5 resultados para Hypothèse ponctuelle
em Aston University Research Archive
Resumo:
Les interrogatives partielles peuvent être marquées par un mot en QU en position initiale de la phrase. Cette position est analysée dans différents cadres génératifs comme mettant en jeu le mouvement du mot QU depuis une position intraprédicative. Ce mouvement serait démontré par le fait qu’il peut être interrompu par différents opérateurs, dont la négation. Cette interruption distinguerait le mouvement des arguments et des non-arguments: les QU sous-catégorisés pourraient passer par-dessus la négation parce que leur prédicat licencie leur trace. Cela prédit que comment, combien, où, pourquoi et quand ne peuvent pas introduire de questions négatives (?* Comment ne lui a-t-il pas parlé?), ce que pourraient qui, que, quoi (À qui n’a-t-il pas parlé?). C’est cette prédiction que teste ce travail qui considère le mot QU comment avec des propositions interrogatives niées. Il se fonde sur le recensement des attestations dans Frantext pour le 20ème siècle, parmi lesquelles prédominent les questions rhétoriques (Comment ne pas perdre la tête?). L’identification de ces dernières face aux interrogations réelles demande des critères que formule ce travail. La raison pour laquelle les questions rhétoriques rendent possible les séquences considérées est envisagée, et sont considérées une hypothèse syntaxique sur un prédicat sous-jacent et une hypothèse interprétative sur le rôle des présuppositions. L’intervention des présuppositions reflète la définition même de la question rhétorique, et suggère que la putative impossibilité des questions négatives avec un QU adverbial tiendrait à des facteurs d’informativité.
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De nombreuses langues du monde grammaticalisent les formes lexicales itive (aller) et ventive (venir) en auxiliaires temporels. Si ce fait a été abondamment décrit dans des langues particulières, on ne dispose pas d’une étude contrastive des deux tours, ce que nous proposons d’entreprendre dans la présente communication, sur quelques langues, A partir des premiers constats suivants : - la forme itive est plus fréquemment grammaticalisée que la forme ventive : en anglais p. ex. seul go est grammaticalisé ; - si le plus souvent l’itif s’est grammaticalisé dans l’expression de l’imminence-ultériorité (le train va partir) et le ventif dans celle de la récence (le train vient de partir), ce n’est pas toujours le cas : en catalan, anar + inf. est un prétérit (el tren va marchar : ‘le train est parti’), et actualise donc le procès non comme ultérieur mais comme antérieur ; - certaines langues, comme le français, ont développé sur ces auxiliaires, outre les effets de sens temporel d’imminence-ultériorité pour l’itif et de récence pour le ventif, un effet de sens d’extraordinaire, qui peut être signifié aussi bien par l’un que par l’autre tour (il va pas / vient pas me dire) - l’imminence-ultériorité sur l’itif et la récence sur le ventif souffrent des restrictions temporelles, plus accusées pour le premier : en francais p. ex., aller, dans cet effet de sens, se conjugue aux seuls présent et imparfait (le train va / allait / * irait / *est allé partir) ; venir admet en plus le futur et le conditionnel (le train vient/ venait/viendra/ viendrait/ *est venu de partir). On se propose (i) d’expliciter les différents éléments de l’asymétrie dans la grammaticalisation des deux formes itive et ventive dans les langues retenues (anglais, catalan, espagnol, français, italien, portugais), et (ii) de formuler une hypothèse explicative de ces faits hétérogènes.
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The uses of the French imperfect have undergone a vast extension throughout the history of the French language. It has become prototypical in contexts such as description where old French used simple past. The prototypical uses have resulted in a large number of stylistic uses: hypothesis, free indirect speech, and the so-called forain, hypocoristique, ludique and narratif. The wide range of uses raises the question of the semantic unity of that form in synchrony as well as in diachrony. Here are gathered for the first time discussions of emergent uses of the imperfect, that are tackled through a variety of approaches (Damourette and Pichon’s, Wilmet’s or Guillaume’s systems, logic semantics or relevance theory). This volume will be of interest for theoreticians interested in linguistic meaning and applied linguists concerned with its organization. Le tiroir de l'imparfait a subi une extension considérable de ses usages à travers l'histoire du français. Il est devenu prototypique dans des contextes comme la description où l'ancienne langue utilisait le passé simple. Ces emplois prototypiques ont donné lieu à un large ensemble d'usages stylistiques. : hypothèse, discours indirect libre, imparfait de politesse, forain, hypocoristique, ludique et narratif. La diversité des usages pose la question de l'unité sémantique de la forme, non seulement en synchronie mais aussi dans les cadres de son évolution diachronique et de son acquisition. Ce problème est appréhendé à travers les analyses de Damourette et Pichon et de Wilmet, par le guillaumisme, la sémantique logique et la pragmatique de la pertinence. Ces cadres permettent d'identifier les paramètres en jeu dans chaque emploi, et les modes de leur application à une problématique sémantique particulièrement délicate. Le présent ouvrage saura donc intéresser autant les théoriciens du sens linguistique que les praticiens concernés par son organisation.
Resumo:
Après avoir décrit le fonctionnement des verbes aller et venir, nous développons l’hypothèse selon laquelle leur grammaticalisation en auxiliaires s’effectue sur la base de l’élément spatial qui structure tant leur sémantisme commun – le déplacement vers une destination – que leur différence : l’orientation déictique (venir) / non déictique (aller) du déplacement. Nous testons cette hypothèse en analysant les principaux emplois des périphrases de structure [aller / venir (+prép.) + V(infinitif, gérondif)]. After a description of how movement verbs aller and venir work, we develop an hypothesis according to which their grammaticalisation into auxiliaries relies on the spatial element that structures their shared semantics – movement towards a destination - as well as their distinctive feature : a deictic (venir) or non deictic (aller) orientation of the movement. We test that hypothesis against an analysis of the main uses of periphrases in the [aller / venir (+ prep.) + V(infinitive, present participle)] pattern.