43 resultados para Television
em Université de Montréal, Canada
Resumo:
Compte-rendu / Review
Resumo:
Faute de droits d'auteurs pour les captures d'crans, mon document ne contient pas d'images. Si vous voudriez consulter ma thse avec les images, veuillez me contacter.
Resumo:
Le Reseau de recherche E-Inclusion a pour but de permettre a tous les Canadiens dacceder au contenu informationnel de documents audiovisuels. Le thme 3 du projet, Audiovision interactive et adaptable, avait pour but d'offrir des lignes directrices l'intention de producteurs de films et d'missions de tlvision concernant le contenu de textes d'audiovision, et de mesurer l'utilit potentielle, pour la production de textes d'audiovision partir de mots-cls gnrs dans d'autres contextes.
Resumo:
Cette thse porte sur les reprsentations sociales. Fruit dun bricolage conceptuel, ces reprsentations sinspirent en partie des travaux de Serge Moscovici et de certains auteurs plus contemporains qui sinscrivent dans son prolongement, dits de lcole franaise des reprsentations sociales, ainsi que dauteurs anglo-saxons qui travaillent partir de ce concept. Les crits dautres chercheurs, dont Stuart Hall, Richard Dyer et Jean-Michel Berthelot, qui adoptent dans des perspectives plus particulirement lies aux Cultural Studies et la sociologie ont galement aid prciser notre faon denvisager les reprsentations sociales et dapprhender leur fonctionnement. Plus prcisment, la suite de Jodelet (1989), nous envisageons les reprsentations comme des formes de connaissances socialement labores et partages, ayant une vise pratique et concourant la construction dune ralit commune un ensemble social (p. 36). Ces reprsentations possdent galement dautres particularits. Elles sont, daprs nous, constitutives ainsi que formes par des procds langagiers qui rendent possibles des oprations. Ce concept nous permet dtudier les reprsentations du point de vue de leur effectivit, soit de leur capacit influencer les significations, apporter un changement dans la manire dinterprter une situation et, ce faisant, daffecter les pratiques et dinduire une diffrence dans le monde. Ce questionnement au sujet des reprsentations se dploie sur un terrain qui nous semblait particulirement riche pour en tudier le fonctionnement, soit celui de la politique qui, par ailleurs, se droule actuellement dans un contexte de spectacularisation. Prsent comme un brouillage des genres entre divertissement et politique, ce phnomne est galement li lavnement de la celebrity politics, la personnalisation et lvaluation, limportance prise par le style en politique ainsi qu la dramatisation, la fragmentation et la normalisation. Plus prcisment, nous tudions les reprsentations dans un contexte de spectacularisation partir de trois corpus documentant des vnements aussi distincts que les fusions municipales en 2001, la monte en popularit de Mario Dumont et de lADQ en 2002 et 2003 ainsi que la srie Bunker, le cirque, diffuse la tlvision de Radio-Canada lautomne 2002. Ces corpus regroupent des textes de sources et de format varis, des textes de loi aux ditoriaux en passant par des dramatiques tlvisuelles et des forums lectroniques. Nous y avons effectu une analyse itrative et transversale des discours afin de mieux comprendre le fonctionnement des reprsentations dans un contexte de spectacularisation. Nos analyses ont dmontr la varit des procds et des oprations, telles que lincontestabilisation, la projection, la localisation, lamplification, la rduction et lvaluation, qui permettent de modifier le sens et les enjeux des vnements discuts. Les analyses ont galement permis dillustrer que les procds et les oprations quils rendent possibles balisent les frontires de lobjet et offrent un systme classificateur.
Resumo:
Ce mmoire s'attarde la notion d'hyperralisme en littrature contemporaine et son incarnation spcifique dans trois romans de Suzanne Jacob : L'Obissance (1991), Rouge mre et fils (2001) et Fugueuses (2005). Le recours la thorie et l'histoire de la peinture est essentiel puisque l'hyperralisme est d'abord endoss par l'art pictural. De plus, la peinture, la photographie, le cinma, la musique, la tlvision, la sculpture, l'architecture et la littrature sont autant de mdiations fortement prsentes dans le roman hyperraliste. Cette prsence multiple des mdias est essentielle au caractre hyperraliste d'une uvre ; la tentative d'intgrer le rel passe par un dtour reprsentationnel. Les manifestations stylistiques et narratives de l'hyperralisme sont associes l'intgration de formes empruntes d'autres arts ou mdias comme la fugue et le fait divers. Les effets de l'hyperralisme sur la narration se manifestent galement par un clatement des focalisations, en tmoignent la fragmentation narrative ainsi que l'importance accorde au dtail. Enfin, l'hyperralisme joue sur une tension constante entre continuit et rupture. Les consquences sont envisager dans une sorte d'apprhension du rel, tant par le personnage que par le roman, qui doivent composer avec une multiplicit de reprsentations.
Resumo:
Cette thse propose une approche du mmoriel qui interroge la production de la mmoire dans son caractre processuel. Elle comporte trois caractristiques principales. Dabord, elle met laccent sur une pluralit des temps qui participe de la production de la mmoire (mais aussi de linstauration de collectivits et de la production de leurs continuits). Elle place aussi les processus de reprsentation au cur de ses questionnements notamment, elle met laccent sur les manires par lesquelles la mmoire est constitue par la reprsentation (au lieu dexaminer les manires par lesquelles la mmoire est reprsente). Enfin, elle interroge les manires par lesquelles la production de la mmoire concourt dlimiter, entretenir et faire tre des collectivits, et quelles formes de collectivisation sont cet gard ralises. Le premier chapitre expose cette approche de la mmoire en constraste avec une prsentation de trois grandes familles dapproches les approches de la mmoire collective, celles de la mmoire culturelle et les approches prsentistes qui apprhendent la mmoire comme un construit. Il explique aussi comment je mets le mmoriel profit dans une analyse de surface qui apprhende la constitution des reprsentations par lesquelles lex-hockeyeur Maurice Richard et lex-animatrice et auteure Janette Bertrand sont tablis comme personnalits publiques, par le biais de technologies et de figures dindividualit publique qui les font tre de manires singulires. Dans cette optique, je ralise, dans le deuxime chapitre, une analyse de la constitution de Maurice Richard comme hros, et dans le troisime, un examen de la constitution de Janette Bertrand comme pionnire. Dans le quatrime et dernier chapitre, je constate notamment les effectivits respectives des technologies et des procds de reprsentation par lesquels des personnalits publiques sont instaures. Je mets aussi en lumire que ces technologies et les lments quelles produisent, traversent et mettent en relation, sapprhendent chaque fois dans la singularit de leurs rencontres. Je conclus ensuite en mettant en lumire les manires par lesquelles mon approche du mmoriel contribue aux tudes de la mmoire, lesquelles sont lobjet dune disciplinarisation croissante.
Resumo:
Cette thse porte sur lmergence sur la scne chilienne dun nouvel acteur dans la production du livre, acteur qui sorganise la fin des annes 1990 en se dfinissant lui-mme en tant quditeur indpendant et qui, au cours des premires annes du XXIe sicle, largit cette dfinition pour inclure le phnomne de ldition autonome et le domaine de ldition universitaire. Le point de ralliement de ces acteurs, organiss autour de lassociation Editores de Chile, est la reprise et laffirmation dun rle moderne des diteurs de livres, au sens des Lumires. On peut constater larticulation entre les revendications spcifiques du secteur et ses positions politiques sur la valeur symbolique de la production culturelle, sur son rle en tant que facteur de construction identitaire et dmocratique car laccs aux livres ne peut pas tre restreint par laction sans contrepoids du march. Langle thorique que nous proposons est celui des thories des industries culturelles tout en intgrant aussi les contributions des tudes culturelles. En nous situant dans une perspective de lconomie politique des industries culturelles, nous chercherons redfinir le concept dindpendance par le biais dune analyse des stratgies dunits conomiques (les maisons ddition) et des rapports entre ces units et leurs contextes gographiques, politiques et culturels spcifiques. Nous tenons aussi en considration des lments macrostructurels, mais en considrant que leur capacit dinfluence est toujours relative et, en consquence, doit faire lobjet dune rvaluation en fonction des rapports de forces et des conjonctures politiques, conomiques et sociales spcifiques. Nous pensons que lindpendance nest pas un phnomne qui nest pas exclusif au monde de ldition. Nous avons fait le constat quil existe aussi au sein des industries de lenregistrement sonore, de laudiovisuel et des mdias comme la presse, la radio et, en moindre proportion, la tlvision. En termes mthodologiques, nous proposons une approche qui combine des mthodes et des instruments quantitatifs et qualitatifs, cest--dire, lanalyse des statistiques de ldition au Chili (frquences des titres, genres et auteurs), des entrevues semi-structures et une analyse documentaire. Avant daborder la description et lanalyse de la production de livres au Chili et du sens que les diteurs donnent lindpendance et leurs prises de position dans le champ culturel, nous proposons une description historique et industrielle de ldition du livre chilien. Cette description permet de comprendre la naissance et le dveloppement du secteur en regard des processus politiques, conomiques et sociaux du Chili et de lAmrique latine, ainsi que sa situation actuelle en regard des nouvelles conditions politiques et conomiques qui rsultent du processus de globalisation et des transformations nolibrales locales et internationales. La recherche examine ensuite le caractre de la production de livres publis au Chili entre les annes 2000 et 2005 en considrant les titres produits, les auteurs et les genres. Cette analyse permet aussi dtablir des diffrences entre ces maisons ddition et celles qui relvent des grands conglomrats transnationaux de ldition de livres. Cette analyse comparative nous permet dtablir de manire concluante des diffrences quant au nombre et la diversit et lintrt culturel des livres publis entre les diteurs transnationaux et les diteurs indpendants regroups sous le nom de Editores de Chile. Cette analyse permet aussi dtablir des liens prcis entre la production des diteurs indpendants et leurs objectifs culturels et politiques explicites. Nous faisons ensuite tat, par le biais de lexposition et de lanalyse des entrevues ralises avec les diteurs, des trajectoires de ces organisations en tenant compte des priodes historiques spcifiques qui ont servi de contexte leur cration et leur dveloppement. Nous mettons ici en rapport ces trajectoires des diteurs, les dfinitions de leurs missions et les stratgies mobilises. Nous tenons aussi compte des dimensions internationales de ces dfinitions qui sexpriment dans leur participation au sein dorganisations internationales telle que lAlliance internationale dditeurs indpendants (Gijn 2000 et Dakar 2003) et, spcifiquement, leur expression dans la coopration avec des maisons ddition latino-amricaines. Les entrevues et lanalyse documentaire nous permettent dentrevoir les tensions entre la politique culturelle de ltat chilien, en contraste avec des dfinitions, des objectifs et des actions politiques de Editores de Chile. Nous relions donc dans lanalyse, lmergence de ldition indpendante et les rsistances quengendrent la globalisation des marchs culturels et les mouvements de concentration de la proprit, ainsi que les effets et rponses aux transformations nolibrales au plan des politiques culturelles publiques. Nous concluons alors la ncessit dune conomie politique critique des industries culturelles qui puisse se pencher sur ces phnomnes et rendre compte non seulement de rapports entre conglomrats et indpendants et du dveloppement des filires de la production culturelle, mais aussi du dploiement des logiques culturelles et politiques sous-jacentes, voire des projets historiques, qui se confrontent dans le champ des industries culturelles.
Resumo:
Dans loptique que la tlsurveillance est devenue un outil indispensable en matire de scurit, notre projet de recherche porte sur la manire dont elle est utilise des fins de gestion de lordre dans une proprit prive de masse (proprit prive que le public gnral est invit visiter). Il sagit de comprendre le rle du centre de contrle de tlsurveillance dans la gestion dun centre commercial. De faon plus spcifique, nous voulons dcrire le fonctionnement et les objectifs des technologies de tlsurveillance et les mthodes de contrle utilises dans un espace priv de masse. Nous voulons dcrire les pratiques des agents affects au centre de contrle de tlsurveillance ainsi que leur perception des notions de scurit et dordre, avec une attention particulire accorde la surveillance des lieux. Le site que nous avons slectionn est un difice situ en plein cur du centre-ville de Montral, o nous retrouvons des galeries commerciales abritant plusieurs restaurants et boutiques. Afin datteindre nos objectifs de recherche, nous avons fait plus de 150 heures dobservation participante dans le centre de contrle de tlsurveillance. Nos observations taient compltes par des entretiens spontans, afin de bien comprendre la dynamique et les interactions entre les agents, les autres employs et les visiteurs. Ainsi, notre matriel empirique est surtout de nature qualitative, mais nous avons complt ces donnes avec une grille danalyse quantitative permettant une analyse minutieuse de lemploi du temps des agents de scurit laide dun fichier informatis. Nous sommes en mesure dtablir que la surveillance dans une proprit prive de masse vise, biens des gards, la gestion de limage. La scurit proprement dite est relgue au second plan, derrire tout ce qui est relatif au marketing et lencouragement la consommation. De plus, nous avons constat que les agents de scurit dans de tels lieux servent surtout rpondre des besoins organisationnels ponctuels, leur quotidien ntant guid par aucune mission globale. Quant au centre de contrle de vidosurveillance, nous pouvons affirmer que son rle est de sassurer que toutes les activits au centre se droulent comme convenu par les gestionnaires de ltablissement.
Resumo:
Notre mmoire cherche identifier les traces du cinma de lge dor dans le cinma mexicain des annes quatre-vingt-dix. Au Mexique, lapoge que le cinma industriel a connu entre 1935 et 1955 a tabli les principaux genres et normes du cinma national. Le cinma produit durant cette priode, abondamment diffus par la tlvision et la vido et apprci de la critique, continue dinfluencer la production contemporaine. En concentrant notre analyse sur deux films en particulier, Danzn (1991) de Mara Novaro et La ley de Herodes (1999) de Luis Estrada, nous tudions dune part, comment le cinma des annes quatre-vingt-dix rend hommage au cinma de lge dor et, dautre part, comment on lutilise pour commenter les nouvelles tendances dans la politique et la production culturelle. La diffusion continue du cinma de lge dor nous permet dexpliquer en partie son influence sur les cinastes mexicains contemporains. Par ailleurs, le contexte de nolibralisme et de globalisation des annes quatre-vingt-dix nous permet davancer dautres hypothses concernant les raisons qui ont amen ces cinastes rcuprer des lments de la culture nationale-populaire. Nous pensons que ce contexte pourrait expliquer autant lhommage que la critique que font les films contemporains du cinma de lge dor. Notre analyse des rfrences au cinma de lge dor dans le cinma des annes quatre-vingt-dix sappuie sur la thorie de lintertextualit dans le cinma.
Resumo:
Cette analyse dresse le portrait des diffrentes reprsentations de la tlvision travers le cinma amricain de 1970 1999. Ce travail porte sur un corpus de quatorze films et sintresse quatre dimensions de la tlvision : lappareil lectrique, le tlspectateur, le contenu et lunivers professionnel. Les hypothses souleves sont que la tlvision est majoritairement prsente de faon ngative, que les reprsentations sinscrivent dans un contexte culturel prcis et quil y a un consensus entre les crits universitaires et les cinastes au sujet de lcran cathodique. Bien que certaines critiques soient rcurrentes dune dcennie lautre, il y a une volution des reprsentations. Dans les annes 1970, la tlvision est un objet de rise. Son contenu est caricatur et les professionnels qui travaillent pour la tlvision sont personnifis comme des tres incomptents. Dans les annes 1980, le petit cran est montr comme un objet dangereux. Sa trs grande popularit en ferait un puissant diffuseur idologique qui transforme tout en spectacle mme la mort. Cette mme popularit servira de prtexte aux cinastes des annes 1990 pour utiliser la tlvision comme symbole de lAmrique. Le portrait est peu flatteur : une Amrique corrompue, violente et en manque didaux. Cette analyse montre galement quau fil des dcennies, les mmes ides circulent entre cinastes et penseurs amricains. Enfin, cette attitude par rapport la tlvision est dailleurs symptomatique dun mpris de llite intellectuel envers lart populaire.
Resumo:
Pour respecter les droits d'auteur, la version lectronique de ce mmoire a t dpouille de ses documents visuels. La version intgrale du mmoire a t dpose au Service de la gestion des documents et archives de l'Universit de Montral.
Resumo:
Les recettes de cuisine sont partout de nos jours, dans les livres, la tlvision, sur lInternet, ainsi que dans les restaurants et les entreprises alimentaires industrielles. Cette grande prsence mdiatique et conomique soulve la question de savoir sil est possible de les protger par le droit de la proprit intellectuelle canadien. Lauteure commence par dcrire les recettes et les plats, puis examine si ceux de nature traditionnelle et familiale sont des lments de culture et sils peuvent constituer des savoirs traditionnels. Cela amne lauteure examiner si les indications gographiques peuvent procurer aux recettes et aux plats une certaine forme de protection contre leur appropriation lusage exclusif dune personne. Lauteure aborde ensuite les rgimes usuels de proprit intellectuelle laune de la recette et du plat de chefs ou de lindustrie. Elle examine en premier ceux de la proprit industrielle. Les recettes et les plats peuvent-ils tre des marques de commerce? Peuvent-ils tre des secrets de commerce? Peuvent-ils constituer des inventions brevetables? Elle se penche ensuite sur le droit dauteur et examine si les recettes et les plats peuvent tre des uvres protgeables et sils se qualifieraient comme uvres littraires ou artistiques. Cet examen lamne regarder le dveloppement de la protection des uvres musicales pour mieux cerner les enjeux pour les recettes. Au terme de son analyse, lauteure fait ressortir quel rgime appert le plus appropri selon la nature des recettes et des pratiques des chefs et des entreprises industrielles.
Resumo:
La version intgrale de ce mmoire est disponible uniquement pour consultation individuelle la Bibliothque de musique de lUniversit de Montral (www.bib.umontreal.ca/MU).
Resumo:
Si, depuis son apparition, la tlvision suscite de nombreuses ractions de mpris chez les lites cultives, son emprise sur lindividu et la vie en socit est indniable. La littrature ne pouvait manquer de sintresser la nature et lvolution de ce mdia si discut avec lequel elle entretient des relations plus complexes quil ny parat. Cette tude porte sur deux romans qui proposent une reprsentation trs labore et singulire du petit cran et de son rle, La Tlvision de Jean-Philippe Toussaint et Que la paix soit avec vous de Serge Joncour. Chacun deux fait lobjet dun chapitre. En plus de procder une critique incisive du mdia tlvisuel, ces fictions mettent en vidence ses liens avec limaginaire social contemporain. Toussaint accorde une importance particulire aux bouleversements socioculturels causs par la tlvision et montre quelle a si bien investi la place de la vie quotidienne que les mondes rel et virtuel risquent dsormais constamment de se confondre. Joncour dcrit avec soin linfluence quelle exerce sur notre perception de la ralit et critique la lecture superficielle du monde quelle impose. Cependant quelles effectuent ce travail critique, les deux uvres se rejoignent pour souligner son pouvoir de fascination et la prsentent telle une tentatrice redoutable. Parce quelle part dune lecture interne des textes pour les mettre en relation avec la faon dont la tlvision, en tant que dispositif smiotique, cest--dire en tant que machine produire du sens, informe la ralit humaine, notre tude se situe sur le terrain de la sociocritique des textes.
Resumo:
Comme la reprsentation thtrale est une forme dart fugitive qui, en raison de son caractre performatif, possde son propre monde fictionnel, la question de loposition entre reprsentation et ralit occupe une place centrale dans les tudes thtrales. Ainsi, les uvres scniques dun metteur en scne comme Frank Castorf reprsentent des objets danalyse particulirement appropris. Parce que Castorf met dabord laccent sur le moment prsent et la ralit de la reprsentation thtrale, il est lgitime de se demander quelle est la part quoccupe la reprsentation dun monde fictionel dans ses spectacles. Ce travail vise prcisment identifier limportance quaccorde Castorf la performativit dans deux adaptations thtrales des romans de Dostoevski Les dmons et lIdiot. Comme notre socit donne une place grandissante aux mdias reproductibles tels que la tlvision et le cinma, et que ltre humain tend toujours davantage se mditiaser lui-mme, le thtre comme toutes les autres formes dart sen trouve transform. Cest dans cette optique que ces deux adaptations thtrales ont donn lieu dautres manifestations artistiques, soit deux films et deux livres. Cet ouvrage retrace galement le processus de re-reprsentation, cest--dire du passage dun mdia un autre, dans le but danalyser linterrelation entre ces uvres ainsi que de comprendre les raisons qui ont pouss le metteur en scne et son thtre, la Volksbhne Berlin, transposer dabord des romans en spectacle de thtre pour ensuite en faire des films et des livres. De plus, malgr son utilisation croissante au thtre, la vido reprsente encore pour certains puristes un envahisseur bannir. Elle introduirait la perte de lessence du thtre : le caractre performatif, qui consiste en une rencontre du public et des acteurs dans un mme espace-temps. Par contre, les images vido-projetes en direct peuvent conserver une part de performativit puisquelles sont susceptibles dinfluer sur le spectateur, et inversement. En prenant comme exemple lIdiot de Frank Castorf, ce travail montre comment les camras et leur dispositif de transmission en direct ont la capacit de se substituer aux principaux objets du spectacle thtral : les acteurs.
