4 resultados para Société des amis de Montaigne

em Aston University Research Archive


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Au nombre des différents emplois issus de la grammaticalisation des deux formes itive (aller) et ventive (venir) (cf. Bres et Labeau 2010, à par.), on trouve le tour que Damourette et Pichon (1911-1936) ont proposé de nommer extraordinaire, dans lequel l’auxiliarisation des verbes de mouvement aller et venir « confère au verbe dont l’infinitif le suit un caractère dérangeant par rapport à l’ordre attendu des choses » (§ 1652). Dans le présent article, nous ne traiterons pas ce tour dans sa généralité (ce que nous faisons dans Bres et Labeau (2011, en préparation)) mais en analyserons une dimension, plus exactement une forme : lorsque l’extraordinaire est produit par venir, comme dans : (1) M'habiller ? – Oui. C'est pas prudent d'entrer nue comme ça chez trois vieux gars. Il vous arriverait des choses et après vous viendriez dire qu'on s'est conduits comme des goujats. Pourtant ce serait pas notre faute, mais la vôtre ! Elle éclata de rire, reconnaissant la voix et le style. (Vincenot Le Pape des escargots, 1972) (2) Quand vous avez des problèmes, je suis là pour vous aider, pour vous remonter le moral, mais quand c’est moi qui souffre, vous vous en foutez complètement. Et vous venez prétendre que vous êtes des amis… (internet) A l’inverse du tour où l’extraordinaire se signifie avec aller, l’extraordinaire avec venir a été fort peu étudié. Ce que nous entendons corriger par le présent travail. Notre corpus d’étude se compose de 500 occurrences, dont 90 avec venir. Il s’agissait au départ d’un corpus buissonnier, relevé au fil des lectures et des interactions verbales (50 occurrences). Nous l’avons élargi et complété ensuite par des recherches sur Frantext et sur Google. Nous commencerons par rappeler brièvement la façon dont nous concevons la grammaticalisation de aller et de venir (1.) Nous parcourrons ensuite les travaux antérieurs consacrés à l’extraordinaire, pour voir la place qu’ils accordent à venir (2.). Dans un troisième temps, nous positionnerons l’usage de venir dans ce tour par rapport à celui de aller ; nous rendrons compte de son moindre emploi par les restrictions dont il fait l’objet ; et nous pointerons l’évolution qui tend à se faire jour dans les pratiques quotidiennes familières actuelles (3.).

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« L’identité régionale […] repose sur une réalité concrète : la mer est aussi réelle que vous et moi […]. Je ne fais que constater qu’elle forge le caractère de cette planète, qu’elle est une source majeure de notre subsistance et que nous l’avons tous en partage, où que nous soyons en Océanie. Mais au-dedes épreuves quotidiennes, la mer nous lie les uns aux autres. Elle est source de sagesse infinie. La mer est notre métaphore la plus puissante. L’océan est en nous. » (Hau’Ofa, 2015 [1997] : 55-56). Souvent présentés de manière séparée, les territoires français dans le Pacifique Sud, objets de ce dossier, possèdent cependant des horizons régionaux intéressants qui mettent en exergue la variété des écosystèmes politiques de l’espace océanien1. Les facettes multidimensionnelles des évolutions humaines montrent une « mer d’îles » océaniennes en mouvement, selon l’intellectuel tongien Epeli Hau’Ofa (2008 [1993]). Sa pensée alimente la formation d’une identité régionale océanienne, à p... « Regional identity […] has been constructed on a foundation of concrete reality. That the sea is as real as you and I […], that it shapes the character of this planet, that it is a major source of our sustenance, that it is something that we all share in common wherever we are in Oceania – all of these are statements of fact. Yet beyond that level of everyday experience, the sea is our pathway to each other and to everyone else, the sea is our endless saga, the sea is our most powerful metaphor, the ocean is in us. » (Hau’Ofa, 2015 [1997]: 55-56). Often conceived of as separate entities, French overseas territories in the South Pacific, as the subject of this special issue, nevertheless possess interesting regional horizons, which highlight the variety of political ecosystems of Oceania. The multidimensional facets of human evolution show an Oceanian “Sea of Islands” in constant movement, according to the Tongan intellectual Epeli Hau’Ofa (2008 [1993]). His philosophy contributes to...

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Cet article examine la complexité du processus d’intégration régionale en Océanie à travers le cas du groupe du Fer de Lance mélanésien (gflm). L’émergence de cette structure subrégionale en 1988 avait pour but d’affirmer la spécificité mélanésienne au cœur du Pacifique Sud. Or, en vingt-cinq années d’existence, le Fer de Lance ne semble pas avoir pleinement réalisé tous les objectifs qu’il s’était initialement fixés. Ses ambitions, politiques en particulier, ne sont qu’en partie réalisées. Quant à la récente présidence fidjienne du Fer de Lance, elle a tenté de donner une nouvelle stature régionale au groupe, mais y est-elle parvenue ? Cet article analyse les défis politiques, intérieurs et extérieurs, que le gflm rencontre depuis sa création et considère ceux qui lui restent à relever. This paper examines the complexities of regional integration in Oceania through the case study of the Melanesian Spearhead Group (MSG). The emergence of a new subregional structure in 1988 aimed to support the development of the Melanesian identity within the South Pacific. However, after twenty-five years of existence, the Spearhead Group does not seem to have reached all its initial objectives. Its political ambition has only partly been achieved. The recent Fijian leadership of the MSG has attempted to give a new regional dimension to the Melanesian group, but has it succeeded? This paper analyses how the subregional group has faced the challenges that emerged from its regional environment as well as from within its own structure. It fnally considers the new challenges ahead for the Melanesian group.