770 resultados para Prison violence
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L’étude qui nous concerne vise à mieux comprendre la violence en milieu carcéral. C’est à l’aide d’entrevues menées auprès de treize hommes incarcérés à l’Unité spéciale de détention, une unité canadienne spécifiquement conçue pour loger des personnes qui ont fait usage de violence intra murale ou sont soupçonné de l’avoir fait, que nous avons tenté d’atteindre l’objectif principal de ce projet. Plus spécifiquement, le point de vue des participants a été recueilli sur l’incarcération, sur les moyens utilisés afin de s’accoutumer aux défis de l’enfermement ainsi que la manière dont les individus justifient l’usage de violence dans ce contexte. Les résultats de nos analyses suggèrent que le milieu carcéral est un monde hostile et imprévisible où les individus se perçoivent constamment vulnérables à de multiples formes d’agression. Placés en hyper vigilance et orientés vers la survie, les détenus font usage de diverses stratégies d’adaptation afin de répondre aux situations difficiles qu’ils rencontrent en contexte de perte de liberté. La violence représente donc un des moyens dont disposent les individus pour survivre à l’intérieur des murs. Les diverses formes d’adaptation violente rencontrées en milieu carcéral peuvent ainsi informer sur les enjeux de survie présents dans un milieu et donc, du risque de violence ou de victimisation dans ce milieu, que cette violence soit interpersonnelle, collective, auto dirigée, axée sur la fuite ou contre les biens. Puisque l’usage de violence par une personne engendre une possibilité accrue de choisir la violence pour une autre, et ce, avec les conséquences qui s’en suivent pour les détenus et les membres du personnel, nous avons tenté d’identifier et de comprendre les diverses logiques d’action qui motivent le choix d’avoir recours à la violence dans les institutions carcérales. Or, il appert que certaines caractéristiques des individus tendent à faire augmenter le risque pour une personne d’avoir recours à la violence carcérale. De même, il semble que certaines institutions sont davantage propices à l’usage de violence que d’autres. De surcroît, des éléments appartenant aux individus et au milieu en interrelation semblent favoriser la possibilité qu’un condamné fasse usage de violence intra murale. Ainsi, le recours à la violence est davantage probable si elle est légitimée par les individus et le milieu, si le niveau d’adhésion aux valeurs des sous-cultures délinquantes des individus est élevé et si la philosophie du milieu en favorise le maintien, si des groupes influents en quête de contrôle et de pouvoir sont présents dans le milieu et qu’un individu désire y être affilié, s’il y a présence de marchés illicites comme réponse à la privation et qu’un individu y participe ou encore, si le milieu et l’individu sont pris dans l’engrenage d’un climat de survie. Par conséquent, une réflexion concernant le sentiment de sécurité préoccupant les reclus, sentiment qui est un besoin fondamental chez tous les êtres humains, un retour sur les divers modèles théoriques en fonction des données que nous avons obtenues ainsi qu’une réflexion portant sur les moyens dont disposent les individus et le milieu afin de diminuer les possibilités que la violence soit utilisée, ont été amorcées en conclusion.
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The US penitentiary at Lewisburg, Pennsylvania, was retrofitted in 2008 to offer the country’s first federal Special Management Unit (SMU) program of its kind. This model SMU is designed for federal inmates from around the country identified as the most intractably troublesome, and features double-celling of inmates in tiny spaces, in 23-hour or 24-hour a day lockdown, requiring them to pass through a two-year program of readjustment. These spatial tactics, and the philosophy of punishment underlying them, contrast with the modern reform ideals upon which the prison was designed and built in 1932. The SMU represents the latest punitive phase in American penology, one that neither simply eliminates men as in the premodern spectacle, nor creates the docile, rehabilitated bodies of the modern panopticon; rather, it is a late-modern structure that produces only fear, terror, violence, and death. This SMU represents the latest of the late-modern prisons, similar to other supermax facilities in the US but offering its own unique system of punishment as well. While the prison exists within the system of American law and jurisprudence, it also manifests features of Agamben’s lawless, camp-like space that emerges during a state of exception, exempt from outside scrutiny with inmate treatment typically beyond the scope of the law.
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The US penitentiary at Lewisburg, Pennsylvania, was retrofitted in 2008 to offer the country's first federal Special Management Unit (SMU) program of its kind. This model SMU is designed for federal inmates from around the country identified as the most intractably troublesome, and features double-celling of inmates in tiny spaces, in 23-hour or 24-hour a day lockdown, requiring them to pass through a two-year program of readjustment. These spatial tactics, and the philosophy of punishment underlying them, contrast with the modern reform ideals upon which the prison was designed and built in 1932. The SMU represents the latest punitive phase in American penology, one that neither simply eliminates men as in the premodern spectacle, nor creates the docile, rehabilitated bodies of the modern panopticon; rather, it is a late-modern structure that produces only fear, terror, violence, and death. This SMU represents the latest of the late-modern prisons, similar to other supermax facilities in the US but offering its own unique system of punishment as well. While the prison exists within the system of American law and jurisprudence, it also manifests features of Agamben's lawless, camp-like space that emerges during a state of exception, exempt from outside scrutiny with inmate treatment typically beyond the scope of the law
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Cet article présente une recherche sur les facteurs producteurs de la criminalité réalisée au début de la décennie 80 qui, en s'appuyant sur longs entretiens réalisées avec des prisonnières, a élaboré un ensemble d'hypothèses afin de comprendre les relations constitutives que ce phénomène maintient avec la pauvreté, avec la violence policière/pénitentiaire et avec les propres savoirs par lesquels ses actes et ses auteurs deviennent objet de connaissance. Sa présentation, aujourd'hui, vise deux objectifs: le premier, en hommage et reconnaissance à Sylvia Leser de Mello, est celui d'offrir un simple exemple, parmi tant d'autres, d'une des nombreuses aventures de recherche rendue possible par son orientation. Le second est celui de partager avec des chercheurs qui s'intéressent au même thème une étude qui, polémique et innovatrice à l'époque de sa réalisation, conserve sa pertinence face, actuellement, aux caractéristiques particulièrement graves présentées par les questions abordées.
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Some examples of topics covered include undocumented immigrants, guns, and terrorism within Crime and Criminal Behavior, vigilantes, Miranda warnings, and zero-tolerance policing within Police and Law Enforcement; insanity laws, DNA evidence, and victims' rights within Courts, Law, and Justice; gangs and prison violence, capital punishment, and prison privatization within Corrections; and school violence, violent juvenile offenders, and age of responsibility within Juvenile Crime and Justice. Note that Sage offers numerous reference works that provide focused analysis of key topics in the field of criminal justice, such as the Encyclopedia of Crime and Punishment (2002), the Encyclopedia of Race and Crime (2009), the Encyclopedia of Victimology and Crime Prevention (2010), the Encyclopedia of White Collar & Corporate Crime (2004), and the Encyclopedia of Interpersonal Violence (2008), available in print or as e-books via Sage Reference online.
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This dissertation presents the results of in-depth qualitative interviews with twenty-three formerly imprisoned men regarding their lived experience with prison conflict and the pain of incarceration. The results suggest that prison is a gendered ‘total institution’ (Goffman 1961). The pains that men experience in prison are uniquely gendered in that the deprivations imposed by incarceration– deprivation of autonomy, liberty, goods and services, heterosexual sex, and security (Sykes 1958) – in the reverse, define idealized masculinity as it is currently socially constructed: self-reliance, independence, toughness or invulnerability, material and economic success, and heterosexual prowess. From these shared deprivations emerges a gendered code of conduct that perpetuates a hierarchy among incarcerated men by constructing violent masculinity as a subcultural norm. The results suggest that the gender code in prison represents a set of rules that create opportunities for men to police each other’s gender performance and make claims to masculine statuses. Because status is inextricably tied to survival in this context, many men feel pressured to perform violent masculinities in prison despite privately subscribing to a non-violent sense of self-concept. The results suggest that violence is an expressive and instrumental resource for men in prison. A gender theory of prison violence, methodological findings, theoretical implications, ethical considerations and the short and long term aftermath of violent prison conflict are discussed.
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RESUMO: As mulheres presas encontram-se num sistema essencialmente dirigido por e concebido para homens. As mulheres que entram na prisão geralmente vêm de ambientes marginalizados e desfavorecidos e muitas vezes têm histórias de violência e abuso físico e sexual. As mulheres presas são um grupo particularmente vulnerável, uma vez que dentro do sistema prisional as suas necessidades de saúde e higiene são muitas vezes negligenciadas. O primeiro passo para o desenvolvimento de programas e práticas sensíveis ao género é compreender as características das mulheres delinquentes e definir fatores de vida específicos que contribuem para a formação do comportamento criminoso de mulheres. Em junho de 2012 foi realizada uma investigação na única prisão feminina da Geórgia, para estudar as necessidades mentais e psicossociais das mulheres presas. O objetivo da pesquisa foi o desenvolvimento de programas de apoio pertinentes para a reabilitação, ressocialização e reintegração, e a elaboração de recomendações práticas para a gestão das prisões. Foi desenvolvido um instrumento de pesquisa (inquérito) com uma fundamentação conceptual baseada em quatro principais teorias: Teoria dos Caminhos (Pathways Theory), teoria do desenvolvimento psicológico da mulher (Theory of Women’s Psychological Development), Trauma e Teorias da Dependência (Trauma and Addiction Theories). Foram inquiridas 120 mulheres presas. Os resultados deste estudo mostram que muitas das necessidades das mulheres presas são diferentes das dos homens e requerem estratégias adaptadas às suas características e situações psicossociais específicas. A maioria das mulheres encarceradas é jovem, enérgica, pode trabalhar, tem profissão e família. As presas sofrem de problemas psicológicos e muitas vezes são rejeitadas pelas suas famílias. Uma parte substancial das mulheres presas tem múltiplos problemas de saúde física e mental. A maioria delas tem filhos e sofre com o facto das crianças estarem a crescer longe da mãe. Com base nos resultados desta investigação é possível elaborar um contexto promotor do planeamento e desenvolvimento de serviços com um enfoque de género na prisão. Na perspetiva de longo prazo, o conhecimento das necessidades básicas e a introdução de programas e serviços com necessidades específicas pertinentes irá beneficiar as presas e as suas famílias, e melhorar a eficácia do sistema de justiça criminal.----------ABSTRACT: Female inmates find themselves in a system essentially run by men for men. Women who enter prison usually come from marginalized and disadvantaged backgrounds and are often characterized by histories of violence, physical and sexual abuse. Female prisoners constitute an especially vulnerable group given their specific health and hygienic needs within the system are often neglected. The first step in developing gender-sensitive program and practice is to understand female offenders’ characteristics and the specific life factors that shape women’s patterns of offending. In June 2012 a research was carried out in the Georgian only female prison facility to assess the mental and psychosocial needs of women prisoners, aiming to develop effective support programs for their rehabilitation, re-socialization and reintegration, as well as to elaborate new recommendations concerning prison management. A survey instrument (questionnaire) was developed within a theoretical framework based on four fundamental theories: Pathways Theory, Theory of Women’s Psychological Development and Trauma and Addiction Theories. Sample size was defined to be 120 surveyed persons. The study showed that needs of incarcerated women were different from those of men, thus requiring approaches tailored to their specific psychosocial characteristics and situations. The basic population of imprisoned women consisted of young, energetic, working-age females, most often with a professional qualification. Female prisoners suffered from psychological problems and are were more likely to be rejected by their families. Most of them had children and suffered that the children were growing without mothers. A substantial proportion of women offenders had multiple physical and mental health problems. Based on the study findings a conceptual framework can be elaborated towards planning and developing gender-sensitive services in prison. In the long-term perspective, acknowledgement of baseline needs and introduction of the relevant needs-specific programs and services may benefit women prisoners as well as their families, improving the effectiveness of the criminal justice system.
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BACKGROUND: Several studies suggest a high prevalence of cannabis use before and during imprisonment, but subjective perspectives of detainees and staff towards its use in prison are lacking. This issue was explored in the framework of an observational study addressing tobacco use in three Swiss prisons in 2009 and 2010 that involved multiple strands (quantitative and qualitative components). This article presents qualitative data on cannabis use collected in one of the settings. METHODS: We used in-depth semi-structured interviews with both detainees and staff to explore their attitudes towards cannabis in one post-trial male Swiss prison. We performed specific coding and thematic analysis for cannabis with the support of ATLAS.ti, compared detainees' and staff's opinions, and considered the results with regard to drug policy in prison in general. RESULTS: 58 participants (31 male offenders, mean age 35 years, and 27 prison staff, mean age 46 years, 33% female) were interviewed. Detainees estimated the current use of cannabis use to be as high as 80%, and staff 50%. Participants showed similar opinions on effects of cannabis use that were described both at individual and institutional levels: analgesic, calming, self-help to go through the prison experience, relieve stress, facilitate sleep, prevent violence, and social pacifier. They also mentioned negative consequences of cannabis use (sleepiness, decreased perception of danger and social isolation), and dissatisfaction regarding the ongoing ambiguous situation where cannabis is forbidden but detection in the urine was not sanctioned. However, the introduction of a more restrictive regulation induced fear of violence, increased trafficking and a shift to other drug use. CONCLUSION: Although illegal, cannabis use is clearly involved in daily life in prison. A clearer and comprehensive policy addressing cannabis is needed, including appropriate measures tailored to individual users. To sustain a calm and safe environment in prison, means other than substance or medication use are required.
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CJJP takes a look at the forecast of inmates population in the state of Iowa in a ten year period. Information was produced by Division of Criminal and Juvenile Justice Planning. This report was made possible partially through funding from the U.S. Department of Justice, Bureau of Justice Statistics and its program for State Statistical Analysis Centers. Points of view or opinions expressed in this report are those of the Division of Criminal and Juvenile Justice Planning (CJJP), and do not necessarily reflect official positions of the U.S. Department of Justice.
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PURPOSE: To explore detainees and staff's attitudes towards tobacco use, in order to assist prison administrators to develop an ethically acceptable tobacco control policy based on stakeholders' opinion. DESIGN: Qualitative study based on in-depth semi-structured interviews with 31 prisoners and 27 staff prior (T1) and after the implementation (T2) of a new smoke-free regulation (2009) in a Swiss male post-trial prison consisting of 120 detainees and 120 employees. RESULTS: At T1, smoking was allowed in common indoor rooms and most working places. Both groups of participants expressed the need for a more uniform and stricter regulation, with general opposition towards a total smoking ban. Expressed fears and difficulties regarding a stricter regulation were increased stress on detainees and strain on staff, violence, riots, loss of control on detainees, and changes in social life. At T2, participants expressed predominantly satisfaction. They reported reduction in their own tobacco use and a better protection against second-hand smoke. However, enforcement was incomplete. The debate was felt as being concentrated on regulation only, leaving aside the subject of tobacco reduction or cessation support. CONCLUSION: Besides an appropriate smoke-free regulation, further developments are necessary in order to have a comprehensive tobacco control policy in prisons.
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CJJP found that for 2011, prison releasees who had gone throught the revamped MIFVPP were significantly less likely to be convicted of a violent assault on release from prison.
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Objectif Le présent travail a consisté à identifier et comparer, au moyen d'un questionnaire auto-administré, les conditions ergonomiques, les nuisances environnementales et les facteurs de stress rencontrés par le personnel soignant (n = 35) et le personnel pénitentiaire (n = 240) travaillant dans les mêmes prisons. Quatre ans ont séparé la remise du questionnaire auprès des surveillants et des soignants, ce qui limite la portée des résultats. Malgré cela, la comparaison des données fournies montre des tendances intéressantes. Résultats Sur un plan ergonomique, les soignants rencontrent une plus faible pénibilité que les surveillants. Sur un plan environnemental, les soignants sont gênés par un nombre moins important de nuisances que les surveillants, ces derniers étant exposés à des conditions très diverses de travail (divisions de haute sécurité, ateliers de production, domaines agricoles). Par contre, concernant les facteurs de stress, les soignants éprouvent des tensions dans des proportions presque identiques aux surveillants, suite aux interventions d'urgences, à la surcharge de travail, aux relations avec les détenus et à la mauvaise ambiance au travail. En outre, les soignants et surveillants paraissent souffrir différemment d'éléments d'organisation tels que le sentiment de travailler sous pression, le manque d'écoute et le manque de considération. Enfin les soignants signalent un risque de violence plus élevé ainsi qu'un manque de reconnaissance plus important que les surveillants. Conclusion Les surveillants doivent continuer à faire l'objet d'un suivi attentif des services de santé au travail. En ce qui concerne les soignants, l'accent doit être mis sur l'amélioration de leur organisation interne de travail en approfondissant, entre autres, la question du manque de reconnaissance, le sentiment de travail sous pression, ainsi qu'en poursuivant les efforts sur la formation à la lutte contre la violence. [Auteurs]
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Les gangs de rue suscitent aujourd’hui l’intérêt de nombreux chercheurs en raison de la menace qu’ils semblent poser à la société et ses institutions. En effet, depuis quelques années, les Services Correctionnels du Québec connaissent une hausse du nombre de personnes incarcérées associées aux gangs de rue et plusieurs questionnements sont soulevés face à la recrudescence de ces groupes en prison. Peu de recherches se sont penchées sur la question des gangs de rue en prison, alors que ceux-ci semblent être à la source de plusieurs problèmes aigus dans les institutions carcérales. Ainsi, ces derniers sont souvent associés à la criminalité et à la violence, que ce soit dans les médias ou dans la littérature scientifique et semblent être la source de plusieurs inquiétudes de la part du grand public; considérés comme imprévisibles et violents, ils font peur. Groupes diversifiés et difficiles à saisir, leur étude se veut non seulement primordiale vu leur nature, mais nécessaire afin d’en saisir la complexité et pouvoir agir, que ce soit au niveau de la prévention, de la gestion ou encore de la répression. Ce mémoire vise donc la compréhension de l’expérience des membres de gangs de rue dans les prisons provinciales québécoises. Dans ce cadre, nous avons procédé par une approche qualitative au moyen d’entretiens de type qualitatif menés auprès de détenus considérés par les services correctionnels comme étant proches ou membres de gangs de rue. Les vingt-et-une entrevues menées nous ont permis d’approfondir et de saisir le vécu de ces derniers en détention. De ces entretiens, trois grandes dimensions sont ressorties, soit l’organisation sociale des gangs de rue en prison, les conditions de détention difficiles dans lesquelles évoluent ces groupes ainsi que leur fonctionnement en prison. Nos analyses nous ont permis de dégager certains constats. À leur arrivée en prison, les individus affiliés aux gangs de rue sont doublement étiquetés, et se retrouvent dans des secteurs de détention spécifiques où les conditions sont particulièrement difficiles à vivre. Dans ce contexte, les gangs de rue tendent à reproduire en prison certains attributs associés aux gangs de rue, notamment une certaine structure et hiérarchie organisationnelle et un esprit de cohésion. Il ressort ainsi de notre étude que cette solidarité semble permettre aux gangs de rue de s’adapter à l’environnement hostile que représente la prison. Toutefois, cette solidarité nous parait être un obstacle ou du moins une difficulté inhérente à la prise en charge et à la gestion des gangs de rue en prison.
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Thèse numérisée par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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Depuis la désinstitutionalisation dans les milieux psychiatriques, il a été souvent mentionné qu’une augmentation des admissions dans les milieux carcéraux et de psychiatrie légale était en cours afin de prendre soin des personnes atteintes de troubles mentaux graves (TMG). Parallèlement, plusieurs auteurs ont rapporté que les individus ayant des troubles mentaux sévères sont plus à risque de perpétrer des gestes antisociaux ou de violence. À l’égard de cette problématique, nous soutenons le modèle de la spécificité clinique. Celui-ci précise que des profils psychopathologiques particuliers augmentent le risque de violence, conduisent à différents types de fonctionnement social et articulent la demande de soins. L’environnement a, de plus, un effet modulateur au niveau du fonctionnement distinctif de l’individu. Une relation bidirectionnelle se construit entre la spécificité psychopathologique et l’environnement, plus particulièrement en ce qui a trait aux relations interpersonnelles, au milieu socioéconomique, au patron d’utilisation des services de psychiatrie et à l’interaction avec le système de justice qui déterminent subséquemment le type de prise en charge ou le statut légal du patient. Afin d’appuyer ce modèle, les profils des patients atteints de TMG en fonction des statuts légaux, du milieu de soins (psychiatrie générale et psychiatrie légale) et de l’utilisation des mesures d’isolement et de contentions ont été examinés. Les patients ont été évalués par des mesures sociodémographiques (indicateurs du fonctionnement social, des relations interpersonnelles et du milieu socioéconomique), psychodiagnostiques (SCID-I et II) et de la psychopathie. De même, le dossier criminel, les dossiers médicaux hospitaliers et administratifs (MED-ECHO et RAMQ) ont été observés. Les devis étaient rétrospectifs. Par ailleurs, au niveau de l’interaction entre les services de psychiatrie et l’individu atteint d’un TMG, nous avons exploré la perception subjective des intervenants en santé mentale quant à l’agressivité et la violence. Nous avons considéré l’impact de cette perception sur la manière d’offrir des soins, plus particulièrement en ce qui a trait aux mesures coercitives (mesures d’isolement avec ou sans contentions), lors des hospitalisations. Les cinq études ont appuyé l’idée d’une spécificité clinique tant sur le plan des profils cliniques des individus que sur la manière d’offrir les services, spécialement au niveau des mesures de contrôles. Les caractéristiques de la personne et de l’environnement semblent de ce fait jouer un rôle important dans le type de services que recevra un individu souffrant de TMG. Ces travaux ouvrent sur la possibilité de mieux déterminer l’étiologie et la gestion de la violence de même que la manière dont le système s’occupe des patients à risque de violence.