6 resultados para Grande Guerra 1914-1918

em Université de Montréal, Canada


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LâAction française fut un mouvement idéologique et intellectuel marquant de lâhistoire politique et culturelle de la Troisième république. Elle défendait, au moyen dâune rhétorique nationaliste et antirépublicaine, ainsi que dâun militantisme tapageur et dâun journal quotidien, lâidée dâune restauration de la monarchie en France sur les ruines dâune démocratie quâelle estimait viciée et délétère. Durant la Grande Guerre, elle mit cependant en veilleuse son combat royaliste et se recentra sur son patriotisme. Cette approche la mena à appuyer pendant tout le conflit les gouvernements de défense nationale issus dâune Union sacrée résolument républicaine et à se poser comme lâun des principaux remparts contre les menaces à la nation, quâelles soient intérieures ou extérieures. à lâissue du conflit, lâAction française était ainsi devenue un acteur politique reconnu et elle avait acquis une notoriété intellectuelle inédite. Cette volte-face notable nâa néanmoins été que très peu abordée de front dans lâhistoriographie du mouvement. Le présent mémoire vise à y remédier par lâexamen du parcours politique et de lâévolution idéologique de lâAction française à partir de lâanalyse des chroniques à saveur politique publiées dans son quotidien entre 1914 et 1918, ainsi que de rapports dâenquêtes de la Sûreté générale du ministère de lâIntérieur. Cette étude dresse un portrait plutôt bigarré de ce parcours et de cette évolution. En effet, au moment où le journal et les maîtres de lâAction française attinrent une renommée singulière grâce à leur discours et leurs campagnes guidés par lâintérêt national, son militantisme fut en contrepartie pratiquement annihilé par la mobilisation militaire. De même, malgré son adhésion de principe à la trêve politique que fut lâUnion sacrée, lâAction française ne délaissa pas pour autant son procès idéologique du régime républicain et la valorisation de son projet royaliste. La façon dont lâAction française a commenté et pris part à la vie politique de la Grande Guerre révèle également cette équivoque, tout en offrant un portrait singulier des grands débats de cette période.

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La fête nationale française, décrétée en 1880, vise à consolider lâadhésion à la Troisième République, régime né dix ans auparavant et toujours en déficit de légitimité. Malgré les efforts du gouvernement pour rejoindre les Français de toutes allégeances, des discordes idéologiques persistent et la fête nationale du 14-Juillet ne parvient pas à faire l'unanimité. Telle est la situation sociale et politique de la France à lâaube de la Grande Guerre. Alors que se multiplient les batailles et les pertes militaires, la conviction d'une guerre courte fait place à la réalité d'une guerre aussi destructrice quâinterminable. Les 14-Juillet de ces années-là démontrent la nécessité d'adapter les célébrations nationales à la réalité de la guerre totale et des besoins qu'elle engendre. Parallèlement, le deuil et la souffrance de la guerre ravivent les oppositions sociales et politiques d'avant-guerre, remettant en question les capacités du gouvernement à faire face à la situation, menaçant tant l'Union Sacrée que la République. L'entrée en guerre des Ãtats-Unis, en avril 1917, offre l'occasion à quelques hommes politiques prévoyants de rétablir la cohésion sociale autour des valeurs républicaines. En 1917, puis en 1918, le gouvernement mise sur l'union des fêtes nationales républicaines française et américaine pour ranimer l'espoir, le courage et le patriotisme de tous les Français. Au-delà de l'hommage rendu à un allié que l'on espérait plus, l'union des deux fêtes devient le symbole de la solidarité et de la fraternité qui unit les deux Républiques-sÅurs, et réaffirme la force et la légitimité du régime français en place. Le 14-Juillet, emblème du parcours social et politique français, connaît donc, à lâoccasion de la Grande Guerre, une mutation, une redéfinition de sens. à l'image de la France, « moderne », le 14-Juillet tel que développé lors du conflit, ne cesse de s'adapter aux besoins et à l'image d'une société en constante évolution.

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Au terme de la Grande Guerre (1914-1918), rares sont ceux et celles qui ne rêvent pas dâun monde nouveau. Après quatre années de souffrance et dâangoisse, la paix sâimpose comme une pulsion de vie qui touche toutes les populations impliquées dans le conflit, en premier lieu celles qui ont connu les combats sur leur propre territoire. Un nombre record de mouvements pour la paix émerge des cendres de la guerre, dont plusieurs sont spécifiquement féminins. Pour ces femmes, privées du droit de vote et donc exclues de la vie politique au sens traditionnel, ces mouvements apparaissent comme autant de nouveaux espaces dâactions politiques. à travers leur lutte pacifiste, elles investissent le champ politique et social, avec des débats qui nâignorent aucune des grandes questions de lâentre-deux-guerres. Câest donc dans cette perspective que les femmes prennent parole : même si elles nâont pas connu comme les hommes les champs de bataille, elles ont aussi souffert pendant le conflit et revendiquent le droit de « refaire le monde ». Ces quelques femmes sont toutefois longtemps restées dans lâombre : doublement ignorées en raison de leur pacifisme et de leur sexe. Lâhistoriographie de lâentre-deux-guerres en France a en effet longtemps négligé leur travail dans lâétablissement de la paix et dans les relations internationales. Cette thèse cherche donc à combler un vide laissé par une historiographie trop longtemps axée seulement sur les hommes politiques et liant de façon trop stricte lâaction politique et le droit de vote. à partir de lâanalyse de cinq associations pacifistes féminines â la Section française de la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté (SFLIFPL), la Ligue des femmes contre la Guerre (LFCG), lâUnion féminine pour la Société des Nations (UFSDN), lâUnion fraternelle des femmes contre la guerre (UFFCG) et la Ligue internationale des mères et des éducatrices pour la paix (LIMEP) â notre recherche propose une nouvelle analyse des affaires internationales en abordant les questions de la paix, de la réconciliation franco-allemande et du désarmement au féminin. Elle met également en lumière les discours sur le rôle et la place des femmes dans la société de lâentre-deux-guerres et cherche à comprendre comment les pacifistes contournent leur exclusion des affaires politiques et légitiment leurs démarches dans la construction de la société dâaprès-guerre.

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Cette étude sâintéresse au discours des anciens combattants dans le cinéma français mettant en scène la Grande Guerre entre 1918 et 1939. Lâobjectif est de démontrer que le film propose une contre-histoire en permettant aux poilus dâexprimer leurs visions et leurs opinions sur 14-18 et sur la société de lâentre-deuxguerre. Utilisant leur expérience du front, les cinéastes deviennent historiens et témoins à la fois. Le film répond à un souci de préservation de la mémoire. Ayant été écarté de lâécriture de lâHistoire officielle, le témoignage des combattants se transpose dans lâimage. Ils rétablissent ainsi les omissions et les inexactitudes. Parallèlement, le contexte politico-social influence lâinterprétation du conflit, donnant lieu à des films commémoratifs ou politisés. Plus largement, cette étude sâinterroge sur les permanences et les ruptures dans le discours dans lâentre-deux-guerre. Elle permet dâobserver que la fiction peut en même temps être un témoignage historique de la Grande Guerre et une représentation du temps présent, en proposant une relecture des évènements.

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Ce cahier de recherche fait état des travaux menés au cours de la deuxième étape (2014-2015) du projet « Archives et création : nouvelles perspectives sur lâarchivistique ». Les textes sont les suivants : Yvon Lemay et Anne Klein, « Préface », p. 4-5; Yvon Lemay, « Deuxième cahier de recherche : présentation », p. 6-26; Ãrika Nimis, « Combler les silences de lâhistoire africaine. Ou comment des artistes visuels sâapproprient des archives photographiques pour éclairer le passé à la lumière du présent », p. 27-42; Hélène Brousseau, « L'utilisation dâarchives dans les arts visuels : dialogue entre une artiste et une archiviste », p. 43-58; Simon Côté-Lapointe, « Créer à partir dâarchives : bilan, démarches et techniques dâun projet exploratoire », p. 59-95; Annaëlle Winand, « Le concept dâarchive(s) et les films de réemploi », p. 96-111; Nicolas Bednarz et Céline Widmer, « Archives au pluriel : le Montréal de 1914-1918. Lâexpérience dâune création collaborative et multidisciplinaire », p. 112-142; Mattia Scarpulla, « La mémoire performative. Considérations sur les traces de la danse et les dispositifs de capture des mouvements », p. 143-173; Yvon Lemay et Anne Klein, « Quartiers disparus : lâenvers du décor », p. 174-190. De plus, le cahier comprend une « Bibliographie » des travaux effectués sur les archives et la création depuis 2007, p. 191-196, et des informations sur « Les auteurs », p. 197.