2 resultados para Nord-Est de la Thaïlande
em CentAUR: Central Archive University of Reading - UK
Resumo:
Cet article porte sur l’analyse de trois configurations institutionnelles de la protection de l’enfance : celle en place au Burkina Faso, en Belgique et au Québec. Pour chaque configuration, le texte explore les transformations qui ont marqué le passage de la prise en charge exclusive de l’enfant par la famille vers la présence accrue de l’État et la manière dont la Convention internationale des droits de l’enfant de 1989 a influencé ce passage. Il montre, au travers d’une lecture historique, que l’implication de l’État dans la protection des enfants a connu des formes et des modalités variables selon le temps et l’espace. L’approche actuelle en matière de protection de l’enfance au Nord et au Sud, approche largement inspirée de la perspective des droits, représente un défi tant pour les intervenants que pour les familles, car son application dépend à fois des ressources disponibles pour aider les enfants et les familles en difficulté, de la capacité d’action des institutions publiques et de l’efficacité des interventions. This article deals with the analysis of three institutional configurations of child protection: those in Burkina Faso, in Belgium, and in Québec. With respect to each configuration, the text explores the changes from situations in which the family had sole control of the child to those where the State played a greater role, and the manner in which the 1989 International Convention on the Rights of the Child has affected such changes. It shows, through a reading of history, that the involvement of the State in child protection has gone through different forms and stages over time and space. The current strategies as regards child protection in the North and in the South—an approach that is largely subject to a legal perspective—represent a challenge both for intervenors and for families, since their application depends on the resources available for helping children and families in difficulty, on the ability of the public institutions to intervene, and on the efficiency of such interventions.
Resumo:
La lutte contre le travail des enfants au Burkina Faso a resurgi dans la scène publique ces dix dernières années avec un engouement sans précédent aussi bien de la part des acteurs étatiques, des ONG que des organismes onusiens. Ce chapitre traite, dans une double perspective sociologique et anthropologique, de la dimension « genre » de cette lutte et cherche à voir dans quelle mesure celle-ci est prise en compte (ou non) dans les pratiques concrètes de retrait d’enfants des travaux considérés comme dangereux. Peut-on parler de politiques et de programmes « genrés » dans le champ de la lutte contre le travail des enfants au Burkina Faso ? Le chapitre est structuré en trois parties. Il présente d’abord les éléments caractéristiques de l’approche genre dans la lutte contre le travail des enfants. Ensuite, il aborde les politiques et les acteurs de cette lutte au Burkina Faso, en décrivant les processus de problématisation et publicisation de la question. Enfin, il traite du cas spécifique d’un projet triennal de retrait d’enfants des mines artisanales des régions du Nord et du Sahel burkinabè pour questionner la prise en compte du genre, des obstacles sociaux, culturels et d’autres contraintes possibles à l’égalité fille-garçon dans cette intervention. Il questionne par ailleurs la part des acteurs de terrain dans la (re)production des normes et des rôles sexués. Les données sont issues de quatre années de recherche menée au Burkina Faso entre 2008 et 2011, auprès d’acteurs engagés dans la production des politiques de lutte et/ou engagés dans la lutte concrète, mais également avec des enfants, parents et employeurs.