2 resultados para Schorske, Carl E.
em Université de Montréal, Canada
Resumo:
Ce memoire porte sur la pensee politique du juriste allemand Carl Schmitt, plus precisement sur sa critique de l’universalisme liberal. Sur la base d’une analyse de ses principaux textes, nous demontrons que la pertinence de cet auteur controverse reside dans le defi renouvele que presente son antinormativisme pour la pensee politique contemporaine. Nous soutenons qu’il y a chez Schmitt un souci constant de rattacher le droit à l’ordre concret, qu’il soit institue ou reçu. Nous demontrons ensuite comment l’antinormativisme se prolonge en droit international dans la critique de l’universalisme, entendu comme l’ambition de penser le politique à partir de l’humanite comme sujet unique. D’une perspective decisionniste, l’universalisme masque des interets imperialistes qu’il convient de denoncer ; d’une perspective institutionnaliste, l’universalisme neglige l’ordre spatial concret sur lequel repose le droit international. Nous affirmons que Schmitt demontre l’importance de preserver l’autonomie de la science juridique envers la morale et la technique.
Resumo:
La guerre et ses conséquences sont trop importantes pour que la réflexion philosophique ne s’y attarde pas. Pour comprendre ses fondements et ses mécanismes internes, il faut une pensée qui creuse au coeur même des comportements guerriers. C’est ce que Thomas Hobbes et Carl von Clausewitz ont chacun tenté de faire en réfléchissant sur la nature de la guerre. Ce mémoire vise entre autres à rendre compte de leur théorie respective sur la nature de la guerre et de voir les rapprochements possibles. L’analyse du concept d’état de guerre et de ses causes chez Hobbes, de même que la pensée de Clausewitz centrée sur la nature de la guerre, rendent compte d’une même dynamique où la relation de réciprocité qu’entretiennent les belligérants conduit à une montée de la violence. La notion de volonté est centrale chez nos auteurs, car elle explique autant cette montée continue de la violence que sa possible résolution vers la paix. Écartant la sphère de la morale et du droit pour penser le phénomène guerrier, leurs réflexions se veulent froides et sans illusion. En saisissant la dynamique relationnelle (et mimétique) qui conduit à un désir illimité de puissance, nos deux auteurs décortiquent l’essence de la guerre par une pensée fondamentalement orientée vers la paix. Ainsi nous donnent-ils des outils pour éviter le pire.