2 resultados para United States. Army. New York Infantry Regiment, 71st (Militia), (1852- )

em Université de Montréal, Canada


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Les débats économiques au 19e siècle, loin dâêtre lâapanage du monde universitaire, étaient aux Ãtats-Unis un des principaux objets de contentieux entre les partis politiques et ceux-ci trouvaient écho dans la sphère publique. Les journaux étaient alors le principal moyen de communiquer les opinions des différents partis. La présente étude vise à mettre en contexte et cerner la position des écrits du plus important économiste américain de son époque, Henry Charles Carey (1793-1879), reconnu comme tel par J.S. Mill et Karl Marx en leur temps, lors de la décennie de 1850 dans le journal le plus influent de cette période, le New York Tribune. Pour ce faire, il a fallu au préalable identifier les articles non signés de Carey dans le journal, ce qui nâavait auparavant jamais été fait. Au moment dâécrire dans le principal organe américain qui défendait la protection aux Ãtats-Unis afin dâindustrialiser le pays, Carey était alors le représentant le plus prééminent du système américain dâéconomie. Ce dernier, fondé sur les écrits dâAlexander Hamilton, prônait lâindustrialisation des Ãtats-Unis et lâintervention de lâÃtat pour défendre le bien commun, sâopposant ainsi à lâécole libérale anglaise basée sur les écrits dâAdam Smith. Conceptuellement, la pensée économique de Carey se situe dans la tradition des Autres Canon, basée sur la production et lâinnovation. Ceci le mena à sâopposer avec vigueur tant au malthusianisme quâà la division internationale du travail, justifiée théoriquement par la thèse de lâavantage comparatif de Ricardo. En effet, dans son analyse, la volonté exprimée au milieu du 19e siècle par lâAngleterre de devenir lâatelier du monde et de faire du reste des nations des producteurs de matières premières sous un régime de libre-échange nâétait rien dâautre que la continuation de la politique coloniale par dâautres moyens. Pour Carey, la spécialisation dans lâexportation de matières premières, notamment défendue par les planteurs du Sud des Ãtats-Unis, loin dâêtre bénéfique au pays, était le sûr gage de la pauvreté comme les cas de lâIrlande et de lâInde le démontraient.

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Lorsque la guerre européenne éclate en août 1914, les Ãtats-Unis adoptent officiellement une position de stricte neutralité. Le pays nâen est pas moins tiraillé de lâintérieur pour autant. Au cours des quelque deux années et demi de neutralité, plusieurs moments forts et thématiques ont redéfini le rapport des Ãtats-Unis à la guerre européenne, jusquâà justifier lâentrée en guerre en avril 1917, et propulsant par le fait même le pays à lâavant de la scène internationale. Cependant, les analyses relatives à la couverture de la guerre par la presse américaine pendant cette période sont pratiquement inexistantes. En se penchant sur les articles en une et les éditoriaux du quotidien The New York Times, il est possible de suivre lâévolution des thématiques liées au conflit et de comparer certains évènements que lâhistoriographie a ciblés comme étant à lâorigine de lâentrée en guerre. Le but est de voir comment le NYT présente le conflit européen, de quelles façons le journal cherche à influencer son lectorat et, surtout, comment il « voit » peu à peu le conflit sâimmiscer dans la vie des Américains. Certains thèmes comme le mouvement du preparedness et le traitement de la communauté germano-américaine nous renseignent sur les changements de perception qui sâopèrent dans la couverture du NYT. Lâhistoriographie classique présente le torpillage du paquebot Lusitania le 7 mai 1915 comme le point à lâorigine de la rupture officieuse de la neutralité américaine, au profit dâun sentiment proallié. Notre analyse tend à nuancer fortement cette affirmation. Dâautres moments-clés et thématiques présentées dans le NYT ont eu plus dâimpact sur la neutralité américaine. Nos résultats de recherche questionnent en fait la nature et la temporalité de la « neutralité » américaine. Est-ce réellement, comme le souhaitait au départ le président américain Wilson une « neutralité bienveillante », ou de la poudre aux yeux?