991 resultados para âgé, dépression, cognition, neuroimagerie, personnalité
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Contexte : la prévalence des épisodes dépressifs majeurs parmi la population âgée générale est de 1-4%. Plusieurs études proposent la dissociation entre la dépression à début tardive (late onset depression, LOD), plus souvent associée à des déficits neuropsychologiques, des lésions cérébrales et des facteurs de risque cardio-vasculaire, et la dépression à début précoce (early onset depression, EOD) associée, elle, aux facteurs génétiques et à certains profiles de personnalité. Toutefois, aucune étude transversale ou longitudinale n'a jusqu'à maintenant mesuré et comparé de façon concomitante les profiles cognitifs, la neuro-imagerie (IRM) et les profiles de personnalité des patients âgés LOD et EOD euthymiques. Méthodes : ce travail se base sur une étude menée par différents services des Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG) et du Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV) qui ont collaboré afin de recruter le collectif de patients dépressifs nécessaire. La partie expérimentale est divisée en deux parties. La première, transversale, compare 30 EOD, 11 LOD et 30 sujets contrôles, puis 38 EOD à 62 sujets contrôles. Une évaluation neuropsychologique, des évaluations des lésions et volumes cérébraux à l'IRM, ainsi que des traits de personnalité ont été effectuées. La deuxième partie, longitudinale, évalue sur 2 ans 28 patients EOD à 48 sujets contrôles avec les mêmes outils. Résultats : lors de la première partie, transversale, les performances cognitives et les volumes cérébraux sont préservés chez les patients EOD, alors que les patients LOD présentent une réduction significative de la mémoire épisodique et un taux plus élevé de lésions cérébrales périventriculaires (hyperintensités de la matière blanche) en comparaison avec les patients EOD et les sujets contrôles. Au niveau des traits de personnalité, les patients EOD sont associés à un niveau élevé de Névrosisme, en particulier les facettes Anxiété (N1) et Dépression (N3) mais diminué d'Extraversion, en particulier les facettes Chaleur (E1) et Emotions positives (E6). Dans la seconde partie, longitudinale, les performances cognitives et les volumes cérébraux des patients EOD sont restés, après les 2 ans de suivi (follow-up) comparables aux sujets contrôles. Les niveaux élevés du Névrosisme et sa facette Anxiété (N1) constatés au baseline diminuèrent pour atteindre un niveau normal. Les niveaux diminués des facettes Chaleur (E1) et Emotions positives (E6) au baseline ne persistèrent pas non plus. Seule la facette Dépression (N3) est restée chez les patients EOD significativement plus élevée que chez les sujets contrôles après les 2 ans de suivi. Conclusion : nos résultats supportent la dissociation entre EOD, associée à des facteurs génétiques et psychosociaux, et LOD associée aux facteurs de risque et comorbidités cardio-vasculaires. Après rémission d'un épisode dépressif aigu, les performances cognitives ainsi que les volumes cérébraux des patients EOD restent intactes au long terme, alors que le patient LOD garde des lésions cérébrales ainsi que des atteintes au niveau de la mémoire épisodique. Au niveau de la personnalité, la facette Dépression (N3) du domaine Névrosisme, connu pour être un facteur de risque de dépression, reste une caractéristique bien présente chez le patient EOD.
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Les récents progrès en neuroimagerie ont permis, au cours des dernières années, de faire avancer les connaissances sur les maladies neurologiques et psychiatriques en offrant la possibilité de mieux comprendre l’évolution des maladies neurodégénératives et la nature du comportement, des émotions, de la personnalité, et de la cognition. Plusieurs défis éthiques ont émergés suite à l’utilisation de ces nouvelles technologies d’imagerie cérébrale. La perspective des chercheurs concernant les pratiques d’évaluation des protocoles de recherche en neuroimagerie ainsi que les défis éthiques, sociaux et légaux auxquels font face les chercheurs n'ont pas encore été étudiés, même s’ils constituent des acteurs clés. Nous avons entrepris une étude empirique sur les perspectives des chercheurs quant au processus d'évaluation par les comités d’éthique de la recherche (CÉR) afin d’examiner les enjeux éthiques, légaux et sociaux liés à la pratique de la neuroimagerie au Canada. Pour ce faire, nous avons expédié un questionnaire en ligne et réalisé des entrevues semi-structurées avec des chercheurs en neuroimagerie et des présidents des CÉR. Les entrevues ont été transcrites et analysées à l'aide du logiciel d'analyse qualitative Nvivo. Nos résultats ont mis en lumière plusieurs aspects éthiques légaux et sociaux suscitant une attention particulière afin de remédier aux défis actuels dans la recherche en neuroimagerie ainsi qu’au processus d’évaluation de la recherche par les CÉR. Nos données comportent également des recommandations provenant des chercheurs eux-mêmes afin d'améliorer le processus d'évaluation. Finalement, notre propre expérience avec cette étude multicentrique nous a permis de constater plusieurs des défis mentionnés par les chercheurs.
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Réalisée en cotutelle avec l'Unité de Formation à la Recherche Lettres Arts et Sciences Humaines - Université Nice-Sophia Antipolis.
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As part of a large ongoing project, the Memory, Attention and Problem Solving (MAPS) study, we investigated whether genetic variability explains some of the variance in psychophysiological correlates of brain function, namely, the P3 and SW components of event-related potentials (ERPs). These ERP measures are minute time recordings of brain processes and, because they reflect fundamental cognitive processing, provide a unique window on the millisecondto- millisecond transactions that occur at the cognitive level and taking place in the human brain. The extent to which the variance in P3 and SW components is influenced by genetic factors was examined in 350 identical and nonidentical twin pairs aged 16 years. ERPs were recorded from 15 scalp electrodes during the performance of a visuospatial delayed response task that engages working memory. Multivariate genetic analyses using MX were used to estimate genetic and environmental influences on individual differences in brain functioning and to identify putative genetic factors common to the ERP measures and psychometric IQ. For each of the ERP measures, correlation among electrode sites was high, a spatial pattern was evident, and a large part of the genetic variation in the ERPs appeared to be mediated by a common genetic factor. Moderate within-pair concordance in MZ pairs was found for all ERP measures, with higher correlations found for P3 than SW, and the MZ twin pair correlations were approximately twice the DZ correlations, suggesting a genetic influence. Correlations between ERP measures and psychometric IQ were found and, although moderately low, were evident across electrode site. The analyses show that the ERP components, P3 and SW, are promising phenotypes of the neuroelectrical activity of the brain and have the potential to be used in linkage and association analysis in the search for QTLs influencing cognitive function.
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There is overwhelming evidence for the existence of substantial genetic influences on individual differences in general and specific cognitive abilities, especially in adults. The actual localization and identification of genes underlying variation in cognitive abilities and intelligence has only just started, however. Successes are currently limited to neurological mutations with rather severe cognitive effects. The current approaches to trace genes responsible for variation in the normal ranges of cognitive ability consist of large scale linkage and association studies. These are hampered by the usual problems of low statistical power to detect quantitative trait loci (QTLs) of small effect. One strategy to boost the power of genomic searches is to employ endophenotypes of cognition derived from the booming field of cognitive neuroscience This special issue of Behavior Genetics reports on one of the first genome-wide association studies for general IQ. A second paper summarizes candidate genes for cognition, based on animal studies. A series of papers then introduces two additional levels of analysis in the ldquoblack boxrdquo between genes and cognitive ability: (1) behavioral measures of information-processing speed (inspection time, reaction time, rapid naming) and working memory capacity (performance on on single or dual tasks of verbal and spatio-visual working memory), and (2) electrophyiosological derived measures of brain function (e.g., event-related potentials). The obvious way to assess the reliability and validity of these endophenotypes and their usefulness in the search for cognitive ability genes is through the examination of their genetic architecture in twin family studies. Papers in this special issue show that much of the association between intelligence and speed-of-information processing/brain function is due to a common gene or set of genes, and thereby demonstrate the usefulness of considering these measures in gene-hunting studies for IQ.
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Amultidisciplinary collaborative study examining cognition in a large sample of twins is outlined. A common experimental protocol and design is used in The Netherlands, Australia and Japan to measure cognitive ability using traditional IQ measures (i.e., psychometric IQ), processing speed (e.g., reaction time [RT] and inspection time [IT]), and working memory (e.g., spatial span, delayed response [DR] performance). The main aim is to investigate the genetic covariation among these cognitive phenotypes in order to use the correlated biological markers in future linkage and association analyses to detect quantitativetrait loci (QTLs). We outline the study and methodology, and report results from our preliminary analyses that examines the heritability of processing speed and working memory indices, and their phenotypic correlation with IQ. Heritability of Full Scale IQ was 87% in the Netherlands, 83% in Australia, and 71% in Japan. Heritability estimates for processing speed and working memory indices ranged from 33–64%. Associations of IQ with RT and IT (−0.28 to −0.36) replicated previous findings with those of higher cognitive ability showing faster speed of processing. Similarly, significant correlations were indicated between IQ and the spatial span working memory task (storage [0.31], executive processing [0.37]) and the DR working memory task (0.25), with those of higher cognitive ability showing better memory performance. These analyses establish the heritability of the processing speed and working memory measures to be used in our collaborative twin study of cognition, and support the findings that individual differences in processing speed and working memory may underlie individual differences in psychometric IQ.
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L'objectif de cette étude est de vérifier la validité interne de la version française du questionnaire d'impulsivité d'Eysenck (I7), traduite par Dupont et al., sur un échantillon d'étudiants suisses (n = 220). Dans leur questionnaire, Eysenck et Eysenck proposent trois échelles : les deux premières évaluant deux composantes distinctes de l'impulsivité (l'Impulsivité caractérisant les individus qui agissent sans penser, sans être conscients des risques associés à leurs actions, et la Recherche d'aventure caractérisant les individus qui agissent en étant conscients, et en tenant compte des risques associés à leurs actions), et la troisième servant de « distracteur » (l'Empathie caractérisant les individus qui ont la faculté de s'identifier à l'autre). La structure à trois facteurs de l'instrument a été confirmée par notre analyse factorielle en composantes principales. La solution factorielle retenue n'explique toutefois qu'une faible proportion de la variance (21.9 %). L'homogénéité interne des échelles, mesurée à l'aide d'alphas de Cronbach, est acceptable pour l'échelle d'Impulsivité (.78) et de Recherche d'aventure (.71), mais elle est, en revanche, faible pour l'échelle d'Empathie (.62). Les échelles de l'I7 d'Eysenck entretiennent des corrélations cohérentes avec les cinq grandes dimensions de la personnalité mesurées par le NEO PI-R. L'Impulsivité est associée négativement à la dimension Conscience (r = - .32), alors que la Recherche d'aventures est associée positivement à la dimension Extraversion (r = .33). Le sexe a un impact sur les échelles Recherche d'aventure et Empathie. Les qualités métrologiques de la version française du questionnaire d'impulsivité d'Eysenck (I7) sont satisfaisantes, mais l'estimation d'autres indices de validité, comme la fidélité test-retest et la validité convergente, devrait être réalisée.
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BACKGROUND: The presence of cognitive and structural deficits in euthymic elderly depressed patients remains a matter of debate. Integrative aetiological models assessing concomitantly these parameters as well as markers of psychological vulnerability such as persistent personality traits, are still lacking for this age group. METHODS: Cross-sectional comparisons of 38 elderly remitted patients with early-onset depression (EOD) and 62 healthy controls included detailed neuropsychological assessment, estimates of brain volumes in limbic areas and white matter hyperintensities, as well as evaluation of the Five-Factor personality dimensions. RESULTS: Both cognitive performances and brain volumes were preserved in euthymic EOD patients. No significant group differences were observed in white matter hyperintensity scores between the two groups. In contrast, EOD was associated with significant increase of Neuroticism and decrease of Extraversion facet scores. LIMITATIONS: Results concern the restricted portion of EOD patients without psychiatric and physical comorbidities. Future longitudinal studies are necessary to determine the temporal relationship between the occurrence of depression and personality dimensions. CONCLUSIONS: After remission from acute depressive symptoms, cognitive performances remain intact in elderly patients with EOD. In contrast to previous observations, these patients display neither significant brain volume loss in limbic areas nor increased vascular burden compared to healthy controls. Further clinical investigations on EOD patterns of vulnerability in old age will gain from focusing on psychological features such as personality traits rather than neurocognitive clues.
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Background and Aims: Both personality changes and behavioural and psychological symptoms (BPS) may be associated with mild cognitive impairment (MCI) in later life and help identify incipient dementia. We wished to investigate the links between personality and BPS in MCI. Method: We studied premorbid personality traits as estimated five years back and their changes in 83 control subjects and 52 MCI patients using the NEO-PI-R for the Five-Factor Model completed by a proxy. Information on BPS was obtained using the Neuropsychiatrie Inventory (NPI). Analyses were controlled for current depression and anxiety. Results: premorbid neuroticism and openness to experience were associated with the total NPI score. The changes in neuroticism, extraversion, openness to experiences, and conscientiousness were associated with apathy and affective symptoms. Conclusions: Personality changes and BPS occur in MCI. The occurrence of affective BPS and apathy is associated with both premorbid personality and their changes. - Cette thèse a eu pour objectif d'étudier l'impact des traits de la personnalité sur le développement de symptômes comportementaux et psychologiques (SCP) chez des personnes qui présentent de troubles cognitifs légers (Mild Cognitive Impairment ou MCI) par rapport à un groupe de sujets contrôle en bonne santé sans troubles cognitifs. Cette thèse s'est s'inserite dans une étude plus large regroupant des aspects neuropsychologiques, génétiques et des marqueurs structuraux cérébraux d'imagerie chez les mêmes participants. La découverte d'un MCI a un impact important en soulevant la question d'éventuels traitements préventifs et de modification du cours d'un trouble ou d'une maladie sous-jacente. Les manifestations cliniques, notamment les SCP, sont source de souffrance chez le patient et les proches et la première cause d'institutionnalisation. Connaître les liens entre la personnalité et les SCP chez les patients qui présentent un MCI s'avère primordial si l'on veut les détecter précocement et favoriser un traitement mieux adapté, tant pharmacologique que psychothérapeutique, pour tenter de freiner leur impact sur l'évolution de la maladie. Nous avons comparé 52 patients MCI avec 83 sujets contrôles. La personnalité au moment de l'étude et estimée rétrospectivement à cinq ans en arrière a été évalué par un proche à l'aide du NEO-PI-R, principal instrument basé sur le Five Factor Model. Pour évaluer la présence de SCP nous avons utilisé l'inventaire neuropsychiatrique (NPI-Q). Les analyses ont étés contrôlées en tenant compte des principales variables confondantes. Le groupe MCI présente des traits de personnalité prémorbide différents de ceux des participants contrôles avec des niveaux inférieurs d'ouverture à l'expérience, d'agréabilité et de conscience. Les changements de personnalité sont marqués chez les MCI avec une augmentation du névrosisme et une diminution de l'extraversion et de la conscience. La personnalité est restée stable chez le groupe contrôle. Le groupe MCI présente souvent des SCP, en particulier des symptômes affectifs (dépression, anxiété, irritabilité, troubles du sommeil) et de l'apathie tandis que les SCP sont presqu'inexistantes chez le groupe contrôle. Les valeurs de névrosisme plus élevés et l'ouverture à l'expérience plus basses sont associées à la présence de SCP. En plus, le changement de la personnalité, à savoir l'augmentation du névrosisme et la diminution de conscience sont associées à la présence de SCP, aux symptômes affectifs et à l'apathie. La diminution d'extraversion et d'ouverture à l'expérience sont associées à la présence de SCP, aux symptômes affectifs mais pas à l'apathie. Cette étude montre que la personnalité change déjà au stade de MCI et que l'apparition des SCP affectifs et de l'apathie est précoce. Certains profils prémorbides et changements de personnalité sont associés à la présence de SCP. L'évaluation de ces changements peut favoriser le diagnostic précoce des troubles cognitifs. Des études prospectives sur des patients MCI sont essentielles afin d'approfondir la compréhension des facteurs de risque liés à la personnalité sur le déclin cognitif et les SCP associés.