4 resultados para Représentations des langues
em Aston University Research Archive
Resumo:
De nombreuses langues du monde grammaticalisent les formes lexicales itive (aller) et ventive (venir) en auxiliaires temporels. Si ce fait a été abondamment décrit dans des langues particulières, on ne dispose pas d’une étude contrastive des deux tours, ce que nous proposons d’entreprendre dans la présente communication, sur quelques langues, A partir des premiers constats suivants : - la forme itive est plus fréquemment grammaticalisée que la forme ventive : en anglais p. ex. seul go est grammaticalisé ; - si le plus souvent l’itif s’est grammaticalisé dans l’expression de l’imminence-ultériorité (le train va partir) et le ventif dans celle de la récence (le train vient de partir), ce n’est pas toujours le cas : en catalan, anar + inf. est un prétérit (el tren va marchar : ‘le train est parti’), et actualise donc le procès non comme ultérieur mais comme antérieur ; - certaines langues, comme le français, ont développé sur ces auxiliaires, outre les effets de sens temporel d’imminence-ultériorité pour l’itif et de récence pour le ventif, un effet de sens d’extraordinaire, qui peut être signifié aussi bien par l’un que par l’autre tour (il va pas / vient pas me dire) - l’imminence-ultériorité sur l’itif et la récence sur le ventif souffrent des restrictions temporelles, plus accusées pour le premier : en francais p. ex., aller, dans cet effet de sens, se conjugue aux seuls présent et imparfait (le train va / allait / * irait / *est allé partir) ; venir admet en plus le futur et le conditionnel (le train vient/ venait/viendra/ viendrait/ *est venu de partir). On se propose (i) d’expliciter les différents éléments de l’asymétrie dans la grammaticalisation des deux formes itive et ventive dans les langues retenues (anglais, catalan, espagnol, français, italien, portugais), et (ii) de formuler une hypothèse explicative de ces faits hétérogènes.
Resumo:
Les formes du passé constituent un écueil pour l'apprentissage du français langue étrangère ; même les apprenants les plus avancés échouent à maîtriser leur emploi. Si le manque d'équivalence forme à forme entre les temps des langues constitue une difficulté évidente, la complexité sémantique et distributionnelle des tiroirs français ne doit pas être négligée. Grammairiens et linguistes se sont efforcés de fournir des descriptions des tiroirs du passé mais leur travail, comme celui des didacticiens, s'est révélé inégal. Les contributions retenues dans ce volume invitent à la réflexion critique en ce qui concerne les descriptions existantes des temps et les approches de leur enseignement. Sont envisagées la structuration du système ainsi que la constitution des tiroirs du point de vue synchronique, évolutif et contrastif, à partir de corpus de différentes variétés de français. La question de l'enseignement de ces notions à des apprenants du français langue étrangère et maternelle est aussi considérée dans les divers contextes de l'acquisition. C'est dans l'esprit d'un dialogue de plus en plus nécessaire entre application et modélisation qu'est proposé cet ouvrage, qui retiendra l'intérêt tant des praticiens que des théoriciens. The forms of the past constitute a stumbling block for learning foreign language French; even the most advanced learners fail to master their jobs. If the lack of shape to form equivalence between the time of languages is an obvious difficulty, complexity, semantics and distributional drawers French should not be neglected. Grammarians and linguists have tried to provide descriptions of the drawers of the past but their work, such as educationalists, has been uneven. The contributions included in this volume invite critical thinking regarding the existing descriptions of time and approaches to their teaching. Envisaged the structure of the system and the constitution of the drawers of synchronic point of view, evolutionary and contrasts, from corpora of different varieties of French. The issue of teaching these concepts to learners of French foreign language and tongue is also considered in various contexts of acquisition. In the spirit of dialogue increasingly required between application and modeling what this proposed structure, which will retain the interest of both practitioners and theorists.
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L'objectif de cette thèse consiste à faire une analyse approfondie des méanismes d'articulation dialectique qui lient la sphère sociale du loisir aux sphères de la production éonomique et de la (re)production domestique. Cette analyse se situe dans le cadre d'une problématique construite en termes de rapports sociaux de sexe. Une revue bibliographique des recherches sur le loisir permet de constater que les trois paradigmes thériques qui ont été traditionnellement employés dans l'éude sociologique de ce `fait social' manifestent un biais androcentrique implicite qui pose d' importants problèmes quand il s'agit d'élargir le champ d'analyse de ce phéomène au-delà du rapport travail salarié-loisir qui constitue l'entrée thématique principale de la majorité des recherches existantes dans ce domaine. Bien qu'il ne soit nullement notre intention de proposer une nouvelle conceptualisation théorique du `loisir', l'attention portée sur les différences de sens subjectif et symbolique que les individus et les groupes sociaux attribuent à leurs pratiques de loisir permet, néanmoins, de constater la nature insatisfaisante des recherches fondées sur une analyse quantitative des caractéristiques sociales des pratiquants et soulève la question de l'ètude sociologique des mécanismes de production-reproduction des identités sociales objectives et subjectives qui s'opèrent `a travers les pratiques de loisir. Afin de répondre à cette question, deux approches méthodologiques distinctes ont été adoptées. Les données statistiques portant sur les pratiques `hors-travail' des femmes sont issues d'une enquête effectuée `a l'aide d'un questionnaire ferméaupr`es d'un échantillon non-repréntatif de 157 mères de famille françaises (actives et inactives). Les données sur les représentations temporelles proviennent d'une série de 30 entretiens semi-directifs approfondis effectués auprès de femmes ayant déjà répondu au questionnaire. Une mise en rapport de ces deux types de données permet l'analyse du rôle de l'articulation entre la `part réelle' et la `part pensée' des rapports sociaux de sexe et la conceptualisation du rapport entre les pratiques et les représentations du loisir en fonction de l'inscription objective et subjective des enquêtées dans la hiérarchie sociale de classe et de sexe. De cette analyse découle une définition de la sphère sociale du loisir en tant qu'espace social contesté où se jouent à la fois les mécanismes de reproduction des systèmes des rapports sociaux à l'identique et les mécanismes de réppropriation et de réinterprétation des normes de sexe de la part des groupes sociaux.
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Cet article explicite les différentes structures syntaxiques périphrastiques construites sur aller et sur venir. A partir de celles-ci sera exposée – de façon contrastive– la pluralité des effets de sens repérables en discours, plus précisément ceux déjà suffisamment stabilisés pour accéder à leur conscientisation, à leur (éventuelle) mention dans les grammaires, et à leur description par les linguistes. Lorsque c’est possible, les tours périphrastiques seront suivis d’une équivalence par un autre temps verbal, qui permet, parfois mais pas toujours, de bien distinguer lesdits effets de sens. Dans un second temps, on proposera pour chacune des deux formes une explicitation de sa valeur en langue, qui soit à même de rendre compte du pluriel des effets de sens produits en discours. Chacun des tours répertoriés mérite évidemment un développement bien plus conséquent que ce que nous lui accordons dans les cadres de cet article. On ne traitera pas ici notamment des restrictions sur l’aspect et les temps verbaux, l’agentivité du sujet, le type de procès qui suit l’auxiliaire, la négation. L’analyse sera conduite sur le français, avec quelques aperçus sur les autres langues romanes.