3 resultados para mise en scène
em AMS Tesi di Dottorato - Alm@DL - Università di Bologna
Resumo:
From 1986 to 1994, Patrick Chamoiseau and Raphaël Confiant published a series of fictional and non-fictional writings focusing on language issues. Interest in these themes can certainly in part be explained by the "surconscience linguistique" that Lise Gauvin attributes to Francophone authors: a linguistic over-awareness which, in the case of these two Martiniquais writers, may be attributed to their Creole-French diglossia. Although we might believe that the idea of Gauvin is right, it doesn't seem enough to explain why the linguistic theme plays such a central role in Chamoiseau's and Confiant's works. Deeply influenced by Glissant's theories on Creole popular culture and Antillean literature (Le discours antillais), they conceived a "Créolité" poetics based on a primarly identity-based and geopolitical discourse. Declaring the need to build an authentically Creole literary discourse, one that finally expresses the Martiniquais reality, Chamoiseau and Confiant (as well as Bernabé, third and last author of Éloge de la créolité) found the «foundations of [their] being» in orality and its poetics in the Creole language. This belief was maily translated into their works in two ways: by representing the (diglossic) relationships occurring between their first languages (Creole and French) and by representing the Creole parole (orality) and its function. An analysis of our authors' literary and theoretical writings will enable us to show how two works that develop around the same themes and thesis have in fact produced very divergent results, which were perhaps already perceivable in the main ambiguities of their common manifestos.
Resumo:
Dans l’Antiquité, la recherche sur la technique permet les premières réalisations de dispositifs ingénieux, tels que des appareils qui accomplissent une série d’actions par le biais de stimulus externes et de mécanismes cachés. Les organismes politiques et religieux saisissent rapidement la puissance communicative de ces machines, en devenant les promoteurs et patrons privilégiés de leur production. L’Empire sassanide (224-650) ne constitue pas une exception. En effet, les souverains perses consacrent, au moins à l’époque tardive, une grande attention à la conception et au déploiement de dispositifs savants. De même, un siècle plus tard, dans le milieu du califat islamique, les Abbassides (750-1258) semblent s’entourer de tels dispositifs. La continuité entre les deux empires dans plusieurs domaines, de la théorie politique à l’administration, est bien connue. Cependant, la question de la réutilisation du patrimoine technique et scientifique ancien, et notamment sassanide, par la cour abbasside, demeure encore largement inexplorée. L’étude d’un corpus de sources, aussi vaste qu’hétérogène, rassemblant des ouvrages historiographiques, géographiques, poétiques et d’adab, ainsi que des traités scientifiques et techniques en plusieurs langues, permet d’analyser différents aspects de la production et de l’usage politique des machines. Au sein de la cour sassanide, comme de la cour abbasside, la machine s’avère constituer un véhicule préférentiel de représentation et de diffusion de l’idéologie politique. À travers sa mise en scène publique, elle contribue de manière substantielle à la définition de l’espace du pouvoir, en participant à la création d’une image de la cour comme un microcosme au cœur duquel le Roi des rois, et plus tard le calife, occupaient le rôle cardinal de maître incontesté du monde. La continuité entre les empires sassanide et abbasside dans le domaine technique ne se limite donc pas à une récupération de savoirs, mais s’opère aussi sous la forme d’une véritable réactivation d’un patrimoine symbolique
Resumo:
Le théâtre de marionnettes a connu, depuis la fin du XXe siècle, de profondes mutations, tant sur le plan esthétique que sur celui du dispositif dramaturgique. Si en France des expériences plurielles de collaboration entre écrivains et marionnettistes se sont développées, en Italie ont émergé des expérimentations dramatiques de la part des marionnettistes eux-mêmes, auteurs de textes aux qualités littéraires. Au fil des rencontres avec la scène marionnettique, la posture de l’auteur devient « fluide », allant de l’écrivain extérieur répondant à une commande, au dramaturge et au co-créateur des spectacles. Une attention accrue aux enjeux dramaturgiques a renforcé les relations des arts de la marionnette avec le théâtre d’acteurs. En vertu de cette osmose, certaines caractéristiques du régime contemporain de l’écriture pour la scène, comme la « rhapsodisation » des textes mise en évidence par Jean-Pierre Sarrazac et les traits « postdramatiques » décrits par Hans-Thies Lehmann, sont à l’œuvre dans les pièces pour marionnettes écrites depuis les années 1980. La comparaison des créations françaises (par Daniel Lemahieu et François Lazaro, Jean Cagnard et la Cie Arketal, Kossi Efoui et Théâtre Inutile, Dennis Cooper et Gisèle Vienne) et italiennes (par Guido Ceronetti, Giuliano Scabia, Gigio Brunello et Gyula Molnár, Marta Cuscunà, Fabiana Iacozzilli, entre autres) montre comment elles exploitent la marionnette afin d’agencer la parole aux images suscitées par l’objet. Bien que l’on puisse observer un plus grand élan innovateur en France, tandis que les relations avec les différentes traditions régionales restent ancrées en Italie, l’analyse de textes nous apprend que les motifs les plus récurrents sont communs aux deux territoires, en vertu des possibilités de figuration qu’offre la marionnette : la confrontation avec les problèmes actuels et les traumatismes de l’histoire, la plongée dans l’esprit humain, l’imagination de territoires post-anthropocentriques, la rencontre avec le trouble et la mort