2 resultados para Problème de comportement

em Scielo Saúde Pública - SP


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L'amitié et l'affinité intellectuelle qui caractérisèrent les rapports de Hobbes avec Gassendi forment un tissu ténu dont il n'est point aisé de démêler la trame. Aux côtés de points de convergence clairement définis, telle la commune aversion envers le dualisme et l'innéisme cartésiens, et par-dedes divergences non moins nettes dans leurs orientations philosophiques particulières, le sens des parcours maintes fois parallèles doit encore être éclairé de façon circonstanciée. Le terrain privilégié sur lequel élever une confrontation étroite entre deux auteurs est sans doute la construction d'une psychologie profondément marquée par des prémisses empiriques et dont l'orientation vise à établir une relation très étroite entre les processus de la perception, du désir (appetitus) et de la volonté avec ce qui les détermine matériellement et mécaniquement. On peut même affirmer que les écrits de Gassendi rédigés au tout début des années 1640 définissent une série d'hypothèses innovatrices sur lesquelles s'inscrit une certaine convergence avec les élaborations de Hobbes à elles contemporaines. Sous ce profil, le groupe de textes remontant aux années 1640-41, et où le philosophe d'Aix s'interroge sur la nature des phénomènes lumineux, est emblématique. L'explication du comportement des corps lumineux en terme de systole et de diastole, l'interprétation de la propagation de la lumière s'inspirant de la pure actualité cinématique (en polémique ouverte et explicite envers les thèses de la Dioptrique de Descartes sur la luminosité comme simple inclinaison au mouvement), le vacuisme (qui est propre à Gassendi, servant justement à rendre compte des phénomènes d'expansion et de contraction des sources lumineuses et qui, à cette époque, n'était pas encore exclu par Hobbes), la représentation, enfin, tout à fait matérielle et mécanique des phénomènes d'irradiation, voilà autant d'aspects de la recherche de Gassendi qui peuvent facilement être confrontés aux écrits de Hobbes.

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Quelle place occupe la figure de l'« athée sceptique » dans le schéma baylien qui prend à contre-pied tant les apologistes « latitudinaires » (à la Garasse) que les théologiens plus « rigoureux » (à la Voetius) ? Bayle affirme d'une part une « latitude » de l'athéisme « spéculatif » beaucoup plus large que Voetius ne l'aurait accepté, mais d'autre part il fait valoir un concept précis de divinité que des apologistes comme Garasse auraient sans doute jugé trop restrictif. En outre, il est bien conscient de la différence qui sépare toute forme d'athéisme « dogmatique » ou « affirmatif » de l'athéisme « sceptique ». Mais il est important de remarquer que même les sceptiques sont considérés par Bayle comme des athées « positifs » ou des « Athéistes de spéculation » car, pour « être non Théiste, ou Athéiste », il n'est pas nécessaire « d'afirmer que le Théisme est faux ; il sufit de le regarder comme un problême ». Tout cela cadre bien avec sa conviction que, comme pour le théisme, « il y a différents dégrez d'Athéisme ».