O cartório e a caixa registradora sobre Anerkennung e Écriture

O trabalho considera as relações entre a escrita e o reconhecimento. Os esforços de Derrida começaram a mostrar que a distinção entre a oralidade e a escrita é filosoficamente importante - e que muitos problemas filosóficos são problemas da escrita. A partir dessa perspectiva, considero a distinção entre conotação e denotação e a ideia - abraçada por Mill e, mais recentemente, por teorias da denotação inspiradas em Kripke - de que a denotação prescinde, em grande medida, de conotação. A diferença entre conotação e denotação é então associada à diferença entre a oralidade e a escrita. Nesse contexto, o tema do reconhecimento aparece. O reconhecimento, tal como identificado em uma tradição kantiana, também tem nuances relativas à escrita e à oralidade e estas nuances são exploradas. As queixas de Lévinas com respeito ao reconhecimento são então exploradas e analisadas desde um ponto de vista gramatológico (isto é, um ponto de vista que dá atenção à escrita). O trabalho termina com algumas considerações gerais sobre o reconhecimento, a escrita e a natureza dos encontros, mesmo em situações em que o reconhecimento não tem um papel central.

Montaigne, philosophe au quotidien: vie privée et vie publique dans les essais

De concert avec ses fonctions politiques - et cela sur vingt ans -, Montaigne rédigea ses Essais que l'on considère trop souvent comme séparés de ses responsabilités publiques aujourd'hui reléguées à l'arrière plan de sa carrière d'écrivain. Nous voudrions arguer que ses Essais sont indissociables de sa vie publique. Certes, les préoccupations littéraires et politiques de Montaigne changent avec son temps, mais ce qui fonde la forme de l'essai - à savoir un discours profondément inscrit dans le présent - ne permet pas d'établir une différence théorique entre le privé et le public puisque les deux sont pratiquement inséparables quand ils sont réduits à leur unité la plus stricte qui se rapporte essentiellement au quotidien, car dans l'immédiat du vécu, le privé et le public sont pratiquement indissociables. Si une philosophie se dégage indubitablement des Essais, elle a peut-être plus à voir avec la manipulation constante effectuée par Montaigne entre le particulier (vie privée) et l'universel (vie publique) que sur le contenu de tel précepte moral ou dogme des écoles antiques. La temporalité de l'écriture et celle des événements ne sont pas en synchronie dans les Essais et Montaigne joue constamment sur cette image d'un livre privé (hors de toute temporalité historique) alors que les Essais sont conçus comme un objet lui permettant précisément l'accès à la vie publique. Cette philosophie du quotidien et du temps présent qui ressort des Essais ne saurait mettre à l'écart les considérations publiques et historiques qui rythment toujours l'écriture d'une vie bien particulière.