319 resultados para Pronostic préopératoire
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Introduction: B-type natriuretic peptide (BNP) is a biomarker of myocardial stress. In children, the value of preoperative BNP on postoperative outcome is unclear. The aim of this study was to determine the predictive value of preoperative NT-proBNP on postoperative outcome in children after congenital heart surgery. Results: Ninety-seven patients were included in the study with a median age of 3.3 years [0.7-5.2]. Preoperative median NT-proBNP was 412 pg/ml [164-1309]. NT-proBNP was above the P95 reference value for age in 56 patients (58%). Preoperative NT-proBNP was significantly higher in patients who had mechanical ventilation duration of more than 2 days (1156 pg/ml [281-1951] vs. 267 pg/ml [136-790], p=0.003) and who stayed more than 6 days in the pediatric intensive care unit (727 pg/ml [203-1951] vs. 256 pg/ml [136-790], p=0.007). However, preoperative NT-proBNP was not significantly higher in patients with an increased inotropic score, a prolonged cardiopulmonary bypass time or an increased surgical risk category. Conclusions: An elevated preoperative NT-proBNP reflects hemodynamic status and cardiac dysfunction, and therefore is a valuable adjunct in predicting a complicated postoperative course. ___________________________________ Introduction: Le peptide natriurétique type B (BNP) est un marqueur reflétant le stress myocardique. Dans la population pédiatrique, la signification des valeurs préopératoire de BNP, en particulier sur l'évolution postopératoire, n'est pas clairement établie. Le but de l'étude est de déterminer la valeur prédictive de la partie NT sérique du BNP (NT-proBNP) sur l'évolution post opératoire d'enfants porteur d'une cardiopathie congénitale et ayant eu une chirurgie cardiaque. Résultats: Nonante-sept enfants ont été inclus dans l'étude, avec un âge médian de 3.3 ans [0.7-5.2]. La valeur médiane du NT-proBNP préopératoire était de 412 pg/ml [164-1309]. Le NT-proBNP préopératoire était supérieur au P95 des valeurs de référence pour l'âge chez 56 patients (58%). Le NT-proBNP préopératoire était significativement plus élevé chez les patients ayant eu plus de deux jours de ventilation mécanique dans la période postopératoire (1156 pg/ml [281-1951] vs. 267 pg/ml [136-790], p=0.003) et ayant été hospitalisés plus de 6 jours dans l'unité de soins intensifs pédiatrique (727 pg/ml [203-1951] vs. 256 pg/ml [136-790], p=0.007). Par contre, le NT-proBNP préopératoire n'était pas significativement plus élevé chez les patients ayant eu un score d'inotrope élevé pendant leur hospitalisation aux soins intensifs, un temps de circulation extracorporelle prolongé ou ayant subi une chirurgie avec un risque chirurgical élevé. Conclusions: Un NT-proBNP sérique élevé en préopératoire reflète l'importance du stress myocardique induit par l'hémodynamique et la dysfonction myocardique, il est un marqueur qui permet d'améliorer l'identification des patients à risque d'avoir une évolution post opératoire compliquée.
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L'état de mal épileptique (EME) est la plus fréquente urgence neurologique après les accidents vasculaires cérébraux, avec des hauts taux de morbidité et mortalité (Coeytaux et al., 2000). Son traitement est basé sur une approche en trois étapes (Meiekord et al., 2010). Dans ce contexte, un EME ne répondant pas aux benzodiazépines (1er ligne de traitement) suivi par des médicaments antiépileptiques (2ème ligne de traitement) est appelé EME réfractaire. Pour cette condition, représentant entre le 23% et le 43% des EME (Novy et al., 201O; Holtkamp et al., 2005), les actuelles recommandations préconisent un traitement par coma pharmacologique (3ème ligne de traitement), malgré un faible niveau d'évidence (Rossetti et al., 2011). En effet, l'impact du coma pharmacologique sur l'issue clinique n'a pas encore été clairement établi. Récemment, deux études américaines (Kowalski et al., 2012; Hocker et al., 2013) et une étude suisse (Sutter et al., 2014), ont montré un effet potentiellement délétère de ce type de traitement. Cependant, ces études étaient limitées à des patients hospitalisés aux soins intensifs et les analyses n'étaient pas ajustées pour tous les facteurs pronostiques connus. Le but de notre travail, publié dans Critical Gare Medicine (Marchi et al., 2015), était d'évaluer l'impact spécifique du coma pharmacologique sur le pronostic des patients avec EME, sans limitations aux soins intensifs et avec un·ajustement plus attentif concernant les autres facteurs pronostiques. En utilisant notre registre prospectif des patients avec EME traités aux Centre Hospitalier Universitaire Vaudois, nous avons comparé l'issue clinique à la sortie de l'hôpital des patients traités avec ou sans coma pharmacologique (467 épisodes au total). Ensuite, nous avons utilisé une régression logistique multinomiale pour ajuster les résultats par les autres facteur pronostiques connus (âge, absence de crises épileptiques précédentes, étiologie potentiellement fatale, gravité clinique de l'EME, comorbidités). Nous · avons pu mettre ainsi en évidence que le traitement avec coma pharmacologique est associé avec une mauvaise issue clinique après un EME. De plus, nous avons pu po_ur la première fois montrer que cet effet est d'autant plus important chez les patients avec un EME de type partiel complexe au moment du traitement. Nos résultats suggèrent que l'utilisation du coma pharmacologique ne doit pas être indiscriminée dans l'EME réfractaire et qu'une évaluation de la situation clinique de base permet une optimisation son emploi.
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Les erreurs innées du métabolisme (EIM) sont dues à des mutations de gènes codant pour des enzymes du métabolisme et sont classées selon trois grands groupes de maladies: 1) intoxications; 2) déficit énergétique et 3) déficit de synthèse ou catabolisme des maladies complexes. Le progrès thérapeutique des vingt dernières années a permis d'améliorer le pronostic des enfants atteints d'EIM. Ces enfants grandissent et doivent être pris en charge à l'adolescence et à l'âge adulte par des équipes spécialisées. Cette médecine métabolique pour adultes est une discipline relativement nouvelle avec une information limitée chez l'adulte. Les recommandations pédiatriques sont extrapolées à la prise en charge des adultes tout en intégrant les différentes étapes de vie (indépendance sociale, grossesse, vieillissement et éventuelles complications tardives). Inborn errors of metabolism (IEM) are due to mutations of genes coding for enzymes of intermediary metabolism and are classified into 3 broad categories: 1) intoxication, 2) energy defect and 3) cellular organelles synthesis or catabolism defect. Improvements of therapy over these last 20 years has improved prognosis of children with IEM. These children grow up and should have their transition to specialized adult care. Adult patients with IEM are a relatively new phenomenon with currently only limited knowledge. Extrapolated pediatric guidelines are applied to the adult population taking into account adult life stages (social independence, pregnancy, aging process and potential long-term complications).
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La pathologie mammaire offre de nombreuses applications à l'immunohistochimie. Ses indications sont discutées au fil de différentes situations pratiques regroupées sous quatre rubriques : l'aide au diagnostic histologique, l'apport au pronostic, la prédiction de la réponse à l'hormonothérapie ou à la chimiothérapie et l'aide à la surveillance des patientes. L'immunohistochimie est appelée à se développer dès lors que les indications sont validées que les techniques sont standardisées et qu'un suivi dans la qualité est assuré.
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Le cancer du poumon fait partie des cancers les plus fréquents. Diagnostiqué à un stade souvent tardif, il se caractérise par un mauvais pronostic et de lourdes répercussions sur la santé du patient. La phase de traitement initial représente un moment critique où les proches du patient deviennent aidants naturels du patient et endossent de nouvelles responsabilités. Cette situation génère des conséquences en termes de stress chez l'aidant naturel. Le but de cette étude était de décrire l'importance du stress chez l'aidant naturel du patient en traitement initial pour un cancer du poumon. L'approche méthodologique utilisée est de type descriptif transversal. L'échantillon de convenance était composé de 28 aidants naturels et 26 patients en traitement initial pour un cancer du poumon suivis dans un centre d'oncologie ambulatoire universitaire en Suisse. L'importance du stress des aidants naturels a été évaluée à partir de l'instrument Caregiver Reaction Assessment (CRA) de Given et al. (1992) complété d'une question mesurant la perception du manque d'information. Le CRA mesure le ressenti de l'aidant naturel face aux dimensions négatives et positive du stress sur une échelle de type Likert à cinq points. Le modèle des systèmes de Neuman (2002) a servi de cadre théorique à l'étude. Les aidants naturels ont accordé une importance plus élevée (score moyen 4,15) à l'Estime de soi, dimension positive du stress qu'aux dimensions négatives. Parmi celles-ci, la Perturbation des activités représente la dimension qui affecte le plus le quotidien des aidants (score moyen 2,96). Les caractéristiques sociodémographiques de l'aidant et les données médicales du patient, semblent avoir une influence sur l'importance du stress perçu, mais d'autres marqueurs objectifs doivent être identifiés pour affiner l'interprétation de ces relations. Une grande majorité (78%) des aidants ont indiqué qu'ils disposaient d'assez d'information pour soigner, indiquant que l'information est un sujet important dans leur vécu et mérite une évaluation plus poussée en tant que dimension du stress associé au rôle d'aidant naturel. L'infirmière doit viser par ses actions à préserver l'intégrité et la stabilité de la santé de l'aidant naturel comme elle le fait pour les patients. L'investigation systématique du stress représente une intervention prioritaire chez les aidants naturels dans le contexte oncologique. Des interventions personnalisées pourront être ainsi développées, afin de soutenir l'aidant naturel dans ses activités d'aide auprès de son proche tout en préservant sa propre santé.
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Identifier tôt une maladie pour intervenir précocement et améliorer son pronostic est un concept immédiatement compréhensible. Appliqué aux individus asymptomatiques, ce concept s'appelle un dépistage, et devient en fait un geste complexe. Ceci contraste avec le test de dépistage qui est en général simple. Le programme de dépistage est une intervention complexe dans les populations humaines, qui va du recrutement des personnes à dépister jusqu'à la prise en charge des malades. C'est le médecin, praticien hospitalier ou ambulatoire, praticien de premier recours ou spécialiste, qui est souvent en première ligne pour affronter cette complexité.
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En raison de sa prescription croissante pour des indications d'aide à la réduction des consommations ou au maintien de l'abstinence à l'alcool, le risque d'intoxication volontaire ou accidentelle au baclofène s'accroît et favorise l'admission aux urgences ou en réanimation de comas profonds. La difficulté diagnostique repose sur une relative méconnaissance de cette substance et sur le fait que le baclofène ne fait pas partie des substances mises en évidence par les examens toxicologiques de dépistage habituels. La modification de la pharmaco- cinétique du baclofène en cas de surdosage expose le patient à un coma prolongé, nécessitant dès lors un soutien ventilatoire de longue durée. De manière paradoxale, le baclofène expose également à un risque potentiel de convulsions. En cas de prise en charge adéquate, le pronostic est excellent dans la majorité des cas. En partant d'un cas clinique illustratif et d'une revue de littérature, nous proposons une synthèse des principes de prise en charge d'une intoxication aiguë au baclofène. Baclofen is widely used for the treatment of neurological spastic syndromes and has been recently proposed for the treatment of alcohol dependence. The risk of accidental or self- intoxication with baclofen may therefore increase in the future. Baclofen overdose affects the autonomic nervous system and produces an inhibitory effect on the central nervous system. The classic clinical presentation involves prolonged impaired consciousness or coma and neurovegetative symptoms. Paradoxically, baclofen overdose may also promote the occurrence of seizures. The emergency management is mainly supportive and, in the majority of cases, the prognosis appears excellent. Herein we report a case of baclofen self-intoxication and review the literature regarding the toxicity of baclofen, the clinical presentation of an acute baclofen poisoning and the related principles of management.
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L'intoxication éthylique aiguë (IEA) est un motif de recours fréquent en médecine d'urgence. Bien qu'évoluant de manière spontanément favorable dans la majorité des cas, un certain nombre de complications sont susceptibles de survenir dans ce contexte, entrainant des répercussions significatives sur le pronostic des patients. Or, les altérations neurocomportementales accompagnant classiquement ce type d'intoxication mettent régulièrement les cliniciens face à des dilemmes de prise en charge complexes à résoudre. D'autre part, si les propriétés de l'éthanol peuvent atténuer l'expression clinique de certaines pathologies, un certain nombre d'affection de nature métabolique ou neurologique sont susceptibles d'être interprétées à tort comme des IEA. La littérature médicale ne fournissant que peu d'outils d'aide à la décision dans ce domaine, il est souvent difficile de trouver un compromis acceptable entre recours excessif aux examens complémentaires et banalisation face aux patients alcoolisés. A partir de situations cliniques, le présent article propose une approche pragmatique de deux problématiques régulièrement associées à une IEA et sources d'erreur diagnostique, le traumatisme crânien et l'état d'agitation. Ainsi, une meilleure définition des conditions de recours au scanner cérébral en cas de traumatisme crânien et l'adoption d'un protocole de sédation précoce dans l'ivresse excito-motrice doivent permettre de contourner en partie les difficultés soulevées par ces patients.
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Un certain nombre de malades ne sont toujours pas soulagés de manière satisfaisante par le traitement médical de la maladie de de reflux gastro-oesophagien (MR). Ce travail rapport notre expérience de 55 malades ayant bénéficié d'un montage anti-reflux réalisé par laparoscopie entre février 1992 et février 1997. La durée opératoire moyenne a été de 181 minutes, et tend à diminuer. La médiane de s&jour postopératoire a été de 4 jours. Quatre-vingt-neuf pour-cent des malades ont eu un suivi complet de 2 à 62 mois. Nonante-deux pour-cent d'entre eux étaient satisfaits ou très satisfaits du résultat. L'enthousiasme lié au traitement laparoscopique de la MR est justifié. Les résultats dépendent de la maîtrise technique du chirurgien, de sa connaissance de la MR, et de ses capacités à adapter le type de montage anti-reflux en fonction de l'évaluation préopératoire. L'intervention donne alors un résultat prévisible, ce qui incite à la proposer aux malades mal contrôlés médicalement, ou qui préfèrent éviter les contraintes d'un traitement de maintien à long terme.
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Ce travail de recherche a été effectué dans le cadre d'une formation post-graduée à l'Hôpital de La Chaux-de-Fonds, dans lequel le service ORL bénéficie d'un recrutement significatif pour les pathologies naso-sinusiennes, en particulier les polyposes. Ces pathologies sont grevées d'un handicap fonctionnel considérable, de par l'obstruction nasale, la limitation des efforts physiques et les troubles olfactifs comme principales répercussions. J'ai ainsi répertorié 303 interventions endonasales pour ablation de polypes et drainage des cavités sinusales. effectuées entre 1987 et 2006. L'étude s'est focalisée sur les 33 patients atteints d'une polypose nasale mais également d'un asthme et d'une intolérance à l'aspirine, réalisant la triade de Widal. La prévalence en Europe pour la polypose nasale est de 1 à 2 %, dont 10 à 20 % de syndromes de Widal. Cette entité est grevée d'une morbidité plus sévère en raison des mécanismes métaboliques induisant des récidives de polypes précoces, rendant la maladie plus difficile à contrôler. Ces patients ont été évalués d'une part subjectivement par une échelle visuelle analogique pour les symptômes rhinologiques et généraux, et d'autre part via une analyse objective du status endonasal de la polypose à la fin du suivi. Pour chaque patient, les troubles fonctionnels résiduels (obstruction nasale, rhinorrhée, troubles olfactifs, céphalées, éternuements, larmoiement) ainsi que le status endonasal à la fin du suivi ont été analysés pour détecter d'éventuelles associations significatives avec les caractéristiques pré-opératoires (âge, sexe, allergies, antécédants de chirurgie endonasale, données scanographiques, status endonasal). Deux groupes ont été identifiés selon la sévérité de l'atteinte fonctionnelle résiduelle. La valeur moyenne de la gêne à la fin du suivi pour l'ensemble du collectif est de 3.9/10 sur l'échelle visuelle analogique (0= absence de gêne, 10= gêne maximale). Les facteurs de mauvais pronostic qui ont été identifiés sont le sexe féminin et la présence de polyallergies, mais sans relation statistiquement significative. La seule différence statistiquement significative est le stade avancé de polypose nasale à la fin du suivi dans le groupe présentant l'atteinte fonctionnelle la plus importante (groupe 2). Malgré la combinaison des traitements chirurgicaux et médicamenteux par corticoïdes et anti-leucotriènes, la maladie de Widal est grevée d'une gêne fonctionnelle résiduelle non négligeable dans notre suivi moyen de 11,6 ans. Ceci relativise les résultats parfois trop optimistes des études avec un suivi plus court, sachant que les délais avant une deuxième intervention chirurgicale dans notre série ont été de 6,5 ans. L'évolution des traitements immuno-modulateurs topiques et systémiques combinés aux interventions chirurgicales ponctuelles renforce l'arsenal thérapeutique dans la prise en charge des patients atteints de la maladie de Widal. Cette étude pourra être élargie au collectif entier des ethmoïdectomies répertoriées (n=303) dans le service ORL et actualisées, afin de rechercher et mettre en évidence d'autres associations en comparant le groupe des polyposes simples au groupe des triades de Widal.
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Le mélanome cutané est un des cancers les plus agressifs et dont l'incidence augmente le plus en Suisse. Une fois métastatique, le pronostic de survie moyenne avec les thérapies actuelles est d'environ huit mois, avec moins de 5% de survie à cinq ans. Les récents progrès effectués dans la compréhension de la biologie de la cellule tumorale mais surtout dans l'importance du système immunitaire dans le contrôle de ce cancer ont permis le développement de nouveaux traitements novateurs et prometteurs. Ces thérapies, appelées immunothérapies, reposent sur la stimulation et l'augmentation de la réponse immunitaire à la tumeur. Alors que les derniers essais cliniques ont démontré l'efficacité de ces traitements chez les patients avec des stades avancés de la maladie, le contrôle de la maladie à long- terme est seulement atteint chez une minorité des patients. La suppression locale et systémique de la réponse immunitaire spécifique anti-tumorale apparaitrait comme une des raisons expliquant la persistance d'un mauvais pronostic clinique chez ces patients. Des études sur les souris ont montré que les vaisseaux lymphatiques joueraient un rôle primordial dans ce processus en induisant une tolérance immune, ce qui permettrait à la tumeur d'échapper au contrôle du système immunitaire et métastatiser plus facilement. Ces excitantes découvertes n'ont pas encore été établi et prouvé chez l'homme. Dans cette thèse, nous montrons pour la première fois que les vaisseaux lymphatiques sont directement impliqués dans la modulation de la réponse immunitaire au niveau local et systémique dans le mélanome chez l'homme. Ces récentes découvertes montrent le potentiel de combiner des thérapies visant le système lymphatique avec les immunothérapies actuellement utilisées afin d'améliorer le pronostic des patients atteint du mélanome. -- Cutaneous melanoma is one of the most invasive and metastatic human cancers and causes 75% of skin cancer mortality. Current therapies such as surgery and chemotherapy fail to control metastatic disease, and relapse occurs frequently due to microscopic residual lesions. It is, thus, essential to develop and optimize novel therapeutic strategies to improve curative responses in these patients. In recent decades, tumor immunologists have revealed the development of spontaneous adaptive immune responses in melanoma patients, leading to the accumulation of highly differentiated tumor-specific T cells at the tumor site. This remains one of the most powerful prognostic markers to date. Immunotherapies that augment the natural function of these tumor-specific T cells have since emerged as highly attractive therapeutic approaches to eliminate melanoma cells. While recent clinical trials have demonstrated great progress in the treatment of advanced stage melanoma, long-term disease control is still only achieved in a minority of patients. Local and systemic immune suppression by the tumor appears to be responsible, in part, for this poor clinical evolution. These facts underscore the need for a better analysis and characterization of immune- related pathways within the tumor microenvironment (TME), as well as at the systemic level. The overall goal of this thesis is, thus, to obtain greater insight into the complexity and heterogeneity of the TME in human melanoma, as well as to investigate immune modulation beyond the TME, which ultimately influences the immune system throughout the whole body. To achieve this, we established two main objectives: to precisely characterize local and systemic immune modulation (i) in untreated melanoma patients and (ii) in patients undergoing peptide vaccination or checkpoint blockade therapy with anti-cytotoxic T- lymphocyte-asisctaed protein-4 (CTLA-4) antibody. In the first and main part of this thesis, we analyzed lymphatic vessels in relation to anti-tumor immune responses in tissues from vaccinated patients using a combination of immunohistochemistry (IHC) techniques, whole slide scanning/analysis, and an automatic quantification system. Strikingly, we found that increased lymphatic vessel density was associated with high expression of immune suppressive molecules, low functionality of tumor-infiltrating CD8+ T cells and decreased cytokine production by tumor-antigen specific CD8+ T cells in the blood. These data revealed a previously unappreciated local and systemic role of lymphangiogenesis in modulating T cell responses in human cancer and support the use of therapies that target lymphatic vessels combined with existing and future T cell based therapies. In the second objective, we describe a metastatic melanoma patient who developed pulmonary sarcoid-like granulomatosis following repetitive vaccination with peptides and CpG. We demonstrated that the onset of this pulmonary autoimmune adverse event was related to the development of a strong and long-lasting tumor-specific CD8+ T cell response. This constitutes the first demonstration that a new generation tumor vaccine can induce the development of autoimmune adverse events. In the third objective, we assessed the use of Fourier Transform Infrared (FTIR) imaging to identify melanoma cells and lymphocyte subpopulations in lymph node (LN) metastasis tissues, thanks to a fruitful collaboration with researchers in Brussels. We demonstrated that the different cell types in metastatic LNs have different infrared spectral features allowing automated identification of these cells. This technic is therefore capable of distinguishing known and novel biological features in human tissues and has, therefore, significant potential as a tool for histopathological diagnosis and biomarker assessment. Finally, in the fourth objective, we investigated the role of colony- stimulating factor-1 (CSF-1) in modulating the anti-tumor response in ipilimumab-treated patients using IHC and in vitro co-cultures, revealing that melanoma cells produce CSF-1 via CTL-derived cytokines when attacked by cytotoxic T lymphocytes (CTLs), resulting in the recruitment of immunosuppressive monocytes. These findings support the combined use of CSF-1R blockade with T cell based immunotherapy for melanoma patients. Taken together, our results reveal the existence of novel mechanisms of immune modulation and thus promote the optimization of combination immunotherapies against melanoma. -- Le mélanome cutané est un des cancers humains les plus invasifs et métastatiques et est responsable de 75% de la mortalité liée aux cancers de la peau. Les thérapies comme la chirurgie et la chimiothérapie ont échoué à contrôler le mélanome métastatique, par ailleurs les rechutes sous ces traitements ont été montrées fréquentes. Il est donc essentiel de développer et d'optimiser de nouvelles stratégies thérapeutiques pour améliorer les réponses thérapeutiques de ces patients. Durant les dernières décennies, les immunologistes spécialisés dans les tumeurs ont démontré qu'un patient atteint du mélanome pouvait développer spontanément une réponse immune adaptative à sa tumeur et que l'accumulation de cellules T spécifiques tumorales au sein même de la tumeur était un des plus puissants facteurs pronostiques. Les immunothérapies qui ont pour but d'augmenter les fonctions naturelles de ces cellules T spécifiques tumorales ont donc émergé comme des approches thérapeutiques très attractives pour éliminer les cellules du mélanome. Alors que les derniers essais cliniques ont démontré un progrès important dans le traitement des formes avancées du mélanome, le contrôle de la maladie à long-terme est seulement atteint chez une minorité des patients. La suppression immune locale et systémique apparaitrait comme une des raisons expliquant la persistance d'un mauvais pronostic clinique chez ces patients. Ces considérations soulignent la nécessité de mieux analyser et caractériser les voies immunitaires non seulement au niveau local dans le microenvironement tumoral mais aussi au niveau systémique dans le sang des patients. Le but de cette thèse est d'obtenir une plus grande connaissance de la complexité et de l'hétérogénéité du microenvironement tumoral dans les mélanomes mais aussi d'investiguer la modulation immunitaire au delà du microenvironement tumoral au niveau systémique. Afin d'atteindre ce but, nous avons établi deux objectifs principaux : caractériser précisément la modulation locale et systémique du système immunitaire (i) chez les patients atteints du mélanome qui n'ont pas reçu de traitement et (ii) chez les patients qui ont été traités soit par des vaccins soit par des thérapies qui bloquent les points de contrôles. Dans la première et majeure partie de cette thèse, nous avons analysé les vaisseaux lymphatiques en relation avec la réponse immunitaire anti-tumorale dans les tissus des patients vaccinés grâce à des techniques d'immunohistochimie et de quantification informatisé et automatique des marquages. Nous avons trouvé qu'une densité élevée de vaisseaux lymphatiques dans la tumeur était associée à une plus grande expression de molécules immunosuppressives ainsi qu'à une diminution de la fonctionnalité des cellules T spécifiques tumoral dans la tumeur et dans le sang des patients. Ces résultats révèlent un rôle jusqu'à là inconnu des vaisseaux lymphatiques dans la modulation directe du système immunitaire au niveau local et systémique dans les cancers de l'homme. Cette recherche apporte finalement des preuves du potentiel de combiner des thérapies visant le système lymphatique avec des autres immunothérapies déjà utilisées en clinique. Dans le second objectif, nous rapportons le cas d'un patient atteint d'un mélanome avec de multiples métastases qui a développé à la suite de plusieurs vaccinations répétées et consécutives avec des peptides et du CpG, un évènement indésirable sous la forme d'une granulomatose pulmonaire sarcoid-like. Nous avons démontré que l'apparition de cet évènement était intimement liée au développement d'une réponse immunitaire durable et spécifique contre les antigènes de la tumeur. Par là- même, nous prouvons pour la première fois que la nouvelle génération de vaccins est aussi capable d'induire des effets indésirables auto-immuns. Pour le troisième objectif, nous avons voulu savoir si l'utilisation de la spectroscopie infrarouge à transformée de Fourier (IRTF) était capable d'identifier les cellules du mélanome ainsi que les différents sous-types cellulaires dans les ganglions métastatiques. Grâce à nos collaborateurs de Bruxelles, nous avons pu établir que les diverses composantes cellulaires des ganglions atteints par des métastases du mélanome présentaient des spectres infrarouges différents et qu'elles pouvaient être identifiées d'une façon automatique. Cette nouvelle technique permettrait donc de distinguer des caractéristiques biologiques connues ou nouvelles dans les tissus humains qui auraient des retombées pratiques importantes dans le diagnostic histopathologique et dans l'évaluation des biomarqueurs. Finalement dans le dernier objectif, nous avons investigué le rôle du facteur de stimulation des colonies (CSF-1) dans la modulation de la réponse immunitaire anti-tumorale chez les patients qui ont été traités par l'Ipilimumab. Nos expériences in vivo au niveau des tissus tumoraux et nos co-cultures in vitro nous ont permis de démontrer que les cytokines secrétées par les cellules T spécifiques anti-tumorales induisaient la sécrétion de CSF-1 dans les cellules du mélanome ce qui résultait en un recrutement de monocytes immunosuppresseurs. Dans son ensemble, cette thèse révèle donc l'existence de nouveaux mécanismes de modulation de la réponse immunitaire anti-tumorale et propose de nouvelles optimisations de combinaison d'immunothérapies contre le mélanome.
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Contexte. Le diagnostic différentiel des syndromes lymphoprolifératifs est souvent difficile et nécessite l'intégration de données immunophénotypiques, morphologiques, génétiques et cytogénétiques. La leucémie lymphoïde chronique (LLC) et le lymphome du manteau (LM) sont tous deux des lymphoproliférations CD19 et CD5 positives qu'il est nécessaire de distinguer car le pronostic et le traitement diffèrent. Les analyses génétiques jouent un rôle majeur notamment par la présence de la translocation t(11 ;14) (q13 ;q32) et le réarrangement IgH/CCND1 permettant d'identifier la plupart des lymphomes du manteau. Malgré cela, certains cas atypiques restent difficilement classifiables. CD200 (OX-2), une glycoprotéine transmembranaire jouant un rôle dans l'immunité anti- tumorale pourrait être un marqueur immunophénotypique permettant de distinguer la LLC dans laquelle elle serait surexprimée, du lymphome du manteau dans lequel elle semble déficiente. D'autres syndromes lymphoprolifératifs (SLP) pourraient également bénéficier de ce marqueur. Objectifs. Le but de ce travail est de déterminer si l'analyse de l'expression du CD200 permet de distinguer le lymphome du manteau de la LLC mais également sa corrélation avec d'autres SLP. Méthodes. Analyse de données immunophénotypiques par cytométrie de flux à partir d'une base de données de 68 patients comprenant 44 LLC, 4 lymphomes du manteau, 10 lymphomes folliculaires, 7 lymphomes de la zone marginale, 2 lymphomes lymphoplasmocytaires et une leucémie à tricholeucocytes sur une période allant de novembre 2012 à septembre 2013. L'étude de rapports morphologiques en pathologie, génétique et cytogénétique ainsi qu'une recherche de littérature principalement dans Medline (Pubmed) complète ce travail. Résultats. Ce travail démontre que la coexpression des marqueurs CD19 et CD5 (généralement observée dans la LLC, d'un peu plus faible intensité dans le lymphome du manteau et de très faible intensité dans d'autres lymphomes) n'est pas suffisante pour les distinguer les uns des autres. La coexpression CD200/CD19 forte dans la LLC la distingue du lymphome du manteau avec l'exception de certains cas atypiques de lymphome du manteau. Le ratio CD19/CD200 / CD19/CD5 distingue tous les LLC des lymphomes du manteau mais pas dans tous les cas d'autres SLP, d'autres marqueurs de surface permettant la distinction (CD19/CD10 dans le cas des lymphomes folliculaires et CD19/IgM de surface exprimée avec une forte intensité pour les lymphomes lymphoplasmocytaires). Enfin, la coexpression CD19/CD23 ne permet pas de distinguer tous les cas de LLC de ceux du lymphome du manteau en raison de cas atypiques de LLC. Conclusion. Les observations décrites dans ce travail indiquent que l'addition du marqueur CD200 au panel classique des syndromes lymphoprolifératifs comprenant les marqueurs CD19, CD20, CD23, CD43, CD10, CD5, CD103, CD38 et l'IgM de surface, est utile au diagnostic des lymphomes/leucémies de faible degré de malignité. Toutefois cette analyse doit tenir compte également des divers ratios décrits dans ce travail pour en distinguer avec plus d'efficacité les différents sous-types et permettre d'apporter, avec les résultats de la morphologie, de la cytogénétique, des analyses moléculaires, du séquençage et du profil d'expression génique, les éléments essentiels à une approche diagnostique intégrative. Les résultats sont à considérer avec prudence vu le faible échantillon de patients (n=68).
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Fibrose pulmonaire idiopathique La fibrose pulmonaire idiopathique (FPI, Idiopathic Pulmonary Fibrosis) est une maladie diffuse du parenchyme pulmonaire de cause inconnue caractérisée par une aggravation de la dyspnée, une réduction du volume pulmonaire et une altération des échanges gazeux. Elle est la plus fréquente de pneumopathies interstitielles idiopathiques (IIPs, Idiopathic Interstitial Pneumonias), avec une incidence annuelle estimée entre 4,6 et 16,3 pour 100'000 personnes et une prévalence de 13 à 20 cas pour 100 000 personnes. Son évolution est progressive, irréversible et de mauvais pronostic avec une survie médiane de 2 à 3.5 ans et une survie à 5 ans de moins de 20%.
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L’exercice d’allocation de ressources en santé, relevant du Ministère de la santé, se voit fortement influencé autant par les besoins variés de la population que par les exigences des intervenants en santé. Quel rôle ces différents intérêts peuvent-ils jouer dans l’intégration de nouvelles technologies dans la distribution des soins de santé ? La pharmacogénomique, branche émergente de la pharmacologie intégrant les données issues du projet génome humain au processus de développement du médicament, est perçue comme une technologie qui permettrait de personnaliser la médecine. Son intégration aux processus de développement ou de prescription de médicaments promet de minimiser l’apparition d’effets secondaires néfastes découlant de la prise de médicaments. Serait-il alors judicieux pour le gouvernement du Québec, considérant la conjoncture actuelle d’allocation de ressources, d’investir dans la pharmacogénomique en tant que nouvel outil de développement du médicament ou nouveau mode pronostic de médication pour sa population ? Nous aborderons cette question à l’aide de critères de sélection dictés par Caulfield et ses collaborateurs (2001)[1] pour évaluer la pertinence de l’investissement public dans la mise sur pied d’un test génétique, soit l’acceptabilité, l’utilité, la non-malfaisance et la présence d’un bénéfice clair – à coût raisonnable – pour la population. La génomique avoisinant la génétique, ces facteurs s’avèrent applicables dans notre discussion.