2 resultados para Conséquences inattendues
em Scielo Saúde Pública - SP
Resumo:
Bayle est souvent considéré comme sceptique, mais sa conception de la raison n'est pas toujours claire ; ce qui en revanche est clair, c'est qu'il manifeste une profonde méfiance à l'égard des capacités de la raison de livrer une connaissance certaine. Cependant, une nouvelle interprétation de Bayle comme rationaliste «stratonicien » a été développée par Gianluca Mori, qui donne une description détaillée de Bayle comme philosophe critique désireux de rendre compte de toutes positions possibles dans leur complexité et de tirer toutes les conséquences des arguments invoqués au service des principes dits « stratoniciens ». Cette conception de Bayle comme rationaliste critique stratonicien rend possible une interprétation de Bayle moins comme un « supersceptique » à la Richard Popkin, que celui qui permet à la raison d'opérer avec une portée et une autorité plus grandes que ne le permettrait le scepticisme. Mori affirme que la conception de la raison chez Bayle est assez forte ; selon lui, la raison peut aller jusqu'au bout, avec une autorité absolue, et tirer des conclusions. Je soutiens que la conception de la nature et de la fonction de la raison chez Bayle se situe en fait entre le rationalisme stratonicien de Mori et l'interprétation « supersceptique » de Popkin. Comme Mori, je pense qu'il s'agit d'un rationalisme « critique » ; mais contre lui, je pense que la raison elle-même définit et recommande ses propres limites. J'appelle cette conception de la raison « sceptico-rationaliste » et, en suivant Bayle, je suggère comment le « bon sens » (qui fait partie de la raison) aide à définir ces limites.
Resumo:
Bayle affirme que les atomistes auraient dû rester fidèles à une curieuse thèse attribuée au fondateur de l'atomisme, Démocrite, à savoir que les atomes ont une âme. En effet, montre Bayle par plusieurs arguments, il est impossible que la pensée émerge de la matière. Dès lors, l'atomisme doit se donner d'emblée la pensée comme présente dans chacun des atomes. Dans la même ligne, Bayle montre que, plus généralement, tout matérialisme conséquent doit être un panpsiquismo : toutes les parties de la matière doivent penser, et penser toujours. Mais cela conduit à des conséquences difficilement acceptables, telles que des cadavres pensants. De plus, le conseil qu'il donne aux matérialistes (suivre Démocrite) est une mesure qu'il croit en réalité inapplicable, puisque selon Bayle la pensée est incompatible avec l'étendue, leurs propriétés étant opposées et chaque substance n'ayant qu'un attribut. Ce que Bayle entend donc faire, dans cette fantaisie historique sur Démocrite, est de réduire le matérialisme à une position absurde.