1000 resultados para Labrèche, Marie-Sissi,--1969---Thèmes, motifs
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Ce mémoire en recherche-création s’articule en deux parties, soit un roman et un essai. La résilience des corps, roman à double narration, met en scène Clara et Romain, un couple dont l’avenir est ébranlé par une grossesse surprise. Dans les chapitres s’alternent les voix des deux personnages, tant dans le passé que dans le présent. La voix de Clara se démultiplie, elle qui souffre de schizophrénie. L’essai Femmes sans enfant : une impossibilité? Analyse de La lune dans un HLM de Marie-Sissi Labrèche et d’Un léger désir de rouge d’Hélène Lépine répond à un questionnement soulevé durant l’écriture du roman, soit « Une femme peut-elle dire, sans se justifier, qu’elle ne veut pas d’enfant? ». Les romans La lune dans un HLM de Marie-Sissi Labrèche et Un léger désir de rouge d’Hélène Lépine sont analysés avec une perspective féministe, de façon à faire ressortir la thématique du refus de la maternité dans le discours et dans les actes des personnages.
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Dans Creep show, un narrateur présente ses creeps, les malades de son entourage, des schizophrènes inadéquatement nommés, afin de les ramener à la vie par ses mots. En se souvenant de certains moments où la folie se manifestait à lui, il veut déterrer ses ensevelis, les faire parler en leur prêtant son écriture. Dans un récit morcelé pouvant évoquer une galerie de portraits en mouvement, les protagonistes sont présentés comme des monstres, des rêveurs ou des sources d’inspiration selon le moment relaté par un narrateur affecté qui se replonge littéralement dans un passé s’échelonnant entre l’enfance et l’âge de dix-huit ans. Portant autant sur la maladie mentale que sur la honte et la peur des mots, Creep show est un texte sur le silence et l’impuissance, sur l’incapacité de nommer adéquatement la folie ; il s’agit d’un court récit de dix-sept scènes encadrées par un prologue et un épilogue où l’écriture d’un traumatisme se vit comme une histoire d’amour. L’essai intitulé “Je est des autres.” De l’esthétique borderline chez Marie-Sissi Labrèche décrit la genèse d’une esthétique « borderline ». Dans une approche à la fois psychanalytique et narratologique, fondée sur les concepts de la mélancolie, du kitsch et de la crypte, l’analyse tente de montrer quel type de construction thématique et formelle soutient cette esthétique. À partir d’éléments représentatifs de l’univers de Marie-Sissi Labrèche (la question de la limite, la pulsion de mort, le rapport au corps et l’instabilité), l’essai s’intéresse à la façon dont la narratrice de Borderline (2000) donne à lire une identité sédimentaire, un autoportrait masqué-fêlé, où « Je est [des] autre[s] ». En regard de ces éléments, l’hypothèse d’une machine textuelle fonctionnant – thématiquement et formellement – dans et par l’instabilité et l’altérité oriente la réflexion vers l’idée d’une écriture du trauma qui pourrait représenter une tentative de réappropriation identitaire passant par l’esthétique dite « borderline ».
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Dans une société qui assiste à la confusion des territoires du privé et du public, le culte du corps et la valorisation de normes esthétiques féminines semblent littéralement envahir l’espace narratif et magnifier le dualisme entre l’être et le paraître. Il va sans dire que cette nouvelle façon de penser et de concevoir le corps, notamment le corps féminin, a une incidence sur l’écriture des femmes contemporaines. Intimement lié à la construction identitaire du sujet, le corps incarne dans les oeuvres littéraires une nouvelle « féminité » dont le présent mémoire vise à explorer les paramètres littéraires, psychanalytiques et sociologiques. C’est dans le contexte d’une corporalité reconfigurée que l’inscription de la triade corps/identité/féminité dans les textes littéraires de Nelly Arcan et de Marie-Sissi Labrèche sera étudiée par l’analyse d’oeuvres significatives publiées au début de ce troisième millénaire : Putain et À ciel ouvert, d’une part, Borderline et La Brèche, d’autre part. Le corps est au coeur de la quête identitaire des protagonistes présentées dans ces récits. Mais ce corps s’érigeant souvent en obstacle devient le lieu d’une difficile image de soi et contribue à renforcer l’agentivité négative, soit cette incapacité du sujet à tracer son avenir de manière positive, contre laquelle se battent les personnages féminins tout au long de la narration. C’est à ce propos que la position ambivalente des deux auteures est représentative des questions de filiation qui marquent la littérature contemporaine.
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Depuis la fin des années 1990, une nouvelle génération d’écrivaines s’est emparée des thèmes du corps et de la sexualité. Certaines de leurs œuvres ont fait scandale pour l’impudeur qui les caractériserait, d’autres pour leur violence ou leur appartenance supposée à la pornographie. Si ces textes témoignent de changements profonds au sein de la société, ils attirent également notre attention sur leur inscription manifeste hors des catégories génériques qu’ils semblaient indiquer. Ce mémoire rend compte de la façon dont À ciel ouvert de Nelly Arcan, Baise-moi de Virginie Despentes, La brèche de Marie-Sissi Labrèche, La vie sexuelle de Catherine M. de Catherine Millet et La nouvelle pornographie de Marie Nimier traitent la thématique du corps et du sexe. La politique des corps révèle que les récits d’aujourd’hui expriment, certainement aussi fortement que dans les années 1970, la nécessité de dissoudre et de réinventer les identités sexuées. De plus, une analyse centrée sur la notion de sujet telle qu’elle s’écrit dans la relation du plaisir et du désir montre que le thème sexuel est un moyen pour les auteures d’explorer une réalité qui devient flagrante lorsque les êtres de langage se mettent à habiter leur corps. Enfin, une lecture générique souligne toute la complexité de l’utilisation de la pornographie dans les récits étudiés et s’intéresse aux stratégies de légitimation indiquant vers quelle définition de la littérature tendent les auteures.
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Collection : Mémoires et documents publiés par l'Académie salésienne ; 81
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Ce mémoire prend pour objet l’étude des vues du Paris moderne par Gustave Caillebotte. Son engagement profond dans la réalité vécue le conduit vers une fascination particulière pour la reproduction de l’image urbaine. Entre 1876 et 1880, l’artiste déambule dans les rues et les boulevards en vue d’exécuter des traitements picturaux originaux et peindre des visions singulières, par rapport à sa propre production artistique de même qu’à celle de ses confrères impressionnistes. En raison des différents points de vue traités dans l’espace urbain, sa perception de la ville semble, à notre avis, évolutive. Que ce soit depuis la rue ou en hauteur, Caillebotte reproduit Paris telle qu’elle se présente devant lui ; c’est ce qui paraît le guider dans sa recherche. Si bien que notre travail consiste à démontrer qu’il est un peintre de la ville moderne. Par l’analyse de trois points de vue privilégiés (dans la rue, à la fenêtre et au balcon), remarqués à la fois dans son corpus et dans sa démarche, cette recherche veut montrer comment l’artiste perçoit l’urbanité moderne et comment il la rend. Nous observons qu’une adéquation entre les moyens plastiques modernes utilisés et l’intérêt de représenter la réalité elle-même moderne, traduit son processus créatif. Apporter des arguments au sujet de son étude des vues de ville, permet aujourd’hui de mieux cerner le travail unique de Gustave Caillebotte dans le paysage urbain.
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Ce mémoire a pour objectif d’examiner la part de poésie contenue dans les romans Kamouraska (1970) d’Anne Hébert et L’Amant (1984) de Marguerite Duras. Alors même que ces oeuvres sont souvent qualifiées de poétiques par la critique, la question générique se trouve formulée par les auteures elles-mêmes, qui remettent en cause le partage entre récit et poésie dans leur production. En mobilisant dans un premier temps le modèle théorique du récit poétique de Jean-Yves Tadié, puis en se livrant dans un deuxième temps à un examen de certaines spécificités stylistiques des oeuvres retenues, le présent mémoire s’efforce de mener à la fois une interrogation sur la possibilité d’une hybridation entre narration et poésie et une recherche des traces de pareil phénomène dans les romans hébertien et durassien. Il procède, par le fait même, à une réflexion sur le modèle de Tadié, l’analyse réalisée permettant d’en questionner les modalités.
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Alain Robbe-Grillet, d’abord connu en tant que romancier, a dès le début des années 1960 partagé son temps entre le cinéma et la littérature. Après avoir fourni le scénario de L’année dernière à Marienbad, il est passé derrière la caméra et a réalisé une dizaine de films qui, tant par leur forme que leur propos, poursuivent les recherches esthétiques entreprises dans sa pratique littéraire. Plus encore, il nous semble que le début de cette aventure cinématographique marque un tournant dans son œuvre. Alors que le point de vue qui portait les premiers romans — point de vue que les critiques ont rapproché de celui d’une caméra —, marquait déjà la dimension intermédiale de son œuvre, il apparaît que son passage dans la chaise du réalisateur a été le germe d’une radicalisation de sa pratique. Ainsi, les romans et les films qui ont suivi possèdent une portée intermédiale beaucoup plus large. De fait, c’est l’ensemble de la narration qui s’y trouve remise en question par la mise en évidence des spécificités de chacun des médias et par la transposition de procédés propres à la littérature dans le film, et vice versa. C’est par une étude comparative de La maison de rendez-vous (1965) et de L’homme qui ment (1968) que nous montrons en quoi consiste la relation intermédiale que Robbe-Grillet établit entre les disciplines, en plus de mettre en évidence les mécaniques qui, ancrées dans la matérialité des médias, fondent le roman et le film.
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Même si les Humanistes et les Lumières tentèrent de réhabiliter le personnage de Julien l’Apostat, leurs tentatives furent somme toute vaines. En effet, encore au début du siècle dernier on parlait de l’Apostat sans même qu’il soit nécessaire de nommer Julien. Systématiquement, il était qualifié de suppôt de Satan, de magicien, d’impie pratiquant des sacrifices humains. Le présent travail se propose d’analyser l’évolution de la figure de l’empereur Julien durant les deux siècles qui suivirent sa mort, en 363, et se divise en trois chapitres. Le premier se concentre sur les faits historiquement attestés dans les différentes sources (épigraphiques, numismatiques, littéraires) au sujet de l’homme et traite des épisodes principaux de sa vie - sa naissance, son césarat, sa proclamation - sous la forme d’une analyse historique. Le deuxième étudie l’évolution de son image à travers les sources littéraires païennes et chrétiennes du IVe au VIe siècle, en analysant, dans un premier lieu, le portrait-bilan que les auteurs ont peint (portrait de Julien par lui-même ; portrait physique ; portrait psychologique). Le troisième chapitre est consacré au Roman syriaque de Julien l’Apostat et à l’étude du personnage désormais légendaire, où des extraits illustrant les thèmes du deuxième chapitre sont analysés. Le mémoire sert principalement à mettre en place le contexte des siècles précédant la mise par écrit du Roman.
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Ce mémoire comporte deux parties. La première consiste en un recueil de nouvelles, intitulé Sans crier gare, composé d’un prélude, de deux interludes et de sept nouvelles. Le fil conducteur du recueil tient dans l’idée d’aider son prochain et dans la reprise d’un personnage, soit le protagoniste de la première nouvelle. Son évolution dans sa propre histoire, laquelle se répercute chronologiquement dans les six autres, dévoile les multiples facettes de sa personnalité, justifie en quelque sorte la quête des autres personnages, tous différents, mais à la recherche d’un sens à leur vie, et offre des contrastes entre les nouvelles en même temps qu’elle permet de les rapprocher. Les récits exposent des personnages évoluant dans un univers contemporain, quotidien et imprégné par la vitesse et le stress de la ville, donc propice aux bouleversements et à l’inattendu. La partie critique, Les interludes et les personnages récurrents : créateurs de ponts entre les textes d’un recueil de nouvelles, porte sur l’analyse des interludes et des personnages récurrents dans Les aurores montréales de Monique Proulx, L’assassiné de l’intérieur de Jean-Jacques Pelletier, La mort en friche d’Éric Fourlanty et Sans cœur et sans reproche de Monique Proulx. Elle s’intéresse à leur contribution dans la création d’un effet de continuité et, donc, à la façon dont ils peuvent être envisagés en tant que modalités de communication entre les textes.
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Ying Chen et Ook Chung sont deux auteurs québécois d’origine asiatique qui ont fait l’objet d’études comparées en raison de leur statut d’écrivain migrant et de leur appartenance à une aire culturelle commune. Bien que leurs oeuvres mettent fréquemment en scène des narrateurs-personnages marginaux et en situation d’exil, celles-ci s’inscrivent au coeur d’intérêts actuels en littérature contemporaine qui permettent de les aborder au-delà de la culture d’origine des auteurs. S’intéressant à la marginalité du narrateur autodiégétique dans Un enfant à ma porte (2009) et dans La Trilogie coréenne (2012), notre mémoire a pour objectif d’étudier l’altérité des narrateurs et de montrer de quelle façon ceux-ci se retrouvent en décalage par rapport à leur récit. L’analyse de la figure de l’étranger dans le roman de Chung et de la folle dans celui de Chen, plus particulièrement de leur prise de parole respective, conduit à montrer en quoi l’altérité des narrateurs-personnages n’est pas que culturelle. L’altérité dans ces romans témoignerait plutôt d’une posture ontologique beaucoup plus fondamentale et générale, qui se répercute à la fois sur le rôle du personnage dans le récit et sur sa fonction de narrateur. Menée en deux temps (le personnage Autre puis le narrateur Autre), notre étude permet d’établir un lien entre l’inadéquation énoncée et la compétence narrative.
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Cette thèse défend les mérites d’une lecture cyborgienne de l’oeuvre de science-fiction de Frank Herbert, Dune, où la vision particulière des sciences et technologies nous permet d’interpréter plusieurs personnages en tant que réitération Nouvelle Vague du cyborg. Publié en 1965, Dune introduit des personnages féminins atypiques pour cette époque compte tenu de leurs attributs tels qu’une capacité intellectuelle accrue, une imposante puissance de combat et une immunité manifeste contre la faiblesse émotionnelle. Cependant, le roman reste ambivalent en ce qui concerne ces femmes : en dépit de leurs qualités admirables, elles sont d’autre part caractérisées par des stéréotypes régressifs, exposants une sexualité instinctive, qui les confinent tout au mieux aux rôles de mère, maitresse ou épouse. Finalement, dans le roman, elles finissent par jouer le rôle du méchant. Cette caractérisation se rapproche beaucoup de celle du cyborg femelle qui est d’usage courant dans les productions de science fiction pour le grand public des décennies plus récentes. Par conséquent, cette thèse défend qu’une lecture cyborgienne de Dune complète et accroisse une analyse sexospécifique, car cette approche comporte une théorisation essentielle des réactions à l’égard de la technologie qui, selon Evans, sont entretissées dans la réaction patriarcale de ce roman à l’égard des femmes. Bien que ces créatures fictives ne soient pas encore communes à l’époque de la rédaction de Dune, Jessica et certains autres personnages du roman peuvent néanmoins être considérés comme exemples primitifs des cyborgs, parce qu’ils incarnent la science et la technologie de leur culture et qu’ils possèdent d’autres éléments typiques du cyborg. L’hypothèse propose que la représentation des femmes dans Dune ne découle pas seulement de l’attrait pour le chauvinisme ou la misogynie, mais qu’elle est en fait grandement influencée par la peur de la technologie qui est transposée sur la femme comme c’est couramment le cas dans la littérature cyborg subséquente. Ainsi, ce roman annonce le futur sous-genre cyborg de la science-fiction.
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Ce mémoire analyse la communication dans Pigments et dans Névralgies de Léon-Gontran Damas. Il vise à examiner les multiples composantes d’une situation d’interaction et à évaluer leurs fonctions dans le recueil. Nous soutenons que l’auteur, vivant dans un monde d’exclusion qui trouve pourtant sa force dans le regroupement, représente dans ses poèmes des rapports interpersonnels infructueux entre des instances énonciatrices complexes. Nous nous efforçons de montrer que les paroles, les silences et les autres procédés de communication impliquent et affectent l’énonciateur autant que le récepteur. À partir d’un contexte où l’Autre est parfois désiré, parfois imposé, mais où il menace toujours la stabilisé intérieure de soi, nous cherchons un équilibre qui ne sera rendu que par le partage d’une reconnaissance mutuelle.