3 resultados para Mouvement des terrains de jeux
em Aston University Research Archive
Resumo:
Les interrogatives partielles peuvent être marquées par un mot en QU en position initiale de la phrase. Cette position est analysée dans différents cadres génératifs comme mettant en jeu le mouvement du mot QU depuis une position intraprédicative. Ce mouvement serait démontré par le fait qu’il peut être interrompu par différents opérateurs, dont la négation. Cette interruption distinguerait le mouvement des arguments et des non-arguments: les QU sous-catégorisés pourraient passer par-dessus la négation parce que leur prédicat licencie leur trace. Cela prédit que comment, combien, où, pourquoi et quand ne peuvent pas introduire de questions négatives (?* Comment ne lui a-t-il pas parlé?), ce que pourraient qui, que, quoi (À qui n’a-t-il pas parlé?). C’est cette prédiction que teste ce travail qui considère le mot QU comment avec des propositions interrogatives niées. Il se fonde sur le recensement des attestations dans Frantext pour le 20ème siècle, parmi lesquelles prédominent les questions rhétoriques (Comment ne pas perdre la tête?). L’identification de ces dernières face aux interrogations réelles demande des critères que formule ce travail. La raison pour laquelle les questions rhétoriques rendent possible les séquences considérées est envisagée, et sont considérées une hypothèse syntaxique sur un prédicat sous-jacent et une hypothèse interprétative sur le rôle des présuppositions. L’intervention des présuppositions reflète la définition même de la question rhétorique, et suggère que la putative impossibilité des questions négatives avec un QU adverbial tiendrait à des facteurs d’informativité.
Resumo:
Au nombre des différents emplois issus de la grammaticalisation des deux formes itive (aller) et ventive (venir) (cf. Bres et Labeau 2010, à par.), on trouve le tour que Damourette et Pichon (1911-1936) ont proposé de nommer extraordinaire, dans lequel l’auxiliarisation des verbes de mouvement aller et venir « confère au verbe dont l’infinitif le suit un caractère dérangeant par rapport à l’ordre attendu des choses » (§ 1652). Dans le présent article, nous ne traiterons pas ce tour dans sa généralité (ce que nous faisons dans Bres et Labeau (2011, en préparation)) mais en analyserons une dimension, plus exactement une forme : lorsque l’extraordinaire est produit par venir, comme dans : (1) M'habiller ? – Oui. C'est pas prudent d'entrer nue comme ça chez trois vieux gars. Il vous arriverait des choses et après vous viendriez dire qu'on s'est conduits comme des goujats. Pourtant ce serait pas notre faute, mais la vôtre ! Elle éclata de rire, reconnaissant la voix et le style. (Vincenot Le Pape des escargots, 1972) (2) Quand vous avez des problèmes, je suis là pour vous aider, pour vous remonter le moral, mais quand c’est moi qui souffre, vous vous en foutez complètement. Et vous venez prétendre que vous êtes des amis… (internet) A l’inverse du tour où l’extraordinaire se signifie avec aller, l’extraordinaire avec venir a été fort peu étudié. Ce que nous entendons corriger par le présent travail. Notre corpus d’étude se compose de 500 occurrences, dont 90 avec venir. Il s’agissait au départ d’un corpus buissonnier, relevé au fil des lectures et des interactions verbales (50 occurrences). Nous l’avons élargi et complété ensuite par des recherches sur Frantext et sur Google. Nous commencerons par rappeler brièvement la façon dont nous concevons la grammaticalisation de aller et de venir (1.) Nous parcourrons ensuite les travaux antérieurs consacrés à l’extraordinaire, pour voir la place qu’ils accordent à venir (2.). Dans un troisième temps, nous positionnerons l’usage de venir dans ce tour par rapport à celui de aller ; nous rendrons compte de son moindre emploi par les restrictions dont il fait l’objet ; et nous pointerons l’évolution qui tend à se faire jour dans les pratiques quotidiennes familières actuelles (3.).
Resumo:
« L’identité régionale […] repose sur une réalité concrète : la mer est aussi réelle que vous et moi […]. Je ne fais que constater qu’elle forge le caractère de cette planète, qu’elle est une source majeure de notre subsistance et que nous l’avons tous en partage, où que nous soyons en Océanie. Mais au-delà des épreuves quotidiennes, la mer nous lie les uns aux autres. Elle est source de sagesse infinie. La mer est notre métaphore la plus puissante. L’océan est en nous. » (Hau’Ofa, 2015 [1997] : 55-56). Souvent présentés de manière séparée, les territoires français dans le Pacifique Sud, objets de ce dossier, possèdent cependant des horizons régionaux intéressants qui mettent en exergue la variété des écosystèmes politiques de l’espace océanien1. Les facettes multidimensionnelles des évolutions humaines montrent une « mer d’îles » océaniennes en mouvement, selon l’intellectuel tongien Epeli Hau’Ofa (2008 [1993]). Sa pensée alimente la formation d’une identité régionale océanienne, à p... « Regional identity […] has been constructed on a foundation of concrete reality. That the sea is as real as you and I […], that it shapes the character of this planet, that it is a major source of our sustenance, that it is something that we all share in common wherever we are in Oceania – all of these are statements of fact. Yet beyond that level of everyday experience, the sea is our pathway to each other and to everyone else, the sea is our endless saga, the sea is our most powerful metaphor, the ocean is in us. » (Hau’Ofa, 2015 [1997]: 55-56). Often conceived of as separate entities, French overseas territories in the South Pacific, as the subject of this special issue, nevertheless possess interesting regional horizons, which highlight the variety of political ecosystems of Oceania. The multidimensional facets of human evolution show an Oceanian “Sea of Islands” in constant movement, according to the Tongan intellectual Epeli Hau’Ofa (2008 [1993]). His philosophy contributes to...