19 resultados para Voyage


Relevância:

10.00% 10.00%

Publicador:

Resumo:

ASDIWAL. Revue genevoise d’anthropologie et d’histoire des religions, émanation de la Société genevoise d’histoire des religions, paraît chaque année depuis 2006. Son siège est établi à l’Université de Genève, Faculté des lettres, Unité d’histoire des religions. Héros de la mythologie tsimshian (Colombie-Britannique), Asdiwal est un personnage qui voyage, qui passe d’un monde à l’autre, sans jamais pouvoir dépasser ce qui fait de lui un Homme. Aujourd’hui, les cloisons qui séparent les différentes sciences humaines tendent elles aussi à s’effacer. Aussi, la revue ASDIWAL se donne-t-elle pour ambition, comme son héros éponyme, de faire voyager le lecteur d’un monde à l’autre. ASDIWAL revendique une approche anthropologique et historique du champ religieux, respectueuse des contextes culturels et sensible aux écarts comme aux ressemblances. Sans limite quant aux domaines abordés, la Revue genevoise d’anthropologie et d’histoire des religions plaide résolument pour une démarche comparatiste et un « regard éloigné », sans oublier un esprit de liberté et d'humour. Eclectique et ouverte, ASDIWAL donne la parole aussi bien à de jeunes chercheurs qu'à des spécialistes reconnus.

Relevância:

10.00% 10.00%

Publicador:

Resumo:

Mme Michèle Crogiez traite dans sa communication de la querelle du théâtre à Genève entre Jean-Jacques Rousseau et D’Alembert à l’occasion de la publication de l’article "Genève" de l’ "Encyclopédie". La "Lettre à D’Alembert sur les spectacles" (1758) rédigée à Montmorency par Rousseau n’a rien d’une relation de voyage. Rousseau a quitté adolescent sa ville natale, et D’Alembert ne l’a connaît que très imparfaitement par de courts séjours … et par Voltaire. C’est donc d’un lieu largement imaginaire que parlent les deux écrivains. Paradoxalement, Rousseau qui est connu alors par des "discours" scandaleux l’est aussi par sa participation à la querelle des musiques italienne et française et par son activité d’auteur dramatique ("Le Devin de village"). Le contempteur du théâtre à Genève est lui-même homme de théâtre. Si le but de l’article "Genève" est aussi de faire connaître la République helvétique aux Français, le théâtre fait partie de la dimension politique d’une cité et justifie le développement de l’article sur ce qui n’existe pas à Genève, une vie théâtrale officielle. Dans sa "Lettre" (forme habituelle du débat ouvert au XVIIIe siècle), Rousseau emploie de façon récurrente la notion de "patrie" et de "patriotique" pour désigner la spécificité genevoise. Pour Rousseau, les hommes modernes sont corrompus, mais de manière diversifiée. Si les spectacles peuvent être autorisés à Paris (corruption forte et sans espoir de retour), ils doivent être bannis dans les pays où la corruption n’a pas atteint ce degré et où subsiste quelque chose de la primitive honnêteté. Derrière cette querelle, il y a évidemment Voltaire qui tente, des Délices à Carouge, d’introduire à Genève des spectacles théâtraux privés, complices de l’esprit corrupteur (voir ci-dessous sa lettre au marquis Capacelli). Et D’Alembert est son truchement. Chez Rousseau, Genève est une ville d’utopie pour un voyage dans sa mémoire affective, un lieu intime et menacé.