3 resultados para Manuscrit

em Université de Montréal, Canada


Relevância:

20.00% 20.00%

Publicador:

Resumo:

RÉSUMÉ La ruse féminine, étudiée en regard de la littérature narrative médiévale, constitue une topique spontanément associée à une idéologie misogyne. Les itérations des motifs liés à cette topique foisonnent dans le Roman de Silence et dans les fabliaux également copiés dans le manuscrit de Nottingham. Étant donné la place prépondérante du travestissement dans le Roman de Silence, ce texte a été abondamment étudié sous l’angle des Gender Studies. Toutefois, le travestissement endossé ou orchestré par des figures féminines est compris dans un ensemble de motifs liés à la ruse féminine. Cette dernière fait l’objet de nombreux commentaires de la part des narrateurs et des personnages du corpus. Or il arrive parfois que ces commentaires, sous des dehors désapprobateurs, mettent en lumière la puissance de la ruse féminine. Qui plus est, d’un point de vue narratologique, la réussite ou l’échec de ces ruses ont été étudiés, dans un corpus où le ton se fait souvent didactique, pour établir si celles-ci tenaient lieu d’exemples ou de contre-exemples. Avant d’analyser l’énonciation, les motifs de la ruse féminine ont été étudiés en regard des hypotextes qu’ils évoquaient, et ce, tout en postulant l’interlisibilité des textes d’un même manuscrit. Il a donc été possible de déterminer dans quelle mesure le corpus désamorçait ces motifs, créant des situations souvent ironiques signalant au lecteur de ne pas s’aventurer trop crédulement dans les textes, et d’être attentif autant à l’ironie de situation qu’à celle qui s’ancre dans la situation d’énonciation.

Relevância:

20.00% 20.00%

Publicador:

Resumo:

Dès ses plus anciennes manifestations, la littérature narrative qui prend le nom de « roman » se donne comme un jeu d’échos et de réponses entre les textes. L’étude des collections de manuscrits permet de saisir ces jeux intertextuels en contexte, notamment à travers l’organisation de codex qui témoignent de la réception du roman médiéval par les copistes médiévaux eux-mêmes. La composition du manuscrit de Chantilly (Condé 472), où se côtoient romans parodiques et romans canoniques (notamment Érec, Yvain et Lancelot de Chrétien de Troyes), illustre le travail de scribes de toute évidence parfaitement conscients du ludisme des textes qu’ils recopiaient et qui s’assuraient, à travers la mise en recueil, de mettre en regard ce que l’on appellerait, en termes genettiens, le texte parodique et sa source hypotextuelle. La mise en recueil donne cependant un sens positif à cette réflexion critique sur l’art du roman : elle ne se contente pas d’organiser la série de romans parodiques de façon à miner la crédibilité du monde arthurien et, ce faisant, de réorienter l’éclairage jeté sur les romans de Chrétien de Troyes, elle propose la lecture allégorique comme voie de renouvellement. Avec les premières branches du Perlesvaus, elle explore les possibilités d’une lecture édifiante de la légende arthurienne, dans un monde où l’humour le cède à l’horreur. Cette voie, abandonnée avant l’heureuse conclusion, est reprise dans un tout autre registre avec le Roman de Renart. La position finale attribuée aux branches du Roman de Renart et le choix de branches où l’enjeu rhétorique et herméneutique est clairement exprimé laissent croire que le scribe qui est derrière l’agencement du manuscrit a trouvé dans les aventures du goupil le juste équilibre entre parodie et allégorie capable de justifier pleinement l’aventure paradoxale du roman antiromanesque.

Relevância:

20.00% 20.00%

Publicador:

Resumo:

Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.