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em Université de Montréal, Canada


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Thèse réalisée en cotutelle avec l'université de Franche-Comté, école doctorale Langage, espace, temps et société.

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Les cortices sensoriels sont des régions cérébrales essentielles pour la perception. En particulier, le cortex visuel traite lâinformation visuelle en provenance de la rétine qui transite par le thalamus. Les neurones sont les unités fonctionnelles qui transforment l'information sensorielle en signaux électriques, la transfèrent vers le cortex et l'intègrent. Les neurones du cortex visuel sont spécialisés et analysent différents aspects des stimuli visuels. La force des connections entre les neurones peut être modulée par la persistance de l'activité pré-synaptique et induit une augmentation ou une diminution du signal post-synaptique à long terme. Ces modifications de la connectivité synaptique peuvent induire la réorganisation de la carte corticale, câest à dire la représentation de ce stimulus et la puissance de son traitement cortical. Cette réorganisation est connue sous le nom de plasticité corticale. Elle est particulièrement active durant la période de développement, mais elle sâobserve aussi chez lâadulte, par exemple durant lâapprentissage. Le neurotransmetteur acétylcholine (ACh) est impliqué dans de nombreuses fonctions cognitives telles que lâapprentissage ou lâattention et il est important pour la plasticité corticale. En particulier, les récepteurs nicotiniques et muscariniques du sous-type M1 et M2 sont les récepteurs cholinergiques impliqués dans lâinduction de la plasticité corticale. Lâobjectif principal de la présente thèse est de déterminer les mécanismes de plasticité corticale induits par la stimulation du système cholinergique au niveau du télencéphale basal et de définir les effets sur lâamélioration de la perception sensorielle. Afin dâinduire la plasticité corticale, jâai jumelé des stimulations visuelles à des injections intracorticales dâagoniste cholinergique (carbachol) ou à une stimulation du télencéphale basal (neurones cholinergiques qui innervent le cortex visuel primaire). J'ai analysé les potentiels évoqués visuels (PEVs) dans le cortex visuel primaire des rats pendant 4 à 8 heures après le couplage. Afin de préciser lâaction de lâACh sur lâactivité des PEVs dans V1, jâai injecté individuellement lâantagoniste des récepteurs muscariniques, nicotiniques, α7 ou NMDA avant lâinfusion de carbachol. La stimulation du système cholinergique jumelée avec une stimulation visuelle augmente lâamplitude des PEVs durant plus de 8h. Le blocage des récepteurs muscarinique, nicotinique et NMDA abolit complètement cette amélioration, tandis que lâinhibition des récepteurs α7 a induit une augmentation instantanée des PEVs. Ces résultats suggèrent que l'ACh facilite à long terme la réponse aux stimuli visuels et que cette facilitation implique les récepteurs nicotiniques, muscariniques et une interaction avec les récepteur NMDA dans le cortex visuel. Ces mécanismes sont semblables à la potentiation à long-terme, évènement physiologique lié à lâapprentissage. Lâétape suivante était dâévaluer si lâeffet de lâamplification cholinergique de lâentrée de lâinformation visuelle résultait non seulement en une modification de lâactivité corticale mais aussi de la perception visuelle. Jâai donc mesuré lâamélioration de lâacuité visuelle de rats adultes éveillés exposés durant 10 minutes par jour pendant deux semaines à un stimulus visuel de type «réseau sinusoïdal» couplé à une stimulation électrique du télencéphale basal. Lâacuité visuelle a été mesurée avant et après le couplage des stimulations visuelle et cholinergique à lâaide dâune tâche de discrimination visuelle. Lâacuité visuelle du rat pour le stimulus dâentrainement a été augmentée après la période dâentrainement. Lâaugmentation de lâacuité visuelle nâa pas été observée lorsque la stimulation visuelle seule ou celle du télencéphale basal seul, ni lorsque les fibres cholinergiques ont été lésées avant la stimulation visuelle. Une augmentation à long terme de la réactivité corticale du cortex visuel primaire des neurones pyramidaux et des interneurones GABAergiques a été montrée par lâimmunoréactivité au c-Fos. Ainsi, lorsque couplé à un entrainement visuel, le système cholinergique améliore les performances visuelles pour lâorientation et ce probablement par lâoptimisation du processus dâattention et de plasticité corticale dans lâaire V1. Afin dâétudier les mécanismes pharmacologiques impliqués dans lâamélioration de la perception visuelle, jâai comparé les PEVs avant et après le couplage de la stimulation visuelle/cholinergique en présence dâagonistes/antagonistes sélectifs. Les injections intracorticales des différents agents pharmacologiques pendant le couplage ont montré que les récepteurs nicotiniques et M1 muscariniques amplifient la réponse corticale tandis que les récepteurs M2 muscariniques inhibent les neurones GABAergiques induisant un effet excitateur. Lâinfusion dâantagoniste du GABA corrobore lâhypothèse que le système inhibiteur est essentiel pour induire la plasticité corticale. Ces résultats démontrent que lâentrainement visuel jumelé avec la stimulation cholinergique améliore la plasticité corticale et quâelle est contrôlée par les récepteurs nicotinique et muscariniques M1 et M2. Mes résultats suggèrent que le système cholinergique est un système neuromodulateur qui peut améliorer la perception sensorielle lors dâun apprentissage perceptuel. Les mécanismes dâamélioration perceptuelle induits par lâacétylcholine sont liés aux processus dâattention, de potentialisation à long-terme et de modulation de la balance dâinflux excitateur/inhibiteur. En particulier, le couplage de lâactivité cholinergique avec une stimulation visuelle augmente le ratio de signal / bruit et ainsi la détection de cibles. Lâaugmentation de la concentration cholinergique corticale potentialise lâafférence thalamocorticale, ce qui facilite le traitement dâun nouveau stimulus et diminue la signalisation cortico-corticale minimisant ainsi la modulation latérale. Ceci est contrôlé par différents sous-types de récepteurs cholinergiques situés sur les neurones GABAergiques ou glutamatergiques des différentes couches corticales. La présente thèse montre quâune stimulation électrique dans le télencéphale basal a un effet similaire à lâinfusion dâagoniste cholinergique et quâun couplage de stimulations visuelle et cholinergique induit la plasticité corticale. Ce jumelage répété de stimulations visuelle/cholinergique augmente la capacité de discrimination visuelle et améliore la perception. Cette amélioration est corrélée à une amplification de lâactivité neuronale démontrée par immunocytochimie du c-Fos. Lâimmunocytochimie montre aussi une différence entre lâactivité des neurones glutamatergiques et GABAergiques dans les différentes couches corticales. Lâinjection pharmacologique pendant la stimulation visuelle/cholinergique suggère que les récepteurs nicotiniques, muscariniques M1 peuvent amplifier la réponse excitatrice tandis que les récepteurs M2 contrôlent lâactivation GABAergique. Ainsi, le système cholinergique activé au cours du processus visuel induit des mécanismes de plasticité corticale et peut ainsi améliorer la capacité perceptive. De meilleures connaissances sur ces actions ouvrent la possibilité dâaccélérer la restauration des fonctions visuelles lors dâun déficit ou dâamplifier la fonction cognitive.