La flibuste de Saint-Domingue (1684-1727). Analyse d'un phénomène américain

Quelle est la différence entre un flibustier et un pirate ? Ce projet de recherche est basé sur cette question enfantine. En fait, les historiens contemporains, qui ont consacré de nombreuses pages à la « piraterie » et à la « flibuste » de l’âge moderne, n’ont pas réussi à répondre à cette – apparemment – simple question. Les reconstructions et les théories développées, en fait, ont assimilé ces deux phénomènes, en traitant les deux termes comme de simples synonymes. Mais, si cela peut être considéré comme vrai aujourd’hui, il n'était pas au cours des XVIIème et XVIIIème siècles. À l'époque, pirate était équivalent de « hostis humani generis », et comme tel craint et persécuté. Les flibustiers, au contraire, ont été considérés comme l’un des groupes les plus importants dans les premiers établissements des îles de la Mer des Caraïbes. En outre, le terme flibustier, dans la correspondance des gouverneurs français, se réfère à un élément considéré comme essentiel pour la réussite du processus de construction de la colonie, et également cruciale pour la consolidation des établissements américains. C’est donc la relation spéciale entre les flibustiers et le Nouveau Monde est l’objet de cette thèse. En utilisant une approche historico-culturel, on a essayé de contextualiser le phénomène de la flibuste dans le « processus d’américanisation » des premières communautés européennes en Amérique. La relation étroite entre les colons des établissements français de Saint-Domingue (aujourd’hui Haïti) et les nombreux espaces - économique, militaire, diplomatique, social, humain - des Caraïbes a fait des flibustiers un élément fortement « américanisé ». Grâce à la lecture des documents d'archives et les mémoires des années entre 1684 et 1727, on a reconstruit la dynamique de la relation entre ce groupe et le contexte américain, avec une attention particulière à la dynamique culturelle et sociale.

Patterns of regional differentiation in post-Soviet Russia

This doctoral thesis aims at contributing to the literature on transition economies focusing on the Russian Federations and in particular on regional income convergence and fertility patterns. The first two chapter deal with the issue of income convergence across regions. Chapter 1 provides an historical-institutional analysis of the period between the late years of the Soviet Union and the last decade of economic growth and a presentation of the sample with a description of gross regional product composition, agrarian or industrial vocation, labor. Chapter 2 contributes to the literature on exploratory spatial data analysis with a application to a panel of 77 regions in the period 1994-2008. It provides an analysis of spatial patterns and it extends the theoretical framework of growth regressions controlling for spatial correlation and heterogeneity. Chapter 3 analyses the national demographic patterns since 1960 and provides a review of the policies on maternity leave and family benefits. Data sources are the Statistical Yearbooks of USSR, the Statistical Yearbooks of the Russian Soviet Federative Socialist Republic and the Demographic Yearbooks of Russia. Chapter 4 analyses the demographic patterns in light of the theoretical framework of the Becker model, the Second Demographic Transition and an economic-crisis argument. With national data from 1960, the theoretically issue of the pro or countercyclical relation between income and fertility is graphically analyzed and discussed, together with female employment and education. With regional data after 1994 different panel data models are tested. Individual level data from the Russian Longitudinal Monitoring Survey are employed using the logit model. Chapter 5 employs data from the Generations and Gender Survey by UNECE to focus on postponement and second births intentions. Postponement is studied through cohort analysis of mean maternal age at first birth, while the methodology used for second birth intentions is the ordered logit model.