7 resultados para Emploi

em Aston University Research Archive


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Nous souhaitons nous pencher ici sur un emploi particulier de la périphrase en aller + infinitif qui n’a fait l’objet – à notre connaissance – que d’un article (Lansari 2010). Cet emploi « modalisant » que Lansari limite à la formule 'on va dire' mériterait d’être approfondi pour plusieurs raisons. D’une part, l’emploi n’est décrit que sur base de « vingt exemples tirés d’internet, de blogs ou de forums » (Lansari 2010: 120) alors que, de l’aveu de Lansari elle-même, l’emploi relève de l’oral. Il serait donc utile d’enrichir – quantitativement et qualitativement - le corpus et d’y intégrer des occurrences d’oral authentique. D’autre part, Lansari restreint l’emploi modalisant à la séquence 'on va dire' ; on pourrait s’interroger sur la capacité de séquences comme 'je vais dire' à remplir les mêmes fonctions discursives. Dans cet article, nous commencerons par un – forcément bref – état de la question. Après avoir présenté le corpus, nous testerons les hypothèses précédemment défendues à la lueur du corpus rassemblé: (a) Le corpus CFPP2000 issu du projet Discours sur la ville. Corpus de Français Parlé Parisien des années 2000 (disponible en ligne à http://cfpp2000.univ-paris3.fr/Corpus.html). CFPP2000 donne la parole à 41 informateurs en 28 interviews (2198 min) et a généré 96 occurrences de on va dire modalisant. (b) Le corpus CLAPI comprenant 45 heures d’interactions interrogeables en ligne à http://clapi.univ-lyon2.fr/analyse_requete_aide.php?menu=outils. On y a relevé 12 exemples de on va dire modalisant. (c) Un corpus personnel d’interviews (163min) réalisées pendant l’année académique 2009-10 auprès de cinq étudiants Erasmus français grâce au soutien d’une bourse de la Délégation Générale à la Langue Française et aux Langues de France (DGLFLF). Les entretiens avec une assistante de recherche, basés sur les thèmes suivants, étaient supposés générer l’emploi d’une variété de temps verbaux : - Récits de rêve (imparfait) - Récits biographiques (personnage historique vs autobiographie) (PC vs PS) - Narration de film vs d’épisode historique (PC/ PRES vs PS) - Présentation de projets d’avenir vs conjectures (Futur périphrastique ou simple) Le corpus contient dix-sept occurrences de on va dire générés par deux des cinq informateurs : 15 par A. et 2 par J. Notre réflexion se basera donc sur 125 occurrences orales de 'on va dire'.

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The uses of the French imperfect have undergone a vast extension throughout the history of the French language. It has become prototypical in contexts such as description where old French used simple past. The prototypical uses have resulted in a large number of stylistic uses: hypothesis, free indirect speech, and the so-called forain, hypocoristique, ludique and narratif. The wide range of uses raises the question of the semantic unity of that form in synchrony as well as in diachrony. Here are gathered for the first time discussions of emergent uses of the imperfect, that are tackled through a variety of approaches (Damourette and Pichon’s, Wilmet’s or Guillaume’s systems, logic semantics or relevance theory). This volume will be of interest for theoreticians interested in linguistic meaning and applied linguists concerned with its organization. Le tiroir de l'imparfait a subi une extension considérable de ses usages à travers l'histoire du français. Il est devenu prototypique dans des contextes comme la description où l'ancienne langue utilisait le passé simple. Ces emplois prototypiques ont donné lieu à un large ensemble d'usages stylistiques. : hypothèse, discours indirect libre, imparfait de politesse, forain, hypocoristique, ludique et narratif. La diversité des usages pose la question de l'unité sémantique de la forme, non seulement en synchronie mais aussi dans les cadres de son évolution diachronique et de son acquisition. Ce problème est appréhendé à travers les analyses de Damourette et Pichon et de Wilmet, par le guillaumisme, la sémantique logique et la pragmatique de la pertinence. Ces cadres permettent d'identifier les paramètres en jeu dans chaque emploi, et les modes de leur application à une problématique sémantique particulièrement délicate. Le présent ouvrage saura donc intéresser autant les théoriciens du sens linguistique que les praticiens concernés par son organisation.

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Les formes du passé constituent un écueil pour l'apprentissage du français langue étrangère ; même les apprenants les plus avancés échouent à maîtriser leur emploi. Si le manque d'équivalence forme à forme entre les temps des langues constitue une difficulté évidente, la complexité sémantique et distributionnelle des tiroirs français ne doit pas être négligée. Grammairiens et linguistes se sont efforcés de fournir des descriptions des tiroirs du passé mais leur travail, comme celui des didacticiens, s'est révélé inégal. Les contributions retenues dans ce volume invitent à la réflexion critique en ce qui concerne les descriptions existantes des temps et les approches de leur enseignement. Sont envisagées la structuration du système ainsi que la constitution des tiroirs du point de vue synchronique, évolutif et contrastif, à partir de corpus de différentes variétés de français. La question de l'enseignement de ces notions à des apprenants du français langue étrangère et maternelle est aussi considérée dans les divers contextes de l'acquisition. C'est dans l'esprit d'un dialogue de plus en plus nécessaire entre application et modélisation qu'est proposé cet ouvrage, qui retiendra l'intérêt tant des praticiens que des théoriciens. The forms of the past constitute a stumbling block for learning foreign language French; even the most advanced learners fail to master their jobs. If the lack of shape to form equivalence between the time of languages is an obvious difficulty, complexity, semantics and distributional drawers French should not be neglected. Grammarians and linguists have tried to provide descriptions of the drawers of the past but their work, such as educationalists, has been uneven. The contributions included in this volume invite critical thinking regarding the existing descriptions of time and approaches to their teaching. Envisaged the structure of the system and the constitution of the drawers of synchronic point of view, evolutionary and contrasts, from corpora of different varieties of French. The issue of teaching these concepts to learners of French foreign language and tongue is also considered in various contexts of acquisition. In the spirit of dialogue increasingly required between application and modeling what this proposed structure, which will retain the interest of both practitioners and theorists.

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Cette étude s’intéressera à deux questions majeures : 1. Dans quel cotexte trouve-t-on ce type d’IMP ? Quelles sont les marques syntaxiques, lexicales voire pragmatiques qui régissent cet emploi ? On passera en revue les critères répertoriés dans Labeau (à paraître) et on tentera de voir si d’autres peuvent être identifiés. 2. Comment la forme est-elle traduite en anglais ? Recourt-on principalement au simple past (Chuquet, 2000), ce qui suggèrerait peut-être une perfectivisation de la forme puisque l’IMP serait perçu équivalent à des formes perfectives ? D’autres équivalences sont-elles proposées ? Compte tenu de la fréquence présumée de l’IMP en contexte narratif dans les romans policiers de Simenon, notre corpus bilingue comprendra deux Maigret: L’Affaire Saint-Fiacre (SF) et Le chien jaune (CJ). Pour tester si cet emploi est restreint au genre policier, nous prendrons en compte deux autres romans du même auteur racontant une histoire d’adultère : Le train (LT) et La chambre bleue (CB).

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Les études typologiques (Hagège 1993, Bybee et al.1994, Dahl 2000, Bourdin 2008 notamment) ont montré de façon consistante que les indications spatiales (notamment les verbes de mouvement) tendaient à se grammaticaliser en expressions temporelles. La forme itive (en français aller) dans les langues romanes a fait l’objet de ce processus linguistique , et avec succès, puisque, en tant qu’auxiliaire d’un verbe à l’infinitif ou au participe présent (et moins fréquemment au participe passé), elle est à même d’offrir, au cours de son histoire, pas moins de onze emplois grammaticalisés (Bres et Labeau à paraître). Nous nous intéresserons dans cet article, qui ne portera que sur le français, à l’emploi que nous nommerons, avec Larreya (2005) et Lansari (2009), narratif: il apparaît en textualité narrative, dont les propositions du premier plan sont régies par la relation de progression (Labov 1972/1978). Cet emploi que le français a connu jusqu’au début du XVIIème (1) tend, sur des bases peut-être différentes, à se répandre aujourd’hui (2): (1) Sur ces propos, feirent leur accord, et, en regardant le lieu le plus propre pour faire ceste belle oeuvre, elle vat dire qu'elle n'en sçavoit poinct de meilleure ne plus loing de tout soupson, que une petite maison qui estoit dedans le parc, où il y avoit chambre et lict tout à propos. Le gentil homme, qui n'eust trouvé nul lieu mauvais, se contenta de cestuy-là. (Navarre M. de, L'Heptaméron, 1550) (2) (…) Teddy Pendergrass est remarqué par Harold Melvin, leader du quintette vocal The Blue Notes. Il rejoint alors la formation, qui va enchaîner une succession de tubes. En 1976, Teddy Pendergrass décide de mener une carrière solo et quitte les Blue Notes . Il va régulièrement occuper les premières places des meilleures ventes de disques aux USA. (Le Monde, Obituaire de T. Pendergrass, 27 .1. 2010)

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Cet article s'attache à l'analyse approfondie de la périphrase auxiliaire aller / venir + V. infinitif dans un emploi peu documenté que la tradition nomme allure extraordinaire. Il prend appui sur un corpus de 500 occurrences relevé dans divers genres du discours (journalistique, littéraire, conversationnel, électronique). On propose dans un premier temps une description générale du fonctionnement de l’extraordinaire; on explicite ensuite précisément cet effet de sens, avant d'expliquer le mécanisme de sa production.

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Au nombre des différents emplois issus de la grammaticalisation des deux formes itive (aller) et ventive (venir) (cf. Bres et Labeau 2010, à par.), on trouve le tour que Damourette et Pichon (1911-1936) ont proposé de nommer extraordinaire, dans lequel l’auxiliarisation des verbes de mouvement aller et venir « confère au verbe dont l’infinitif le suit un caractère dérangeant par rapport à l’ordre attendu des choses » (§ 1652). Dans le présent article, nous ne traiterons pas ce tour dans sa généralité (ce que nous faisons dans Bres et Labeau (2011, en préparation)) mais en analyserons une dimension, plus exactement une forme : lorsque l’extraordinaire est produit par venir, comme dans : (1) M'habiller ? – Oui. C'est pas prudent d'entrer nue comme ça chez trois vieux gars. Il vous arriverait des choses et après vous viendriez dire qu'on s'est conduits comme des goujats. Pourtant ce serait pas notre faute, mais la vôtre ! Elle éclata de rire, reconnaissant la voix et le style. (Vincenot Le Pape des escargots, 1972) (2) Quand vous avez des problèmes, je suis là pour vous aider, pour vous remonter le moral, mais quand c’est moi qui souffre, vous vous en foutez complètement. Et vous venez prétendre que vous êtes des amis… (internet) A l’inverse du tour où l’extraordinaire se signifie avec aller, l’extraordinaire avec venir a été fort peu étudié. Ce que nous entendons corriger par le présent travail. Notre corpus d’étude se compose de 500 occurrences, dont 90 avec venir. Il s’agissait au départ d’un corpus buissonnier, relevé au fil des lectures et des interactions verbales (50 occurrences). Nous l’avons élargi et complété ensuite par des recherches sur Frantext et sur Google. Nous commencerons par rappeler brièvement la façon dont nous concevons la grammaticalisation de aller et de venir (1.) Nous parcourrons ensuite les travaux antérieurs consacrés à l’extraordinaire, pour voir la place qu’ils accordent à venir (2.). Dans un troisième temps, nous positionnerons l’usage de venir dans ce tour par rapport à celui de aller ; nous rendrons compte de son moindre emploi par les restrictions dont il fait l’objet ; et nous pointerons l’évolution qui tend à se faire jour dans les pratiques quotidiennes familières actuelles (3.).