2 resultados para Postal service--North Carolina--History--Colonial period, ca. 1600-1775

em Université de Montréal, Canada


Relevância:

100.00% 100.00%

Publicador:

Resumo:

Au tournant du XXe siècle, la neurasthénie – ou épuisement nerveux – est devenue une maladie populaire en Occident et jusqu’au Japon en raison de son association avec la modernité. De nombreux rapprochements ont été faits entre ce diagnostic introduit en 1869 aux États-Unis et certaines maladies contemporaines comme la dépression, le syndrome de fatigue chronique, l’épuisement professionnel et toute la panoplie des maladies causées par le stress. Les transformations socioculturelles qu’a connues le Viêt Nam sous colonisation, principalement au cours des décennies 1920 et 1930, ont été propices à la dissémination du langage des nerfs et à l’appropriation du diagnostic de neurasthénie. Ce mémoire de maîtrise en histoire se penche sur les transformations sociales survenues sous le gouvernement colonial français, dont l’urbanisation et l’instruction publique, au milieu desquelles ont émergé les nouvelles classes moyennes urbaines qui ont adopté le diagnostic de neurasthénie. À partir de la presse vietnamienne de la période, ce travail met l’accent sur l’appropriation, les causes et les traitements de la maladie. Utilisant une approche comparant la neurasthénie en Occident, au Japon et en Chine, pour ensuite présenter son entrée au Viêt Nam, il montre que la domination et donc la subalternité ont compliqué l’accès des colonisés au diagnostic de la maladie moderne neurasthénie, de même qu’à la modernité. Il fournit toutefois un éclairage sur les débuts de l’histoire du diagnostic, encore utilisé de nos jours au Viêt Nam, d’une maladie appelée « la maladie de l’époque ».

Relevância:

100.00% 100.00%

Publicador:

Resumo:

La métaphore de la famille a été utilisée, aussi bien à l’époque coloniale qu’à l’époque républicaine, pour illustrer le système politique idéal, la domination d’un groupe privilégié, les parents, sur une population obéissante, les enfants. Cette thèse survole les multiples facettes de la minorité en Équateur à l’époque coloniale et au début de l’époque républicaine (1760-1845), en se penchant sur les stratégies mises en place par l’État pour reléguer à un rang subalterne des individus n’appartenant pas à la catégorie raciale blanche métisse, c’est-à-dire les Indiens, les Noirs, les sang-mêlés, à travers un discours infantilisant. Elle s’intéresse aussi à la résistance d’individus refusant de se percevoir comme des mineurs et qui n’acceptaient pas l’ordre établi, les lois ou les décisions gouvernementales. En se présentant comme des parents compétents et en réclamant la patria potestad, l’autorité légale sur leurs enfants, des adultes considérés comme des enfants métaphoriques dans la grande famille patriarcale, par exemple des femmes, des pères indiens ou même des esclaves d’origine africaine, ont revendiqué plus d’autonomie pour eux, pour leurs familles, ou pour leurs communautés. Les guerres d’indépendance ont donné naissance à une république, la Grande-Colombie, et plus tard à un pays, l’Équateur. La figure symbolique du « parent » n’était plus incarnée par le roi d’Espagne et son appareil bureaucratique. Le système politique avait maintenant plusieurs « pères », membres d’un groupe restreint de Créoles qui, hier encore, se plaignaient d’être infantilisés par les Espagnols tyranniques. Les gens du peuple, en grande partie composé d’Indiens, étaient toujours considérés comme des « enfants » dans la nouvelle république. Comment expliquer que, dans une Nation désormais libre, des pans entiers de la population demeurent sous la tutelle d’hommes blancs? Une justification sera utilisée à répétition pour expliquer ce phénomène : l’ignorance du peuple et le besoin d’encadrement temporaire de celui-ci. Ainsi, s’est construit sur plus d’un siècle un véritable « mythe », celui d’une Nation en émergence où tous les citoyens seraient enfin placés sur un pied d’égalité, d’une Nation propre qu’on aurait nettoyée à l’aide d’écoles et de campagnes d’éducation populaire d’une tache tenace : celle de la Barbarie.