529 resultados para Intermedial narration
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Thèse réalisée en cotutelle avec l'Institut d'Études théâtrales de l'Université Sorbonne nouvelle - Paris 3
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Alors que la poésie, le théâtre, la musique ou la peinture se transmettent au premier chef par la continuité de leurs formes, le roman n’a aucune continuité formelle, sinon celle d’être une oeuvre en prose d’une certaine longueur, mettant en scène des personnages fictifs. Par quels repères et quels relais, dès lors, le roman construit-il sa propre histoire? Ce recueil pose la question de la mémoire non pas diffuse mais précise que l’on garde des romans et des mécanismes qui la sous-tendent : quelles scènes, quelles images, quels personnages, quels « résumés » les lecteurs, mais aussi les romanciers eux-mêmes dans leurs propres oeuvres, conservent-ils ou sont-ils amenés à conserver des romans qu’ils ont lus? Par des exemples qui vont du Moyen Âge à l’époque contemporaine, c’est à ces questions que répondent les auteurs réunis autour de l’équipe du TSAR (Travaux de recherche sur les arts du roman), qui envisage le roman non pas comme un genre littéraire parmi d’autres mais comme une forme singulière de pensée et d’imagination.
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La rumeur publique joue un rôle-clé dès les plus anciens textes français : elle motive les héros à la guerre et assure la renommée du saint auprès du bon peuple. Quand les auteurs vernaculaires délaissent les chansons de geste ou de saints (genres marqués par l’oralité) au profit d’une forme narrative bientôt appelée roman (genre défini d’abord par son rapport à l’écriture), la rumeur – qui fait et défait les héros – se voit concurrencée par l’écrit, auquel est attribuée une valeur de vérité supérieure. Le roman met ainsi en abyme sa propre quête de légitimité. Le statut ambigu de la narration médiévale, au carrefour de l’oralité et de l’écriture, se reflète dans la situation ambivalente de la rumeur, clairement associée au peuple et en position d’infériorité manifeste, mais demeurant néanmoins le véritable moteur de la narration. À ce titre, la rumeur, ou plus exactement la nouvelle « qui court et vole », devient un sujet autonome qui relance le récit, dans un apparent parallèle avec à la voix du narrateur. Au début du XIIIe siècle, l’opposition entre roman et chanson se double d’une séparation entre vers et prose. Le roman en vers prend ses distances avec la rumeur en adoptant des accents parodiques, mais la prose est le lieu où la rumeur est mise en cause de la manière la plus systématique. Le roman en prose élabore ainsi un système complexe où la lettre et la voix se répondent. Par exemple, le grand cycle du Lancelot-Graal se clôt avec un roman, La Mort du roi Arthur, où la vérité vient de la lettre (missives révélatrices, inscriptions funéraires), alors même que la rumeur se révèle mortifère, depuis la rumeur de la fausse mort, qui a poussé Lancelot et Guenièvre au bord du suicide, jusqu’à celle qui condamne injustement la reine du meurtre de Gaheris de Karaheu. Le roman oppose ainsi à la voix de Merlin, le prophète à l’origine de ce royaume déchu, la permanence de la lettre, seule capable d’assurer la pérennité du royaume dans la mémoire et dans les lettres. La rumeur qui traverse les premières entreprises romanesques porte avec elle la question fondamentale du roman : celle de la vérité et du statut de la fiction, dans un monde où la langue vulgaire quitte la sphère de l’oralité et cherche à s’imposer comme langue d’écriture.
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À partir d’une interrogation sur le temps du récit raconté, l’article trace les contours de ce que l’on pourrait appeler la présence narrative. Loin d’être une simple question de temps verbal, la présence narrative implique une mémoire complexe que le raconteur tresse sous un mode spécifique, celui du secret. Il s’agit donc d’examiner les liens entre récit, mémoire et secret, pour ensuite proposer une lecture de "L’appareil-photo" de Jean-Philippe Toussaint. L’hypothèse suivant laquelle la mémoire à l’oeuvre dans le récit de Toussaint est non seulement littéraire mais aussi cinématographique ouvre à l’idée d’une mémoire non seulement intertextuelle mais aussi intermédiale (ce qui veut dire que les qualités propres à un médium donné peuvent se déplacer d’un milieu à un autre); quant au secret, il débouche sur un questionnement des mutations contemporaines du récit dans le milieu hypertextuel en pleine expansion.
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Cette thèse de doctorat se rapporte aux films du cinéaste japonais Ozu Yasujirô (1903-1963) suivant l'hypothèse principale que les enjeux de la destruction qui y sont mis en scène, sous la forme de la disparition des liens familiaux et de la mort, ne peuvent être éclairés par la narration, dont le caractère non dramatique est notoire. En figurant la dislocation de la famille, les films d'Ozu rendent plutôt compte de la vulnérabilité du monde à la prise cinématographique : la destructivité du médium s'y énonce comme sa capacité à mobiliser ce qui entre dans son champ et à le transformer en faire-valoir de son aptitude à produire des effets. Cette étude fait ainsi apparaître les images animées, en tant qu'elles relèvent de la logique technique régie par la modernité, comme une forme de désastre, qui atteint la famille comme expérience de la communauté, c'est-à-dire comme rapport constitutif à un hors-de-soi. Mais à cette destructivité fait également face, au sein même de la pratique cinématographique d'Ozu, une autre possibilité du cinéma, qui peut restaurer ces liens menacés. Cette étude du cinéma d'Ozu montre sa profonde affinité avec la pensée du désœuvrement élaborée par Giorgio Agamben, les films du cinéaste et les travaux du philosophe s'éclairant mutuellement. Le concept de désœuvrement permet de reconsidérer les enjeux essentiels des films d'Ozu à un niveau à la fois thématique et formel, immatériel et matériel, articulant ces deux facettes pour en considérer le registre proprement médiatique. Le propos n'est pas essentiellement esthétique ou formaliste, mais s'intéresse avant tout au travail d'Ozu du point de vue des enjeux éthiques du cinéma, qui se formulent en termes de relation à sa puissance. Celle-ci concerne aussi bien l'attention d'Ozu à la vie collective que le soin qu'il porte aux potentialités expressives du cinéma, c'est-à-dire à la manière dont il se rapporte aux limites de son médium.
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Née de l’avènement des technologies numériques, l’intermédialité recouvre des phénomènes aussi vieux que les plus vieux médias. Qu’on considère le théâtre comme un média ou qu’on lui reconnaisse des propriétés médiatiques, l’approche intermédiale renouvelle considérablement la compréhension que nous avons de sa nature et de sa conjoncture : ses rapports avec d’autres médias et d’autres pratiques, en particulier ceux et celles nés des technologies électriques puis numériques. La dynamique intermédiale repose autant sur le principe de remédiation tel que l’ont défini Bolter et Grusin que sur celui de reste et résidu—les médias rési-duels d’Acland. Mais un média peut aussi bloquer la logique remédiante quand des agents considèrent que cette remédiation va à l’encontre des intérêts ou de l’identité du média. C’est ce que nous appelons la résistance médiatique dont l’histoire récente du théâtre offre de nombreux exemples. Parmi eux, celui de la très lente pénétration des technologies de reproduction sonore sur les scènes et dans les processus de création. L’article suggère différentes hypothèses qui expliqueraient à la fois les causes, les modalités et les effets de cette résistance au théâtre au cours du Long Siècle (1880 à aujourd’hui), c’est-à-dire depuis la révolution électrique qui a vu, en même temps, naître la lampe à incandescence et le micro. Si la première a envahi toutes les scènes du théâtre occidental en moins de vingt ans, le second a été tenu à l’écart de la représentation pendant trois quarts de siècle.
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A literary text is a milieu in which different intermedial relations can occur. Borrowing on Bolter and Grusin’s notion of remediation and displacing the latter from digital technologies to literature, this article defines three strategies by which a novel can convoke modes that are conventionally related to other forms of mediation. The breaking points and the blanks that result from these intermedial strategies are then discussed from a reader-response perspective, to substantiate the hypothesis that a strong intermedial dynamic in a novel enhances the reader’s activity. Océan mer serves as a ground for an analysis that demonstrates the dynamism of the interactions that characterize such an intermedial object.
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Ce travail aborde l’œuvre d'Annie Ernaux en montrant sa préoccupation constante de tendre vers les autres, préoccupation qui découle de la conviction que l'individu est constitué des discours qui le traversent et du monde social qui l'entoure. Influencée par la sociologie de Bourdieu et par sa propre expérience de transfuge de classe, Ernaux fait aussi montre d'une grande sensibilité aux rapports de domination, omniprésents dans l'espace social. Par son œuvre, elle cherche à faire entrer dans la sphère du légitime des expériences reléguées dans l'illégitime, sa démarche se rapprochant en cela de celle de Foucault. Cela inclut le mode de vie et la mémoire des dominés, qui n'entrent généralement ni dans la littérature ni dans les discours dominants. Elle souhaite également montrer que les expériences vécues sur le mode individuel sont en fait largement partagées et ont des origines sociales et politiques. Bien que tous ses livres visent à accomplir ce passage de l'individuel au collectif, ce travail s'attarde plus particulièrement aux Années, qui conjugue des stratégies narratives employées dans ses livres précédents à une nouvelle forme de narration à la troisième personne, lui permettant de livrer un texte encore plus « auto-socio-biographique ».
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De plus en plus, le jeu vidéo se présente et se vit en termes de récit, ce qui n’est pas sans causer de nombreux maux de tête aux concepteurs de jeux comme aux théoriciens. Cet article s’intéresse au rôle central joué par le personnage dans la réconciliation de la narrativité et de l’interactivité à travers une étude théorique et critique de quelques stratégies employées par les concepteurs pour réaliser une fusion identitaire du joueur avec le personnage. Il y est question de deux postures d’immersion fictionnelle identifiées par Jean-Marie Schaeffer : l’identification allosubjective et la virtualisation identitaire. Ces postures sont liées à des processus de design de personnage : l’approche avatorielle, centrée sur le concept d’avatar et qui tente d’aplanir les différences intersubjectives, et l’approche actorielle, qui au contraire vise à les accroître en faisant du personnage un acteur autonome plutôt qu’un avatar. Ces deux pratiques ne sont pas mutuellement exclusives; au contraire, il est démontré que pour réaliser l’immersion fictionnelle, la plupart des jeux tentent de conserver une trace du joueur dans l’avatar, et une trace du personnage dans l’acteur. Des marqueurs d’allosubjectivité et de subjectivisation sont identifiés par l’analyse des jeux Metroid Prime, Duke Nukem 3D, Gears of War et Shadowrun. Enfin, l’article étudie également les rapports entre le ludique et le narratif selon le rôle actantiel du joueur et du personnage, écorchant au passage la convention du « héros muet » (silent protagonist) souvent rencontrée dans le jeu vidéo mais ultimement improductive.
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Um die Rolle des Schamaffekts in der Supervision genauer auszuleuchten und Supervisoren einen differentiellen Umgang mit dem Einzelphänomen Scham, dem "Aschenbrödel der Affekte" (Rycroft, 1968) zu ermöglichen, würden Gruppendiskussionen mit Gestalttherapeuten durchgeführt, die Narration über eigenes Schamerleben in Supervisionskontexten zum Inhalt hatten. Die Ergebnisse der Untersuchung zeigen die Bedeutsamkeit des Schamaffekts (z.B. soziale Scham, Abhängigkeitsscham, Scham,die eine Diskrepanz zwischen Selbst und Ideal anzeigt) in förderlicher und hemmender Richtung für supervisorische Lernprozesse.
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El propósito de este artículo es presentar tres argumentos en torno al papel que las emociones y los procesos de narración tienen en la construcción de la identidad moral. En primer lugar, se sugiere que la comprensión cartesiana de la identidad moderna rechaza el valor que las emociones y los sentimientos tienen en la formulación de juicios normativos. En este sentido, se argumentará que necesitamos una perspectiva epistemológica distinta. En segundo lugar, se revisará la relación existente entre la identidad narrativa y las tres formas de la mímesis en Tiempo y narración. Nuestro análisis tiene el propósito de mostrar la importancia que porque se argumentará que el punto de vista hermenéutico abre la puerta a un horizonte distinto de la acción humana que incluye las emociones y los sentimientos. Finalmente, se expondrá el concepto de frameworks en el pensamiento de Charles Taylor, por la siguiente razón: la noción frameworks nos proporciona un punto de articulación entre la cuestión de la identidad y la teoría hermenéutica sobre los conceptos mencionados y el sentido de la vida.---Narrative, emotions and identity. An epistemological and hermeneutical readingThe purpose of this article is to explain three arguments about the role that emotions and the process of narration have in the construction of moral identity. First, I suggest that Cartesian comprehension of modern identity rejects the value that emotions and feelings have in formulations of normative judgments. In this sense I will argue that we need a different epistemological perspective. Second, I will review the relation between narrative identity and the three forms of mimesis in Time and Narrative. Our inquiry into them has the purpose of showing the importance that they have in many basic fields of application in social science, because I consider that the hermeneutical point of view opens the gate to a comprehensive perspective of human action, and it includes emotions and feelings. Finally, I will expose the concept of “Frameworks” in Charles Taylor´s thought for the following reason: “Frameworks” provides a point of articulation between question of identity and hermeneutical theory about the emotions, feelings and meaning of live.Key words: narrative identity, hermeneutical theory, emotions, feelings, normative judgments---Narração, emoções e identidade. Uma leitura epistemológica e hermenêuticaO propósito deste artigo é apresentar três argumentos em torno ao papel que as emoções e os processos de narração têm na construção da identidade moral. Em primeiro lugar se sugere que a compreensão cartesiana da identidade moderna recusa o valor que as emoções e os sentimentos têm na formulação de juízos normativos. Neste sentido, se argumentará que necessitamos uma perspectiva epistemológica diferente. Em segundo lugar, se revisará a relação existente entre a identidade narrativa e as três formas da mimese em Tempo e narração. Nossa análise tem o propósito de mostrar a importância que estas noções têm em diferentes campos de aplicação das ciências sociais, porque se argumentará que o ponto de vista hermenêutico abre a porta a um horionte distinto da ação humana que inclui as emoções e os sentimentos. Finalmente, se exporá o conceito de frameworks no pensamento de Charles Taylor, pela seguinte razão: a noção frameworks nos proporciona um ponto de articulação entre a questão da identidade e a teoria hermenêutica sobre os conceitos mencionados e o sentido da vida.Palavras chave: Identidade narrativa, teoria hermenêutica, emoções, sentimentos, juízos normativos.
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El trabajo tiene como objetivo mostrar que, durante la primera mitad del siglo XX, hubo un intento notable por escribir una historia del país novedosa, alejada de los modelos tradicionales impuestos por la Academia Colombiana de Historia, y más cercana a la narración de un pasado colonial y nacional arraigado a las costumbres y a las prácticas cotidianas de los sectores populares. A través de la obra de uno de sus miembros, Enrique Otero D´Costa, advierto que la "historia académica" no puede ser concebida como homogénea, uniforme y repetitiva, tal como lo ha propuesto la misma historiografía colombiana a través del tiempo.
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Este texto ilustra la interacción entre violencia estructural y actores marginales para ver cómo lo primero crea lo segundo, y cómo, a su turno, la dinámica de estos actores les permite articularse y/o fugarse de sus condiciones. Si los actores de un espacio social determinado pueden llevar a cabo una acción que mínimamente los reproduce, sus condiciones y las relaciones de poder, esto es, una acción reflexionada, podría generar un cambio. Pero para no quedarse en los extremos viendo las maquinarias del poder sobre unos sujetos y sus acciones diarias, siempre condicionadas por aquellas, se puede comprobar el ámbito de autonomía de las decisiones que movilizan su acción, y medir el poder de esta tanto individual como colectiva, amarrada a unos fines: hacia la reafirmación de la identidad o en procura de lograr un cambio
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En la present tesi doctoral es presenta, des d'una perspectiva narrativa i socioconstruccionista, una aproximació a l'estudi de l'experiència de malaltia en càncer a partir del treball amb relats narrats. Es realitza una anàlisi narrativa de la construcció de les històries de malaltia a partir dels relats escrits per les persones "malaltes" i /o els seus familiars. Es cerquen elements per a la reflexió de: a) el paper de la narració en la comprensió de l'experiència de malaltia oncològica i la construcció narrativa d'identitat; b) l'ús del mètode d'anàlisi narrativa dins el camp de la salut/malaltia; i c) implicacions i aplicacions en la pràctica terapèutica. Seguint una orientació metodològica qualitativa, s'analitza la construcció de narratives de malaltia i del self, la construcció i relació amb els personatges de la història, la construcció de la malaltia (càncer), així com les potencialitats i limitacions de l'aproximació narrativa en l'estudi. Finalment, es presenten elements narratius per a la reflexió del seu ús en l'atenció psicològica i la pràctica del professional de la salut en càncer.