3 resultados para Translated Brazilian literature

em Université de Montréal, Canada


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Cette étude s’inscrit dans un questionnement entourant les notions d’identité nationale et de construction allégorique. Elle s’inscrit également dans une problématique touchant les questions de la matérialité de la littérature et du cinéma. Dans la première partie de cette recherche, nous allons d’abord définir les notions d’allégorie et d’allégorie nationale. Par la suite, à partir de l’histoire d’Iracema, nous allons questionner deux œuvres qui travaillent la rencontre entre une autochtone et un blanc de manière distincte. La première œuvre est Iracema : lenda do Ceará de José de Alencar, un écrivain connu du XIXe siècle au Brésil. Véritable allégorie nationale de fondation, cette œuvre cherche à unir allégoriquement les différences sociales pour fonder une identité qui serait brésilienne. Le film Iracema : uma transa amazônica reprend cette histoire de construction nationale dans un contexte de dictature et montre ses contradictions et ses limites. En mettant l’accent sur les travailleurs et les marginalisés de l’imaginaire national, le film altère la sensibilité visuelle des spectateurs. Puisque l'oeuvre de Bodansky et Senna se situe à la limite entre le documentaire et la fiction, nous avons posé notre regard sur les résistances qu’offrent des images documentaires à l’interprétation allégorique de la nation.

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La présente étude vise à analyser la manière dont le corps de Diadorim est représenté dans le roman Diadorim, de João Guimarães Rosa. Pour ce faire, je propose une analyse des principales rencontres entre ce personnage et Riobaldo. Lors de la première rencontre de ces deux personnages, encore adolescents, il est déjà possible d’entrevoir à quel point le corps de Diadorim échappe à la pleine représentation dans le discours du narrateur, ce que l’on remarquera également à leur seconde rencontre, à l’âge adulte et intégrés à la bande des jagunços. Les différentes façons de désigner le compagnon et le suspense par lequel Riobaldo retient l’interlocuteur et, par conséquent, le lecteur, contribuent également à l’effet énigmatique génèré par le corps de Diadorim. L’ambiguïté autour de la sexualité de ce dernier est constante. Enfin, la dernière rencontre coïncide avec la mort et la révélation de la nature féminine du personnage. On observe, toutefois, que cette découverte n’est pas entièrement assimilée par Riobaldo qui, à son tour, doit répéter l’expérience vécue, par la parole, afin d’essayer de déchiffrer l’énigme autour du personnage de Diadorim.

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La présente étude conduit les traditions fragmentées de la culture littéraire de Trieste vers les préoccupations contemporaines de la littérature mondiale à l’époque actuelle où la mondialisation est largement perçue comme le paradigme historique prédominant de la modernité. Ce que j’appelle la « littérature globalisée » renvoie à la refonte de la Weltliteratur – envisagée par Goethe et traduite comme « world literature » ou la « littérature universelle » – par des discours sur la culture mondiale et le post-nationalisme. Cependant, lorsque les études littéraires posent les questions de la « littérature globalisée », elles sont confrontées à un problème : le passage de l’idée universelle inhérente au paradigme de Goethe entre le Scylla d’un internationalisme relativiste et occidental, et le Charybde d’un mondialisme atopique et déshumanisé. Les spécialistes de la littérature mondiale qui tendent vers la première position acquièrent un fondement institutionnel en travaillant avec l’hypothèse implicite selon laquelle les nations sont fondées sur les langues nationales, ce qui souscrit à la relation entre la littérature mondiale et les littératures nationales. L’universalité de cette hypothèse implicite est réfutée par l’écriture triestine. Dans cette étude, je soutiens que l’écriture triestine du début du XXe siècle agit comme un précurseur de la réflexion sur la culture littéraire globalisée du XXIe siècle. Elle dispose de sa propre économie de sens, de sorte qu’elle n’entre pas dans les nationalismes littéraires, mais elle ne tombe pas non plus dans le mondialisme atopique. Elle n’est pas catégoriquement opposée à la littérature nationale; mais elle ne permet pas aux traditions nationales de prendre racine. Les écrivains de Triestine exprimaient le désir d’un sentiment d’unité et d’appartenance, ainsi que celui d’une conscience critique qui dissout ce désir. Ils résistaient à l’idéalisation de ces particularismes et n’ont jamais réussi à réaliser la coalescence de ses écrits dans une tradition littéraire unifiée. Par conséquent, Trieste a souvent été considérée comme un non-lieu et sa littérature comme une anti-littérature. En contournant les impératifs territoriaux de la tradition nationale italienne – comme il est illustré par le cas de Italo Svevo – l’écriture triestine a été ultérieurement incluse dans les paramètres littéraires et culturels de la Mitteleuropa, où son expression a été imaginée comme un microcosme de la pluralité supranationale de l’ancien Empire des Habsbourg. Toutefois, le macrocosme projeté de Trieste n’est pas une image unifiée, comme le serait un globe; mais il est plutôt une nébuleuse planétaire – selon l’image de Svevo – où aucune idéalisation universalisante ne peut se réaliser. Cette étude interroge l’image de la ville comme un microcosme et comme un non-lieu, comme cela se rapporte au macrocosme des atopies de la mondialisation, afin de démontrer que l’écriture de Trieste est la littérature globalisée avant la lettre. La dialectique non résolue entre faire et défaire la langue littéraire et l’identité à travers l’écriture anime la culture littéraire de Trieste, et son dynamisme contribue aux débats sur la mondialisation et les questions de la culture en découlant. Cette étude de l’écriture triestine offre des perspectives critiques sur l’état des littératures canoniques dans un monde où les frontières disparaissent et les non-lieux se multiplient. L’image de la nébuleuse planétaire devient possiblement celle d’un archétype pour le monde globalisé d’aujourd’hui.