1000 resultados para réinsertion sociale
Resumo:
«Crise de l'assurance-vieillesse », «déséquilibre démographique», «vieillissement de la population », « faillite des systèmes de retraite », voilà des expressions qui occupent une place prépondérante dans tes discours portant sur l'avenir de la sécurité sociale aujourd'hui. Les autorités politiques suisses comme européennes font part de leur inquiétude face à la situation d'urgence que présenteraient les « sociétés vieillissantes ». En effet, alors que F assurance-vieillesse s'adressait initialement à une catégorie résiduelle de personnes qui parvenait à vivre plusieurs années au-delà de 65 ans, elle couvre maintenant près d'un cinquième de la population globale. Partant, les autorités fédérales appellent à une restriction des conditions d'accès à la rente de vieillesse. À première vue, les débats qui portent sur cette question dans l'arène politique relèvent de considérations essentiellement techniques liées aux conditions économiques de perpétuation de l'assurances-vieillesse. Il s'agit de modifier les règles d'accès à l'assurance ainsi que le montant des prestations afin d'assainir les caisses tout en faisant face à l'augmentation du nombre de retraités. Ce travail de thèse aborde cette question par une autre approche. Nous partons du postulat que les débats portant sur l'avenir de la politique de la vieillesse sont révélateurs d'une lutte entre acteurs du champ de régulation sociale qui participent d'un travail d'élaboration d'une pensée d'Etat, au sens de P Bourdieu. Cette lutte a pour objet l'imposition de catégories de pensées, soit la définition de ce qu'est un âgé aujourd'hui et de ce qu'il est moralement acceptable d'attendre de lui Nous montrons que cette question peut être comprise à l'aune de l'histoire du traitement social de la vieillesse dont nous relatons ici la genèse et les transformations. Nous soulignons également combien cette pensée d'Etat marque la manière dont les retraités aujourd'hui cherchent à se valoriser face à la déstabilisation de leur statut social. Summary "Crisis of social insurance for older people", "demographic imbalance", "aging of the population", "bankruptcy of pensions systems" ; these are some of the many expressions that today play a importance part in discussion about the future of social security. The Swiss and European political authorities show they are concerned about the crisis that "aging societies" are said to be facing. Indeed, while social insurance for old age used to concern a residual category of people who managet! to live to more than 65 years old, it now covers about a fifth of the global population. Hence, the Federal authorities are calling for a tightening of the conditions for access to retirement benefits. At first glance, the debates in the political arena »elated to (his question mainly deal with technical considerations linked to the economic conditions for the perpetuation of the insurance for old age. Ease of access and the level of the benefits have to be reduced in order to balance the funds, in the face of the rise of the number beneficiaries. This thesis study addresses this question through a different approach. We start from the proposition that debates concerning the future of social policy for old age reveal a struggle between those involved in (he field of social regulation ; this struggle is part of the development of the thought of the State as conceived by P. Bourdieu. The aim of this fight is to impose normative categories of thought, that is to say in relation to our subject, the definition of what an older person is today and what is morally acceptable to expect of him or her. We show that this question can be understood in the light of the the history of the social treatment of old age that we report here. Moreover, we show that this thought of the State explains the way retired people seek to value themselves and confront the destabilisation of their social status.
Resumo:
Le projet REVIAC: Le projet REVIAC (Réinsertion vie active) est un projet de collaboration entre le Service de prévoyance et d'aides sociales (SPAS) et la Policlinique médicale universitaire (PMU) pour améliorer les possibilités de démarches de réinsertion chez les bénéficiaires du revenu d'insertion (RI) avec certificat d'incapacité de travail. En effet, certains bénéficiaires ont des certificats médicaux d'incapacité récurrents et les assistants sociaux (AS) ne peuvent entreprendre les démarches nécessaires. Le projet développé par le SPAS et la PMU comprend deux axesa : ? La création à la PMU d'une consultation pour les bénéficiaires du RI dont l'état de santé compromet toute démarche d'insertion/d'activation. ? Le développement de l'information et de la formation : a) des médecins, principalement de premier recours, sur les thématiques sociales liées au RI et le réseau socio-sanitaire existant, et b) des assistants sociaux sur les pratiques des médecins traitants. Les objectifs du projet sont : Encourager l'élaboration de projets favorisant l'autonomie des bénéficiaires (autonomie sociale comme professionnelle et financière), compatibles avec leur état de santé, réalistes et réalisables ; Apporter un soutien médical aux bénéficiaires entrant dans une démarche d'insertion ou en cours d'insertion, en collaboration avec leurs médecins traitants ; Fournir aux AS les informations nécessaires leur permettant d'initier, au besoin, une collaboration avec l'AI dans le cadre de mesures de prévention et d'insertion ; Permettre aux AS de diriger et accompagner les bénéficiaires dont l'état de santé est incompatible avec une démarche d'insertion vers d'autres types de mesures ou d'autres prises en charge plus adéquates (rentes AI, etc.) ; Améliorer la collaboration entre les médecins traitants des bénéficiaires et les assistants sociaux en charge de leur dossier ; Proposer, à terme, le développement de nouvelles mesures adaptées aux problématiques de santé des bénéficiaires.
Resumo:
Basé sur une étude de policières et de policiers suisses récemment entrés dans le métier, cet article montre d'abord que tous les individus interrogés n'adhèrent pas de la même manière au pessimisme social qui domine dans le monde policier. Il adopte en ce sens une approche critique vis-à-vis du paradigme uniformisant de la « culture policière ». Pour appréhender le degré de pessimisme des nouvelles recrues, l'article se penche plus particulièrement sur leurs visions de l'évolution des phénomènes de délinquance. Franchissant une étape d'analyse supplémentaire, cet article se donne enfin pour but de donner des explications à ces variations en explorant les liens que les représentations du monde des professionnel-le-s entretiennent avec leurs propriétés et trajectoires sociales. Il montre ainsi que le regard potentiellement pessimiste que les policières et les policiers portent sur le monde, bien qu'il puisse être affecté par l'expérience professionnelle, trouve ses racines dans la socialisation antérieure à l'entrée dans le métier.
Resumo:
Cet article montre, en premier lieu, que le degré d'investissement politico-moral des policières et des policiers dans leur métier est fortement variable. Si une partie des individus nouvellement entrés dans la police expriment un sentiment de distance sociale doublé d'une distinction morale par rapport à la population, d'autres ne s'investissement pas dans leur métier comme dans une « croisade morale » (Becker, 1985 [1963]), et estiment au contraire que les justiciables appartiennent à la même « communauté morale » (Fassin, 2011, p. 313) qu'eux-mêmes. La perspective adoptée prolonge ainsi les critiques des approches classiques de la « culture policière », qui ont démontré leur caractère trop uniformisant et leurs biais mécaniste. Parmi les études de sociologie de la police n'ayant pas adopté une telle approche, celle de W. Ker Muir (1977), pourtant ancienne, a montré que tous les policiers ne vivaient pas leur appartenance au groupe professionnel sur le mode d'une distinction morale d'avec les justiciables. Aucune autre étude n'a pourtant traité des variations dans l'investissement politico moral des policières et des policiers, et n'a donc tenté d'en fournir des explications. Le second axe d'analyse vise ainsi à combler ce déficit explicatif, en montrant que l'investissement politico-moral dans le métier dépend largement de la trajectoire antérieure des individus recrutés dans la police, en particulier des expériences de pertes de statut qu'ils ont pu subir, ainsi que du type de stratégies d'ascension sociale ou de récupération de ce statut qu'ils mettent en place.