638 resultados para Abbaye de Jumièges.
Resumo:
Contient : Extraits de chartes et de manuscrits, parmi lesquels on remarque les suivants : ; Chartes de Saint-Crépin de Soissons (VIIIe-IXe siècle) ; Charte de Philippe-Auguste pour l'abbaye de Sarlat, 1181 (Delisle, Actes de Philippe-Auguste, n° 19) ; Lettres de Philippe-Auguste aux nobles de Poitou, pour les mander à l'expédition d'Angleterre, d'après un ms. de l'abbaye du Jard ; Lettres relatives aux affaires d'Avignon (1470-1472) ; Notice de la fondation da l'église de Nogaro, en 1061-1062 (Bréquigny, Table chronologique, t. II, p. 83) ; Acte d'émancipation de Raoul, fils de Raoul de Cournand (1245), d'après un vidimus de 1259 ; Visio Wettini, d'après un ms. de Cl. Dupuy collationné avec un ms. de Besly ; Notes concernant sainte Wilgeforte ; Lettre de M. Boileau, doyen de Sens [à Baluze] (21 juin 1684) ; Extraits de mss. liturgiques du chapitre de Sens ; Lettre de Raban Maur au chorévêque Regimbaldus ; collation d'un ms. d'Ant. Faure ; Extraits des « Constitutiones episcopatus Sutrini », ms. appartenant au cardinal Casanata ; Extrait d'un ms. d'Orléans (aujourd'hui Bibl. nat., nouv. acq. lat. 1632 ; cf. (Delisle, Cat. des fonds Libri et Barrois, p. 111) ; Extraits d'un sacramentaire de l'église de Lyon, faits par Baluze en novembre 1673 ; Extraits d'un pontifical de l'église de Reims ; Extraits d'un pontifical de l'église de Reims, de la main d'Adrien de Valois ; Autres extraits d'un pontifical de Sens ; Formules de serments « ex veteri codice Remensi Nicolai Fabri. » ; Extraits d'un pontifical de l'église de Reims ; Extraits d'un ms. de Saint-Gall (sans doute ms. 446), collationnés par Baluze en 1674 ; Ordo romanus, extraits faits d'après deux mss. de Saint-Gall ; Ordo romanus, extraits faits d'après un ms. de Cahors ; « Benedictiones, » tirées d'un ms. de Saint-Hilaire-en-Carcassès ; Extraits du De confessione verae fidei [Liber precum], de Marcellinus et Faustinus, faits par Baluze en décembre 1673, d'après un ms. de Saint-Gall (ms. 190) ; « Ex homiliis incerti auctoris qui aevo Karoli M. floruit, » d'après un ms. de Saint-Gall ; Homélies tirées d'un ms. de l'église de Lyon ; Poenitentia laicorum, de Fulbert de Chartres (Migne, Patr. lat., t. CXLI, col. 339) ; Extraits d'un pénitentiel, d'après un ms. de Saint-Arnoul de Metz ; Extraits d'un ms. de l'Oratoire de Troyes, contenant un recueil de canons ; Extraits des Decrétales du Pseudo-Isidore, d'après un ms. de Saint-Gall (ms. 670) ; Copie de deux martyrologes, envoyée par Baluze à d'Achery (cf. note au f. 185) ; le second (f. 210), tiré d'un ms. de Saint-Gall (sans doute le ms. 914), de la main de Baluze, en juin 1674 ; Extraits du De miseria humanae conditionis, d'Innocent III ; Dédicace, par Calixte II, de l'église du Ronceray d'Angers (Hist. de France, t. XIV, p. 199) ; Lettre de Charlemagne relative aux travaux de Paul Diacre (Migne, Patr. lat., t. XCV, col. 1159) ; Bulles et actes pontificaux divers : ; Bulles d'Eugène III (24 avril 1146) et d'Anastase IV (25 avril 1154) pour les églises de la province de Bordeaux (Jaffé, Regesta, nos 8910 et 9876) ; Bulle de Benoit XI portant révocation des collations de bénéfices faites par Boniface VIII (6 novembre 1303) ; Bulle d'Innocent VI pour la prédication d'une croisade contre les Grandes Compagnies (1361), d'après un ms. de Saint-Victor ; Bulle de Clément VII pour le monastère de Coiroux (6 juillet 1393) ; Lettres de Julien [de la Rovere], cardinalévêque d'Ostie, pour Antoine Galvan, seigneur de « Chausenejoulx » (15 février 1486) ; Bulle de Pie V pour Hugues de Vermondot, abbé de La Valette (23 avril 1571) ; Signature en cour de Rome pour Jean du Peyron, sacristain du monastère d'Obazine (17 février 1587) ; Bulle de Clément VIII pour Pierre Pandinhe, abbé de Bonneval (4 janvier 1596) ; Bulle du même pour Léger, abbé de Dalon (12 juin 1600) ; Bulles du même pour Jean de Montroux, abbé de Bonaigue (1601) ; Bulle d'Alexandre III pour l'église de Toulouse, 8 juillet 1162 [Jaffé, n° 10739) ; Bref de N. S. P. le pape Alexandre VII, envoyé à M. l'abbé comte de Richelieu, au sujet de son voyage d'Allemagne (23 mars 1664) ; imprimé de 4 pages in-fol ; Lettres de Philippe le Bel portant convocation d'Etats à Tours (25 mars 1307) ; Lettre de Dom Claude Estiennot à Baluze (Rome, 1er mai 1696) ; Lettre de l'empereur Léopold Ier à Charles II, roi d'Espagne (Vienne, 20 janvier 1696) ; Lettres de l'inquisiteur général de Portugal, portant condamnation des Acta sanctorum des Bollandistes (24 janvier 1696) ; Lettres des inquisiteurs d'Aragon portant même condamnation (19 novembre 1695) ; Extraits de la vie de saint Géraud d'Aurillac ; Instructions données à ceux qui visitent des églises ; Extraits d'un évengéliaire donné par la comtesse. Mathilde à l'abbaye de Padolirone ; Extrait du récit de la translation des reliques de saint Thomas d'Aquin à Toulouse, en 1368, par Raimond Hugues (Bibl. hag. lat. n° 8161), d'après un ms. des Dominicains de Toulouse ; Extraits d'un recueil de formules appartenant à Fr. Pithou (cf. Zeumer, Formulae, p. 597) ; Note sur la fuite d'Ant. Muret à Toulouse, en 1554 ; Sommaire des thèses d'Et. Baluze pour le grade de bachelier en droit canon (3 septembre 1665) ; « Harangue de M. Talon, avocat général, au lit de justice du Roy, tenu au Parlement de Paris, le mecredi XVe janvier 1648. » ; Notes sur l'histoire d'Espagne, envoyées à Baluze ; Lettres (1380-1383), relatives à Simon de Cramaud, plus tard évêque de Carcassonne ; Mémoire sur les affaires d'Italie (26 mars 1669), en italien ; Eloge de Louis XIV : paraphrase, en vers latins, du Psaume CXLIII ; Eloge de Colbert, par M. Boyer ; original ; Lettres de Pierre de Saint-Martial, archevêque de Toulouse, pour l'Hôpital Saint-Jacques de ladite ville (1391) ; Extraits d'un bréviaire ms. de Limoges ; Extraits des registres du Parlement de Toulouse ; Notes pour l'établissement du texte des lettres de Pierre de Blois ; Note sur les affaires de Roussillon ; Instructions données par Henri d'Orléans, [marquis de Rothelin], à ses fils ; « Sirventes de Arnaud Maziere, 1283 », et pièces relatives à Frothaire, archevêque de Bourges ; Notes extraites des archives de Carcassonne, envoyées à Baluze par Guillaume Besse ; Anagramme sur le nom de famille [Ruspiliosus] du pape Clément IX ; placard gravé de 1668
Resumo:
Contient : Colb. 829 [lat. 4114] : érection des évêchés d'Alet et de Saint-Pons de Thomières ; Colb. 842 [lat. 8569] : lettres de Pétrarque ; Colb. 1020 [lat. 5239] : Chroniques de Limoges ; Colb. 1223 [lat. 4893] : chronique dite de Guillaume Godel ; Colb. 1150 [lat. 5247] : nécrologe de Saint-Robert de Cornillon [Molinier, Obituaires, n° 643] ; Colb. 1248 [lat. 4833 A] : bulle de Jean V pour Gui de La Tour [Jaffé, n° 4107] ; Colb. 1297 [lat. 2627] : Vita sancti Bibiani ; Colb. 1340 [lat. 5064] : notes sur le concile de Latran de 1215 ; Colb. 1297 [lat. 2627] : lettre d'Etienne, abbé de Cluny, aux moines de Moissac ; Colb. 1359 [lat. 5178] : lettre adressée à l'évêque de Ratisbonne au sujet d'une nouvelle hérésie (1466) ; Colb. 1364 [lat. 2294] : catalogue de reliques ; Colb. 1392 [lat. 4042] : lettre de l'évêque de Laon à Boniface VIII ; Colb. 1393 [lat. 1461] : notes et lettres diverses sur l'histoire de l'Église au début du XIVe siècle ; Colb. 1480 [lat. 3127] : lettres historiques du XVe siècle ; Lettre de Nicolas Goizot, s. d., touchant la mort de D. Placide Porcheron (1694) ; Extraits de divers traités touchant le schisme
Resumo:
Contient : Cartulaire de Saint-Just-en-Beauvaisis[Stein, n° 3463], avec cette note de Baluze : « J'ay copié cecy sur une copie, n'ayant pas veu l'original. » ; Cartulaire [A] de l'église de Grenoble [Stein, n° 1619] ; Cartulaire de l'abbaye de Fécamp [ibid., n° 1309] ; Cartulaire de Saint-Flour, table et extraits [ibid., n° 3412], et pièces (1362-1368) concernant la même église (f. 73-79) ; Cartulaire de Saint-Cybard d'Angoulême [Stein, p. 20] ; Cartulaire de l'église d'Angoulême [ibid., n° 150] ; Cartulaire de l'abbaye d'Yères [ibid., n° 4153] ; Cartulaire de Saint-Etienne de Dreux [ibid, n° 1231], extraits faits en 1683 ; Cartulaire du prieuré de Domène [ibid., n° 1212] ; Cartulaire de la Chapelle-Aude [ibid., n° 1789] ; en tête copie de l'acte de fondation, de la main d'André Duchesne ; Cartulaire de Saint-Denis [ms. lat. 5415 ; Stein, n° 3362] ; Cartulaire de Saint-Crépin-en-Chaye [ibid., n° 3350] ; Cartulaire de Conques [ibid., n° 1043] ; Echange entre la dite abbaye et un nommé Autbertus (947), d'après l'original ; Extraits d'une chronique manuscrite du même monastère ; « Ex tabulario Compendiensi. »
Resumo:
Contient : La Chalade ; copies (1175-1515) ; Châtillon ; extraits du cartulaire de l'abbaye (XIIe siècle) ; Chaumouzey (impr., in-4°, 1738) ; Clairlieu : mss. et impr., in-fol. (XIIe siècle-1738) ; Dieu-s'en-souvienne : inventaire de titres, extraits du cartulaire (1201-1705) ; Domêvre ; copies (1153-1705)
Resumo:
Contient : Épitaphes des Cordeliers de Neufchâteau ; Épitaphes de Bayon ; Épitaphes de l'abbaye de Beaupré ; Épitaphes de Magnières ; Épitaphes des Cordeliers de Mirecourt ; Épitaphes des Carmes de Besançon ; Épitaphes des Cordeliers de Besançon ; Épitaphes de Bourbonne ; Épitaphes de l'abbaye de Morimond ; Épitaphes de Beaufrémont ; Épitaphes de Remennecourt ; Copie abrégée de l'épitomé de Jean Daucy ; Extrait du Trésor de l'évêché de Verdun
Resumo:
Catalogue de l'abbaye de Corbie (éd. d'E. Coyecque, Cat des mss des bibliothèques de France, XIX, p.XI-XLVIII) XIIe s.: n°280; 1621: n°222 Ex-libris : f.1 : « Liber S. Petri Corbeiensis » ; — « Sancti Germani a Pratis »
Resumo:
Contient : Augustinus Hipponensis, Sermones ; Beda Venerabilis, In evangelium s. Marci ; Notes sur les différentes prises de Jérusalem
Resumo:
Abbaye de Saint-Victor de Paris
Resumo:
Abbaye de Saint-Victor de Paris
Resumo:
Abbaye de Saint-Victor de Paris
Resumo:
Abbaye de Saint-Victor de Paris
Resumo:
Référence bibliographique : Weigert, 73
Resumo:
Présentation des pièces de l'orgue hydraulique romaine trouvé à Avenches
Resumo:
La pierre et l'image. Etude monographique de l'église de Saint-Chef en Dauphiné: L'ancienne abbatiale de Saint-Chef-en-Dauphiné est située dans l'Isère, à 10 km de Bourgoin-Jallieu et à 2 km de l'ancienne voie romaine qui joignait Vienne à Aoste par le col du Petit-Saint-Bernard. L'abbaye dépendait, dès sa fondation, des archevêques de Vienne, dont la cité se trouvait à 70 km plus à l'ouest. Selon le récit de l'archevêque Adon de Vienne, écrit à la fin du IXe siècle, l'abbaye de Saint-Chef aurait été fondée au cours du VIe siècle par saint Theudère sur un territoire appartenant à sa famille, le Val Rupien. D'abord dédié à la Vierge le monastère est placé, dès l'époque carolingienne, sous le double patronage de la Vierge et du saint fondateur, dont les reliques furent déposées dans l'église. Sans doute détruite et abandonnée lors des guerres bosonides qui provoquèrent la ruine de Vienne (882), l'abbaye est restaurée quelques années plus tard par des moines venus de Champagne : en 887 les moines de Montier-en-Der, fuyant leur abbaye menacée par les invasions normandes, trouvent refuge à Saint-Chef. Afin de promouvoir la reconstruction de l'abbaye, l'archevêque Barnoin, soutenu par Louis l'Aveugle, roi de Bourgogne, lui offrent des privilèges d'exemption et plusieurs donations. Signe de la renommée et de la prospérité dont bénéficiait alors le monastère, Hugues, héritier de Louis l'Aveugle, y reçoit son éducation. Vers 925 ou 926, alors que la Champagne est à. nouveau pacifiée, les moines de Montier-en-Der regagnent leur abbaye d'origine après avoir reconstruit, selon les sources, le « petit monastère de Saint-Chef ». L'abbaye dauphinoise n'est pas pour autant abandonnée et reste vraisemblablement en contact avec les moines champenois : en 928, Hugues de Provence fait des donations importantes d l'abbaye qui est alors formellement placée sous la juridiction de l'Eglise de Vienne. En 962, le Viennois est intégré au royaume de Bourgogne puis, en 1032, au domaine impérial. Construction de l'abbaye : Après le départ des moines de Montier-en-Der, l'église dauphinoise a vraisemblablement été reconstruite par saint Thibaud, archevêque de Vienne entre 970 et l'an mil. Ayant peut-être reçu son éducation dans l'abbaye dauphinoise, il est enterré dans l'église qui, selon certaines sources, associe dès lors son patronage à celui du saint fondateur. Elevée en petit appareil irrégulier, la nef actuelle de l'église de Saint-Chef pourrait appartenir à cette phase de construction de l'église. Fils du comte Hugues de Vienne qui possédait d'importants territoires autour de Saint-Chef, Thibaud était aussi lié aux comtes de Troyes et de Champagne : ce sont ces liens qui expliquent la présence répétée de l'archevêque en Champagne et dans la région de Montier-en-Der. Or, à la même époque, l'église champenoise est reconstruite par le célèbre Adson, abbé de 968 à 992. Des ressemblances entre cette construction et celle de Saint-Chef suggèrent la réalisation, au Xe siècle, de deux églises-soeurs. L'église préromane de Montier-en-Der possédait, à. l'ouest, un massif à double étage et l'est, des tours jumelles s'élevant au-dessus des deux chapelles latérales entourant l'abside. Ce plan présente plusieurs points de comparaison avec l'église actuelle de Saint-Chef : on constate en particulier une équivalence au niveau des dimensions (largeur-longueur des nefs et le diamètre de l'abside), un choix identique pour l'emplacement du choeur et des entrées secondaires : à l'extrémité ouest du bas-côté nord et à l'extrémité orientale du bas-côté sud. Ces analogies nous aident à. restituer le plan de Saint-Chef, tel qu'il pouvait apparaître du temps de Thibaud : la partie orientale de l'église, alors élevée en petit appareil irrégulier comme la nef actuelle, était sans doute dépourvue de transept ; à l'image de l'église champenoise, des tours jumelles pouvaient toutefois s'élever au-dessus des deux chapelles orientales. Si notre hypothèse est exacte, le parti architectural adopté à Saint-Chef comme à Montier¬en-Der correspond au plan des églises monastiques réformées au Xe siècle par les abbayes de Fleury et de Gorze (dès 934). Dans ce type d'églises que l'on rencontre essentiellement dans l'ancienne Lotharingie, mais aussi dans une région proche de Saint-Chef, en Savoie, les tours orientales possédaient, à l'étage, des tribunes qui donnaient sur le choeur. La forme caractéristique de ces églises est déterminée par l'observance de coutumes liturgiques communes aux abbayes réformées. Ainsi, la règle établie par la réforme indiquait la nécessité d'espaces surélevés situés à l'est et à l'ouest de l'église : ces espaces avaient pour fonction d'accueillir les choeurs des moines dont les chants alternaient avec ceux des moines réunis au niveau inférieur, devant le sanctuaire. Par la suite, sans doute en raison de nouvelles pratiques liturgiques, la partie orientale de l'église de Saint-Chef, reconstruite en moyen appareil régulier, est augmentée d'un transept à quatre chapelles latérales. Les deux tours, si elles existaient, sont détruites pour être reconstruites aux extrémités du transept, abritant des chapelles hautes qui donnaient sur les bras du transept et le choeur. La vision latérale entre les deux tribunes est alors favorisée par l'alignement des baies des tribunes et des arcades du transept. Grâce à ce système d'ouverture, les choeurs des moines se voyaient et s'entendaient parfaitement. Ce système de tribunes orientales apparaît dans certaines églises normandes du XIe siècle ou dans d'autres églises contemporaines qui semblent s'en inspirer, telles que la cathédrale du Puy ou l'abbatiale de Saint-Sever-sur-l'Adour. L'importance croissante des chants alternés dans les offices semble avoir favorisé l'émergence d'une telle architecture. L'étude du décor sculpté, et notamment des chapiteaux ornant les différentes parties de l'édifice, permet de dater les étapes de transformation de l'abbatiale. L'aménagement des chapelles orientales semble remonter à la première moitié du XIe siècle ; l'installation des piliers soutenant le transept et les deux tours de l'édifice est datable des années 1060-1080. Par la suite, sans doute du temps de Guillaume de la Tour-du-Pin, archevêque de Vienne entre 1165 et 1170, le transept et la croisée sont surélevés et voûtés et des fenêtres viennent ajourer le mur pignon oriental. Les indices de datation tardives, rassemblés au niveau supérieur du transept, ont été utilisés par les spécialistes de l'architecture, tels Raymond Oursel et Guy Barruol, pour dater l'ensemble de l'église du XIIe siècle. Pourtant, dans d'autres études, Otto Demus, Paul Deschamp et Marcel Thiboud dataient les peintures de Saint-Chef de la seconde moitié du XIe siècle, soit un demi-siècle au moins avant la datation proposée pour l'élévation architecturale. Cette contradiction apparente se trouve désormais résolue par la mise en évidence de phases distinctes de construction et de transformations de l'édifice. Les peintures : Le décor peint de l'abbatiale est conservé dans trois chapelles du transept : dans la chapelle Saint-Theudère, à l'extrémité sud du transept, dans la chapelle Saint-Clément, à son autre extrémité, et dans la chapelle haute s'élevant au-dessus de celle-ci. Selon une dédicace peinte derrière l'autel, cette chapelle est dédiée au Christ, aux archanges et à saint Georges martyr. L'analyse stylistique permet de dater les peintures du troisième ou du dernier quart du XIe siècle : leur réalisation semble donc succéder immédiatement à l'élévation du transept et des deux tours que l'on situe, on l'a vu, dans les années 1060-1080. Au cours de cette étude, on a aussi relevé la parenté des peintures avec des oeuvres normandes et espagnoles : ces ressemblances s'affirment par certaines caractéristiques de style, mais aussi par le traitement de l'espace. Par exemple, l'alignement des anges sur la voûte, ou des élus sur le mur ouest de la chapelle haute de Saint-Chef, rappellent certains Beatus du XIe siècle, tels que celui de Saint-Sever antérieur à 1072. Dans la chapelle haute, la hiérarchie céleste est distribuée par catégories autour du Christ, représenté au centre de la voûte ; cette disposition se retrouve à Saint-Michel d'Aiguilhe au Xe siècle, ainsi que dans le premier quart du XIIe siècle à Maderuelo en Catalogne et à Fenouilla en Roussillon. D'autres rapprochements avec des oeuvres ottoniennes et carolingiennes ont aussi été observés, ainsi qu'avec certaines enluminures d'Ingelard, moine à Saint-Germain des Prés entre 1030 et 1060. L'iconographie: Le sens de l'image avait donné lieu à quelques études ponctuelles. Cette thèse a permis, d'une part, la mise en évidence d'un unique programme iconographique auquel participent les peintures des trois chapelles de l'abbatiale et, d'autre part, la découverte des liens entre le choix iconographique de Saint-Chef et certaines sources littéraires. Ces rapports ont par exemple été relevés pour la figure de l'ange conduisant saint Jean à la Jérusalem céleste, sur le voûtain ouest de la chapelle haute. La figure très soignée de l'ange, portant les mêmes vêtements que le Christ peint au centre de la voûte, présente sur son auréole quelques traces sombres qui devaient à l'origine dessiner une croix : ce détail fait de l'ange une figure du Christ, figure qui apparaît dans certaines exégèses apocalyptiques telles que le Commentaire d'Ambroise Autpert au Ville siècle, celui d'Haymon d'Auxerre au IXe siècle ou, au début du XIIe siècle, de Rupert de Deutz. Pour Ambroise Autpert, l'ange guidant saint Jean est une image du Christ amenant l'Eglise terrestre à la Jérusalem céleste, à laquelle elle sera unie à la fin des temps. Les deux figures symboliquement unies par le geste du Christ empoignant la main de saint Jean est une image du corps mystique de Jésus, le corps étant l'Eglise et la tête, le Christ qui enseigne aux fidèles. L'iconographie des peintures de la chapelle haute est centrée autour de l'oeuvre de Rédemption et des moyens pour gagner le salut, la Jérusalem céleste étant le lieu de destination pour les élus. Au centre de la voûte, le Christ présente ses deux bras écartés, en signe d'accueil. Sur le livre ouvert qu'il tient entre les genoux, les mots pax vobis - ego sum renvoient aux paroles prononcées lors de son apparition aux disciples, après sa Résurrection et au terme de son oeuvre de Rédemption. A ses pieds, sur le voûtain oriental, la Vierge en orante, première médiatrice auprès de son Fils, intercède en faveur des humains. Grâce au sacrifice du Christ et à travers la médiation de la Vierge, les hommes peuvent accéder à la Jérusalem céleste : les élus sont ici représentés sur le dernier registre du mur ouest, directement sous la Jérusalem ; un cadre plus sombre y indique symboliquement l'accès à la cité céleste. A l'autre extrémité du voûtain, Adam et Eve sont figurés deux fois autour de l'arbre de la connaissance : chassés du paradis, ils s'éloignent de la cité ; mais une fois accomplie l'oeuvre de Rédemption, ils peuvent à nouveau s'acheminer vers elle. Les peintures de la chapelle inférieure participent elles aussi au projet iconographique de la Rédemption. Sur la voûte de la chapelle, les quatre fleuves paradisiaques entouraient à l'origine une colombe. Selon l'exégèse médiévale, ces fleuves représentent les quatre temps de l'histoire, les vertus ou les quatre évangiles, diffusés aux quatre coins de la terre. Selon une tradition littéraire et iconographique d'origine paléochrétienne, ce sont aussi les eaux paradisiaques qui viennent alimenter les fonts baptismaux : l'association de la colombe, figure du Saint-Esprit et des fleuves du paradis suggère la présence, au centre de la chapelle, des fonts baptismaux. L'image de la colombe se trouve, on l'a vu, dans le prolongement vertical du Christ ressuscité, représenté au centre de la voûte supérieure. Or, selon une tradition qui remonte à Philon et Ambroise de Milan, la source des quatre fleuves, de la Parole divine diffusée par les quatre Evangiles, c'est le Christ. Dans son traité sur le Saint-Esprit, l'évêque de Milan place à la source de l'Esprit saint l'enseignement du Verbe fait homme. Il ajoute que lorsqu'il s'était fait homme, le Saint-Esprit planait au-dessus de lui ; mais depuis la transfiguration de son humanité et sa Résurrection, le Fils de Dieu se tient au-dessus des hommes, à la source du Saint-Esprit : c'est la même logique verticale qui est traduite dans les peintures de Saint-Chef, le Christ ressuscité étant situé au-dessus du Saint-Esprit et des eaux paradisiaques, dans la chapelle haute. Si les grâces divines se diffusent de la source christique aux hommes selon un mouvement descendant, l'image suggère aussi la remontée vers Dieu : en plongeant dans les eaux du baptême, le fidèle initie un parcours qui le ramènera à la source, auprès du Christ. Or, cet ascension ne peut se faire qu'à travers la médiation de l'Eglise : dans la chapelle Saint-Clément, autour de la fenêtre nord, saint Pierre et Paul, princes de l'Eglise, reçoivent la Loi du Christ. Dans la chapelle supérieure, ici aussi autour de la fenêtre septentrionale, deux personnifications déversaient les eaux, sans doute contenues dans un vase, au-dessus d'un prêtre et d'un évêque peints dans les embrasures de la fenêtre : c'est ce dont témoigne une aquarelle du XIXe siècle. Ainsi baignés par l'eau vive de la doctrine, des vertus et des grâces issue de la source divine, les représentants de l'Eglise peuvent eux aussi devenir sources d'enseignement pour les hommes. Ils apparaissent, en tant que transmetteurs de la Parole divine, comme les médiateurs indispensables entre les fidèles et le Christ. C'est par les sacrements et par leur enseignement que les âmes peuvent remonter vers la source divine et jouir de la béatitude. Si l'espace nord est connoté de manière très positive puisqu'il est le lieu de la représentation théophanique et de la Rédemption, les peintures de la chapelle sud renvoient à un sens plus négatif. Sur l'intrados d'arc, des monstres marins sont répartis autour d'un masque barbu aux yeux écarquillés, dont les dents serrées laissent échapper des serpents : ce motif d'origine antique pourrait représenter la source des eaux infernales, dont le « verrou » sera rompu lors du Jugement dernier, à la fin des temps. La peinture située dans la conque absidale est d'ailleurs une allusion au Jugement. On y voit le Christ entouré de deux personnifications en attitude d'intercession, dont Misericordia : elle est, avec Pax, Justifia et Veritas, une des quatre vertus présentes lors du Jugement dernier. Sur le fond de l'absidiole apparaissent des couronnes : elles seront distribuées aux justes en signe de récompense et de vie éternelle. L'allusion au Jugement et à l'enfer est la vision qui s'offre au moine lorsqu'il gagnait l'église en franchissant la porte sud du transept. S'avançant vers le choeur où il rejoignait les stalles, le moine pouvait presque aussitôt, grâce au système ingénieux d'ouvertures que nous avons mentionné plus haut, contempler les peintures situées sur le plafond de la chapelle haute, soit le Christ en attitude d'accueil, les anges et peut-être la Jérusalem céleste ; de là jaillissaient les chants des moines. De façon symbolique, ils se rapprochaient ainsi de leurs modèles, les anges. Dans ce parcours symbolique qui le conduisait de la mer maléfique, représentée dans la chapelle Saint¬Theudère, à Dieu et aux anges, les moines pouvaient compter sur les prières des intercesseurs, de la Vierge, des anges et des saints, tous représentés dans la chapelle haute. A Saint-Chef, l'espace nord peut-être assimilé, pour plusieurs aspects, aux Westwerke carolingiens ou aux galilées clunisiennes. Les massifs occidentaux étaient en effet le lieu de commémoration de l'histoire du salut : sites Westwerke étaient surtout le lieu de la liturgie pascale et abritaient les fonts baptismaux, les galilées clunisiennes étaient réservées à la liturgie des morts, les moines cherchant, par leurs prières, à gagner le salut des défunts. A l'entrée des galilées comme à Saint-Chef, l'image du Christ annonçait le face à face auquel les élus auront droit, à la fin des temps. Elevée au Xe siècle et vraisemblablement transformée dans les années 1060-1080, l'église de Saint-Chef reflète, par son évolution architecturale, celle des pratiques liturgiques ; son programme iconographique, qui unit trois espaces distincts de l'église, traduit d'une manière parfois originale les préoccupations et les aspirations d'une communauté monastique du XIe siècle. On soulignera toutefois que notre compréhension des peintures est limitée par la perte du décor qui, sans doute, ornait l'abside et d'autres parties de l'église ; la disparition de la crypte du choeur nuit aussi à l'appréhension de l'organisation liturgique sur cette partie de l'édifice. Seules des fouilles archéologiques ou la découverte de nouvelles peintures pourront peut-être, à l'avenir, enrichir l'état de nos connaissances.
Resumo:
N° 70 des mss envoyés à Paris par Maugerard en octobre 1802; cf. B.n.F., département des Manuscrits, Archives Modernes 497; — abbaye d'Echternach (dioc. de Trèves), cf. titre "Continet"; 1789. Le patrimoine libéré, 152 et n° 96