3 resultados para Paratexts

em Université de Montréal, Canada


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Le Popol Vuh, récit historique du peuple maya quiché, a été traduit des dizaines de fois. Jusqu’au milieu du 20e siècle, bon nombre de ces traductions se fondaient sur la version réalisée en 1861 par Brasseur de Bourbourg, un missionnaire français. Pour souligner le travail du traducteur, nous avons étudié sa traduction non pas d’un point de vue comparatif des deux textes, mais du point de vue du paratexte, c’est-à-dire ce qui entoure le texte (page de titre, préface, notes, illustrations, etc.). Pour ce faire, nous avons dressé le cadre théorique du paratexte à l’appui des écrits de Genette et de Lane, puis nous l’avons appliqué à celui de la traduction du Popol Vuh de Brasseur de Bourbourg. D’une taille colossale, ce paratexte nous renseigne sur ce qui a motivé le travail du traducteur et sur ce qu’il a fait. L’étude de son avant-propos nous indique clairement que son but est de faire connaître la culture des Amériques sous un jour nouveau, et le Popol Vuh est pour lui l’exemple parfait d’une richesse littéraire, historique et culturelle jusque-là largement ignorée. Cette partie du paratexte de Brasseur de Bourbourg nous prépare à la lecture, alors que les nombreuses notes de bas de page nous guident pendant celle-ci. Force est toutefois d’admettre que le paratexte de cet ouvrage est si imposant qu’il porte ombrage à la traduction. Bref, l’étude du paratexte nous amène à aborder la traduction de Brasseur de Bourbourg d’un oeil critique, en fonction de ce que nous dit le paratexte. La lecture du paratexte et la connaissance de ses tenants et aboutissants devraient donc faire d’un simple lecteur un véritable lecteur averti, qu’il s’agisse d’une traduction ou de tout autre texte.

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This chapter presents a dual perspective on the paratextual apparatus of a work of electronic literature, The Unknown: The Original Great American Hypertext Novel by William Gillespie, Scott Rettberg, Dirk Stratton, and Frank Marquardt. Approaches from literature studies and information science are combined to offer qualitative content analyses and close readings of the table of contents, titular apparatus, comments hidden in the source code, and other paratextual elements, in relation to the narrative. Findings indicate that the work's paratextual content presents inconsistencies and contradictions, both in terms of the use of the paratextual structure and of the information conveyed. The paratextual elements are analyzed through the lens of Gérard Genette's theory, as outlined in Paratexts: Thresholds of Interpretation, in order to gauge their role and efficiency as identifiers, organizational components, and information providers, as well as their literary effect. The value of the theory as an interdisciplinary tool is also discussed.

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Ce mémoire porte sur les retraductions françaises du XXe siècle d’Al Moqaddima (Les Prolégomènes) (1377) d’Ibn Khaldoun, un traité historique et philosophique du XIVe siècle. La première traduction française, Les Prolégomènes, est réalisée par De Slane entre 1840 et 1863. Elle est suivie de deux retraductions, à savoir Discours sur l’histoire universelle (1967- 1968) réalisée par Vincent-Mansour Monteil, et Le Livre des Exemples I : Autobiographie, La Muqaddima (2002) réalisée par Abdesselam Cheddadi. L’objet de ce mémoire est de mener une analyse contextuelle, paratextuelle et discursive de ces deux retraductions de l’œuvre monumentale d’Ibn Khaldoun, afin de dégager les principaux facteurs déterminant, dans chaque cas, le choix de retraduire. Notre approche théorique s’inscrit dans le contexte récent de remise en cause de ladite « hypothèse de la retraduction » d’Antoine Berman, qui privilégie une analyse textuelle de l’œuvre (re)traduite en négligeant quelque peu l’analyse contextuelle éclairant les conditions de production des retraductions, et en limitant le positionnement du traducteur à sa relation envers la « vérité » du texte source. Ainsi, en retraçant l’histoire des différentes éditions des Prolégomènes au XXe siècle, en exposant le contexte qui entoure les retraductions, et en nous nous attachant aux stratégies discursives déployées par les traducteurs en marge de ces dernières, nous tenons compte des réflexions récentes sur les « causalités multiples » du phénomène de la retraduction, tout en montrant comment la subjectivité du traducteur, ses décisions et ses motivations sont reliées à tous les éléments extratextuels ou contextuels mis en valeur par les théoriciens. Nous montrons par notre analyse que les deux retraductions au corpus sont motivées par des facteurs internes au texte (tels que l’authenticité de leur original, une meilleure connaissance du texte, de la langue et de la culture source, la nécessité de corriger des erreurs dans les traductions antérieures), mais aussi par de nouveaux éléments externes au texte (tels que le changement de normes sociales, littéraires et traductionnelles, l’émergence de nouvelles interprétations du texte, le positionnement idéologique du retraducteur, sa volonté de s’imposer comme une autorité, etc.). La retraduction s’avère donc un phénomène complexe motivé par une combinaison de facteurs, à la fois internes (textuels), externes (contextuels) et personnels, propres au (re)traducteur.