8 resultados para Nariño, Antonio, 1760-1823.
em Université de Montréal, Canada
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Reproduit avec la permission de l'éditeur, LexisNexis Canada Inc.
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La version intégrale de cette thèse est disponible uniquement pour consultation individuelle à la Bibliothèque de musique de l’Université de Montréal (www.bib.umontreal.ca/MU).
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José Antonio de Alzate y Ramírez (1737-1799) est reconnu aujourd’hui, entre autres choses, comme un des premiers journalistes, scientifiques, critiques littéraires et patriotes mexicains. Ce mémoire présente, dans un premier temps, une introduction à la vie et l’œuvre du personnage et rend compte de la réception globale de celle-ci, de 1831 à nos jours. Nous y montrons que les différents journaux d’Alzate, ses Diario literario de México (1768), Asuntos Varios sobre Ciencia y Arte (1772-1773), Observaciones sobre la física (1787-1788), et Gaceta de literatura (1788-1795), ont été étudiés principalement dans le contexte historique de la création de la nation mexicaine et que les intentions patriotiques ou proto-nationales qui lui ont été prêtées méritent d’être nuancées. Effectivement, bien qu’il ait publié plusieurs textes susceptibles de contribuer à améliorer certains domaines de l’économie américaine, tels que les activités minières, l’agriculture et les arts manuels, l’auteur révèle à travers son discours un désir de participer, au moyen de ses journaux, au mouvement scientifique européen. En ce sens, nous défendons l’hypothèse qu’Alzate ait choisi de pratiquer un type de journalisme spécifique, inspiré notamment du Journal des Sçavans (1665) et du Journal de Physique (1771-1773), qui lui permettrait de s’adresser autant à ses compatriotes, qu’aux membres de la République des Lettres. Nous présentons une étude comparative des similarités qui existent entre les publications d’Alzate et les deux journaux français ci-haut mentionnés, notamment en ce qui concerne les buts énoncés par leurs éditeurs ainsi que les modalités discursives et les thèmes qui les caractérisent. Dans le même ordre d’idée, nous soutenons que les publications d’Alzate présentent plusieurs des éléments clés qui définissent les journaux savants produits en Europe durant le dix-huitième siècle selon les études réalisées par Jean-Pierre Vittu. Enfin, nous expliquons comment le modèle du «journal savant» a été adapté par Alzate aux particularités de la Nouvelle-Espagne. Nous abordons, entre autres, les questions de la censure, de la critique et du manque de ressources financières dont il a souffert, facteurs qui, selon nos études, ont façonné l’entreprise du personnage. D’autre part, nous analysons les attitudes scientifiques adoptées par Alzate en tant que membre de la République des Lettres. Nous examinons aussi les principales sources de savoir qu’il a préconisées en tant qu’auteur afin d’accomplir certains devoirs propres aux membres de cette communauté.
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La métaphore de la famille a été utilisée, aussi bien à l’époque coloniale qu’à l’époque républicaine, pour illustrer le système politique idéal, la domination d’un groupe privilégié, les parents, sur une population obéissante, les enfants. Cette thèse survole les multiples facettes de la minorité en Équateur à l’époque coloniale et au début de l’époque républicaine (1760-1845), en se penchant sur les stratégies mises en place par l’État pour reléguer à un rang subalterne des individus n’appartenant pas à la catégorie raciale blanche métisse, c’est-à-dire les Indiens, les Noirs, les sang-mêlés, à travers un discours infantilisant. Elle s’intéresse aussi à la résistance d’individus refusant de se percevoir comme des mineurs et qui n’acceptaient pas l’ordre établi, les lois ou les décisions gouvernementales. En se présentant comme des parents compétents et en réclamant la patria potestad, l’autorité légale sur leurs enfants, des adultes considérés comme des enfants métaphoriques dans la grande famille patriarcale, par exemple des femmes, des pères indiens ou même des esclaves d’origine africaine, ont revendiqué plus d’autonomie pour eux, pour leurs familles, ou pour leurs communautés. Les guerres d’indépendance ont donné naissance à une république, la Grande-Colombie, et plus tard à un pays, l’Équateur. La figure symbolique du « parent » n’était plus incarnée par le roi d’Espagne et son appareil bureaucratique. Le système politique avait maintenant plusieurs « pères », membres d’un groupe restreint de Créoles qui, hier encore, se plaignaient d’être infantilisés par les Espagnols tyranniques. Les gens du peuple, en grande partie composé d’Indiens, étaient toujours considérés comme des « enfants » dans la nouvelle république. Comment expliquer que, dans une Nation désormais libre, des pans entiers de la population demeurent sous la tutelle d’hommes blancs? Une justification sera utilisée à répétition pour expliquer ce phénomène : l’ignorance du peuple et le besoin d’encadrement temporaire de celui-ci. Ainsi, s’est construit sur plus d’un siècle un véritable « mythe », celui d’une Nation en émergence où tous les citoyens seraient enfin placés sur un pied d’égalité, d’une Nation propre qu’on aurait nettoyée à l’aide d’écoles et de campagnes d’éducation populaire d’une tache tenace : celle de la Barbarie.
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Thèse numérisée par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal.
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Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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Les historiens ont eu tendance à effacer les femmes de leurs écrits lorsqu’il était question des élites de la Nouvelle-France ; ce concept a longtemps été associé au monde masculin. Le choix d’exclure la gent féminine n’est pas surprenant lorsque l’on sait que les définitions rattachées à l’élite proviennent principalement de la profession, ainsi que de la place occupée par les gens dans les institutions ou dans les structures de pouvoir. À cette époque, la majorité des femmes n’occupaient aucune fonction décisionnelle ; elles étaient maintenues, ‘’grâce’’ au patriarcat, dans la sphère domestique. Malgré ces constats, ce mémoire s’intéresse tout de même à la pertinence d’une définition de l’élite au féminin. Nous essayons donc de démontrer que les femmes en Nouvelle-France avaient aussi des lieux de rassemblement élitaire. Pour y parvenir, nous étudions le parcours des principales officières de la confrérie des Dames de la Sainte-Famille (Montréal) entre 1724 et 1760. Afin de connaître leur statut socio-économique, ce mémoire s’emploie à relever divers éléments caractéristiques : statut socio-professionnel de leur père et de leurs maris, les montants des douaires et des préciputs dans leurs contrats de mariage, l’âge au premier mariage, le nombre de naissances ainsi que la mortalité infantile. Ces divers indicateurs révèlent que la majorité de ces dames provenaient effectivement d’un milieu élitaire. Pour consolider cette conclusion, ce mémoire analyse ensuite le comportement de ces femmes en lien avec une des caractéristiques propres aux élites soit le réseautage. Il s’intéresse particulièrement à la pratique du marrainage ; qui sont les parrains et marraines des officières, qui sont les marraines de leurs enfants et de qui elles sont les marraines. Cette dernière partie du mémoire vient à son tour confirmer la dimension élitaire des officières de la Sainte-Famille.