3 resultados para Activités sportives
em Aston University Research Archive
Resumo:
Cellard (1979 : 19) avançait de façon quelque peu impressionniste que ‘le passé simple se rencontrait beaucoup plus souvent dans les comptes rendus de rencontres sportives de notre journal que dans toute autre catégorie de textes’. Même si un tel passé perfectif serait le vecteur idéal du rapport d’un exploit sportif au déroulement chronologique, la réalité des textes nous offre un panorama nettement diversifié. Une compétition acharnée se joue avec d’autres tiroirs verbaux (passé composé, imparfait, présent) qui, chacun, offre une présentation différente des procès. Après une brève présentation théorique de chaque tiroir, nous entamerons une étude de corpus basée sur des textes de presse francophone. Nous conclurons que le panorama temporel du compte rendu sportif contemporain pourrait résulter de contraintes extra-linguistiques comme le type de publication et l’évolution des médias.
Resumo:
Cellard (1979) avait avancé que le reportage sportif constituait un bastion du passé simple (PS). Cette affirmation, non étayée par une étude de corpus, semblait trouver un écho dans les études de la presse écrite des années 80-90 (Herzog 1981, Engel 1990). Toutefois, des études récentes consacrées exclusivement au reportage sportif remettent en cause cette prétendue suprématie dans les comptes rendus de la finale de la Coupe du Monde 2002 offerts par la presse francophone (Engel & Labeau 2003) même si des variations régionales (plus grande proportion de PS en périphérie qu’au centre parisien - Labeau 2002) et diachroniques (déclin du PS depuis 1950 – Labeau 2003) semblent se manifester. La présente étude se propose de poursuivre et de raffiner l’analyse de l’emploi du PS dans le compte rendu sportif en sollicitant de nouvelles variables. D’abord, le choix du corpus permettra d’approfondir des hypothèses évoquées dans les articles ci-dessous. Notre corpus sera constitué de la couverture du Tour d’Italie 2004 dans L’Equipe et La Dernière Heure / Les Sports. Le cyclisme se distingue du football par plusieurs aspects, parmi lesquels on peut noter sa linéarité : une course cycliste n’est pas un match joué dans un espace clos, délimité, mais consiste à effectuer un parcours linéaire aussi vite que possible. Cette linéarité pourrait s’avérer favorable au PS (Vetters 2003, Bres 2003). Contrairement aux événements sportifs étudiés précédemment, le Tour d’Italie ne bénéficie pas d’une couverture télévisuelle importante en France, un facteur susceptible d’influencer le compte rendu écrit (Labeau 2003) ; contrairement à ce qui se passe pour les finales de Coupe du Monde, le journaliste ne peut assumer que le lecteur connaît déjà les résultats de l’épreuve. Le corpus étudié ici se veut aussi plus complet : on travaillera sur l’ensemble des articles, en version papier, consacrés au Giro plutôt que sur une sélection d’articles en ligne. Cette prise en compte pourrait mettre en lumière des variations de genre. Un autre intérêt du présent corpus est qu’il illustre les pratiques de la presse sportive plutôt que celles des pages sportives des quotidiens « généralistes » : L’Equipe est l’hebdomadaire français de référence et la DH offre la couverture la plus complète en Belgique francophone. La comparaison des deux publications nous permettra donc de tester d’éventuelles variations régionales. Ainsi, par un corpus spécifiquement sportif et élargi, nous contribuerons à évaluer plus exactement la position réelle du PS dans la presse sportive contemporaine.
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La France est présente dans le Pacifique Sud depuis le milieu du XIXème siècle, mais ce n’est qu’à partir des années 1970 que ses relations avec les États de la région ont connu de grands bouleversements. Le territoire ainsi que la stratégie nucléaire, facteurs de puissance pour la France, sont devenus les fondements de la contestation régionale, exprimée par l’opposition au développement des activités nucléaires en Polynésie française et par le soutien au mouvement indépendantiste kanak en Nouvelle-Calédonie. Cependant au-delà d’une apparente cohésion, cette contestation a révélé des enjeux régionaux divers voire diviseurs notamment parmi les jeunes États mélanésiens. Un rapprochement s’est pourtant opéré à partir de 1989 entre les États du Pacifique Sud et la France. Celle-ci a développé deux types d’actions, les unes relevant de politiques essentiellement nationales ou territoriales, les autres de politique extérieure, et toutes généralement conduites ou initiées par de fortes personnalités politiques. Les États du Pacifique Sud ont accueilli ces initiatives de façon d’autant plus positive que certains se sont retrouvés confrontés aux aléas de leur relativement récente indépendance. La présence française semble désormais devenue un atout pour le Pacifique Sud.