2 resultados para COMUNIDADES INDÍGENAS - DERECHOS POLÍTICOS Y CIVILES - COLOMBIA

em Université de Montréal, Canada


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Cette recherche se construit autour dâun travail de terrain réalisé dans trois communautés autochtones quichuas vivant au nord de lâÃquateur. Il prétend étudier lâincidence que devrait avoir la diversité culturelle et linguistique dans les politiques éducatives en milieu plurilingue et multiculturel. En Amérique hispanique, lâéducation des peuples autochtones nâa jamais été très attentive à leurs besoins spécifiques en ce qui a trait à lâapprentissage de lâespagnol comme langue seconde. En effet, les motivations des apprenants, plus instrumentales quâintégratives, prouvent que les autochtones apprennent la langue espagnole presquâexclusivement pour communiquer, sans vraiment être intéressés au groupe natif de cette langue. De plus, notre recherche sur le terrain avec les apprenants du peuple Otavalo nous a démontré que leur très forte identification ethnique influence lâacquisition de lâespagnol. Dâune part, ils sont plus enclins à se distinguer des autres, spécialement des hispano parlants, et de lâautre, ils réussissent plus difficilement à atteindre une compétence élevée dans la langue seconde. Notre recherche conclut donc que lâéducation, quâelle soit issue du système national ou bilingue, devrait davantage prendre en considération lâidentité ethnolinguistique des nombreux enfants indigènes, afin de ne pas préjudicier leurs droits. Ceci permettrait de favoriser un apprentissage positif et significatif de lâespagnol comme langue seconde ou langue maternelle, mais tout en consolidant lâidentité autochtone des apprenants.

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La présente étude constitue une analyse comparative de discours qui articulent la problématique de lâhéritage coloniale et des réclamations autochtones au Chili et au Canada : des livres de texte de sciences sociales, des discours dâopinion et des discours autochtones. Nous proposons que les similitudes surprenantes qui ont été révélées par les contextes nationaux canadiens et chiliens peuvent être expliquées, en partie, par leur articulation avec le discours globalisé de la modernité/colonialité. Dâune part, les textes scolaires et les discours dâopinion font circuler des éléments discursifs de la modernité, tout en reproduisant des formes de savoir et de dire coloniaux. Dâautre part, les discours autochtones se ressemblent entre eux dans la mesure où ils interpolent la modernité/colonialité transformant ainsi les termes dâengagement interculturel. Bien que les états canadiens et chiliens renforcent leur engagement à lâégard de la réconciliation avec les Autochtones durant les dernières décennies, les conflits interculturels continuent à se produire en impliquant toujours les mêmes acteurs : lâétat, différents peuples autochtones, des entreprises privées, ainsi que des membres de lâélite intellectuelle, politique et patronale. En prenant en compte cette situation, lâobjectif de cette thèse vise à mieux comprendre pourquoi ces conflits, loin dâêtre résolus, continuent à se reproduire. Dans ces deux pays, la problématique des conflits interculturels est fondamentalement mise en rapport avec la question des droits territoriaux et, par conséquent, sont inséparables de la question de lâhéritage coloniale des états nationaux canadien et chilien. Pourtant cette dimension coloniale des conflits a tendance à être cachée autant par la rhétorique multiculturelle du discours national que par les polarisations produites par lâopinion publique, lesquelles ont lâhabitude dâencadrer la problématique par des notions binaires, telles que « civilisation/barbarie » ou « authenticité/illégitimité ». De plus, on peut considérer lâouest du Canada et le sud du Chili comme étant des contextes comparables, puisque ceux-ci ont été colonisés avec la base du discours moderne du progrès et de la civilisation, qui a servi à légitimer lâexpansion de lâétat national au dix-neuvième siècle. Cependant, il nâexiste que très peu dâétudes qui comparent les productions discursives relatives aux relations interculturelles entre Autochtones et non Autochtones dans les contextes canadiens et chiliens, possiblement à cause des différences linguistiques, sociohistoriques et politiques qui paraissent insurmontables.