guident ce travail dont l’approche théorique se situe à la croisée de la littérature, de la philosophie, de la psychanalyse, de l’histoire (tant sociale que de l’art) et du juridique. Premièrement, nous nous intéressons à ce qu’implique non seulement le fait d’« échapper à la mort », en observant les moyens mis en œuvre pour y parvenir, mais aussi celui de « continuer à vivre » après l’événement de la Shoah. Deuxièmement, nous étudions les différentes manifestations de « la survivance active de l’enfant en nous » (J.-B. Pontalis) de même que celle de « l’objet perdu » dans le travail de deuil impossible, encore autrement « interminable », qui a pris corps dans l’œuvre de Sarah Kofman. Troisièmement, nous abordons la « survivance » au sens du Nachleben d’Aby Warburg et repérons la trace des autres écrits de la philosophe, elliptiquement condensés dans son récit par la reprise de thèmes, le retour de sujets antérieurement évoqués. Quatrièmement, nous interrogeons la locution pronominale « se survivre » et la portée de ses compléments : « dans son œuvre », « dans son témoignage », « dans les mémoires ». Parmi les points qui sont analysés en profondeur dans les chapitres de cette thèse, notons les motifs du ressentiment, du double tragique, du pardon et de l’oubli, de la « disgrâce », de la honte et de la culpabilité, ainsi que les différentes modalités de la survivance – la capacité d’adaptation et le rôle des mères, la lecture, le rire, les arts visuels – mises en œuvre par Sarah Kofman. Dans cette « œuvre-vie » (Pleshette DeArmitt), ce corpus singulier et unique, il s’est toujours agi de ceci, quoi qu’il lui en coûta : « affirmer sans cesse la survie », selon l’expression de Derrida.
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Cet essai envisage le deuil du point de vue d’un homme endeuillé. Sur la base de ma propre expérience de deuil, j’ai questionné les théories freudiennes sur le sujet. Face aux théories derridiennes sur l’archive, je me positionne non pas comme un archiviste professionnel mais comme une personne endeuillée trouvée engagée dans un processus d’archivage. Au regard de la psychanalyse et de l’archive, ce texte n’entend ni ne prétend avancer de nouvelles théories sans prendre en compte leurs histoires respectives. Ce texte propose une étude comparée pour une tentative de définitions à la lumière d’une expérience personnelle. Ces questions seront finalement mises à l’épreuve dans le monument performatif audio-visuel Dylan Walsh – dance.
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Peu d’études ont été faites sur le mouvement dans l’œuvre de Marguerite Duras (1914-1996). Or réécritures et répétitions qui marquent la pratique scripturaire de celle-ci permettent de penser des déplacements, des métamorphoses que cette thèse se propose de lire dans l’accompagnement de penseurs tels que Maurice Merleau-Ponty, Gilles Deleuze, Georges Didi-Huberman, et de manière plus spectrale, mais non moins essentielle, Jacques Derrida, Claude Lévesque et Maurice Blanchot. Le premier chapitre s’intéresse à « la marche-danse de la mendiante », qui prend place dans Le Vice-consul (1966). Le mouvement de perte de la mendiante se donne comme un procès de déterritorialisation sans fin où ne cessent d’opérer métamorphoses et devenirs. Cette dernière entraîne dans son rhizome des lieux où faire l’expérience d’un visible difficilement isolable de sa doublure d’invisible. Des lieux sont ainsi « créés » pour faire du « lieu dansé un espace dansant » (chapitre 2). On ne saurait cependant rendre compte du mouvement sans questionner « les rythmes de la danse » (chapitre 3) dont l’épreuve possède une puissance métamorphosante, particulièrement sensible dans L’Après-midi de monsieur Andesmas (1962). Mais le rythme est aussi ce par quoi s’ouvre le temps. Et le temps durassien plonge son lecteur aussi bien que ses personnages dans un univers où virtuel et actuel ne cessent d’échanger leurs forces. C’est alors la question de l’événement, de sa possibilité dans la rencontre et le crime, qui fait l’objet du « temps qu’entrouvre la danse » (chapitre 4). Dépositaire d’un étrange hiatus qu’elle suscite pour qu’un écart se creuse afin de dire l’événement, cette œuvre rêve finalement, à travers la langue, de l’événement inséparé dans le mouvement perpétuel du sens, dans « la danse du sens » (chapitre 5). Cependant, si le sens peut d’abord apparaître dansant parce qu’instable, il faut admettre qu’on tourne toujours autour de certains mots qui échappent. Quelque chose échappera toujours. C’est ce que le sixième chapitre, « Échappé(e) de la danse », appréhende, alors que le mouvement, qui n’a d’autre finalité que lui-même, inscrit un inachèvement perpétuel dont les réécritures témoignent. Parce qu’elle met en scène des êtres en mouvement dans une œuvre elle-même en mouvement, l’œuvre de Marguerite Duras permet de penser l’être-au-monde en danseur.
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Vues imprenables est un récit où se succèdent les monologues de six personnages se trouvant dans un hôtel de luxe le temps d’une fin de semaine. À travers les détours discursifs que chaque personnage emprunte, les mécanismes textuels qu’il ou elle utilise pour éviter de dire et de se confronter aux réminiscences de ses fautes passées, la question du voir et de l’aveuglement se lie étroitement à celle du passage à l’acte. Quels forfaits ces hommes et ces femmes ont-ils commis ? Sont-ils capables de « se voir » réellement ? Quelle est la portée du regard sur le geste qu’ils ont antérieurement posé ? S’inspirant, entre autres, du jeu de société Clue, des Dix Commandements et de l’esthétique du film The Shining, Vues imprenables interroge la notion de repentir, cherchant à savoir jusqu’où le « voile » de la parole peut dissimuler certains actes, jusqu’à quel point le voir peut se révéler insaisissable. L’essai intitulé « Paradoxes du voir et de l’aveuglement dans Ceux d’à côté de Laurent Mauvignier » tisse également des liens avec Vues imprenables : en questionnant les limites et les possibilités du voir dans le roman de Mauvignier, il s’agit en effet d’analyser comment l’avènement de la vue, dans ce récit, laisse en tout temps présager sa possible perte, mais aussi de quelles façons le geste criminel devient « aveugle » au moment même où il est perpétré. En revisitant certains des plus grands mythes grecs, tels ceux d’Œdipe, de Tirésias et de Gorgô, cet essai étudie plus particulièrement la figure de l’alter ego, ce « moi à côté », tantôt coupable tantôt témoin, qui hante le récit de Mauvignier et il propose une réflexion sur les paradoxes du rapport au vu à partir des travaux d’Hélène Cixous, de Georges Didi-Huberman, de J.-B. Pontalis et de Maurice Merleau-Ponty.
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Ce mémoire s’intéresse à l’écriture du voyage et du déplacement à travers l’exemple de cinq récits québécois contemporains. Nous étudions ici Voyage en Irlande avec un parapluie et Voyage au Portugal avec un Allemand de Louis Gauthier, Vers l’Ouest de Mahigan Lepage, Dix jours en cargo d’Isabelle Miron ainsi que Le sermon aux poissons de Patrice Lessard. Constatant que les voyages contemporains se sont délestés de l’expérience de l’exotisme et de la découverte, nous faisons l’hypothèse que l’écriture du déplacement se transforme. Nous analysons comment une expérience dysphorique du déplacement s’inscrit dans la description des lieux, la mise en récit et l’identité des narrateurs. À partir des travaux de Michel de Certeau (L’invention du quotidien) et de Marc Augé (Non-lieux : introduction à la surmodernité), nous nous intéressons, dans un premier chapitre, à la perception des lieux et à leur description. Notre parcours nous amène ensuite à examiner plus directement les modalités par lesquelles ces récits de la route produisent une continuité, métaphorique notamment. La troisième partie se concentre sur l’identité des narrateurs, qui tend à se construire ou à se déconstruire par rapport aux espaces qu’il parcourent. En nous servant des analyses d’images de Georges Didi-Huberman, nous examinons en conclusion comment ces différents aspects des textes produisent une « esthétique de la délocalisation », où les paysages et les lieux se constituent en écrans sur lesquels il est désormais possible de se projeter.
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This work intends to investigate the use of psychoanalytical theory within the aesthetic and critical contemporary art field. To this purpose, it focuses on two philosophers who have become significant in our time: the art critic Hal Foster and the art historian Georges Didi-Huberman. This study aims to show how far the concepts generated in psychoanalytic praxis allowed interpretations that disrupt the traditional aesthetics field. This type of analysis is possible once we abandon the paradigm of “applied psychoanalysis”, which is still current in non-clinical setting. Finally, the proposal wants to argue that the category of the amorphous may clarify certain aesthetic experiences that range from the modernity of art through postmodernity.
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Retrato de la Lozana andaluza de Francisco Delicado presenta una particular relación entre palabra e imagen. Por un lado, mediante la introducción de grabados que acompañan cada Mamotreto. Por otra parte, en la utilización de un procedimiento narrativo que podríamos denominar "técnica audiovisual". A esta ya compleja relación se suma la transposición de la historia al cine y a la televisión durante el Siglo XX. Nuestra propuesta consiste en sentar las bases teóricas para analizar la relación entre discurso textual e icónico a la luz de conceptos claves de la teoría de Georges Didi- Huberman como "escritura en el exilio", "montaje", "deconstrucción" y "remontaje" y precisar las implicancias de la praxis política en y en torno a Retrato de la Lozana andaluza
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Retrato de la Lozana andaluza de Francisco Delicado presenta una particular relación entre palabra e imagen. Por un lado, mediante la introducción de grabados que acompañan cada Mamotreto; por otra parte, en la utilización de un procedimiento narrativo que podríamos denominar "técnica audiovisual". A esta ya compleja relación se suma la transposición de la historia al cine y a la televisión durante el siglo XX. Nuestra propuesta consiste en sentar las bases teóricas para analizar la relación entre discurso textual e icónico a la luz de conceptos claves de la teoría de Georges Didi-Huberman como "escritura en el exilio", "montaje", "deconstrucción" y "remontaje" y precisar las implicancias de la praxis política en y en torno de Retrato de la Lozana andaluza
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A partir de un examen detenido de ciertas zonas de la obra de Walter Benjamin y Georges Didi-Huberman, se propone aquí un aporte a la discusión en torno a la elaboración (sobre todo en la literatura) de la memoria traumática del siglo XX en el presente, con especial atención al estado de la cuestión en este ámbito en España. En este marco, los ejes del debate se plantean en torno a la noción de 'medio' (del rol de los medios de comunicación en el siglo XXI y de la memoria como medio) y a la de montaje
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La poesía de Mario Ortiz podría pensarse como una escritura crítica dentro de la poesía argentina de los 90, o al menos de su gesto objetivista y su gesto realista. El modo de la crítica es la imagen en tanto irrupción, advenimiento de la imaginación (imago, en el sentido que le da Didi-Huberman) que parte, en estos casos, de lo concreto, incluso de lo nimio. La fuerza de la imagen en tanto proceso en la poesía de Ortiz establece un movimiento que le devuelve a los objetos de uso su aura, a la vez que sostiene su definición materialista; un doblez en el que, además, se construye el relicario, la miniatura e incluso la colección. A la vez, puede leerse esta aparición de la imagen como migración y metamorfosis de los objetos tal como aparecen en los poemas más objetivistas y como revisión de sus colecciones.
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Retrato de la Lozana andaluza de Francisco Delicado presenta una particular relación entre palabra e imagen. Por un lado, mediante la introducción de grabados que acompañan cada Mamotreto; por otra parte, en la utilización de un procedimiento narrativo que podríamos denominar "técnica audiovisual". A esta ya compleja relación se suma la transposición de la historia al cine y a la televisión durante el siglo XX. Nuestra propuesta consiste en sentar las bases teóricas para analizar la relación entre discurso textual e icónico a la luz de conceptos claves de la teoría de Georges Didi-Huberman como "escritura en el exilio", "montaje", "deconstrucción" y "remontaje" y precisar las implicancias de la praxis política en y en torno de Retrato de la Lozana andaluza
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A partir de un examen detenido de ciertas zonas de la obra de Walter Benjamin y Georges Didi-Huberman, se propone aquí un aporte a la discusión en torno a la elaboración (sobre todo en la literatura) de la memoria traumática del siglo XX en el presente, con especial atención al estado de la cuestión en este ámbito en España. En este marco, los ejes del debate se plantean en torno a la noción de 'medio' (del rol de los medios de comunicación en el siglo XXI y de la memoria como medio) y a la de montaje
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La poesía de Mario Ortiz podría pensarse como una escritura crítica dentro de la poesía argentina de los 90, o al menos de su gesto objetivista y su gesto realista. El modo de la crítica es la imagen en tanto irrupción, advenimiento de la imaginación (imago, en el sentido que le da Didi-Huberman) que parte, en estos casos, de lo concreto, incluso de lo nimio. La fuerza de la imagen en tanto proceso en la poesía de Ortiz establece un movimiento que le devuelve a los objetos de uso su aura, a la vez que sostiene su definición materialista; un doblez en el que, además, se construye el relicario, la miniatura e incluso la colección. A la vez, puede leerse esta aparición de la imagen como migración y metamorfosis de los objetos tal como aparecen en los poemas más objetivistas y como revisión de sus colecciones.
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Retrato de la Lozana andaluza de Francisco Delicado presenta una particular relación entre palabra e imagen. Por un lado, mediante la introducción de grabados que acompañan cada Mamotreto. Por otra parte, en la utilización de un procedimiento narrativo que podríamos denominar "técnica audiovisual". A esta ya compleja relación se suma la transposición de la historia al cine y a la televisión durante el Siglo XX. Nuestra propuesta consiste en sentar las bases teóricas para analizar la relación entre discurso textual e icónico a la luz de conceptos claves de la teoría de Georges Didi- Huberman como "escritura en el exilio", "montaje", "deconstrucción" y "remontaje" y precisar las implicancias de la praxis política en y en torno a Retrato de la Lozana andaluza
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Retrato de la Lozana andaluza de Francisco Delicado presenta una particular relación entre palabra e imagen. Por un lado, mediante la introducción de grabados que acompañan cada Mamotreto; por otra parte, en la utilización de un procedimiento narrativo que podríamos denominar "técnica audiovisual". A esta ya compleja relación se suma la transposición de la historia al cine y a la televisión durante el siglo XX. Nuestra propuesta consiste en sentar las bases teóricas para analizar la relación entre discurso textual e icónico a la luz de conceptos claves de la teoría de Georges Didi-Huberman como "escritura en el exilio", "montaje", "deconstrucción" y "remontaje" y precisar las implicancias de la praxis política en y en torno de Retrato de la Lozana andaluza