16 resultados para Théâtre contemporain

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Certes la distinction tranchée entre tragédie et comédie n’a plus cours, par contre si vous essayez de ronger les frontières entre essai, roman, théâtre, poésie, quel tollé», écrivait Michel Butor. Pour représenter la multiplicité des frontières, il a pourtant été nécessaire dans ce livre de convoquer une écriture située elle-même aux frontières des genres, polyphonique, procédant par montage et rapprochements de voix éparses, selon un principe de choralité. En est né un genre hybride, le «théâtre-essai» (à la façon dont certains vidéastes pratiquent le «vidéo-essai»). En tant qu’essai, ce livre repose sur une base documentaire, qui a porté d’une part sur la figuration des frontières en littérature et dans les arts, d’autre part sur les approches des frontières par les différents domaines du savoir (géographie, droit, polémologie, sociologie, anthropologie et écologie). Mais c’est à travers le langage théâtral lui-même, tant sur le plan textuel que de l’organisation de l’espace, que les frontières sont ici interrogées : celles qui séparent le littéraire du non-littéraire, ou la salle de la scène.

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Mme Michèle Crogiez traite dans sa communication de la querelle du théâtre à Genève entre Jean-Jacques Rousseau et D’Alembert à l’occasion de la publication de l’article "Genève" de l’ "Encyclopédie". La "Lettre à D’Alembert sur les spectacles" (1758) rédigée à Montmorency par Rousseau n’a rien d’une relation de voyage. Rousseau a quitté adolescent sa ville natale, et D’Alembert ne l’a connaît que très imparfaitement par de courts séjours … et par Voltaire. C’est donc d’un lieu largement imaginaire que parlent les deux écrivains. Paradoxalement, Rousseau qui est connu alors par des "discours" scandaleux l’est aussi par sa participation à la querelle des musiques italienne et française et par son activité d’auteur dramatique ("Le Devin de village"). Le contempteur du théâtre à Genève est lui-même homme de théâtre. Si le but de l’article "Genève" est aussi de faire connaître la République helvétique aux Français, le théâtre fait partie de la dimension politique d’une cité et justifie le développement de l’article sur ce qui n’existe pas à Genève, une vie théâtrale officielle. Dans sa "Lettre" (forme habituelle du débat ouvert au XVIIIe siècle), Rousseau emploie de façon récurrente la notion de "patrie" et de "patriotique" pour désigner la spécificité genevoise. Pour Rousseau, les hommes modernes sont corrompus, mais de manière diversifiée. Si les spectacles peuvent être autorisés à Paris (corruption forte et sans espoir de retour), ils doivent être bannis dans les pays où la corruption n’a pas atteint ce degré et où subsiste quelque chose de la primitive honnêteté. Derrière cette querelle, il y a évidemment Voltaire qui tente, des Délices à Carouge, d’introduire à Genève des spectacles théâtraux privés, complices de l’esprit corrupteur (voir ci-dessous sa lettre au marquis Capacelli). Et D’Alembert est son truchement. Chez Rousseau, Genève est une ville d’utopie pour un voyage dans sa mémoire affective, un lieu intime et menacé.