Les fortifications de la Grèce du Nord : catalogue raisonné

Les fortifications de la Grèce du Nord des époques archaïque, classique et hellénistique n’avaient à ce jour jamais fait l’objet d’une étude de synthèse permettant d’identifier, de décrire et de comparer l’ensemble des remparts de cette région. Mises à part les fortifications des grandes cités bien connues grâce aux fouilles archéologiques et à la bonne préservation des structures, telles Amphipolis, Philippi et Thasos, les autres murailles ou systèmes défensifs du Nord de l’Égée sont pratiquement inconnus, d’où l’intérêt d’une telle recherche. Les seuls ouvrages collectifs en lien avec les fortifications du Nord sont ceux de D. Lazaridis qui, en s’intéressant aux peraia de Thasos et Samothrace, nous laissa les plans topographiques de nombreux établissements fortifiés, sans toutefois en faire la description. Ce mémoire propose donc un catalogue raisonné de l’architecture militaire du Nord de la Grèce, complété par un commentaire exhaustif où les vestiges défensifs seront comparés de façon régionale et, lorsque possible, avec l’ensemble du monde grec. Au total, 37 établissements de plusieurs types (cité, phrourion et emporion) font l’objet de cette étude. Cependant, contrairement aux grandes études sur le sujet qui présentent de magnifiques remparts, cet ouvrage est souvent confronté à des vestiges fragmentaires qui certes, laissent place à l’interprétation et à la discussion, mais provoquent aussi une certaine frustration, puisque parfois, l’état des ruines restreint notre travail. Bien que le développement des fortifications grecques pose encore de nombreux problèmes, on constate une évolution architecturale aux périodes archaïque, classique et hellénistique, également attestée en Grèce du Nord. Mais comme le démontre notre étude, les Grecs établis dans ce territoire colonial provenaient de plusieurs régions et ils ont apporté avec eux leurs traditions et des techniques particulières qui ont largement influencées les ouvrages défensifs de leurs nouvelles cités.

De episcopis Hispaniarum : agents of continuity in the long fifth century

En année 408 après J.-C., l’Espagne, malgré sa position péninsulaire à la fin de l’Europe, était intégrée à une culture pan-Méditerranéenne qui s’étendait du Portugal jusqu’à la Syrie. Trois décennies n’étaient pas encore passées depuis l’instauration du Christianisme comme religion de l’état romain et l’Eglise Catholique était en pleine croissance. L’année suivante, l’Espagne entra sur une voie de transformation irrémédiable alors que les païens, avec leurs langues barbares Germaniques franchirent les Pyrénées portant la guerre et la misère aux Hispano-Romains et fondant leurs royaumes là où auparavant gouvernait l’état romain. Dans le désarroi du Ve siècle, les évêques Catholiques luttèrent pour imposer leur dominance dans les communautés et dans les coeurs des pieux. À la lumière des progrès dans l’archéologie et la qualité des éditions critiques de nos sources littéraires est venu le moment d’identifier les évêques ibériques avec une attention aux conditions régionales. Ce mémoire caractérise les évêques de l’Espagne et du Portugal et démontre les épreuves auxquelles ils firent face comme intermédiaires entre indigènes et envahisseurs, comme évangélistes parmi les païens, persécuteurs des apostates et gardiens de la romanitas à la fin du monde Antique.

Étude exploratoire sur les origines du peuplement de l’île de Madagascar : une approche de craniométrie comparative appliquée sur des populations modernes

Les origines du peuplement de l’île de Madagascar ne sont encore que partiellement explorées à l’heure actuelle. Différentes populations ont contribué au peuplement de l’île, de nombreuses théories sur les origines de ce peuplement ont émergé et varient grandement selon les sources consultées. Selon l’archéologie et l’anthropologie culturelle, l’arrivée des premiers peuples remonterait à deux millénaires avant notre ère et plusieurs strates de vagues migratoires venues d’Afrique et d’Asie se sont succédées. Pour une vision complète du peuplement de toute l’île, ce sont les études en linguistique et en génétique qui ont donné les meilleures pistes en s’orientant vers une origine à prédominance indonésienne plutôt qu’africaine. Il reste cependant à confronter ces données diverses à celles issues de l’approche phénotypique, qui est peu utilisée. Mon objectif est donc d’explorer cette hypothèse à partir des données craniométriques, et ainsi de tester les modèles de peuplement proposés grâce à d’autres approches. Cet échantillon malgache (N=207) a été subdivisé sur la base de diverses données (géographie, ethnies et affiliations linguistiques). Après des analyses intra-groupe et intergroupes, ce dernier a été comparé à d’autres données craniométriques personnelles et publiées (N=1184). Deux types d’approches statistiques (multivariées classiques et issues de l’approche de la génétique des populations ou RMET) ont été utilisées afin d’obtenir des paramètres diversifiés et complémentaires. Les résultats issus des deux approches tendent vers une origine mixte (Afrique et Asie), dont la prépondérance varie en fonction de la région et du sexe. En effet, les hommes malgaches ont une origine triple (sud de l’Asie du Sud-est, sud de l’Afrique et côtes sud-est africaines), alors que les femmes ont plutôt une origine double (Afrique et Asie) selon l’approche multivariée classique. D’après les analyses RMET, on note que les individus des régions du nord et de l’est de l’île se rapprochent des populations de Tanzanie et les Malgaches présentent des similarités avec les populations indiennes. De plus, on remarque que les Malgaches du groupe nord présentent par rapport aux autres groupes un degré d’hétérogénéité plus élevé (Fst). Ce phénomène est dû probablement à des apports de populations plus diverses dès le début du peuplement de l’île dans cette région. Cette étude, basée sur un petit échantillon, confirme néanmoins les thèses antérieures sur la diversité du peuplement malgache et de plus elle démontre que les composantes prédominantes (Afrique ou Asie) varient selon les régions et le sexe.

Las Herramientas SIG Libre en la investigación histórica

On last years we have seen an increase on the use of GIS technologies as analysis tools on the field of historical research. The study of landscape, and how it has influenced the development of History is a focal point of research fields like archaeology and battlefield analysis, and we are seeing nowadays how its use is spreading. (...)

A life less ordinary: The ritualization of the domestic sphere in later prehistoric Europe

This article, which is based on the fourteenth McDonald Lecture, considers two tensions in contemporary archaeology. one is between interpretations of specific structures, monuments and deposits as the result of either 'ritual' 'practical' activities in the past, and the other is between an archaeology that focuses on subsistence and adaptation and one that emphasizes cognition, meaning, and agency. It suggests that these tensions arise from an inadequate conception of ritual itself. Drawing on recent studies of ritualization, it suggests that it might be more helpful to consider how aspects of domestic life took on special qualities in later prehistoric Europe. The discussion is based mainly on Neolithic enclosures and other monuments, Bronze Age and Iron Age settlement sites and the Viereckschanzen of central Europe. it may have implications for field archaeology as well as social archaeology, and also for those who study the formation of the archaeological record.

Promoting inclusion: facilitating access to the Silchester 'town life' project

It is becoming increasingly difficult to resource field archaeology outside the developer-funded context. Consequently it is difficult to engage the wider public in understanding the nature of archaeology and in the writing of its history from the study of material and environmental evidence. This paper describes a project funded by the UK's Heritage Lottery Fund designed to increase access by several means to a well-established and long-running archaeological excavation at the Iron Age and Roman Town at Silchester, Hampshire (UK).

Beyond the caves: the Palaeolithic rivers of south-west Britain

This paper introduces a new English Heritage (Aggregates Levy Sustainability Fund) project The Palaeolithic Rivers of South-West Britain (project no. 3847), and summarises the results of a first phase resource assessment. The goal of this ongoing project is to develop a new synthesis of the Lower and Middle Palaeolithic occupation of the south-west region, focusing upon river terrace-based archaeology and its implications for hominin landscape use. The resource assessment has reached two preliminary conclusions. Firstly that the region’s earliest Palaeolithic archaeological record is significantly richer than previously believed, and secondly that although find locations have been added in several areas which previously had very few or no finds (e.g.West Cornwall) the overall bias of finds to the south coast is maintained. The project has also revealed that the river terrace resource of South-West England offers potential for geochronological dating, landscape reconstruction, and improved contextualisation of the archaeological material. Some outreach components of the project are also summarised.

Fire-free land use in pre-1492 Amazonian savannas

The nature and scale of pre-Columbian land use and the consequences of the 1492 “Columbian Encounter” (CE) on Amazonia are among the more debated topics in New World archaeology and paleoecology. However, pre-Columbian human impact in Amazonian savannas remains poorly understood. Most paleoecological studies have been conducted in neotropical forest contexts. Of studies done in Amazonian savannas, none has the temporal resolution needed to detect changes induced by either climate or humans before and after A.D. 1492, and only a few closely integrate paleoecological and archaeological data. We report a high-resolution 2,150-y paleoecological record from a French Guianan coastal savanna that forces reconsideration of how pre-Columbian savanna peoples practiced raised-field agriculture and how the CE impacted these societies and environments. Our combined pollen, phytolith, and charcoal analyses reveal unexpectedly low levels of biomass burning associated with pre-A.D. 1492 savanna raised-field agriculture and a sharp increase in fires following the arrival of Europeans. We show that pre-Columbian raised-field farmers limited burning to improve agricultural production, contrasting with extensive use of fire in pre-Columbian tropical forest and Central American savanna environments, as well as in present-day savannas. The charcoal record indicates that extensive fires in the seasonally flooded savannas of French Guiana are a post-Columbian phenomenon, postdating the collapse of indigenous populations. The discovery that pre-Columbian farmers practiced fire-free savanna management calls into question the widely held assumption that pre-Columbian Amazonian farmers pervasively used fire to manage and alter ecosystems and offers fresh perspectives on an emerging alternative approach to savanna land use and conservation that can help reduce carbon emissions.

High Royds: an integrated, analytical approach for mapping the unmarked burials of a pauper cemetery

Applying geophysical techniques to detect and map the physical extent of individual unmarked graves proves difficult in many cases. The success of individual geophysical techniques for detecting unmarked graves may be due to a poor understanding of the nature of the graves themselves, the context in which they lie in, and temporal changes to the burial state. Given the unpredictability of these variables, it is surprising that grave prospection is often undertaken using only a single method. This paper presents a multi-methodological survey strategy for detecting unmarked burials and utilises an analytical approach for visualising and evaluating survey results.

Taphonomic mycota: fungi with forensic potential

Forensic archaeologists and criminal investigators employ many different techniques for the location, recovery, and analysis of clandestine graves. Many of these techniques are based upon the premise that a grave is an anomaly and therefore differs physically, biologically, or chemically from its surroundings. The work reviewed in this communication demonstrates how and why field mycology might provide a further tool towards the investigation of scenes of crime concealed in forest ecosystems. The fruiting structures of certain fungi, the ammonia and the postputrefaction fungi, have been recorded repeatedly in association with decomposed mammalian cadavers in disparate regions of the world. The ecology and physiology of these fungi are reviewed briefly with a view to their potential as a forensic tool. This application of mycology is at an interface with forensic archaeology and forensic taphonomy and may provide a means to detect graves and has the potential to estimate postburial interval.

The historic landscape of the Mendip Hills

When travelling north-east across the Somerset Levels and Moors the eye is drawn to the dark mass of the Mendip Hills, a Carboniferous Limestone ridge which rises abruptly from the flatness of its surroundings. The Historic Landscape of the Mendip Hills explores the archaeology and architecture of this remarkable corner of England, beginning with evidence for the first hunting groups who passed through the region over half a million years ago. Succeeding generations have left their mark on the Hills, from the enigmatic ceremonial structures of the Neolithic and Early Bronze Age, to the ancient farming landscapes and brooding hillforts of the Later Prehistoric period. Field archaeology, combined with architectural and historical enquiry, has also allowed a complex narrative to be constructed for more recent periods of history. This is a story dominated by adaptation and change, evidenced by the developing architecture of manorial centres and the shadowy remains of earlier structures fossilized within village houses. This volume presents a synthesis of the results of recent fieldwork undertaken by English Heritage and traces this region’s remarkable past, revealing ways in which it has shaped the landscape we see and value today.