3 resultados para Fashions
em Université de Montréal, Canada
Resumo:
Ce petit échantillon d’une étude ethnographique, fait à partir de la méthode d’observation participante, interroge la nature de la tendance de la mode auprès de jeunes citadins au coeur d'un centre urbain francophone du Canada. Les participants identifient un « look » comme étant emblématique du Plateau, un arrondissement de Montréal qui est démographiquement divers et contenant beaucoup de commerces dynamiques. Le Plateau a été promu par les organisations de la ville de Montréal comme le point central de la mode, arts et culture. Locaux ou simples touristes voient le Plateau comme un environnement aidant à la transformation personnelle et à l’autoréalisation, particulièrement chez les locaux de 18-30 ans. Plus particulièrement, les membres appartenant à cette tranche d’âge conçoivent leurs propres interprétations de la mode et participent à un certains nombres de projets créatifs en vue de réaliser d’authentiques et véritables expressions de soi. Cependant, à cause de la commercialisation de la mode présentée pour les consommateurs du Plateau, la jeune population perçoit le courant dominant du « hipster » comme n’étant plus l’authentique représentation à leur course à l’authenticité individuelle dans un monde en perpétuel globalisation. La chercheuse a découvert l’existence d’une idéologie de l’individu restreint à ce quartier. Vu l’animosité présente parmi la population locale du Plateau pour le courant principal hipster, l’ensemble de ces données montrent qu’il y a un besoin d’une meilleure compréhension de la relation entre la commercialisation de la mode occidentale et de ces acheteurs au niveau de l’individu et au niveau local dans les espaces urbaine en perpétuel globalisation. Le contexte de la mode dans cet environnement est contraint par l’hypothèse de la valeur qu'être différent est imaginé et digne d’intérêt dans cette communauté si et seulement si quelqu’un est confiant au point de se tenir debout avec ses idéaux au milieu des autres.
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La création, Bois dormant, met en scène un charpentier-ébéniste qui consacre tous ses temps libres à la création de mobilier, dans un cycle de production inutile. Sa dilapidation insensée de bois incite la nature à se révolter contre lui et à propager une énergie qui donne vie à tous les objets de sa maison. Ce conte revisite plusieurs contes (La Barbe bleue, Les Aventures de Pinocchio, Otesánek, La Belle au bois dormant, Les Aventures d’Alice au pays des merveilles, Cendrillon) pour les transformer en cauchemar, en effriter les morales, en décupler les cruautés et en utiliser les motifs pour illustrer l’absurdité du monde moderne. Ce conte-Frankenstein, par son esthétique baroque où prime la parenthèse, fait de la surenchère un reflet de la surconsommation. L’essai, La réécriture féministe contemporaine de quatre contes dans Putain, de Nelly Arcan et Peau d’âne, de Christine Angot, explore comment, par les réécritures qu’ils inspirent, les contes de Perrault et des frères Grimm constituent un puissant matériau d’incarnation qui facilite la venue à l’écriture du traumatisme chez Christine Angot et Nelly Arcan, mais qui sert aussi d’outil de dénonciation féministe pour elles. Dans Putain, de Nelly Arcan, la narratrice met en lumière, par des réinterprétations des contes du Petit Chaperon rouge, de La Belle au bois dormant et de Blanche-Neige, différents aspects de sa détresse face à l’oppression du regard masculin. Quant à Christine Angot, dans Peau d’âne, elle propose, par une réécriture du conte de Peau d’âne en parallèle avec celui de La Belle au bois dormant, de révéler les répercussions perverses des dictats de la mode et de la loi du père sur l’identité de la femme. Toutes ces réécritures permettent de déjouer la logique valorisée par les contes et d’en démontrer l’absurdité et le caractère malsain d’un point de vue féministe.
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L’époque actuelle se caractérise par un processus de sécularisation irrésolu. Les inconsistances de notre modernité relèvent à la fois d’une dissolution de l’hégémonie de la religion en occident et d’une diversification de régimes de valeurs, croyances et représentations ayant pour effet la persistance de différends idéologiques que le phénomène de globalisation à la fois accentue et résorbe sans les abolir. Cette thèse examine la pertinence de la traduction pour interroger les fondements littéraires des enjeux esthétiques et politiques de cette condition. En tant que procédé poïétique, modèle de subjectivité éthique et figure de pensée, la traduction constitue un dispositif littéraire intimement relié au problème de la sécularisation. Chacune des études qui composent la thèse cherche à approfondir, dans une perspective comparatiste, une intuition de base : le mode de dépossession inhérent au fait littéraire de traduire permet d’appréhender un certain ethos séculier dont le caractère historique ne serait pas totalement coupé d’un rapport à la transcendance dans le contexte de l’économie culturelle globale. Le problème de la traduction est abordé à partir de deux axes principaux : la distorsion de la tradition religieuse par la formation d’une religiosité d’ordre littéraire (un ethos séculier) et la distorsion d’un certain humanisme d’après l’expérience catastrophique et la manière dont cet ethos permet d’y survivre. Cette thèse vise à dégager de l’idée de traduction une capacité de régénérer un rapport éthique à autrui par la construction de liens inédits avec le passé et l’avenir ; une attention à la finitude humaine caractérisée par une disposition critique et affective face à ces artefacts humains que nous nommons littérature. Les écrits de la poète et traductrice Anne Carson jouent un rôle déterminant dans le cadre de cette recherche puisqu’ils exemplifient une capacité singulière de faire usage de la tradition qui permet d’envisager, ultimement, une régénération de la question du sens de l’humain, c’est-à-dire, d’une pensée sensible à l’inhumain entre nous.