2 resultados para Dynamique de la chromatine
em AMS Tesi di Dottorato - Alm@DL - Università di Bologna
Resumo:
Quelle est la différence entre un flibustier et un pirate ? Ce projet de recherche est basé sur cette question enfantine. En fait, les historiens contemporains, qui ont consacré de nombreuses pages à la « piraterie » et à la « flibuste » de l’âge moderne, n’ont pas réussi à répondre à cette – apparemment – simple question. Les reconstructions et les théories développées, en fait, ont assimilé ces deux phénomènes, en traitant les deux termes comme de simples synonymes. Mais, si cela peut être considéré comme vrai aujourd’hui, il n'était pas au cours des XVIIème et XVIIIème siècles. À l'époque, pirate était équivalent de « hostis humani generis », et comme tel craint et persécuté. Les flibustiers, au contraire, ont été considérés comme l’un des groupes les plus importants dans les premiers établissements des îles de la Mer des Caraïbes. En outre, le terme flibustier, dans la correspondance des gouverneurs français, se réfère à un élément considéré comme essentiel pour la réussite du processus de construction de la colonie, et également cruciale pour la consolidation des établissements américains. C’est donc la relation spéciale entre les flibustiers et le Nouveau Monde est l’objet de cette thèse. En utilisant une approche historico-culturel, on a essayé de contextualiser le phénomène de la flibuste dans le « processus d’américanisation » des premières communautés européennes en Amérique. La relation étroite entre les colons des établissements français de Saint-Domingue (aujourd’hui Haïti) et les nombreux espaces - économique, militaire, diplomatique, social, humain - des Caraïbes a fait des flibustiers un élément fortement « américanisé ». Grâce à la lecture des documents d'archives et les mémoires des années entre 1684 et 1727, on a reconstruit la dynamique de la relation entre ce groupe et le contexte américain, avec une attention particulière à la dynamique culturelle et sociale.
Resumo:
La problématique critique autour de la permanence du picaresque à l’époque contemporaine révèle, à partir des années soixante, une controverse qui n’est pas parvenue à en donner une vision homogène. L’oscillation entre une conception historique close et une conception a-historique ouverte ne permet pas de saisir les données essentielles d’une présence très riche et qui n’a pas du tout disparu. Pour le démontrer, on a pris en considération deux ensembles d’œuvres des XXe et XXIe siècles qui présentent un caractère bien distinct : d’un côté, un corpus restreint, composé par des réécritures ou des adaptations des textes canoniques espagnols ; de l’autre, un deuxième corpus plus riche en termes quantitatifs, qui ne représente pas forcement une réélaboration du canon du genre picaresque. Pour aborder l’analyse du corpus, on a évidemment essayé d’identifier des caractéristiques spécifiques qui ont survécu, tout en subissant parfois des transformations, au cours des XXe et XXIe siècles : plus particulièrement, on a pris en considération le narrateur, le motif de la naissance ignoble, la marginalisation du héros et son statut dynamique, aussi bien que la conclusion du récit. D’une tel analyse, il émerge en définitive que la réactivation du genre picaresque ne se borne pas à une réécriture contemporaine, mais aussi qu’il constitue un genre dont la survivance ne peut être mise en question, et dont la diffusion est assez ample. L’analyse d’une telle permanence dans la littérature contemporaine permet de comprendre que ce genre n’est pas lié exclusivement à une société particulière et à un moment historique précis, mais qu’il relève d’une structure plus profonde qui réussit à s’incarner, au cours de l’histoire, dans l’écriture et dans la tradition littéraire.