460 resultados para Cinéma militant
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Notre mémoire de recherche-création a pour point de départ deux conceptions sonores filmiques, auxquelles nous avons contribué en tant que monteur et concepteur sonores. Ces films – et leur bande sonore – ont, par leur forme, leur contenu, mais aussi par la dynamique ayant rythmé leur création, redéfini un aspect ou un autre de notre pratique. Ainsi, au moyen d'une auto-poïétique, nous explorons les différentes conditions de la création sonore mises en jeu, qu'elles soient d'ordre technique – le film Saint-Denys Garneau – ou d'ordre esthétique – le film Ma famille en 17 bobines. Dans chaque cas, nous cherchons aussi à explorer les problèmes poétiques et pratiques posés. Au creux de cette conjugaison de ces conditions émergent alors des outils de médiation, des relations humaines, des mouvements esthétiques et des postures d'écoute qui jettent un éclairage inédit sur notre pratique sonore.
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Cet article présente une entrevue inédite d’Hubert Aquin avec l’écrivain britannique Aldous Huxley, réalisée dans le cadre de l’émission "Premier plan" du 12 juin 1960 à la télévision de Radio-Canada. L’analyse des contextes de production, de diffusion et de réception de l’entrevue, située dans le corpus des grands entretiens réalisés en 1960 par Hubert Aquin, permet de mieux saisir l’impact de la carrière journalistique sur la formation intellectuelle de l’écrivain, du militant politique et de l’homme des médias. La réémergence du patrimoine médiatique aquinien, grâce à la nouvelle accessibilité de plusieurs dizaines de documents audiovisuels à l’Université de Montréal, est finalement soulignée, laissant entrevoir de nouvelles perspectives d’études de l’œuvre.
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Ce projet analyse le rôle des images – photographies, films, dessins – produites dans le cadre des recherches ethnographiques « interdisciplinaires » menées par l’anthropologue italien Ernesto De Martino en Italie méridionale dans les années 1950. Ces expéditions ont donné lieu à des documents multiformes puisqu’elles regroupent des chercheurs de formations différentes : historien des religions, ethnomusicologue, psychiatre, photographe, et occasionnellement cinéaste. Plus spécifiquement, il s’agit d’étudier le rôle des matériaux visuels dans la recherche sur le tarentisme, rituel de possession observé dans les Pouilles en 1959 par De Martino et son équipe, matériaux dont une partie constitue l’annexe photographique de son œuvre célèbre La terra del rimorso (1961). Nous portons également attention à l’atlas iconographique de son ouvrage sur la lamentation funèbre, Morte e pianto rituale nel mondo antico. Dal lamento pagano al pianto di Maria (1958), fruit d’une étude de terrain dans la région sud italienne de la Lucania (Basilicata). Tout en considérant les relations intermédiales entre les images, le texte, le son et le corps, ce mémoire identifie les rapports dialectiques entre les techniques d’enregistrement et les logiques répétitives, rythmiques et performatives des rituels en question. Chez De Martino, l’image est point de tension en matière de temporalité et de ressemblance : elle suggère une anthropologie de la « survivance » nous permettant de relever plusieurs correspondances avec l'oeuvre de l’historien de l’art Aby Warburg.
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Ce mémoire est consacré aux œuvres de fiction de la cinéaste Paule Baillargeon. Il s'agit d'examiner le processus de subjectivation, en retraçant son parcours cinématographique par l'entremise de ses longs métrages de fiction, et de voir comment elle utilise le langage cinématographique de façon singulière en permettant une prise de parole alternative devant et derrière la caméra. Alors que le cinéma dominant persiste à catégoriser les œuvres des réalisatrices québécoises de "films de femmes" ou de "cinéma de femmes", un bref survol de l'évolution générale des femmes en fiction, et de l'expérience de Baillargeon en particulier, permet de rendre compte des difficultés d'accessibilité qui persistent pour elles dans ce secteur d'activités. Par la suite, l'analyse des quatre principales œuvres de la réalisatrice - Anastasie oh ma chérie (1977), La cuisine rouge (1980), Le sexe des étoiles (1993), Trente tableaux (2011) - témoigne de la nécessité de cette prise de parole alternative, mais aussi de l'interaction entre chacun des films et une théorie féministe spécifique, issue entre autres des travaux de Luce Irigaray et Judith Butler.
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Thèse écrite grâce au financement du Fonds Québécois de la Recherche sur la Société et la Culture (FQRSC)
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Si la manière de produire une image depuis la reproductibilité technique a toujours été profondément déterminée par la captation d’une réalité physique, le numérique (qui constitue une méthode d’inscription visuelle distincte) devrait, en théorie, modifier la relation du spectateur à ces « nouvelles images ». Toutefois, en pratique, le spectateur fait-il l’expérience des images numériques d’une manière différente de celles issues de la captation? Afin de répondre à cette question, ce mémoire analyse, à l’aide de l’approche sémio-pragmatique, comment le spectateur a conditionné son regard à travers les techniques de la captation (photographie, cinéma et vidéo). Ensuite, cette étude compare les habitudes et les attentes visuelles engendrées par ces techniques aux images numériques. Enfin, cette étude situe le problème de la rupture dans une perspective plus large que celle des techniques afin de poser le questionnement dans toute une tradition de la représentation artistique.
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S’inscrivant dans le retour des débats entourant l’autofiction, après les années folles que furent les décennies 1960-1970, ce mémoire s’avère une exploration des potentialités de ce « genre » au cinéma. L’auteur cherche, à travers une étude de cas spécifique consacrée à Robert Morin, à déterminer les possibilités et modalités d’actualisation de l’autofiction cinématographique. Pour ce faire, il présente les tenants et aboutissants de ce concept littéraire, pour par la suite l’aborder avec les outils théoriques du cinéma : la narratologie filmique et la conduite du récit, la subjectivité, la caméra intradiégétique et l’hybridité générique des œuvres. S’inspirant de différents travaux réalisés sur le cinéma narratif « classique », l’auteur s’affère à les complémenter afin de rendre compte des spécificités propres à la pratique autofictive.
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La volonté de produire des vues sonores est présente dès les débuts du cinéma, comme en témoignent les expérimentations d'Edison, Lioret, Messter et tant d'autres. Ce mémoire s'inscrira en continuité des études débutées il y a une vingtaine d'années déjà, tendant à montrer que l'utilisation du son in ne débute pas en 1927 avec The Jazz Singer (Alan Crosland). Il s'orientera sur les travaux de Léon Gaumont relatifs à la synchronisation du son et de l'image par l'entremise de son chronophone, et examinera en quoi cette tentative de synchronisation pourrait participer aux processus attractionnels du cinéma des premiers temps, période d'inventions et d'expérimentations multiples de la fin du XIXème siècle jusqu'aux alentours de 1914. De facto, comme ce cinéma a principalement une dimension exhibitionniste, l'ajout du son postsynchronisé semble renforcer son côté attractionnel prédominant : non seulement on « fait vivre des images », mais en plus on adjoint la possibilité de « donner à entendre », en rendant plus intrinsèquement sensitive l'expérience cinématographique. Il sera principalement question de l'apport de cette nouvelle attraction relativement à plusieurs instances : le fabricant de vues animées, le « metteur en scène », l'exhibiteur et, bien entendu, le spectateur. Ces recherches seront basées sur différents types de « vues phoniques » produites par la compagnie de Léon Gaumont qui soulèveront des questions parallèles tantôt relatives aux appareillages, tantôt relatives aux paradigmes de monstration dans lesquelles ces vues s'inscrivent. Ces divers éléments permettront alors de distinguer à quel(s) niveau(x) se situe la frontière entre « l'attraction d'attraction » et l'attraction en soi, que constitue l'adjonction d'un son synchronisé à l'image.
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Ce mémoire s‘intéresse à la spatialité du jeu vidéo et à l‘adaptation vidéoludique de lieux réels. Il se concentre sur un lieu précis, le métro, et sur sa représentation dans le genre de l‘horreur. Cette recherche comprend trois niveaux d‘adaptation du lieu et de création spatiale, soit l‘adaptation systémique, l‘adaptation sociohistorique et finalement l‘adaptation technologique. À partir d‘exemples de jeux comparés aux réalités concrètes du métro, ces trois niveaux d‘adaptation sont analysés afin d‘explorer à la fois les impacts du lieu virtuel sur l‘expérience de jeu et les influences externes qui guident la conception vidéoludique.
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Thèse en cotutelle Université de Montréal et Université Paris Diderot-Paris 7
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Ce que nous proposons de faire dans ce mémoire est de s’attarder au phénomène spécifique de la lecture des scénarios dans le contexte institutionnel québécois. Nous analyserons un corpus de cent soixante douze rapports de lecture de scénarios de longs métrages de fiction rédigés entre 1972 et 2004. Il n’existe, à notre connaissance, aucune étude portant spécifiquement sur un corpus de rapports de lecture. Dans un premier temps, nous situerons le rôle et la place du scénario dans l’histoire de la production de films de fiction québécoise, entre acceptation et refus. Ensuite, nous nous intéresserons à la manière dont concrètement les scénarios sont lus : par qui, comment, dans quelles conditions, avec quels objectifs. Enfin, en utilisant une analyse par théorisation ancrée (grounded theory), nous identifierons, à partir des commentaires émis dans les rapports, cinq entités sur lesquelles le lecteur se fonde pour formuler son jugement. Il s’agit du scénariste, du scénario proposé, du lecteur lui-même, du film à faire et du spectateur présumé que nous nommerons fictif. Nous en conclurons que le lecteur de scénario occupe une fonction de médiateur entre un texte et son auteur d’une part et un futur film et son spectateur réel d’autre part. Cette médiation est le lieu de convergence de différentes attentes, celles des lecteurs, des auteurs, des producteurs et des institutions.
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Un scénario naît dans l’esprit d’un être, inspiré par un événement, une personne, une histoire lue ou racontée. Liv repose sur la vie du personnage principal, Livia, une force de la nature au parcours houleux. Ce texte théorique qui accompagne le scénario « character-based » (basé sur un personnage) intitulé Liv consiste en une réflexion sur notre parcours de scénariste. Ayant déjà considéré les multiples angles qui ont contribué à notre texte et au développement de l’histoire, tant au point de vue historique qu’artistique, nous nous pencherons également sur les complications inhérentes à la création d’une chronique intimiste d’un personnage marginal forgé par un riche entourage multiculturel, par divers segments de la société montréalaise d’avant et d’après-guerre et tout ce que cela implique, en nous basant sur des livres d’histoires de la ville, des œuvres cinématographiques de l’époque, et sur les témoignages de gens qui ont soit connu l’héroïne ou tout simplement des Montréalais qui lui sont contemporains.
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Ma thèse examine quatre romans de l`époque post-1960 qui s’appuient sur le genre de la littérature prolétarienne du début du vingtième siècle. Se basant sur les recherches récentes sur la littérature de la classe ouvrière, je propose que Pynchon, Doctorow, Ondaatje et Sweatman mettent en lumière les thèmes souvent négligés de cette classe tout en restant esthétiquement progressiste et pertinents. Afin d’explorer les aspects politiques et formels de ces romans, j’utilise la « midfiction », le concept d’Allen Wilde. Ce concept vise les textes qui utilisent les techniques postmodernes et qui acceptent la primauté de la surface, mais qui néanmoins essaient d’être référentiels et d’établir des vérités. Le premier chapitre de ma thèse propose que les romans prolétariens contemporains que j’ai choisis utilisent des stratégies narratives généralement associées avec le postmodernisme, telles que la métafiction, l’ironie et une voix narrative « incohérente », afin de contester l’autorité des discours dominants, notamment les histoires officielles qui ont tendance à minimiser l’importance des mouvements ouvriers. Le deuxième chapitre examine comment les romanciers utilisent des stratégies mimétiques afin de réaliser un facteur de crédibilité qui permet de lier les récits aux des réalités historiques concrètes. Me référant à mon argument du premier chapitre, j’explique que ces romanciers utilisent la référentialité et les voix narratives « peu fiables » et « incohérentes », afin de politiser à nouveau la lutte des classes de la fin du dix-neuvième et des premières décennies du vingtième siècles et de remettre en cause un sens strict de l’histoire empirique. Se basant sur les théories évolutionnistes de la sympathie, le troisième chapitre propose que les représentations des personnages de la classe dirigeante riche illustrent que les structures sociales de l’époque suscitent un sentiment de droit et un manque de sympathie chez les élites qui les font adopter une attitude quasi-coloniale vis-à-vis de la classe ouvrière. Le quatrième chapitre aborde la façon dont les romans en considération négocient les relations entre les classes sociales, la subjectivité et l’espace. Cette section analyse comment, d’un côté, la représentation de l’espace montre que le pouvoir se manifeste au bénéfice de la classe dirigeante, et de l’autre, comment cet espace est récupéré par les ouvriers radicaux et militants afin d’avancer leurs intérêts. Le cinquième chapitre explore comment les romans néo-prolétariens subvertissent ironiquement les tropes du genre prolétarien précédent, ce qui exprimerait l’ambivalence politique et le cynisme généralisé de la fin du vingtième siècle.
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Feu est un recueil photo-textuel autofictionnel dans lequel j’ai revisité des souvenirs amoureux suite à un incendie qui a tout rasé. À travers de brefs épisodes, j’ai tâché de transmettre les différentes émotions éprouvées pendant le deuil et de mettre en avant mon obsession pour le feu et mon ancien compagnon. Le ressassement égocentrique de souvenirs amène à un profond mal-être, puis se résorbe un peu lorsque vient une ouverture aux autres, mais demeure inachevé. Les photographies servent à illustrer le texte, à donner une autre dimension à l’autobiographie. Elles participent aussi à l’exposition de la solitude. En plus de certains intertitres qui font un clin d’œil à l’œuvre de Sophie Calle, je me suis inspirée de certains de ses traits caractéristiques. Sophie Calle: Soi en négatif est un essai portant sur la performance de soi. Il y est question de pacte autobiographique, d’intertextualité, d’altérité, de deuil et d’absence. Je tente d’esquisser comment elle s’y prend pour s’exposer. Non seulement elle exploite les aspects négatifs de sa vie et de celle des autres, mais elle se révèle par des intermédiaires, que ce soit d’autres personnes ou des documents. Ses mots et ses photos développent en quelque sorte la vie contenue dans ses archives personnelles. Lorsqu’elle s’expose, l’art dépasse la littérature, le cinéma, l’entrevue et la photographie pour devenir une performance de soi, en négatif.
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Ce mémoire vise à retracer les carrières des escortes indépendantes montréalaises et les tensions qui les traversent, afin de rendre compte de la complexité du « drame social » que constitue cette activité. Nos résultats montrent que cette profession présente de nombreuses similarités avec d’autres professions, en même temps que sa position particulière dans une matrice sociale stigmatisante et dans une relation de service intime lui confère toute sa singularité. Partie de la question « Comment commence-t-on et poursuit-on dans l’activité d’escorte, alors que celle-ci est stigmatisée ? », nous avons réalisé une enquête de terrain auprès d’escortes indépendantes, composée essentiellement de sept entrevues approfondies et de l’observation de leur environnement professionnel informatisé. Nous avons décidé de nous écarter du débat actuel, tant scientifique que militant, qui divise sur le sujet du travail du sexe. Notre cadre conceptuel est, dans un perspective interactionniste, à la croisée des sociologies des professions, de la déviance et du stigmate. Nous rendons compte de nos résultats sous la forme de quatre actes, afin de poursuivre la métaphore théâtrale engagée par Hughes, qui suivent les étapes d’une carrière d’escorte et qui mettent l’accent sur leur complexité intrinsèque. Ces étapes sont ancrées dans une ambivalence entre un effort de professionnalisation de leur pratique et une tentative de rester dans la norme en se distanciant de cette activité. Cette ambivalence, causée par la matrice sociale dans laquelle évoluent ces escortes et à l’intimité des relations de service, contribue à la pérennité de la stigmatisation de cette activité.