32 resultados para Military history, Ancient.
em Université de Montréal, Canada
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Le héros grec Amphilochos, descendant mythique de la célèbre famille des hérosprophètes Mélampodides, était, comme son père Amphiaraos, un devin reconnu et un soldat aux aptitudes militaires formidables. Après avoir participé à la seconde expédition contre Thèbes et à la guerre de Troie, celui-ci aurait pérégriné dans bon nombre de contrées en fondant plusieurs cités situées entre l’Espagne et la Syrie. Quelque temps après sa mort brutale en combat singulier contre un autre devin nommé Mopsos, Amphilochos fut élevé au rang de divinité oraculaire à Mallos de Cilicie, une cité dont il avait été lui-même le fondateur. À l’époque romaine, Amphilochos avait acquit, en plus d’un statut ontologique supérieur, une très grande réputation dans cette région où il rendait des oracles à des pèlerins qui venaient eux-mêmes le visiter dans son antre. Cette recherche, qui vise d’une part à étudier de façon exhaustive la légende d’Amphilochos, tente surtout de déterminer, malgré un nombre restreint d’indices, les modalités de la révélation oraculaire dans le sanctuaire de Mallos de Cilicie.
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La présente recherche porte sur le dieu de la guerre des Grecs anciens, Arès. La communauté historienne s’entend pour affirmer qu’Arès était un dieu de second ordre et un dieu mal aimé par les Grecs de l’époque. Les investigations des historiens du XXe siècle sont axées sur les documents littéraires et elles ne font que reformuler, dans la majorité des cas, le contenu de ceux-ci. Alors, afin de bénéficier d’un regard nouveau sur le dieu, on a étudié Arès au travers les documents épigraphiques pour corroborer ou non nos présentes connaissances. Le dieu de la guerre tel que présenté dans les écrits littéraires est-il le même que celui qui est véhiculé dans l’épigraphie de l’époque? La réponse à cette question nous permettra d’établir si nos connaissances actuelles sont valables et elle les complètera. La recherche épigraphique s’effectue en cinq étapes. D’abord, on voit si le côté militaire d’Arès était également prédominant au sein des inscriptions. Ensuite, on porte une attention particulière aux documents épigraphiques pouvant démontrer un Arès mal aimé. Le tout se poursuit avec la mise en relation du dieu et des anciens serments. Enfin, on termine avec une approche plus géographique qui nous permet de définir deux foyers importants du dieu de la guerre, soit la cité de Métropolis et l’île de Crète. À la suite de ce parcours on a déterminé que l’appréciation et l’importance que les Grecs accordaient à ce dieu n’était pas unanime. Le ressentiment des Grecs variaient selon les individus et les lieux. On a aussi été capable d’établir des faits au sujet d’Arès : son domaine d’action prédominant restait le militaire dans les inscriptions; il était un réel dieu, présent, respecté et loué; il possédait d’importants lieux de culte à Lato et Métropolis. Compte tenu d’une redéfinition notable du profil d’Arès, une révision des sources littéraires propres à Arès s’impose ainsi qu’une évaluation complète de toutes les autres sources (iconographique, archéologique, numismatique, épigraphique, etc.).
Le problème goth au IIIe siècle ap. J.-C. : perceptions et réalités, solutions et échecs militaires.
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Au coeur de la crise du IIIe siècle, l’Empire subit de toutes parts les assauts de Barbares soudainement plus nombreux et plus virulents. Parmi ces peuples se trouvaient les Goths, nouvellement arrivés, qui tinrent les Romains et leurs armées en échecs pendant vingt longues années. Face aux multiples défaites, parfois catastrophiques, et aux très nombreuses villes capturées et saccagées par les envahisseurs, ce mémoire se propose d’apporter une nouvelle approche à la compréhension des échecs dont les Romains firent l’expérience, mais aussi des solutions militaires qu’ils mirent en oeuvre face aux Goths au IIIe siècle. Les défaites majeures subies durant la décennie 250 sur le bas-Danube puis dans la région de la Mer Noire semblent pouvoir s’expliquer en partie par l’absence de connaissance qu’avaient Romains des Goths. Les premières victoires romaines significatives contre les Goths sous les règnes de Gallien puis Claude II ont été rendues possibles grâce à une évolution de la stratégie romaine face à cet ennemi, privilégiant l’emploi de la cavalerie et anticipant les schémas d’attaques des envahisseurs. Les décisions politiques et militaires d’Aurélien dans la région montrent que les Romains se sont enfin adaptés à la menace en modifiant leur perception des Goths, désormais mieux connus.
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Cette thèse a comme objectif de démontrer combien Alaric et ses Goths étaient Romains dans pratiquement toutes les catégories connues sur leur compte. Pour ce faire, l’auteur a puisé dans les sciences sociales et a emprunté le champ conceptuel de l’éminent sociologue Pierre Bourdieu. À l’aide du concept d’habitus, entre autres choses, l’auteur a tenté de faire valoir à quel point les actions d’Alaric s’apparentaient à celles des généraux romains de son époque. Naturellement, il a fallu étaler le raisonnement au long de plusieurs chapitres et sur de nombreux niveaux. C’est-à-dire qu’il a fallu d’abord définir les concepts populaires en ce moment pour « faire » l’histoire des barbares durant l’Antiquité tardive. Pensons ici à des termes tels que l’ethnicité et l’ethnogenèse. L’auteur s’est distancé de ces concepts qu’il croyait mal adaptés à la réalité des Goths et d’Alaric. C’est qu’il fallait comprendre ces hommes dans une structure romaine, au lieu de leur octroyer une histoire et des traditions barbares. Il a ensuite fallu montrer que la thèse explorait des avenues restées peu empruntées jusqu’à aujourd’hui. Il a été question de remonter jusqu’à Gibbon pour ensuite promouvoir le fait que quelques érudits avaient autrefois effleuré la question d’Alaric comme étant un homme beaucoup moins barbare que ce que la tradition véhiculait à son sujet, tel que Fustel de Coulanges, Amédée Thierry ou encore Marcel Brion. Il s’agissait donc de valider l’angle de recherche en prenant appui d’abord sur ces anciens luminaires de la discipline. Vint ensuite l’apport majeur de cette thèse, c’est-à-dire essentiellement les sections B, C et D. La section B a analysé la logistique durant la carrière d’Alaric. Cette section a permis avant tout de démontrer clairement qu’on n’a pas affaire à une troupe de brigands révoltés; le voyage de 401-402 en Italie prouve à lui seul ce fait. L’analyse approfondie de l’itinéraire d’Alaric durant ses nombreux voyages a démontré que cette armée n’aurait pas pu effectuer tous ces déplacements sans l’appui de la cour orientale. En l’occurrence, Alaric et son armée étaient véritablement des soldats romains à ce moment précis, et non pas simplement les fédérés barbares de la tradition. La section C s’est concentrée sur les Goths d’Alaric, où on peut trouver deux chapitres qui analysent deux sujets distincts : origine/migration et comparaison. C’est dans cette section que l’auteur tente de valider l’hypothèse que les Goths d’Alaric n’étaient pas vraiment Goths, d’abord, et qu’ils étaient plutôt Romains, ensuite. Le chapitre sur la migration n’a comme but que de faire tomber les nombreuses présomptions sur la tradition gothe que des érudits comme Wolfram et Heather s’efforcent de défendre encore aujourd’hui. L’auteur argumente pour voir les Goths d’Alaric comme un groupe formé à partir d’éléments romains; qu’ils eurent été d’une origine barbare quelconque dans les faits n’a aucun impact sur le résultat final : ces hommes avaient vécu dans l’Empire durant toute leur vie (Alaric inclus) et leurs habitus ne pouvaient pas être autre chose que romain. Le dernier chapitre de la section C a aussi démontré que le groupe d’Alaric était d’abord profondément différent des Goths de 376-382, puis d’autres groupes que l’on dit barbares au tournant du 5e siècle, comme l’étaient les Vandales et les Alamans par exemple. Ensemble, ces trois chapitres couvrent la totalité de ce que l’on connait du groupe d’Alaric et en offre une nouvelle interprétation à la lumière des dernières tendances sociologiques. La section D analyse quant à elle en profondeur Alaric et sa place dans l’Empire romain. L’auteur a avant tout lancé l’idée, en s’appuyant sur les sources, qu’Alaric n’était pas un Goth ni un roi. Il a ensuite analysé le rôle d’Alaric dans la structure du pouvoir de l’Empire et en est venu à la conclusion qu’il était l’un des plus importants personnages de l’Empire d’Orient entre 397 et 408, tout en étant soumis irrémédiablement à cette structure. Sa carrière militaire était des plus normale et s’inscrivait dans l’habitus militaire romain de l’époque. Il a d’ailleurs montré que, par ses actions, Alaric était tout aussi Romain qu’un Stilicon. À dire le vrai, mis à part Claudien, rien ne pourrait nous indiquer qu’Alaric était un barbare et qu’il essayait d’anéantir l’Empire. La mauvaise image d’Alaric n’est en effet redevable qu’à Claudien : aucun auteur contemporain n’en a dressé un portrait aussi sombre. En découle que les auteurs subséquents qui firent d’Alaric le roi des Goths et le ravageur de la Grèce avaient sans doute été fortement influencés eux aussi par les textes de Claudien.
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Cette thèse se propose d’étudier les façons dont la pensée et l’imaginaire grec de l’époque archaïque se représentaient quelques pans du réel qui ne se laissaient jamais voir ni atteindre: l’éther, l’air et l’abîme marin. Vu le caractère insondable de ces espaces, l’imagination et l’abstraction se sont ingéniées à les appréhender par un discours spécifique et à les intégrer dans le système de connaissances et de croyances propre à l’époque en leur assignant une place dans le système de l’univers, en les rattachant à une hiérarchie de l’ordre cosmologique, en leur donnant une forme, en classant leurs objets et en les rapportant aux modèles du monde connu, en les aménageant par les moyens les plus divers. Une étude des formes d’expression de la pensée grecque archaïque, autant littéraires qu’iconographiques, permet de cerner les diverses formes de représentation des domaines inaccessibles et les modèles d’organisation spatiale issus de ce type de pensée. Grâce à la dialectique particulière qui ressort du rapport entre espace et mouvement, cette thèse se propose également d’interroger le corpus des sources grecques archaïques sous des angles jusqu’ici peu explorés: comment maîtrise-t-on l’espace par les déplacements physiques en dehors des parcours terrestres? Comment les schémas du mouvement dans l’espace se sont-ils forgés? Comment les dichotomies issues de la logique spatiale archaïque (haut/bas, droite/gauche, est/ouest, en deça/au-delà, etc.) influent-elles sur la structuration spatiale? Quelles espèces d’espace révèlent les déplacements à travers les différents niveaux du monde, que ce soit ceux des dieux, ceux des mortels et d’autres entités, forces physiques et substances privilégiées dans le commerce avec le divin et le monde d’en haut? Ces analyses mettent en valeur les façons dont l’imagination et l’abstraction plutôt que l’expérience vécue ont contribué, à leur façon, à structurer l’espace et à forger l’image du monde comme κόσμος, monde mis en ordre et soumis autant aux lois physiques qu’aux lois divines.
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L’armée de Gaule sous le Bas-Empire fut une des trois armées principales de l’Empire romain. Son évolution de la fin du IIIe siècle jusqu’au début du Ve fut marquée par une réorganisation graduelle dans le commandement, ainsi que dans l’organisation des troupes et des fortifications. Ces réformes ont fait l’objet d’études qui ont dressé un schéma de déploiement des troupes resté longtemps populaire. À ce schéma s’est ensuite ajoutée l’idée de la stratégie à grande échelle qui y aurait été associée. Ce mémoire tâche de dresser une synthèse des derniers travaux sur l’armée romaine tardive en Gaule. L’approche choisie repose sur une réévaluation des sources sans l’influence d’un schéma défensif préconçu, ainsi que sur une critique de certaines idées reçues concernant l’armée romaine du IVe siècle.
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RÉSUMÉ Cette étude porte sur la présence phénicienne en Syrie du Nord uniquement pendant la première moitié de l’Âge du Fer, i.e entre 1000 et 500 av. J.C. Elle est fondée sur l’analyse des données archéologiques et littéraires des principaux sites côtiers de cette région, al Mina, Ras el Bassit, Tell Kazel, Tell Soukas et Amrit. Après une présentation des caractéristiques culturelles de la civilisation phénicienne, j’aborde l’analyse de ces sites. Les données qui permettent de prouver une présence phénicienne dans la région s’avèrent nombreuses et j’en conclus que les Phéniciens devaient constituer une minorité importante de la population de ces sites, au même titre que les Grecs ou les Chypriotes, la majorité étant d’origine syrienne. Mais dans certains cas, notamment sur les sites les plus proches des grandes capitales phéniciennes, il n’est pas impossible qu’ils aient été majoritaires. L’étude illustrera par ailleurs l’importance du rôle des cités de la Syrie du Nord dans les échanges commerciaux et culturels avec les autres cultures du Sud-Est du bassin méditerranéen, notamment celles de la Grèce, île de Chypre, de la Cilicie et de la Syrie intérieure.
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La notion d'un esprit étranger et invisible qui prend possession d'un corps est, croit-on, sémitique. Les peuples proche-orientaux et juifs avaient développé des rituels et des pratiques spécifiques pour s'en débarasser. Les Grecs, pour leur part, avaient parfois à composer avec différentes entités, des daimones, des morts ou des apparitions et parfois des divinités dont les actions pouvaient s'avérer très nuisibles, si ce n'est nettement invasives. Toutefois, la communis opinio maintient que les concepts de la possession et de l'exorcisme ne furent chez eux, que tardivement introduits, et ce, sous l'influence des sémitiques. Pourtant, la littérature et les sources épigraphiques, papyrologiques et archéologiques semblent démontrer que les Grecs avaient déjà, dès l'époque classique, dans leur propre culture et religion, les éléments caractéristiques de la possession et de l'exorcisme. Une analyse approfondie de textes d'auteurs anciens, de formulaires de magie,dont les très connus Papyri Grecs Magiques et de diverses amulettes, apporte des arguments décisifs en ce sens.
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Le règne de Septimius Severus (193-211 apr. J.-C.) se situa entre la période de béatitude des Antonins et la crise de l’Empire romain du IIIe siècle. Cet empereur fut acclamé Auguste par ses légions de la Pannonie Supérieure et il fut contraint de se battre pendant quatre ans afin de demeurer au pouvoir. En y incorporant son origine africaine, ces constats pourraient nous porter à voir dans le règne de Severus les prémices de l’évolution entre le Principat et le Dominat, qui se seraient manifestées entre autres à travers son idéologie impériale. Ce mémoire de maîtrise illustre comment cet empereur adhéra à la tradition iconographique établie depuis le règne d’Auguste, et détermine également l’ampleur de ses innovations sur le plan idéologique. Ainsi, avec l’appui des sources iconographiques, épigraphiques et littéraires, nous nous efforçons à démontrer que l’idéologie de Severus. s’intègre dans une continuité évolutive de la perception du pouvoir impérial.
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Salvien de Marseille est un auteur incontournable pour l'histoire du Ve siècle ap. J.-C. Il s'est abondamment exprimé au sujet des Barbares, d'une façon si positive que cela ne cesse de nous étonner, au vu des invasions qui s'étaient produites dans sa Gaule natale peu avant la période où il rédigea le De gubernatione dei. Une étude attentive de ce que Salvien affirma au sujet des Barbares démontre que celui-ci utilisa souvent des topoï pour parler d'eux. Parfois aussi, il inversa ces topoï, se plaçant ainsi en opposition avec la tradition littéraire romaine. Ce mémoire s'attache à identifier ces topoï et voir comment Salvien de Marseille s'accordait ou se détachait des idées reçues sur les Barbares dans chaque cas.
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Ce travail de recherche cherche à répondre à deux questions : Quels sont les liens sociaux liant les maîtres et ingénus aux dépendants, sont-ils plus importants entre ingénus et affranchis qu’entre ingénus et esclaves? Ont-ils une influence positive sur l’affranchissement des esclaves dans la Correspondance de Cicéron ? Cette étude évolue par thème, passant des liens amicaux, matrimoniaux, sexuels aux évaluations des maîtres et des patrons sur leurs esclaves et affranchis. Avant la conclusion, quelques pages seront également dévolues aux esclaves et affranchis absents de la Correspondance pour expliquer cette absence et les situer dans le contexte de la fin de la République romaine. L’étude des liens sociaux liant les dépendants aux maîtres, patrons et ingénus, dans une approche soulignant les liens amicaux, affectifs, maritaux et sexuels plutôt que les liens sociaux purement juridiques, a permis de prouver l’existence assez fréquente de liens amicaux et affectifs entre les dépendants (esclaves et affranchis) et les maîtres, les patrons et les ingénus dans la Correspondance. L’étude de la Correspondance démontre également que ses liens amicaux et affectifs étaient plus nombreux et plus soutenus entre affranchis et ingénus qu’entre ingénus et esclave, mettant en lumière l’importance des liens d’amitié et d’affection dans le processus d’affranchissement de certains esclaves.
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L’Adversus nationes est un texte polémique où l’auteur, Arnobe de Sicca, défend le christianisme en plus d’attaquer le paganisme. Nous y retrouvons les principales accusations lancées contre le christianisme ainsi que les attaques des intellectuels chrétiens contre les païens. Il s’agit de l’un des derniers textes apologétiques rédigé avant la paix de Milan (311). Arnobe y explique l’importance de s’éloigner des erreurs du paganisme et d’adhérer au christianisme dans le but de sauver son âme. Bien qu’il ne s’agisse pas d’une œuvre à caractère historique, Arnobe fournit, pour étayer son argumentation, plusieurs indices sur sa conception de l’histoire romaine. L’Adversus nationes, qui n’est pas traduit intégralement en français à ce jour, n’a pas été très souvent étudié du point de vue de l’interprétation de l’histoire. Une telle étude permet de comprendre la pensée de son auteur sur Rome, son histoire et ses périodes politiques. La première partie de ce mémoire présentera une petite biographie d’Arnobe ainsi qu’un survol du contexte historique dans lequel il vivait. Puis, les principales caractéristiques de l’histoire rhétorique seront exposées au deuxième chapitre. La seconde partie du mémoire traitera de l’analyse de passages de l’Adversus nationes. Le troisième chapitre sera consacré aux grands personnages romains. Le quatrième chapitre traitera de la providence divine dans l’histoire romaine. Finalement, le cinquième chapitre cherchera à retrouver les sources d’Arnobe lorsqu’il traite d’évènements historiques importants. Ce mémoire offre, comme conclusions, une nouvelle hypothèse concernant la datation du livre 1 de l’Adversus nationes et une nouvelle influence concernant certains récits historiques rapportés par Arnobe.
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L’expression idéologique du pouvoir impérial romain au IVe siècle apr. J.-C. fut profondément marquée par les contextes religieux, culturel et littéraire dans lesquels elle s’inséra et dans lesquels coexistèrent deux religions et donc deux systèmes différents de pensée et de représentation du monde, soit le paganisme, religion traditionnelle de l’État romain, et le christianisme, religion émergente qui s’imposa de plus en plus dans l’Empire, notamment à partir du règne de Constantin. Cette trame de fond, loin de signifier à cette époque la fin totale du paganisme – comme il a longtemps été admis – au profit de la religion chrétienne qui entretint, grâce au support impérial, une relation nouvelle avec le pouvoir politique, modela de nouveaux critères d’exercice du pouvoir et des conceptions de l’idéal impérial qui s’exprimèrent dans les discours d’éloge destinés à l’empereur. Miroir du prince et moyen de communication entre ce dernier et l’élite, les éloges d’Ambroise de Milan et de Symmaque s’insérèrent dans le débat politique de leur temps en élaborant un archétype de l’empereur et en déterminant ses devoirs. Pour mesurer toute l’ampleur de la symbolique véhiculée dans de tels discours, il importe, pour le IVe siècle, de considérer la mentalité des auteurs, chrétiens et païens, d’où émanaient les éloges – ou encore les critiques – de la personne impériale. Ce mémoire propose ainsi d’analyser l’idéologie du pouvoir impérial selon les discours chrétien et païen, à travers les éloges d’Ambroise et de Symmaque, afin de relever les points de rencontre, d’influence ou de divergence entre ces représentations du monde et, plus spécifiquement, du pouvoir impérial, qui ont longtemps été considérées comme totalement opposées et incompatibles.
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Entièrement réalisé grâce au programme LaTeX (http://www.latex-project.org/)
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Le phénomène de la romanisation étant des plus complexe, il est donc nécessaire de se concentrer sur un seul de ses aspects, mais aussi sur un espace géographique restreint : la diffusion de la citoyenneté romaine en Afrique proconsulaire. Quels sont ses mécanismes et ses processus? Quels sont les motifs pour Rome ou pour les indigènes? Finalement, quels sont les impacts de cette diffusion sur les individus ainsi que sur leur cité? Ultimement, y a-t-il eu une romanisation de l’Afrique par la diffusion de la citoyenneté romaine? Voilà les questions qui ont été posées à travers l’étude des cas de Thugga et de Lepcis Magna. Finlement, il semble que l’empereur ainsi que les notables locaux furent des moteurs importants de cette diffusion, que les motifs pouvaient être stratégiques ou culturels pour l’empereur, mais surtout fiscaux pour les notables et que le principal impact, autant sur les individus que sur la cité, fut bel et bien la transformation, voire la romanisation juridique, de l’Afrique romaine.