837 resultados para High-fat diets
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Rapport de synthèse : La consommation de boissons sucrées contenant du fructose a remarquablement augmenté ces dernières décennies et, on pense qu'elle joue un rôle important dans l'épidémie actuelle d'obésité et de troubles métaboliques. Des études faites sur des rats ont montré qu'une alimentation riche en sucre ou fructose induisait une obésité, une résistance à l'insuline, diabète, dyslipidémie et une hypertension artérielle, tandis que chez l'homme, une alimentation riche en fructose conduit, après quelques jours, au développement d'une hypertryglycémie et une résistance hépatique à l'insuline. Nous avons entrepris une étude de 7 jours d'alimentation riche en fructose ou d'une alimentation contrôlée chez six hommes en bonne santé. Les NEFA plasmatiques et la beta-hydroxybutyrate, l'oxydation nette de lipide (calorimétrie indirecte) et l'oxydation exogène de lipide (13 CO2) ont été surveillés dans des conditions basales, et après un chargement en lipide (huile d'olive marqué au 13C-trioléine), puis durant un stress mental standardisé. La clearance de lactate et les effets métaboliques de la perfusion de lactate exogène ont également été évalués. Nos résultats ont montré que l'alimentation riche en fructose diminue la concentration plasmatique de NEFA, de beta-hydroxybutyrate de même que l'oxydation des lipides dans les conditions de bases et après surcharge en lipides. De plus, l'alimentation riche en fructose amortie l'augmentation des NEFA plasmatique et l'oxydation des lipides exogènes durant le stress mental. Elle augmente également la concentration basale de lactate et la production de lactate de respectivement 31.8% et 53.8%, tandis que la clearance du lactate reste inchangée. L'injection de lactate diminue le taux des NEFA lors de l'alimentation de contrôle et l'alimentation de base, et l'oxydation nette de lipide lors de l'alimentation de contrôle et l'alimentation riche en fructose. Ces résultats indiquent que 7 jours d'alimentation riche en fructose inhibent remarquablement la lipolyse et l'oxydation des lipides. L'alimentation riche en fructose augmente aussi la production de lactate, et l'augmentation de l'utilisation de lactate peut contribuer à supprimer l'oxydation des lipides. Abstact : The effects of a 7 d high-fructose diet (HFrD) or control diet on lipid metabolism were studied in a group of six healthy lean males. Plasma NEFA and β-hydroxybutyrate concentrations, net lipid oxidation (indirect calorimetry) and exogenous lipid oxidation (13CO2 production) were monitored in basal conditions, after lipid loading (olive oil labelled with [13C] triolein) and during a standardised mental stress. Lactate clearance and the metabolic effects of an exogenous lactate infusion were also monitored. The HFrD lowered plasma concentrations of NEFA and (β-hydroxybutyrate as well as lipid oxidation in both basal and after lipid-loading conditions. In addition, the HFrD blunted the increase in plasma NEFA and exogenous lipid oxidation during mental stress. The HFrD also increased basal lactate concentrations by 31.8%, and lactate production by 53.8 %, while lactate clearance remained unchanged. Lactate infusion lowered plasma NEFA with the control diet, and net lipid oxidation with both the HFrD and control diet. These results indicate that a 7 d HFrD markedly inhibits lipolysis and lipid oxidation. The HFrD also increases lactate production, and the ensuing increased lactate utilisation may contribute to suppress lipid oxidation.
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Résumé tout public : Le développement du diabète de type II et de l'obésité est causé par l'interaction entre des gènes de susceptibilité et des facteurs environnementaux, en particulier une alimentation riche en calories et une activité physique insuffisante. Afín d'évaluer le rôle de l'alimentation en absence d'hétérogénéité génétique, nous avons nourri une lignée de souris génétiquement pure avec un régime extrêmement gras. Ce régime a conduit à l'établissement de différents phénotypes parmi ces souris, soit : un diabète et une obésité (ObD), un diabète mais pas d'obésité (LD) ou ni un diabète, ni une obésité (LnD). Nous avons fait l'hypothèse que ces adaptations différentes au stress nutritionnel induit par le régime gras étaient dues à l'établissement de programmes génétiques différents dans les principaux organes impliqués dans le maintien de l'équilibre énergétique. Afin d'évaluer cette hypothèse, nous avons développé une puce à ADN contenant approximativement 700 gènes du métabolisme. Cette puce à ADN, en rendant possible la mesure simultanée de l'expression de nombreux gènes, nous a permis d'établir les profils d'expression des gènes caractéristiques de chaque groupe de souris nourries avec le régime gras, dans le foie et le muscle squelettique. Les données que nous avons obtenues à partir de ces profils d'expression ont montré que des changements d'expression marqués se produisaient dans le foie et le muscle entre les différents groupes de souris nourries avec le régime gras. Dans l'ensemble, ces changements suggèrent que l'établissement du diabète de type II et de l'obésité induits par un régime gras est associé à une synthèse accrue de lipides par le foie et à un flux augmenté de lipides du foie jusqu'à la périphérie (muscles squelettiques). Dans un deuxième temps, ces profils d'expression des gènes ont été utilisés pour sélectionner un sous-ensemble de gènes suffisamment discriminants pour pouvoir distinguer entre les différents phénotypes. Ce sous-ensemble de gènes nous a permis de construire un classificateur phénotypique capable de prédire avec une précision relativement élevée le phénotype des souris. Dans le futur, de tels « prédicteurs » basés sur l'expression des gènes pourraient servir d'outils pour le diagnostic de pathologies liées au métabolisme. Summary: Aetiology of obesity and type II diabetes is multifactorial, involving both genetic and environmental factors, such as calory-rich diets or lack of exercice. Genetically homogenous C57BL/6J mice fed a high fat diet (HFD) up to nine months develop differential adaptation, becoming either obese and diabetic (ObD) or remaining lean in the presence (LD) or absence (LnD) of diabetes development. Each phenotype is associated with diverse metabolic alterations, which may result from diverse molecular adaptations of key organs involved in the control of energy homeostasis. In this study, we evaluated if specific patterns of gene expression could be associated with each different phenotype of HFD mice in the liver and the skeletal muscles. To perform this, we constructed a metabolic cDNA microarray containing approximately 700 cDNA representing genes involved in the main metabolic pathways of energy homeostasis. Our data indicate that the development of diet-induced obesity and type II diabetes is linked to some defects in lipid metabolism, involving a preserved hepatic lipogenesis and increased levels of very low density lipoproteins (VLDL). In skeletal muscles, an increase in fatty acids uptake, as suggested by the increased expression of lipoprotein lipase, would contribute to the increased level of insulin resistance observed in the ObD mice. Conversely, both groups of lean mice showed a reduced expression in lipogenic genes, particularly stearoyl-CoA desaturase 1 (Scd-1), a gene linked to sensitivity to diet-induced obesity. Secondly, we identified a subset of genes from expression profiles that classified with relative accuracy the different groups of mice. Such classifiers may be used in the future as diagnostic tools of each metabolic state in each tissue. Résumé Développement d'une puce à ADN métabolique et application à l'étude d'un modèle murin d'obésité et de diabète de type II L'étiologie de l'obésité et du diabète de type II est multifactorielle, impliquant à la fois des facteurs génétiques et environnementaux, tels que des régimes riches en calories ou un manque d'exercice physique. Des souris génétiquement homogènes C57BL/6J nourries avec un régime extrêmement gras (HFD) pendant 9 mois développent une adaptation métabolique différentielle, soit en devenant obèses et diabétiques (ObD), soit en restant minces en présence (LD) ou en absence (LnD) d'un diabète. Chaque phénotype est associé à diverses altérations métaboliques, qui pourraient résulter de diverses adaptations moléculaires des organes impliqués dans le contrôle de l'homéostasie énergétique. Dans cette étude, nous avons évalué si des profils d'expression des gènes dans le foie et le muscle squelettique pouvaient être associés à chacun des phénotypes de souris HFD. Dans ce but, nous avons développé une puce à ADN métabolique contenant approximativement 700 ADNc représentant des gènes impliqués dans les différentes voies métaboliques de l'homéostasie énergétique. Nos données indiquent que le développement de l'obésité et du diabète de type II induit par un régime gras est associé à certains défauts du métabolisme lipidique, impliquant une lipogenèse hépatique préservée et des niveaux de lipoprotéines de très faible densité (VLDL) augmentés. Au niveau du muscle squelettique, une augmentation du captage des acides gras, suggéré par l'expression augmentée de la lipoprotéine lipase, contribuerait à expliquer la résistance à l'insuline plus marquée observée chez les souris ObD. Au contraire, les souris minces ont montré une réduction marquée de l'expression des gènes lipogéniques, en particulier de la stéaroyl-CoA désaturase 1 (scd-1), un gène associé à la sensibilité au développement de l'obésité par un régime gras. Dans un deuxième temps, nous avons identifié un sous-ensemble de gènes à partir des profils d'expression, qui permettent de classifier avec une précision relativement élevée les différents groupes de souris. De tels classificateurs pourraient être utilisés dans le futur comme outils pour le diagnostic de l'état métabolique d'un tissu donné.
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Choosing what to eat is a complex activity for humans. Determining a food's pleasantness requires us to combine information about what is available at a given time with knowledge of the food's palatability, texture, fat content, and other nutritional information. It has been suggested that humans may have an implicit knowledge of a food's fat content based on its appearance; Toepel et al. (Neuroimage 44:967-974, 2009) reported visual-evoked potential modulations after participants viewed images of high-energy, high-fat food (HF), as compared to viewing low-fat food (LF). In the present study, we investigated whether there are any immediate behavioural consequences of these modulations for human performance. HF, LF, or non-food (NF) images were used to exogenously direct participants' attention to either the left or the right. Next, participants made speeded elevation discrimination responses (up vs. down) to visual targets presented either above or below the midline (and at one of three stimulus onset asynchronies: 150, 300, or 450 ms). Participants responded significantly more rapidly following the presentation of a HF image than following the presentation of either LF or NF images, despite the fact that the identity of the images was entirely task-irrelevant. Similar results were found when comparing response speeds following images of high-carbohydrate (HC) food items to low-carbohydrate (LC) food items. These results support the view that people rapidly process (i.e. within a few hundred milliseconds) the fat/carbohydrate/energy value or, perhaps more generally, the pleasantness of food. Potentially as a result of HF/HC food items being more pleasant and thus having a higher incentive value, it seems as though seeing these foods results in a response readiness, or an overall alerting effect, in the human brain.
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Diet composition, in particular fat intake, has been suggested to be a risk factor for obesity in humans. Several mechanisms may contribute to explain the impact of fat intake on fat gain. One factor may be the low thermogenesis induced by a mixed meal rich in fat. In a group of 11 girls (10.1 +/- 0.3 yr), 6 obese (body mass index, 25.6 +/- 0.6 kg/m(2)), and 5 nonobese (body mass index, 19 +/- 1.6 kg/m(2)), we tested the hypothesis that a mixed meal rich in fat can elicit energy saving compared with an isocaloric and isoproteic meal rich in carbohydrate. The postabsorptive resting energy expenditure and the thermic effect of a meal (TEM) after a low fat (LF; 20% fat, 68% carbohydrate, and 12% protein) or an isocaloric (2500 kJ or 600 Cal) and isoproteic high fat (HF; 48% fat, 40% carbohydrate, and 12% protein) meal were measured by indirect calorimetry. Each girl repeated the test with a different, randomly assigned menu (HF or LF) 1 week after the first test. TEM, expressed as a percentage of energy intake was significantly higher after a LF meal than after a HF meal (6.5 +/- 0.7% vs. 4.3 +/- 0.4%; P < 0.01). The postprandial respiratory quotient (RQ) was significantly higher after a LF meal than after a HF meal (0.86 +/- 0.013 vs. 0.83 +/- 0.014; P < 0.001). The HF low carbohydrate meal induced a significantly lower increase in carbohydrate oxidation than the LF meal (20.3 +/- 6.2 vs. 61.3 +/- 7.8 mg/min; P < 0.001). On the contrary, fat oxidation was significantly higher after a HF meal than after a LF meal (-1.3 +/- 2.4 vs. -15.1 +/- 3.6 mg/min; P < 0.01). However, the postprandial fat storage was 8-fold higher after a HF meal than after a LF meal (17.2 +/- 1.7 vs. 1.9 +/- 1.8 g; P < 0.001). These results suggest that a high fat meal is able to induce lower thermogenesis and a higher positive fat balance than an isocaloric and isoproteic low fat meal. Therefore, diet composition per se must be taken into account among the various risk factors that induce obesity in children.
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Fructose is mainly consumed with added sugars (sucrose and high fructose corn syrup), and represents up to 10% of total energy intake in the US and in several European countries. This hexose is essentially metabolized in splanchnic tissues, where it is converted into glucose, glycogen, lactate, and, to a minor extent, fatty acids. In animal models, high fructose diets cause the development of obesity, insulin resistance, diabetes mellitus, and dyslipidemia. Ectopic lipid deposition in the liver is an early occurrence upon fructose exposure, and is tightly linked to hepatic insulin resistance. In humans, there is strong evidence, based on several intervention trials, that fructose overfeeding increases fasting and postprandial plasma triglyceride concentrations, which are related to stimulation of hepatic de novo lipogenesis and VLDL-TG secretion, together with decreased VLDL-TG clearance. However, in contrast to animal models, fructose intakes as high as 200 g/day in humans only modestly decreases hepatic insulin sensitivity, and has no effect on no whole body (muscle) insulin sensitivity. A possible explanation may be that insulin resistance and dysglycemia develop mostly in presence of sustained fructose exposures associated with changes in body composition. Such effects are observed with high daily fructose intakes, and there is no solid evidence that fructose, when consumed in moderate amounts, has deleterious effects. There is only limited information regarding the effects of fructose on intrahepatic lipid concentrations. In animal models, high fructose diets clearly stimulate hepatic de novo lipogenesis and cause hepatic steatosis. In addition, some observations suggest that fructose may trigger hepatic inflammation and stimulate the development of hepatic fibrosis. This raises the possibility that fructose may promote the progression of non-alcoholic fatty liver disease to its more severe forms, i.e. non-alcoholic steatohepatitis and cirrhosis. In humans, a short-term fructose overfeeding stimulates de novo lipogenesis and significantly increases intrahepatic fat concentration, without however reaching the proportion encountered in non-alcoholic fatty liver diseases. Whether consumption of lower amounts of fructose over prolonged periods may contribute to the pathogenesis of NAFLD has not been convincingly documented in epidemiological studies and remains to be further assessed.
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SUMMARY :Non-alcoholic fatty liver disease (NAFLD) is characterized by an elevated intra- hepatocellular lipid (IHCL) concentration (> 5%). The incidence of NAFLD is frequently increased in obese patients, and is considered to be the hepatic component of the metabolic syndrome. The metabolic syndrome, also characterized by visceral obesity, altered glucose homeostasis, insulin resistance, dyslipidemia, and high blood pressure, represents actually a major public health burden. Both dietary factors and low physical activity are involved in the development of the metabolic syndrome. ln animals and healthy humans, high-fat or high-fructose diets lead to the development of several features of the metabolic syndrome including increased intrahepatic lipids and insulin resistance. ln contrast the effects of dietary protein are less well known, but an increase in protein intake has been suggested to exert beneficial effects by promoting weight loss and improving glucose homeostasis in insulin-resistant patients. Increased postprandial thermogenesis and enhanced satiety after protein ingestion may be both involved. The effects of dietary protein on hepatic lipids have been poorly investigated in humans, but preliminary studies in rodents have shown a reduction of hepatic lipids in carbohydrate fed rats and in obese rats. ln this context this work aimed at investigating the metabolic effects of dietary protein intake on hepatic lipid metabolism and glucose homeostasis in humans. The modulation by dietary proteins of exogenous lipid oxidation, net lipid oxidation, hepatic beta-oxidation, triglycerides concentrations, whole-body energy expenditure and glucose tolerance was assessed in the fasting state and in postprandial states. Measurements of IHCL were performed to quantify the amount of triglycerides in the liver. ln an attempt to cover all these metabolic aspects under different point of views, these questions were addressed by three protocols involving various feeding conditions. Study I addressed the effects of a 4-day hypercaloric high-fat high-protein diet on the accumulation of fat in the liver (IHCL) and on insulin sensitivity. Our findings indicated that a high protein intake significantly prevents intrahepatic fat deposition induced by a short- term hypercaloric high-fat diet, adverse effects of which are presumably modulated at the liver level.These encouraging results led us to conduct the second study (Study ll), as we were also interested in a more clinical approach to protein administration and especially if increased protein intakes might be of benefit for obese patients. Therefore the effects of one-month whey protein supplementation on IHCL, insulin sensitivity, lipid metabolism, glucose tolerance and renal function were assessed in obese women. Results showed that whey protein supplementation reduces hepatic steatosis and improves the plasma lipid profile in obese patients, without adverse effects on glucose tolerance or creatinine clearance. However since patients were fed ud-libitum, it remains possible that spontaneous carbohydrate and fat intakes were reduced due to the satiating effects of protein. The third study (Study lll) was designed in an attempt to deepen our comprehension about the mechanisms involved in the modulation of IHCL. We hypothesized that protein improved lipid metabolism and, therefore, we evaluated the effects of a high protein meal on postprandial lipid metabolism and glucose homeostasis after 4-day on a control or a protein diet. Our results did not sustain the hypothesis of an increased postprandial net lipid oxidation, hepatic beta oxidation and exogenous lipid oxidation. Four days on a high-protein diet rather decreased exogenous fat oxidation and enhanced postprandial triglyceride concentrations, by impairing probably chylomicron-TG clearance. Altogether the results of these three studies suggest a beneficial effect of protein intake on the reduction in lHCL, and clearly show that supplementation of proteins do not reduce IHCL by stimulating lipid metabolism, e.g. whole body fat oxidation, hepatic beta oxidation, or exogenous fat oxidation. The question of the effects of high-protein intakes on hepatic lipid metabolism is still open and will need further investigation to be elucidated. The effects of protein on increased postprandial lipemia and lipoproteins kinetics have been little investigated so far and might therefore be an interesting research question, considering the tight relationship between an elevation of plasmatic TG concentrations and the increased incidence of cardiovascular diseases.Résumé :La stéatose hépatique non alcoolique se caractérise par un taux de lipides intra-hépatiques élevé, supérieur à 5%. L'incidence de la stéatose hépatique est fortement augmentée chez les personnes obèses, ce qui mène à la définir comme étant la composante hépatique du syndrome métabolique. Ce syndrome se définit aussi par d'autres critères tels qu'obésité viscérale, altération de l'homéostasie du glucose, résistance à l'insuline, dyslipidémie et pression artérielle élevée. Le syndrome métabolique est actuellement un problème de santé publique majeur.Tant une alimentation trop riche et déséquilibrée, qu'une faible activité physique, semblent être des causes pouvant expliquer le développement de ce syndrome. Chez l'animal et le volontaire sain, des alimentations enrichies en graisses ou en sucres (fructose) favorisent le développement de facteurs associés au syndrome métabolique, notamment en augmentant le taux de lipides intra-hépatiques et en induisant le développement d'une résistance à l'insuline. Par ailleurs, les effets des protéines alimentaires sont nettement moins bien connus, mais il semblerait qu'une augmentation de l'apport en protéines soit bénéfique, favorisant la perte de poids et l'homéostasie du glucose chez des patients insulino-résistants. Une augmentation de la thermogenese postprandiale ainsi que du sentiment de satiété pourraient en être à l'origine.Les effets des protéines sur les lipides intra-hépatiques chez l'homme demeurent inconnus à ce jour, cependant des études préliminaires chez les rongeurs tendent à démontrer une diminution des lipides intra hépatiques chez des rats nourris avec une alimentation riche en sucres ou chez des rats obèses.Dans un tel contexte de recherche, ce travail s'est intéressé à l'étude des effets métaboliques des protéines alimentaires sur le métabolisme lipidique du foie et sur l'homéostasie du glucose. Ce travail propose d'évaluer l'effet des protéines alimentaires sur différentes voies métaboliques impliquant graisses et sucres, en ciblant d'une part les voies de l'oxydation des graisses exogènes, de la beta-oxydation hépatique et de l'oxydation nette des lipides, et d'autre part la dépense énergétique globale et l'évolution des concentrations sanguines des triglycérides, à jeun et en régime postprandial. Des mesures des lipides intra-hépatiques ont aussi été effectuées pour permettre la quantification des graisses déposées dans le foie.Dans le but de couvrir l'ensemble de ces aspects métaboliques sous différents angles de recherche, trois protocoles, impliquant des conditions alimentaires différentes, ont été entrepris pour tenter de répondre à ces questions. La première étude (Etude I) s'est intéressée aux effets d'u.ne suralimentation de 4 jours enrichie en graisses et protéines sur la sensibilité à l'insuline et sur l'accumulation de graisses intra-hépatiques. Les résultats ont démontré que l'apport en protéines prévient l'accumulation de graisses intra-hépatiques induite par une suralimentation riche en graisses de courte durée ainsi que ses effets délétères probablement par le biais de mécanismes agissant au niveau du foie. Ces résultats encourageants nous ont conduits à entreprendre une seconde étude (Etude ll) qui s'intéressait à l'implication clinique et aux bénéfices que pouvait avoir une supplémentation en protéines sur les graisses hépatiques de patients obèses. Ainsi nous avons évalué pendant un mois de supplémentation l'effet de protéines de lactosérum sur le taux de graisses intrahépatiques, la sensibilité à l'insuline, la tolérance au glucose, le métabolisme des graisses et la fonction rénale chez des femmes obèses. Les résultats ont été encourageants; la supplémentation en lactosérum améliore la stéatose hépatique, le profil lipidique des patientes obèses sans pour autant altérer la tolérance au glucose ou la clairance de la créatinine. L'effet satiétogene des protéines pourrait aussi avoir contribué à renforcer ces effets. La troisième étude s'est intéressée aux mécanismes qui sous-tendent les effets bénéfiques des protéines observés dans les 2 études précédentes. Nous avons supposé que les protéines devaient favoriser le métabolisme des graisses. Par conséquent, nous avons cherché a évaluer les effets d'un repas riche en protéines sur la lipémie postprandiale et l'homéostasie glucidique après 4 jours d'alimentation contrôlée soit isocalorique et équilibrée, soit hypercalorique enrichie en protéines. Les résultats obtenus n'ont pas vérifié l'hypothèse initiale ; ni une augmentation de l'oxydation nette des lipides, ni celle d'une augmentation de la béta-oxydation hépatique ou de l'oxydation d'un apport exogène de graisses n'a pu étre observée. A contrario, il semblerait même plutôt que 4 jours d'a]irnentation hyperprotéinée inhibent le métabolisme des graisses et augmente les concentrations sanguines de triglycérides, probablement par le biais d'une clairance de chylornicrons altérée. Globalement, les résultats de ces trois études nous permettent d'attester que les protéines exercent un effet bénéfique en prévenant le dépot de graisses intra-hépatiques et montrent que cet effet ne peut être attribué à une stimulation du métabolisme des lipides via l'augmentation des oxydations des graisses soit totales, hépatiques, ou exogènes. La question demeure en suspens à ce jour et nécessite de diriger la recherche vers d'autres voies d'exploration. Les effets des protéines sur la lipémie postprandiale et sur le cinétique des lipoprotéines n'a que peu été traitée à ce jour. Cette question me paraît néanmoins importante, sachant que des concentrations sanguines élevées de triglycérides sont étroitement corrélées à une incidence augmentée de facteurs de risque cardiovasculaire.
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ABSTRACT: BACKGROUND: Long-chain n-3 polyunsaturated fatty acids (LC n-3 PUFA) of marine origin exert multiple beneficial effects on health. Our previous study in mice showed that reduction of adiposity by LC n-3 PUFA was associated with both, a shift in adipose tissue metabolism and a decrease in tissue cellularity. The aim of this study was to further characterize the effects of LC n-3 PUFA on fat cell proliferation and differentiation in obese mice. METHODS: A model of inducible and reversible lipoatrophy (aP2-Cre-ERT2 PPARgammaL2/L2 mice) was used, in which the death of mature adipocytes could be achieved by a selective ablation of peroxisome proliferator-activated receptor gamma in response to i.p. injection of tamoxifen. Before the injection, obesity was induced in male mice by 8-week-feeding a corn oil-based high-fat diet (cHF) and, subsequently, mice were randomly assigned (day 0) to one of the following groups: (i) mice injected by corn-oil-vehicle only, i.e."control" mice, and fed cHF; (ii) mice injected by tamoxifen in corn oil, i.e. "mutant" mice, fed cHF; (iii) control mice fed cHF diet with 15% of dietary lipids replaced by LC n-3 PUFA concentrate (cHF+F); and (iv) mutant mice fed cHF+F. Blood and tissue samples were collected at days 14 and 42. RESULTS: Mutant mice achieved a maximum weight loss within 10 days post-injection, followed by a compensatory body weight gain, which was significantly faster in the cHF as compared with the cHF+F mutant mice. Also in control mice, body weight gain was depressed in response to dietary LC n-3 PUFA. At day 42, body weights in all groups stabilized, with no significant differences in adipocyte size between the groups, although body weight and adiposity was lower in the cHF+F as compared with the cHF mice, with a stronger effect in the mutant than in control mice. Gene expression analysis documented depression of adipocyte maturation during the reconstitution of adipose tissue in the cHF+F mutant mice. CONCLUSION: Dietary LC n-3 PUFA could reduce both hypertrophy and hyperplasia of fat cells in vivo. Results are in agreement with the involvement of fat cell turnover in control of adiposity.
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BACKGROUND: The visceral (VAT) and subcutaneous (SCAT) adipose tissues play different roles in physiology and obesity. The molecular mechanisms underlying their expansion in obesity and following body weight reduction are poorly defined. METHODOLOGY: C57Bl/6 mice fed a high fat diet (HFD) for 6 months developed low, medium, or high body weight as compared to normal chow fed mice. Mice from each groups were then treated with the cannabinoid receptor 1 antagonist rimonabant or vehicle for 24 days to normalize their body weight. Transcriptomic data for visceral and subcutaneous adipose tissues from each group of mice were obtained and analyzed to identify: i) genes regulated by HFD irrespective of body weight, ii) genes whose expression correlated with body weight, iii) the biological processes activated in each tissue using gene set enrichment analysis (GSEA), iv) the transcriptional programs affected by rimonabant. PRINCIPAL FINDINGS: In VAT, "metabolic" genes encoding enzymes for lipid and steroid biosynthesis and glucose catabolism were down-regulated irrespective of body weight whereas "structure" genes controlling cell architecture and tissue remodeling had expression levels correlated with body weight. In SCAT, the identified "metabolic" and "structure" genes were mostly different from those identified in VAT and were regulated irrespective of body weight. GSEA indicated active adipogenesis in both tissues but a more prominent involvement of tissue stroma in VAT than in SCAT. Rimonabant treatment normalized most gene expression but further reduced oxidative phosphorylation gene expression in SCAT but not in VAT. CONCLUSION: VAT and SCAT show strikingly different gene expression programs in response to high fat diet and rimonabant treatment. Our results may lead to identification of therapeutic targets acting on specific fat depots to control obesity.
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There has been much concern regarding the role of dietary fructose in the development of metabolic diseases. This concern arises from the continuous increase in fructose (and total added caloric sweeteners consumption) in recent decades, and from the increased use of high-fructose corn syrup (HFCS) as a sweetener. A large body of evidence shows that a high-fructose diet leads to the development of obesity, diabetes, and dyslipidemia in rodents. In humans, fructose has long been known to increase plasma triglyceride concentrations. In addition, when ingested in large amounts as part of a hypercaloric diet, it can cause hepatic insulin resistance, increased total and visceral fat mass, and accumulation of ectopic fat in the liver and skeletal muscle. These early effects may be instrumental in causing, in the long run, the development of the metabolic syndrome. There is however only limited evidence that fructose per se, when consumed in moderate amounts, has deleterious effects. Several effects of a high-fructose diet in humans can be observed with high-fat or high-glucose diets as well, suggesting that an excess caloric intake may be the main factor involved in the development of the metabolic syndrome. The major source of fructose in our diet is with sweetened beverages (and with other products in which caloric sweeteners have been added). The progressive replacement of sucrose by HFCS is however unlikely to be directly involved in the epidemy of metabolic disease, because HFCS appears to have basically the same metabolic effects as sucrose. Consumption of sweetened beverages is however clearly associated with excess calorie intake, and an increased risk of diabetes and cardiovascular diseases through an increase in body weight. This has led to the recommendation to limit the daily intake of sugar calories.
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The melanocortin system is an important regulator of feeding, energy metabolism,and cardiovascular function and it consists of the pro-opiomelanocortin (POMC) derived melanocyte stimulating hormones (α-, β- and γ-MSH) and their endogenous melanocortin receptors, MC1R to MC5R. In the hypothalamus, α-MSH reduces food intake, and increases energy expenditure and sympathetic tone by binding to MC4R. Mutations affecting the MC4R gene lead to obesity in mammals. On the other hand, the metabolic effects of MC3R stimulation using agonists such as the endogenously expressed γ-MSH have been less extensively explored. The main objective of this study was to investigate the long-term effects of increased melanocortin tone in key areas of metabolic regulation in the central nervous system (CNS) in order to investigate the sitespecific roles of both α-MSH and γ-MSH. The aim was to stereotaxically induce local overexpression of single melanocortin peptides using lentiviral vectors expressing α-MSH (LVi-α-MSH-EGFP) and γ-MSH (LVi-γ-MSH-EGFP). The lentiviral vectors were shown to produce a long-term overexpression and biologically active peptides in cell-based assays. The LVi-α-MSHEGFP was targeted to the arcuate nucleus in the hypothalamus of diet induced obese mice where it reduced weight gain and adiposity independently of food intake. When the nucleus tractus solitarus in the brainstem was targeted, the LVi-α-MSH-EGFP treatment was shown to cause a small decrease in adiposity, which did not impact weight development. However, the α-MSH treatment increased heart rate, which was attenuated by adrenergic receptor blockade indicative of increased sympathetic activity. The LVi-γ-MSH-EGFP was targeted to the hypothalamus where it decreased fat mass in mice eating the standard diet, but the effect was abated if animals consumed a high-fat Western type diet. When the diet induced obese mice were subjected again to the standard diet, the LVi-γ-MSH-EGFP treated animals displayed increased weight loss and reduced adiposity. These results indicate that the long-term central anti-obesity effects of α-MSH are independent of food intake. In addition, overexpression of α-MSH in the brain stem efficiently blocked the development of adiposity, but increased sympathetic tone. The evidence presented in this thesis also indicates that selective MC3R agonists such as γ-MSH could be potential therapeutics in combination with low fat diets.
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Rats fed a high-fructose diet represent an animal model for insulin resistance and hypertension. We recently showed that a high-fructose diet containing vegetable oil but a normal sodium/potassium ratio induced mild insulin resistance with decreased insulin receptor substrate-1 tyrosine phosphorylation in the liver and muscle of normal rats. In the present study, we examined the mean blood pressure, serum lipid levels and insulin sensitivity by estimating in vivo insulin activity using the 15-min intravenous insulin tolerance test (ITT, 0.5 ml of 6 µg insulin, iv) followed by calculation of the rate constant for plasma glucose disappearance (Kitt) in male Wistar-Hannover rats (110-130 g) randomly divided into four diet groups: control, 1:3 sodium/potassium ratio (R Na:K) diet (C 1:3 R Na:K); control, 1:1 sodium/potassium ratio diet (CNa 1:1 R Na:K); high-fructose, 1:3 sodium/potassium ratio diet (F 1:3 R Na:K), and high-fructose, 1:1 sodium/potassium ratio diet (FNa 1:1 R Na:K) for 28 days. The change in R Na:K for the control and high-fructose diets had no effect on insulin sensitivity measured by ITT. In contrast, the 1:1 R Na:K increased blood pressure in rats receiving the control and high-fructose diets from 117 ± 3 and 118 ± 3 mmHg to 141 ± 4 and 132 ± 4 mmHg (P<0.05), respectively. Triacylglycerol levels were higher in both groups treated with a high-fructose diet when compared to controls (C 1:3 R Na:K: 1.2 ± 0.1 mmol/l vs F 1:3 R Na:K: 2.3 ± 0.4 mmol/l and CNa 1:1 R Na:K: 1.2 ± 0.2 mmol/l vs FNa 1:1 R Na:K: 2.6 ± 0.4 mmol/l, P<0.05). These data suggest that fructose alone does not induce hyperinsulinemia or hypertension in rats fed a normal R Na:K diet, whereas an elevation of sodium in the diet may contribute to the elevated blood pressure in this animal model.
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The objective of the present study was to determine if the acute behavioral effects of cocaine acutely administered intraperitoneally (ip) at doses of 5, 10 and 20 mg/kg on white male CF1 mice, 90 days of age, would be influenced by leptin acutely administered ip (at doses of 5, 10 and 20 µg/kg) or by endogenous leptin production enhanced by a high-fat diet. The acute behavioral effects of cocaine were evaluated in open-field, elevated plus-maze and forced swimming tests. Results were compared between a group of 80 mice consuming a balanced diet and a high-fat diet, and a group of 80 mice fed a commercially available rodent chow formula (Ralston Purina) but receiving recombinant leptin (rLeptin) or saline ip. Both the high-fat-fed and rLeptin-treated mice showed decreased locomotion in the open-field test, spent more time in the open arms of the elevated plus-maze and showed less immobility time in the forced swimming test (F(1,68) = 7.834, P = 0.007). There was an interaction between diets and cocaine/saline treatments in locomotion (F(3,34) = 3.751, P = 0.020) and exploration (F(3,34) = 3.581, P = 0.024). These results suggest that anxiolytic effects and increased general activity were induced by leptin in cocaine-treated mice and that low leptin levels are associated with behavioral depression. Chronic changes in diet composition producing high leptin levels or rLeptin treatment may result in an altered response to cocaine in ethologic tests that measure degrees of anxiety and depression, which could be attributed to an antagonistic effect of leptin.
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L’accumulation de triglycérides (TG) dans les hépatocytes est caractéristique de la stéatose hépatique non-alcoolique (SHNA). Cette dernière se produit dans diverses conditions dont le facteur commun est le métabolisme anormal des lipides. Le processus conduisant à l'accumulation des lipides dans le foie n’a pas encore été totalement élucidé. Toutefois, des lipides s'accumulent dans le foie lorsque les mécanismes qui favorisent leur exportation (oxydation et sécrétion) sont insuffisants par rapport aux mécanismes qui favorisent leur importation ou leur biosynthèse. De nos jours il est admis que la carence en œstrogènes est associée au développement de la stéatose hépatique. Bien que les résultats des études récentes révèlent l'implication des hormones ovariennes dans l'accumulation de lipides dans le foie, les mécanismes qui sous-tendent ce phénomène doivent encore être étudiés. En conséquence, les trois études présentées dans cette thèse ont été menées sur des rates ovariectomizées (Ovx), comme modèle animal de femmes post-ménopausées, pour étudier les effets du retrait des œstrogènes sur le métabolisme des lipides dans le foie, en considérant l'entraînement physique comme étant un élément positif pouvant contrecarrer ces effets. Il a été démontré que l'entraînement physique peut réduire l'accumulation de graisses dans le foie chez les rates Ovx. Dans la première étude, nous avons montré que chez les rates Ovx nourries à la diète riche en lipides (HF), les contenus de TG hépatiques étaient élevées (P < 0.01) comparativement aux rates Sham, 5 semaines après la chirurgie. Le changement de la diète HF par la diète standard (SD) chez les rates Sham a diminué l’accumulation de lipides dans le foie. Toutefois, chez les rates Ovx, 8 semaines après le changement de la HF par la SD le niveau de TG dans le foie était maintenu aussi élevé que chez les rates nourries continuellement avec la diète HF. Lorsque les TG hépatiques mesurés à la 13e semaine ont été comparés aux valeurs correspondant au retrait initial de la diète HF effectué à la 5e semaine, les niveaux de TG hépatiques chez les animaux Ovx ont été maintenus, indépendamment du changement du régime alimentaire; tandis que chez les rats Sham le passage à la SD a réduit (P < 0.05) les TG dans le foie. Les mêmes comparaisons avec la concentration des TG plasmatiques ont révélé une relation inverse. Ces résultats suggèrent que la résorption des lipides au foie est contrée par l'absence des œstrogènes. Dans cette continuité, nous avons utilisé une approche physiologique dans notre seconde étude pour investiguer la façon dont la carence en œstrogènes entraîne l’accumulation de graisses dans le foie, en nous focalisant sur la voie de l'exportation des lipides du foie. Les résultats de cette étude ont révélé que le retrait des œstrogènes a entraîné une augmentation (P < 0.01) de l’accumulation de lipides dans le foie en concomitance avec la baisse (P < 0.01) de production de VLDL-TG et une réduction l'ARNm et de la teneur en protéines microsomales de transfert des triglycérides (MTP). Tous ces effets ont été corrigés par la supplémentation en œstrogènes chez les rates Ovx. En outre, l'entraînement physique chez les rates Ovx a entraîné une réduction (P < 0.01) de l’accumulation de lipides dans le foie ainsi qu’une diminution (P < 0.01) de production de VLDL-TG accompagnée de celle de l'expression des gènes MTP et DGAT-2 (diacylglycérol acyltransférase-2). Des études récentes suggèrent que le peptide natriurétique auriculaire (ANP) devrait être au centre des intérêts des recherches sur les métabolismes énergétiques et lipidiques. Le ANP est relâché dans le plasma par les cellules cardiaques lorsque stimulée par l’oxytocine et exerce ses fonctions en se liant à son récepteur, le guanylyl cyclase-A (GC-A). En conséquence, dans la troisième étude, nous avons étudié les effets du blocage du système ocytocine-peptide natriurétique auriculaire (OT-ANP) en utilisant un antagoniste de l’ocytocine (OTA), sur l'expression des gènes guanylyl cyclase-A et certains marqueurs de l’inflammation dans le foie de rates Ovx. Nous avons observé une diminution (P < 0.05) de l’ARNm de la GC-A chez les rates Ovx et Sham sédentaires traitées avec l’OTA, tandis qu’une augmentation (P < 0.05) de l'expression de l’ARNm de la protéine C-réactive (CRP) hépatique a été notée chez ces animaux. L’exercice physique n'a apporté aucun changement sur l'expression hépatique de ces gènes que ce soit chez les rates Ovx ou Sham traitées avec l’OTA. En résumé, pour expliquer l’observation selon laquelle l’accumulation et la résorption de lipides dans le foie dépendent des mécanismes associés à des niveaux d’œstrogènes, nos résultats suggèrent que la diminution de production de VLDL-TG induite par une déficience en œstrogènes, pourrait être un des mecanismes responsables de l’accumulation de lipides dans le foie. L’exercice physique quant à lui diminue l'infiltration de lipides dans le foie ainsi que la production de VLDL-TG indépendamment des niveaux d'œstrogènes. En outre, l'expression des récepteurs de l’ANP a diminué par l'OTA chez les rates Ovx et Sham suggérant une action indirecte de l’ocytocine (OT) au niveau du foie indépendamment de la présence ou non des estrogènes. L’axe ocytocine-peptide natriurétique auriculaire, dans des conditions physiologiques normales, protègerait le foie contre l'inflammation à travers la modulation de l’expression de la GC-A.
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La stéatose hépatique et la détérioration du profil lipidique plasmatique sont des pathologies métaboliques favorisées par la carence œstrogénique post-ménopausique. Cependant les mécanismes à la base de ces pathologies n’ont été que très peu étudiés. Le but de cette thèse a été d’investiguer les mécanismes moléculaires possibles à l’origine de l’hypercholestérolémie et de l’accumulation des lipides (triglycérides : TG et cholestérol) dans le foie en utilisant un modèle animal de la ménopause, la rate Sprague Dawley ovariectomisée (Ovx). Nous avons également examiné si le changement des habitudes de vie comme la pratique de l’exercice physique pouvait prévenir ou corriger les modifications induites par l’Ovx. Enfin, rosuvastatine (statine) a été utilisée comme thérapie pharmacologique de l’hypercholestérolémie dans le but de comprendre son effet au niveau moléculaire chez la rate Ovx. L’objectif de la première étude était de déterminer comment l’Ovx peut affecter les niveaux de TG et de cholestérol dans le foie des rates nourries avec une diète riche en lipides (HF : 42% gras). Les rates ont été soumises à la diète HF ou normale pendant 6 semaines avant d’être Ovx ou Sham (ovariectomie simulée), puis maintenues aux mêmes conditions diététiques pour 6 autres semaines. L’Ovx a provoqué une accumulation de TG dans le foie, mais pas la diète HF seule. Cependant, lorsque l’Ovx était combinée à la diète HF, l’accumulation des TG était beaucoup plus importante comparé à ce qui était observé chez les rates Ovx soumises à la diète normale. L’expression génique (ARNm) de CPT1 (Carnitine palmitoyltransferase 1), PGC1α (Peroxisome proliferator-activated receptor gamma, coactivator 1) et PPARα (Peroxysome proliferetor activated receptor alpha) intervenant dans l’oxydation des acides gras dans le foie était augmentée par la diète HF (p ˂ 0.001; p ˂ 0.01; p ˂ 0.05 respectivement) ; mais atténuée (p ˂ 0.05; p ˂ 0.05; p ˂ 0.07 respectivement) lorsque les rates ont été Ovx, favorisant ainsi l’accumulation des TG dans le foie. La combinaison de la diète HF à l’Ovx a également provoqué une hypercholestérolémie et une accumulation de cholestérol dans le foie malgré la diminution de l’expression de la HMGCoA-r (3-hydroxy-3-methylglutaryl-CoA reductase), enzyme clé de la synthèse du cholestérol. Ceci était associé à l’inhibition de l’expression génique de CYP7a1 (Cytochrome P450, family 7, subfamily a, polypeptide 1), suggérant une diminution de la synthèse des acides biliaires. Ayant constaté dans la première étude que l’Ovx élevait les niveaux de cholestérol hépatique et plasmatique, nous nous sommes fixés comme objectif dans la deuxième étude d’évaluer les effets de l’Ovx sur l’expression génique des transporteurs et enzymes responsables du métabolisme du cholestérol et des acides biliaires dans le foie et l’intestin, et de vérifier si l’exercice sur tapis roulant pouvait prévenir ou corriger les changements causés par l’Ovx. L’hypercholestérolémie constatée chez les rates Ovx comparativement aux Sham était accompagnée de la diminution de l’expression génique des récepteurs des LDL (R-LDL), des résidus de lipoprotéines (LRP1), de SREBP-2 (Sterol regulatory element binding protein 2) et de PCSK9 (Proprotein convertase subtilisin/kexin type 9) dans le foie, suggérant une défaillance dans la clairance des lipoprotéines plasmatiques. L’Ovx a aussi inhibé l’expression génique de la MTP (Microsomal triglyceride transfer protein) et stimulé celle de SR-B1 (Scavenger receptor class B, member 1); mais aucun changement n’a été observé avec CYP7a1. Ces changements moléculaires pourraient par conséquent favoriser l’accumulation de cholestérol dans le foie. L’exercice physique n’a pas corrigé les modifications causées par l’Ovx sur l’expression génique de ces molécules au niveau hépatique à l’exception de SREBP-2. Par contre, au niveau intestinal (iléum), l’exercice sur tapis roulant a inhibé l’expression génique des marqueurs moléculaires intervenant dans l’absorption des acides biliaires (OSTα/β, FXR, RXRα, Fgf15) et du cholestérol (LXRα, NCP1L1) au niveau de l’iléum chez les rates Sham entraînées. Ces adaptations pourraient prévenir le développement de l’hypercholestérolémie protégeant en partie contre la survenue de l’athérosclérose. Au vue des effets délétères (hypercholestérolémie et diminution de l’expression du R-LDL, PCSK9, LRP1, SREBP-2 et HMGCOA-r dans le foie) causés par l’Ovx sur le métabolisme du cholestérol constatés dans l’étude 2, la 3ième étude a été conçue pour évaluer l’efficacité de rosuvastatine (Ros) sur l’expression génique de ces marqueurs moléculaires chez les rates Ovx sédentaires ou soumises à l’entraînement volontaire. Ros a été administrée aux rates Ovx pendant 21 jours par voie sous-cutanée à la dose de 5mg/kg/j à partir de la 9ième semaine après l’Ovx. Ros n’a pas diminué la concentration plasmatique de LDL-C et de TC chez les rates Ovx. Par contre, Ros a stimulé (P ˂ 0.05) l’expression génique de PCSK9, SREBP-2, LRP1, HMGCoA-r et ACAT2 (Acyl-CoA cholesterol acyltransferase) mais pas significativement (P = 0.3) celle du R-LDL dans le foie des rates Ovx sédentaires et entraînées. Ros n’a pas réduit la concentration plasmatique de LDL-C probablement à cause de l’induction plus importante de PCSK9 par rapport au R-LDL. Cependant, la stimulation de LRP1 par Ros protège partiellement contre la survenue des maladies cardiovasculaires. En conclusion, les études de cette thèse indiquent que la baisse du niveau des œstrogènes entraîne des changements radicaux du métabolisme hépatique des TG et du cholestérol provoqués par des altérations de l’expression des gènes clés des voies métaboliques associées.
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With a seacoast of 8,1 18 km, an exclusive economic zone (EEZ) of 2 million square km, and with an area of about 30,000 square km under aquaculture, lndia produces close to six million tonnes of fish, over 4 per cent of the world fish production. While the marine waters upto 50m depth have been fully exploited, those beyond, remain unexplored. There is an ever increasing demand for fishery resources as food. The coastal fishery resources of the country are dwindling at a rapid pace and it becomes highly imperative that we search for alternate fishery resources for food. The option we have is to hunt for marine fishery resources. Studies pertaining to proximate composition, amino acid and fatty acid composition are essential to understand the nutraceutical values of these deep sea fishery resources. The present study was aimed to carry out proximate composition of deep sea fishery resources obtained during cruises onboard the FORV Sarise Sampada, to identify fishery resources which have appreciable lipid content and thereby analyse the bioactive potentials of marine lipids, to study the amino acid profile of these fishery resources, to understand the contents of SPA, MUFA and PUFA and to calculate the n3/n6 fatty acid contents. Though the presence of nutraceuticals was identified in the marine fishery resources their use as potential food resources deserve further investigation. So the study were carried out to calculate the hepatosomatic indices of sharks & chimaeras and conduct biochemical characterisation of liver oils of Apristurus indicus, Cenlrophorus scalprams, Centroselachus crepidater, Neoharriotta raleighana, and Harriotta pinnata obtained during cruises onboard the FORV Sugar Sampada.Therapeutic use of shark liver oil is evident from its use for centuries as a remedy to heal wounds and fight flu (Neil er al. 2006). Japanese seamen called it 'samedava' or "cure all". Shark liver oil is being promoted worldwide as a dietary supplement to boost the immune system, fight infections, to treat cancer and to lessen the side effects of conventional cancer treatment. These days more emphasis is laid on the nutritive benefits of shark liver oils especially on the omega 3 polyunsaturated fatty acids ( PUFAs) (Anandan er al. 2007) and alkylglycerols (AKGs) (Pugliese er al. I998) contained in them due to the high rise of inflammatory disorders such as arthritis, asthma and neurodegenerative diseases like Alzheimer’s, Parkinson’s and Schizophrenia. So the present study also evaluate the pharmacological properties with respect to analgesic, anti-inflammatory, anti pyretic and anti-ulcer effects of four different liver oils of sharks belonging to the Indian EEZ and to identify the components of oil responsible for these activities.The analgesic and anti-inflammatory activities of liver oils from Neoharriotra raleighana (NR), Centrosymnus crepidater (CC), Apristurus indicus (AI), and Centrophorus sculpratus (CS) sharks caught from the Arabian Sea and the Indian Ocean were compared. The main objectives also include determination of the cholesterol lowering effects of liver oils of Neoharriotra raleighana (NR) and Centrophorus sculpratus (CS) on the high fat diet induced dyslipidemia and to compare the impact of four isolipidemic diets, on levels of serum diagnostic marker enzymes, on lipid profile of blood and liver and antioxidant status of heart in male Albino rats. And also to study the efficacy of Centrophorus sculpratus (CS) liver oil against Complete Freund’s Adjuvant-induced arthritis and to compare the anti-inflammatory activity of this oil with a traditionally used anti-inflammatory substance gingerol (oleoresin extracted from ginger.). The results of the present study indicated that both (Centrophorus sculpratus liver oils as well as gingerol extracts proved to be effective natural remedies against CFA-induced arthritis in Albino rats.