13 resultados para Éthique féministe
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Resumo:
Cet article vise à présenter les principales pistes d’analyse éthique qui ont été proposées en matière d’euthanasie dans la tradition bouddhiste. Les nombreuses branches et cultures issues et influencées par le bouddhisme engendrent une importante hétérogénéité de vues face à de telles questions. Une interprétation prudente de leurs valeurs et enseignements fondamentaux permet, cependant, de discuter la vraisemblance des théories exprimées par la poignée d’auteurs s’étant penchés sur la question. Certains discutent de l’action homicide du professionnel de la santé, se demandant, en particulier, si l’incontesté principe du respect de la vie ne pourrait être relativisé par une compassion à l’égard du patient à l’agonie. D’autres raisonnent dans une perspective de refus de traitement de la part d’un malade, situant donc exclusivement l’enjeu du côté du patient. L’article conclut que l’euthanasie ne serait pas acceptée par le bouddhisme, la question de la cessation des soins ou du refus de traitement étant plus difficile à trancher. Notre revue de littérature n’a pas identifié d’écrits provenant des principaux pays concernés par les mouvements bouddhistes. Il est ainsi difficile d’apprécier la place réelle de l’euthanasie dans le questionnement des théoriciens et professionnels de la santé dont la culture est empreinte de cette tradition.
Resumo:
L’histoire des relations entre biologie et politique féministe est tendue et contradictoire. Cela paraît d’autant plus flagrant aujourd’hui à l’âge d’or des neurosciences qui ramènent les arguments de supériorité masculine, le caractère inéluctable des différences de genre et la prédominance de l’hétérosexualité à une affaire de cerveau. Dans cet article, nous analysons les points d’intersection propres aux sciences du cerveau et du féminisme. Ces deux champs de recherche entretiennent selon nous des rapports conflictuels mais parfois aussi productifs, y compris dans leurs rapports à l’activisme politique. Ces rapports peuvent être caractérisés en référence à trois directions de recherche principales : des « déstabilisations », des « reconstructions » et des « recontextualisations ». En guise de conclusion, nous terminons par quelques réflexions sur les conditions sociologiques de l’engagement dans une économie politique des neurosciences.[1] [1]Traduit de l’anglais par Marc Gagnepain. Pour une brève présentation de l’article et du dossier thématique dans lequel il s’inscrit, nous renvoyons le/la lecteur/trice à l’article introductif de Bovet, Kraus, Panese, Pidoux et Stücklin, « Les neurosciences à l’épreuve de la clinique et des sciences sociales. Regards croisés ».