3 resultados para Coffin, Rhoda M. (Johnson), 1826-1909
em Université de Montréal, Canada
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Personnage central du néoconfucianisme contemporain, Mou Zongsan (1909-1995) a écrit un nombre impressionnant de livres philosophiques. Loin d’ignorer les penseurs d’autres courants, il les intègre à ses théories pour en utiliser les forces. Ainsi, il s’intéresse au concept d’enseignement parfait (yuanjiao圓教). Cette notion fut introduite par l’école bouddhique Tiantai (Tiantai天台). Après une classification de tous les enseignements bouddhiques, il fut conclu que l’enseignement parfait consiste en un enseignement complet reflétant parfaitement l’intention ultime du Bouddha. Mou considère quatre critères pour déterminer quelle doctrine est conforme à cette idée : la préservation de tout ce qui existe, la possibilité pour tous d’atteindre l’illumination, englober tout sans distinction et utiliser un langage qu’il qualifie de non analytique. Dans cette étude, nous allons examiner l’utilisation faite par Mou du concept d’enseignement parfait. Il démontre la nécessité pour l’être humain d’avoir un esprit qui saisit à la fois la sphère phénomnale et noumnale. De cette façon, tout ce qui compose la réalité, pur et impur, est conservé. Il emprunte ensuite le concept du summum bonum kantien, c’est-à-dire le ratio proportionnel entre la vertu et le bonheur, et le révise à l’aide de l’enseignement parfait. Le résultat est tout à fait étonnant : l’être humain possède l’intuition intellectuelle, normalement réservé à Dieu chez Kant, et est ainsi responsable de son propre bonheur grâce à l’accomplissement d’actions morales. Cependant, le bouddhisme ne fournirait pas le cadre théorique idéal pour la notion très importante du summum bonum puisque l’aspect moral n’y serait pas assez développé. Mou affirme que, malgré leur origine bouddhique, les critères qui définissent un enseignement parfait peuvent être appliqués à d’autres courants de pensée. Il propose donc le confucianiste Wang Longxi王龍溪 (Wang Ji王畿 1498- 1583), dont les théories correspondent aux caractéristiques de l’enseignement parfait, pour établir un concept du summum bonum novateur.
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Compte-rendu / Review
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À l’origine, la nouvelle concernant l’occupation amricaine d’Haïti en 1915 a suscité peu d’indignation aux États-Unis. En effet, on reproche à la république son instabilité politique et on juge aussi qu’une intervention amricaine concourrait à l’édifice de l’autorité de la loi. À partir de 1915 et surtout en 1920, l’Association nationale pour l’avancement des gens de couleur (NAACP), fondée en 1909, critique cette ingérence et milite pour y voir un terme. W.E. B. Du Bois et James Weldon Johnson, deux figures publiques noires importantes travaillant au sein de l’organisation, dénoncent avec conviction l’occupation d’Haïti. Les historiens ont jusqu’ici jugé que la NAACP fut inspirée par des considérations de solidarité raciale en adhérant à la cause de la souveraineté haïtienne. Si la thèse présente ne réfute pas cette possibilité, elle cherche tout de mme à démontrer que le cadre conceptuel de la solidarité raciale ne saurait illustrer toute la complexité de la campagne haïtienne érigée par la NAACP. Par conséquent, une attention dirigée davantage sur le contexte social et politique amricain entre 1915 et 1922 révèle que pour la NAACP, la dénonciation de l’occupation amricaine d’Haïti représentait d’une part une opportunité de discuter des problèmes sociaux touchant les Afro-Amricains, et d’autre part, une occasion de renforcer sa position aux États-Unis.