9 resultados para PREVENCION DE ACCIDENTES INFANTILES
em Université de Montréal, Canada
Resumo:
A lpoque de la Nouvelle-France, il ntait pas rare que des enfants de moins dun an dcdent. Les parents acceptaient avec sagesse et rsignation le dcs de leurs enfants. Telle tait la volont du Tout-Puissant. Grce au Registre de la Population du Qubec Ancien (R.P.Q.A.) labor par le Programme de Recherche en Dmographie Historique (P.R.D.H), lampleur de la mortalit infantile a pu tre mesure selon plusieurs critres, quelques facteurs dterminants examins ainsi quune composante intergnrationnelle identifie. Couvrant pour la premire fois la totalit de lexistence de la colonie, nos rsultats confirment limportance de la mortalit des enfants aux XVIIe et XVIIIe sicles (entre 140 et 260 avant correction pour le sous-enregistrement des dcs). Des disparits tangibles ont t constates entre les sexes, selon le lieu de naissance ainsi que selon la catgorie professionnelle laquelle appartient le pre de lenfant. Lingalit des probabilits de survie des tout-petits reflte liniquit physiologique entre les genres, avec une surmortalit masculine de lordre de 20%, et linfluence de lenvironnement dans lequel vit la famille : les petits de la ville de Qubec dcdaient en moyenne 1,5 1,2 fois plus que les petits des campagnes. Montral, vritable hcatombe pour linstant inexplique, perdait 50% de ses enfants avant lge dun an, ce qui reprsente 1,9 fois plus de dcs infantiles que ceux des enfants de la campagne, qui jouissent malgr tout des bienfaits de leur environnement. Les effets dltres de lusage de la mise en nourrice, qui touche plus de la moiti des enfants des classes aises citadines, ravagent leur descendance de plus en plus profondment. Lexamen de la mortalit infantile sous ses composantes endogne et exogne rvle que la mortalit de causes exognes explique au moins 70% de tous les dcs infantiles. La rcurrence des maladies infectieuses, labsence dhygine personnelle, linsalubrit des villes constituaient autant de dangers pour les enfants. Dans une perspective davantage familiale et intergnrationnelle o lenfant est partie intgrante dune fratrie, des risques significatifs ont t obtenus pour plusieurs caractristiques dterminantes. Les mres de moins de 20 ans ou de plus de 30 ans, les enfants de rang de naissance suprieur 8, un intervalle intergnsique infrieur 21 mois ou avoir son an dcd accroissent les risques de dcder avant le premier anniversaire de lordre de 10 70%, parce que le destin dun enfant nest pas indpendant des caractristiques de sa mre ou de sa fratrie. Nous avons aussi constat une relation positive entre la mortalit infantile exprimente par une mre et celle de ses filles. La distribution observe des filles ayant perdu au moins 40% de leurs enfants au mme titre que leur mre est 1,3 1,9 fois plus grande que celle attendue pour les filles ayant eu 9 enfants et moins ou 10 enfants et plus. Il existerait une transmission intergnrationnelle de la mortalit infantile mme lorsquon contrle pour la priode et la taille de la famille.
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Les neurones des couches superficielles du collicule suprieur et du cortex visuel primaire du rat adulte sont sensibles de basses frquences spatiales de haut contraste dfilant des vitesses leves. Entre les jours post-nataux 27-30 et lge adulte, les frquences temporelles optimales des neurones du cortex visuel primaire augmentent, tandis que leurs seuils de contraste diminuent. Cependant, les frquences spatiales optimales, les valeurs de rsolution spatiale et les bandes passantes spatiales de ces neurones sont, ds louverture des paupires, similaires celles observes chez le rat adulte. Ces profils de rponse neuronale suggrent que les projections rtino-colliculaires et rtino-gniculo-corticales sont essentiellement issues de neurones ganglionnaires rtinofuges magnocellulaires et koniocellulaires. Les neurones du cortex visuel primaire du rat ayant subi des convulsions hyperthermiques prsentent, ds louverture des paupires, de basses frquences spatiales optimales, de larges bandes passantes directionnelles et temporelles ainsi que des seuils de contraste levs par rapport aux neurones du rat normal. lge adulte, de basses frquences temporelles optimales et de larges bandes passantes spatiales sont galement observes chez le rat ayant subi des convulsions hyperthermiques. Laltration des profils de rponse des neurones du cortex visuel primaire du rat ayant subi de convulsions hyperthermiques suggre un dsquilibre entre les mcanismes neuronaux excitateurs et inhibiteurs de cette aire corticale. Ces rsultats suggrent galement quun pisode unique de convulsions fbriles infantiles suffit altrer le dveloppement des proprits spatio-temporelles des champs rcepteurs des neurones du cortex visuel primaire.
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Peu de femmes atteignent la recommandation internationale dun allaitement exclusif dune dure minimale de 6 mois malgr ses nombreux bienfaits pour lenfant et pour la mre. Une raison frquemment mentionne pour la cessation prcoce de lallaitement ou lintroduction de prparations commerciales pour nourrissons est linsuffisance de lait. Lorigine de cette perception maternelle demeure toujours inexplique bien que sa prvalence dans les crits soit bien documente. Linsuffisance lacte relve-t-elle de pratiques dallaitement qui contreviennent au processus physiologique de la lactation ou relve-t-elle dun manque de confiance maternelle dans sa capacit dallaiter? Une meilleure comprhension des dterminants de la perception dinsuffisance lacte (PIL) savre primordiale, un manque dinterventions infirmires permettant de prvenir, dpister et soutenir les femmes allaitant percevant une insuffisance lacte ayant t identifi. Cette tude visait dterminer lapport explicatif de variables biologiques et psychosociales de 252 femmes primipares allaitant sur une PIL. Une modlisation de facteurs associs la PIL a t dveloppe laide de lapproche synthse thorique comportant les variables suivantes: les vnements entourant la naissance, les capacits infantiles et maternelles, la supplmentation, le sentiment maternel defficacit en allaitement, la PIL et les pratiques dallaitement. Afin de mieux comprendre comment se dveloppe et volue la PIL, un devis prdictif confirmatif longitudinal a t privilgi de la naissance la 6e semaine postnatale. Au T1, soit le premier 24 heures suivant la naissance, les participantes ont complt un questionnaire concernant leur intention dinitier et de maintenir un allaitement exclusif pour une dure de 6 mois. Au T2, soit la 3e journe postpartum, les femmes compltaient un 2e questionnaire regroupant les diffrentes mesures utilises pour ltude des variables de la modlisation PIL, incluant le prlvement dun chantillon de lait maternel. la 2e semaine, soit le T3, les femmes compltaient un questionnaire similaire celui du T2, lequel tait envoy par la poste. Finalement, au T4, soit la 6e semaine, une entrevue tlphonique semi-dirige concernant les pratiques dallaitement a t ralise. La vrification des hypothses sest faite principalement laide de tests de corrlations de Pearson, danalyses de rgressions et dquations structurelles. Les rsultats indiquent une influence simultane des capacits infantiles et du sentiment maternel defficacit en allaitement sur la PIL au T2 et au T3; le sentiment maternel defficacit en allaitement exerant de surcroit un effet mdiateur entre les capacits infantiles et la perception dinsuffisance lacte au T2 et au T3. Au T2, la frquence des ttes est associe une diminution du taux de Na+ du lait maternel, marqueur biologique de ltablissement de la lactogense II. Des interventions ciblant le dveloppement dun sentiment maternel lev defficacit en allaitement devraient tre privilgies.
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Les Inuits sont le plus petit groupe autochtone au Canada. Les femmes inuites prsentent des risques beaucoup plus levs dissues de grossesse dfavorables que leurs homologues non autochtones. Quelques tudes rgionales font tat dune mortalit ftale et infantile bien plus importante chez les Inuits canadiens par rapport aux populations non autochtones. Des facteurs de risque tant au niveau individuel que communautaire peuvent affecter les issues de grossesse inuites. Les relations entre les caractristiques communautaires et les issues de grossesse inuites sont peu connues. La comprhension des effets des facteurs de risque au niveau communautaire peut tre hautement importante pour le dveloppement de programmes de promotion de la sant maternelle et infantile efficaces, destins amliorer les issues de grossesse dans les communauts inuites. Dans une tude de cohorte de naissance reposant sur les codes postaux et base sur les fichiers jumels des mortinaissances/naissances vivantes/mortalit infantile, pour toutes les naissances survenues au Qubec de 1991 2000, nous avons valu les effets des caractristiques communautaires sur les issues de grossesse inuites. Lorsque cela est appropri et ralisable, des donnes sur les issues de grossesse dun autre groupe autochtone majeur, les Premires Nations, sont aussi prsentes. Nous avons tout d'abord valu les disparits et les tendances temporelles dans les issues de grossesse et la mortalit infantile aux niveaux individuel et communautaire chez les Premires Nations et les Inuits par rapport d'autres populations au Qubec. Puis nous avons tudi les tendances temporelles dans les issues de grossesse pour les Inuits, les Premires Nations et les populations non autochtones dans les rgions rurales et du nord du Qubec. Les travaux concernant les diffrences entre milieu rural et urbain dans les issues de grossesse chez les peuples autochtones sont limits et contradictoires, cest pourquoi nous avons examin les issues de grossesse dans les groupes dont la langue maternelle des femmes est linuktitut, une langue les Premires Nations ou le franais (langue majoritairement parle au Qubec), en fonction de la rsidence rurale ou urbaine au Qubec. Finalement, puisqu'il y avait un manque de donnes sur la scurit des soins de maternit mens par des sages-femmes dans les communauts loignes ou autochtones, nous avons examin les issues de grossesse en fonction du principal type de fournisseur de soins au cours de l'accouchement dans deux groupes de communauts inuites loignes. Nous avons trouv dimportantes et persistantes disparits dans la mortalit ftale et infantile parmi les Premires Nations et les Inuits comparativement d'autres populations au Qubec en se basant sur des valuations au niveau individuel ou communautaire. Une hausse dconcertante de certains indicateurs de mortalit pour les naissances de femmes dont la langue maternelle est une langue des Premires Nations et linuktitut, et pour les femmes rsidant dans des communauts peuples principalement par des individus des Premires Nations et Inuits a t observe, ce qui contraste avec quelques amliorations pour les naissances de femmes dont la langue maternelle est une langue non autochtone et pour les femmes rsidant dans des communauts principalement habites par des personnes non autochtones en zone rurale ou dans le nord du Qubec. La vie dans les rgions urbaines n'est pas associe de meilleures issues de grossesse pour les Inuits et les Premires Nations au Qubec, malgr la couverture d'assurance maladie universelle. Les risques de mortalit prinatale taient quelque peu, mais non significativement plus levs dans les communauts de la Baie d'Hudson o les soins de maternit sont prodigus par des sages-femmes, en comparaison des communauts de la Baie d'Ungava o les soins de maternit sont dispenss par des mdecins. Nos rsultats sont peu concluants, bien que les rsultats excluant les naissances extrmement prmatures soient plus rassurants concernant la scurit des soins de maternit dirigs par des sages-femmes dans les communauts autochtones loignes. Nos rsultats indiquent fortement le besoin damliorer les conditions socio-conomiques, les soins prinataux et infantiles pour les Inuits et les peuples des Premires Nations, et ce quel que soit lendroit o ils vivent (en zone loigne au Nord, en milieu rural ou urbain). De nouvelles donnes de surveillance de routine sont ncessaires pour valuer la scurit et amliorer la qualit des soins de maternit fournis par les sages-femmes au Nunavik.
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CONTEXTE : La mortalit infantile a diminu au Canada depuis les annes 1990 et 2000 mais nous ignorons si toutes les classes socioconomiques ont bnfici galement de ce progrs. OBJECTIFS : La prsente tude portait sur les diffrences entre les taux de mortalit nonatale et postnonatale et de mort subite du nourrisson entre les diffrents quintiles de revenu des quartiers au Canada de 1991 2005. MTHODES : Le fichier coupl des naissances vivantes et des dcs infantiles au Canada a t utilis lexclusion des naissances survenues en Ontario, au Yukon, dans les Territoires du Nord-ouest et au Nunavut. Les taux de mortalit nonatale et postnonatale et de mort subite du nourrisson ont t calcul par quintile de revenu des quartiers et par priode (1991-1995, 1996-2000, 2001-2005). Les rapports de risque (RR) ont t calculs par quintile de revenu et priode avec ajustement pour la province de rsidence, lge de la mre, la parit, le sexe du nourrisson et les naissances multiples. RSULTATS : En zone urbaine, pour toute la priode tudie (1991- 2005), le quintile de revenu le plus pauvre avait un risque plus lev de mortalit nonatale (RR ajust 1,24; IC 95% 1,15-1,34), de mortalit postnonatale (RR ajust 1,58; IC 95% 1,41-1,76) et de mort subite du nourrisson (RR ajust 1,83; IC 95% 1,49-2,26) par rapport au quintile le plus riche. Les taux de mortalit post nonatale et de mort subite du nourrisson ont dclin respectivement de 37 % et de 57 % de 1991- 1995 2001-2005 alors que le taux de mortalit nonatale na pas chang de faon significative. Cette diminution de la mortalit postnonatale et de la mort subite du nourrisson a t observe dans tous les quintiles de revenu. CONCLUSION : Malgr une diminution de la mortalit postnonatale et du syndrome de mort subite du nourrisson dans tous les quintiles de revenu, les ingalits subsistent au Canada. Ce rsultat dmontre le besoin de stratgies efficaces de promotion de la sant visant spcifiquement les populations vulnrables. MOTS CLS : mort subite du nourrisson; mortalit infantile; statut socioconomique
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La vie des femmes du continent africain et de leurs enfants continue dtre mise en danger lors de chaque accouchement car les risques de dcs maternels et infantiles sont encore trs levs. Il est estim chaque anne environ le quart du million le nombre de dcs maternel et de prs de quatre millions celui des enfants de moins de cinq ans. La comparaison de la situation sanitaire avec dautres contextes permet de mieux cerner lampleur du problme : en Afrique sub-Saharienne, le risque de dcs li la grossesse est de lordre de 1 pour 31, alors quil nest que de 1 pour 4300 dans les pays industrialiss. Cette situation est vitable et, le plus souvent, rsulte de la sous ou non-utilisation des services de sant maternelle, du manque de structures adquates de soins ou de personnel de sant qualifi. Notre thse cherche comprendre la manire dont les ingalits de genre au sein du mnage et dans la communaut renforcent les ingalits quant lutilisation des services de sant maternelle, ainsi quaux relations empiriques qui lient les diffrents recours aux soins. Concrtement, elle vise 1) proposer une mesure des normes de genre favorables la violence contre les femmes et analyser son influence sur leur prise de dcision au sein du mnage, 2) analyser simultanment linfluence de ces normes et de lautonomie des femmes sur le recours aux soins prnatals et laccouchement assist et finalement, 3) cerner linfluence des soins prnatals sur le recours laccouchement assist. Chacun de ces objectifs se heurte un problme mthodologique substantiel, soit de mesure ou de biais de slection, auxquels lapproche par modles dquations structurelles que nous avons adopte permet de remdier. Les rsultats de nos analyses, prsents sous forme darticles scientifiques, sappuient sur les donnes issues des Enqutes Dmographiques et de Sant (EDS) du Ghana, du Kenya, de lOuganda et de la Tanzanie et concernent les femmes vivant en milieu rural. Notre premier article propose une mesure des normes de genre et, plus exactement, celles lies la violence contre les femmes en recourant lapproche des variables latentes. Les cinq questions des EDS relatives lattitude des femmes sur la lgitimation de la violence ont permis de saisir cette mesure au niveau contextuel. Les rsultats suggrent dune part que cette mesure a de bons critres de validit puisque lAlpha de Cronbach varie de 0.85 pour le Kenya 0.94 pour le Ghana; les chi-deux sont non significatifs partout; le RMSEA est en dessous de 0.05; le CFI suprieur 0.96 et les saturations sont pour la plupart suprieures 0.7 dans tous les pays. Dautre part, laide du modle dquations structurelles multiniveaux, nous avons trouv quau-del de leur propre attitude envers la violence contre les femmes, celles qui vivent dans un milieu o les normes de genres sont plus favorables la violence ont plus de chances dtre de faible autonomie ou sans autonomie (comparativement forte autonomie) dans lensemble des pays tudis. Le second article documente linfluence des ingalits de genre, cernes au niveau contextuel par les normes favorables la violence contre les femmes et au niveau individuel par lautonomie de prise de dcision au sein du mnage, sur la survenue des soins prnatals au cours du premier trimestre et sur les recours au moins 4 consultations prnatales et laccouchement assist. En utilisant galement les modles dquations structurelles multiniveaux sur les mmes donnes du premier article, nous constatons que chacune de ces variables dpendantes est fortement influence par la grappe dans laquelle la femme vit. En dautres mots, son lieu de rsidence dtermine le comportement de sant maternelle que lon adopte. De mme, en contrlant pour les autres variables explicatives, nos rsultats montrent que les femmes qui vivent dans un milieu o les normes de genre lies la violence contre les femmes sont leves ont, en moyenne, une plus grande chance de ne pas accoucher auprs dun personnel qualifi au Ghana et en Ouganda, de ne pas dbuter leurs soins prnatals dans le premier trimestre dans les mmes pays, et de ne pas recourir au moins quatre consultations prnatales en Tanzanie. Par contre, cette variable contextuelle ninfluence pas significativement le recours aux soins de sant maternelle au Kenya. Enfin, les rsultats montrent que les normes de genre favorables la violence contre les femmes sont plus dterminantes pour comprendre le recours aux soins de sant maternelle dans les pays tudis que lautonomie de prise de dcision de la femme. Dans le cadre du troisime et dernier article empirique de la thse, nous nous sommes intresss limportance des soins prnatals dans le processus de recours laccouchement assist et la place du contenu des soins reus avant laccouchement dans cette relation. Cet article met en exergue lexistence de biais dendognit au Kenya et en Tanzanie, o sans sa prise en compte, leffet des soins prnatals sur le recours laccouchement auprs dun personnel qualifi serait fortement biais. De plus, il ressort qu lexception du Ghana et dans une moindre mesure de la Tanzanie, cet effet est totalement mdiatis par le contenu des soins prnatals que les femmes reoivent. Larticle met ainsi en relief le rle des prestataires de soins qui pour atteindre plus efficacement les populations doivent agir en tant que leaders au sein de leur communaut.
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La maladie de Crohn (MC) pdiatrique a des consquences majeures sur la qualit de vie des patients atteints (troubles de croissance, absentisme scolaire, etc). Ltiologie de la MC est inconnue. La thorie de lhygine (TH) stipule que les conditions de vie sanitaires des pays industrialiss prviennent lexposition antignique et empchent le dveloppement de la tolrance immunitaire chez les enfants. Ceci mnerait une raction excessive du systme immunitaire lors dexpositions subsquentes et engendrerait le dveloppement de maladies inflammatoires chroniques telles la MC. Objectif: Analyser lassociation entre la frquence, la temporalit et le type dinfections infantiles (indicateurs denvironnements pourvus dantignes) et le risque de MC pdiatrique. Une tude cas-tmoin ft ralise, les cas de MC provenant dun centre hospitalier tertiaire montralais. Les tmoins, provenant des registres de la Rgie dassurance maladie du Qubec (RAMQ), furent apparis aux cas selon leur ge, sexe et lieu de rsidence. Lexposition aux infections ft dtermine grce aux codes de diagnostic ICD-9 inscrits dans la base de donnes de la RAMQ. Un modle de rgression logistique conditionnelle ft construit afin danalyser lassociation entre infections et MC. Des ratios de cotes (RC) et intervalles de confiance 95% (IC 95%) furent calculs. Rsultats: 409 cas et 1621 tmoins furent recruts. Les rsultats de lanalyse suggrent un effet protecteur des infections infantiles sur le risque de MC (RC: 0,67 [IC: 0,48-0,93], p=0,018), plus particulirement au cours des 5 premires annes de vie (RC: 0.74 [IC: 0,57-0,96], p=0,025). Les infections rnales et urinaires, ainsi que les infections des voies orales et du systme nerveux central (virale), semblent particulirement associes leffet protecteur. Les rsultats de ltude appuient la thorie de lhygine: lexposition aux infections infantiles pourrait rduire le risque de MC pdiatrique.
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Le traitement de lpilepsie chez le jeune enfant reprsente un enjeu majeur pour le dveloppement de ce dernier. Chez la grande majorit des enfants atteints de spasmes infantiles et chez plusieurs atteints de crises partielles complexes rfractaires, le vigabatrin (VGB) reprsente un traitement incontournable. Cette mdication, ayant dmontr un haut taux defficacit chez cette population, semble toutefois mener une atteinte du champ visuel priphrique souvent asymptomatique. Lvaluation clinique des champs visuels avec la primtrie chez les patients de moins de neuf ans dge dveloppemental est toutefois trs difficile, voire impossible. Les tudes lectrophysiologiques classiques menes auprs de la population pileptique pdiatrique suggrent latteinte des structures lies aux cnes de la rtine. Les protocoles standards ne sont toutefois pas spcifiques aux champs visuels et les dficits souligns ne concordent pas avec latteinte priphrique observe. Cette thse vise donc laborer une tche adapte lvaluation des champs visuels chez les enfants en utilisant un protocole objectif, rapide et spcifique aux champs visuels partir des potentiels voqus visuels (PEVs) et valuer, laide de cette mthode, les effets neurotoxiques long terme du VGB chez des enfants pileptiques exposs en bas ge. La validation de la mthode est prsente dans le premier article. La stimulation est constitue de deux cercles concentriques faits de damiers renversement de phase alternant diffrentes frquences temporelles. La passation de la tche chez ladulte permet de constater quune seule lectrode corticale (Oz) est ncessaire lenregistrement simultan des rponses du champ visuel central et priphrique et quil est possible de recueillir les rponses lectrophysiologiques trs rapidement grces lutilisation de ltat-stationnaire (steady-state). La comparaison des donnes denfants et dadultes normaux permet de constater que les rponses recueillies au sein des deux rgions visuelles ne dpendent ni de lge ni du sexe. Les rponses centrales sont aussi corrles lacuit visuelle. De plus, la validit de cette mthode est corrobore auprs dadolescents ayant reu un diagnostic clinique dun dficit visuel central ou priphrique. En somme, la mthode valide permet dvaluer adquatement les champs visuels corticaux central et priphrique simultanment et rapidement, tant chez les adultes que chez les enfants. Le second article de cette thse porte sur lvaluation des champs visuels, grce la mthode pralablement valide, denfants pileptiques exposs au VGB en jeune ge en comparaison avec des enfants pileptiques exposs dautres antipileptiques et des enfants neurologiquement sains. La mthode a t bonifie grce la variation du contraste et lenregistrement simultan de la rponse rtinienne. On trouve que la rponse corticale centrale est diminue haut et moyen contrastes chez les enfants exposs au VGB et haut contraste chez les enfants exposs dautres antipileptiques. Le gain de contraste est altr au sein des deux groupes denfants pileptiques. Par contre, labsence de diffrences entre les deux groupes neurologiquement atteints ne permet pas de faire la distinction entre leffet de la mdication et celui de la maladie. De plus, la rponse rtinienne priphrique est atteinte chez les enfants pileptiques exposs au Sabril en comparaison avec les enfants neurologiquement sains. La rponse rtinienne priphrique semble lie la dure dexposition la mdication. Ces rsultats corroborent ceux rapports dans la littrature. En somme, les rsultats de cette thse offrent une mthode complmentaire, rapide, fiable, objective celles connues pour lvaluation des champs visuels chez les enfants. Ils apportent aussi un clairage nouveau sur les impacts long terme possibles chez les enfants exposs au VGB dans la petite enfance.
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Le tri et le transport efficace des hydrolases acides vers le lysosome jouent un role critique pour la fonction des cellules. Plus de 50 maladies humaines sont dues a des mutations des enzymes lysosomales, des proteines regulant des processus-cles du transport vers le lysosome ou des enzymes effectuant des modifications posttraductionnelles importantes pour la fonction du lysosome. Lobjectif de cette these est didentifier des proteines et des mecanismes permettant a la cellule de reguler le transport des enzymes vers le lysosome. Nous avons formule lhypothese que des proteines mutees dans des maladies lysosomales et dont les fonctions etaient inconnues pouvaient jouer un role dans le transport vers le lysosome. Les ceroides-lipofuscinoses neuronales forment une famille de maladies lysosomales rares mais sont aussi les maladies neurodegeneratives infantiles les plus frequentes. Plusieurs genes impliques dans les NCL encodent des proteines aux fonctions inconnues. Les travaux presentes dans cette these ont identifie la proteine ceroid lipofuscinosis neuronal-5 (CLN5) qui est localisee a lendosome et au lysosome comme element necessaire au recrutement et a lactivation de rab7. Rab7 est une proteine Rab-cle qui controle le trafic a lendosome tardif. Cette petite GTPase est impliquee dans le recrutement de retromer, un complexe proteique qui regule le trafic de lendosome vers lappareil de Golgi des recepteurs de tri lysosomal comme sortilin et le recepteur du mannose-6-phosphate. Dans les cellules ou CLN5 est deplete, les recepteurs de tri lysosomal sont moins recycles plus rapidement degrades. En utilisant des experiences de photomarquage nous avons aussi pu demontrer que Rab7 est moins activees en labsence de CLN5. Pour executer leur fonction les proteines rabs doivent etre recrutee a la membrane et activees par lechange dune molecule de GDP pour une molecule de GTP. Le recrutement des Rabs a la membrane necessite une modification posttraductionnelle lipidique pour etre facilites. En utilisant un modele de levures nous avons demontre que lhomologue de Rab7, Ypt7 est palmitoylee. Nous avons aussi demontre que la palmitoyltransferase Swif1 est necessaire au recrutement de Ypt7 a la membrane. Nous avons aussi remarque que les sous- unites de retromer chez la levure sont moins recrutees lorsque les palmitoyltransferases sont depletees. Dans les cellules de mammiferes nous avons demontre que Rab7 est egalement palmitoyle et que cette palmitoylation est possiblement effectuee par les palmitoyltransferases DHHC1 et DHHC8. La palmitoylation de Rab7 a lieu sur les cysteines en C-terminal qui sont necessaires au recrutement membranaire et qui auparavant etaient uniquement decrites comme prenylees. En utilisant la methode de click chemistry nous avons decouvert que lorsque la prenylation de Rab7 est bloquee le niveau de palmitoylation augmente. Pour caracteriser linteraction entre CLN5 et Rab7 nous avons performe des experiences afin detablir definitivement la topologie de cette proteine. Nous avons ainsi demontre que CLN5 est une proteine hautement glycosylee qui est initialement traduite en proteine transmembranaire et subsequemment clivee par un membre de la famille des peptidase de peptide signal (SPP). Cette proteine soluble peut alors possiblement interagir avec CLN3 qui est aussi palmitoylee pour recruter et activer Rab7. Nos etudes suggerent pour la premiere fois que CLN5 pourrait etre un recruteur et un activateur de Rab7 qui agirait avec la proteine CLN3 pour sequestrer Rab7 avec les autres recepteurs palmitoyles et permettre leur recyclage vers lappareil de Golgi.