1 resultado para "suffisance"
em Repositório Institucional UNESP - Universidade Estadual Paulista "Julio de Mesquita Filho"
Resumo:
Cette communication prétend parcourir quelques poèmes de Les planches courbes (2001) d’Yves Bonnefoy à partir de l’opposition entre mémoire et oubli. Cette réflexion se trouve esquissée dans l’essai “Sous l’horizon du langage” du livre homonyme, lorsqu’il affirme que la poésie est “ce qui, dans l’espace des mots, notre monde, a mémoire du surcroît de ce qui est sur ses représentations” (2002 : 8). Il s’agit d’une mémoire établie moins à partir d’un lieu perdu que retrouvé. Ce à elle que le moi se confie: dans le “oui”, dans la paix, ces deux mots qui apparaissent dans ses livres les plus récents. Le poète apporterait une confiance qui reprendrait, d’une certaine façon, ce que Paul Ricoeur a caractérisé comme le sens des inscriptions-affections: “elles seraient le dépositaire de la signification la plus dissimulée, mais la plus originaire du verbe “demeurer”, synonyme de “durer”. Dans Les planches courbes, il s’agit également d’une mémoire de l’enfance et des mythes. Ce sont des événements qui prennent place dans un temps primordial. Espoir/confiance, donc, de remonter à une force plus ancienne de la langue, de soi-même, de l’être, de ses rapports. Remonter à une unité dans le simple, en reliant une appréhension du monde et de soi-même dans un acte de suffisance, dans lequel celui-ci se conjugue avec une espèce de dépossession: de l’idée, du concept, de l’image.