2 resultados para Problèmes intériorisés
em Aston University Research Archive
Resumo:
L'objectif de cette thèse consiste à faire une analyse approfondie des méanismes d'articulation dialectique qui lient la sphère sociale du loisir aux sphères de la production éonomique et de la (re)production domestique. Cette analyse se situe dans le cadre d'une problématique construite en termes de rapports sociaux de sexe. Une revue bibliographique des recherches sur le loisir permet de constater que les trois paradigmes thériques qui ont été traditionnellement employés dans l'éude sociologique de ce `fait social' manifestent un biais androcentrique implicite qui pose d' importants problèmes quand il s'agit d'élargir le champ d'analyse de ce phéomène au-delà du rapport travail salarié-loisir qui constitue l'entrée thématique principale de la majorité des recherches existantes dans ce domaine. Bien qu'il ne soit nullement notre intention de proposer une nouvelle conceptualisation théorique du `loisir', l'attention portée sur les différences de sens subjectif et symbolique que les individus et les groupes sociaux attribuent à leurs pratiques de loisir permet, néanmoins, de constater la nature insatisfaisante des recherches fondées sur une analyse quantitative des caractéristiques sociales des pratiquants et soulève la question de l'ètude sociologique des mécanismes de production-reproduction des identités sociales objectives et subjectives qui s'opèrent `a travers les pratiques de loisir. Afin de répondre à cette question, deux approches méthodologiques distinctes ont été adoptées. Les données statistiques portant sur les pratiques `hors-travail' des femmes sont issues d'une enquête effectuée `a l'aide d'un questionnaire ferméaupr`es d'un échantillon non-repréntatif de 157 mères de famille françaises (actives et inactives). Les données sur les représentations temporelles proviennent d'une série de 30 entretiens semi-directifs approfondis effectués auprès de femmes ayant déjà répondu au questionnaire. Une mise en rapport de ces deux types de données permet l'analyse du rôle de l'articulation entre la `part réelle' et la `part pensée' des rapports sociaux de sexe et la conceptualisation du rapport entre les pratiques et les représentations du loisir en fonction de l'inscription objective et subjective des enquêtées dans la hiérarchie sociale de classe et de sexe. De cette analyse découle une définition de la sphère sociale du loisir en tant qu'espace social contesté où se jouent à la fois les mécanismes de reproduction des systèmes des rapports sociaux à l'identique et les mécanismes de réppropriation et de réinterprétation des normes de sexe de la part des groupes sociaux.
Resumo:
Au nombre des différents emplois issus de la grammaticalisation des deux formes itive (aller) et ventive (venir) (cf. Bres et Labeau 2010, à par.), on trouve le tour que Damourette et Pichon (1911-1936) ont proposé de nommer extraordinaire, dans lequel l’auxiliarisation des verbes de mouvement aller et venir « confère au verbe dont l’infinitif le suit un caractère dérangeant par rapport à l’ordre attendu des choses » (§ 1652). Dans le présent article, nous ne traiterons pas ce tour dans sa généralité (ce que nous faisons dans Bres et Labeau (2011, en préparation)) mais en analyserons une dimension, plus exactement une forme : lorsque l’extraordinaire est produit par venir, comme dans : (1) M'habiller ? – Oui. C'est pas prudent d'entrer nue comme ça chez trois vieux gars. Il vous arriverait des choses et après vous viendriez dire qu'on s'est conduits comme des goujats. Pourtant ce serait pas notre faute, mais la vôtre ! Elle éclata de rire, reconnaissant la voix et le style. (Vincenot Le Pape des escargots, 1972) (2) Quand vous avez des problèmes, je suis là pour vous aider, pour vous remonter le moral, mais quand c’est moi qui souffre, vous vous en foutez complètement. Et vous venez prétendre que vous êtes des amis… (internet) A l’inverse du tour où l’extraordinaire se signifie avec aller, l’extraordinaire avec venir a été fort peu étudié. Ce que nous entendons corriger par le présent travail. Notre corpus d’étude se compose de 500 occurrences, dont 90 avec venir. Il s’agissait au départ d’un corpus buissonnier, relevé au fil des lectures et des interactions verbales (50 occurrences). Nous l’avons élargi et complété ensuite par des recherches sur Frantext et sur Google. Nous commencerons par rappeler brièvement la façon dont nous concevons la grammaticalisation de aller et de venir (1.) Nous parcourrons ensuite les travaux antérieurs consacrés à l’extraordinaire, pour voir la place qu’ils accordent à venir (2.). Dans un troisième temps, nous positionnerons l’usage de venir dans ce tour par rapport à celui de aller ; nous rendrons compte de son moindre emploi par les restrictions dont il fait l’objet ; et nous pointerons l’évolution qui tend à se faire jour dans les pratiques quotidiennes familières actuelles (3.).