5 resultados para Apostles

em Université de Montréal, Canada


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Cette présente recherche vise à défendre le point de vue selon lequel le don de l’Esprit dans le récit de la Pentecôte (Ac 2, 1-13) s’interprète principalement comme l’investissement d’une puissance habilitant au témoignage. À cette fin, nous posons l’hypothèse que le contenu d’Ac 2, 17-21 est un axe fondamental de la théologie pneumatique de l’œuvre lucanienne, lequel interprète la manifestation pentecostale dans une perspective prophétique. La démonstration se fait par le biais d’une analyse rédactionnelle d’Ac 2, 17-21, une citation de Jl 3,1-5 insérée dans un discours explicatif de Pierre du phénomène pentecostal. Nous examinons d’abord le lieu d’inscription de ce passage dans l’œuvre lucanienne afin d’évaluer la valeur stratégique de son emplacement (chapitre 1). Nous étudions ensuite l’interprétation que fait Luc de cette prophétie pour en venir à la conclusion qu’il envisage l’intervention de l’Esprit essentiellement dans une perspective d’habilitation à la prophétie (chapitre 2). Nous vérifions cette première conclusion dans l’Évangile de Luc (chapitre 3); puis ensuite dans les Actes des Apôtres (chapitre 4). Nous en arrivons ainsi à établir un parallélisme entre les étapes initiatiques du ministère de Jésus dans le troisième évangile et celui des disciples dans les Actes, pour y découvrir que, dans les deux cas, l’effusion de l’Esprit habilite à l’activité prophétique. Le ministère des disciples s’inscrit de la sorte dans le prolongement de celui du Maître. Nous soutenons, en fait, que tout le discours pneumatique de l’Évangile de Luc converge vers l’effusion initiale de l’Esprit sur les disciples dans le récit pentecostal, d’une part, et que cette effusion jette un éclairage sur l’ensemble de l’œuvre missionnaire des Actes, d’autre part. Bref, le passage explicatif du phénomène pentecostal, en l’occurrence Ac 2, 17-21, met en lumière un axe central des perspectives de Luc sur l’Esprit : Il s’agit de l’Esprit de prophétie. Dans cette optique, l’effusion de l’Esprit à la Pentecôte s’interpréterait essentiellement comme l’investissement du croyant d’une puissance en vue du témoignage.

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La théologie catholique affirme que Jésus, médiateur par excellence, est la Révélation plénière de Dieu à son peuple. Cependant, il y a eu au fil des siècles des révélations dites «privées», dont certaines ont été reconnues par l’autorité de l’Église. Le cas des révélations privées non reconnues a toujours été générateur de malentendus et de conflits froids et parfois ouverts entre l’autorité de l’Église et certains fidèles. En contexte africain, où le christianisme se greffe sur la culture traditionnelle, cette question de révélations privées est importante car elle imprègne la religion ancestrale. Dans notre contexte où le Christianisme semble avoir le vent en poupe, on se demande quelque rapport y a-t-il entre foi et expérience individuelle de révélation privée; la révélation privée est-elle un couronnement d’une vie de foi bien menée sous le regard du Seigneur et des hommes? Comment Dieu se manifeste-t-il aux hommes et comment en rendre compte sans faire face à l’adversité? Avec l’étude de l’expérience de Paul en 2Co 12, 1-10, il y a lieu de revenir sur la théologie catholique au sujet de la Révélation en rapport avec les révélations pour voir comment elle s’est articulée, à partir de la Bible, au fil des temps, en fonction des cultures et des réalités sans cesse nouvelles. À la base de cette théologie, on peut trouver en bonne position l’influence herméneutique de l’expérience mystique de Paul. Une révélation privée comme celle qu’il vit, fait toujours face à des doutes ou des attitudes sceptiques parfois tenaces pour se préciser après coup et fonder en raison son apport par rapport au Christ et à la vie ecclésiale. Si le jugement de l’Église est important pour son insertion dans la vie des communautés, toutefois, il faut dire qu’il n’est pas déterminant. Tout se joue entre Dieu et la personne certes, mais la qualité des fruits de ce jeu spirituel étant garante de la crédibilité de la révélation. Dieu, qui sait toujours communiquer avec son peuple sous des formes variées, en est capable en tout temps et selon le mode qu’il se donne. Pour mieux parler de l’expérience de Paul en 2Co 12,1-10, les démarches historico-critique et narrative ont été d’une utilité complémentaire en vue d’authentifier dans la péricope ce qu’il convient d’appeler : la mystique de Paul. Le témoignage spirituel de Paul peut servir de paradigme pour les personnes et d’éclairage pour l’Église dans le discernement des phénomènes de révélation privée aujourd’hui. Paul vit une relation forte avec le Dieu de Jésus Christ, il la fait vivre à ses communautés; quoiqu’il advienne, il n’hésite pas à en rendre compte et à la communauté, et à Pierre et aux autres. Sa vie intensément mystique, ne le soustrait pas de la démarche ecclésiale pour défendre ses révélations.

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Jésus de Nazareth accordait beaucoup d’importance à la commensalité, au point de faire du repas en commun le contexte particulier du double geste sur le pain et le vin accompli à la dernière Cène. Après avoir été réitéré dans son contexte d’origine par plusieurs générations de chrétiens, le rappel de la Cène s’est ensuite complètement dissocié du contexte d’un repas. Le terme koinwnia utilisé au verset 2,42 du livre des Actes des apôtres désigne-t-il ce repas communautaire autour duquel se déroulaient les rassemblements chrétiens? Grâce à une analyse structurelle réalisée en entonnoir sur les chapitres 2 à 5 du livre des Actes, le présent mémoire met en relief l’importance des repas communautaires dans la vie de la communauté primitive, tout en montrant que le terme koinwnia a un sens plus étendu que le seul repas en commun, mais tout aussi concret et actif que les trois autres éléments énumérés au verset 2,42.

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Le récit de la Pentecôte (Actes des Apôtres 2) présente au lecteur un élément particulier qui se retrouve rarement dans le canon biblique : les « langues comme de feu ». Seuls les passages d’Isaïe 5,24 et Actes 2,3 utilisent cette expression; pourtant, leurs contextes diffèrent largement. Nous trouvons certains commentaires rabbiniques et fragments de rouleaux de la Mer Morte qui emploient cette même expression, et la littérature gréco-romaine utilise une image similaire où un feu divin se pose sur la tête de certains personnages. Puisque la fonction de cet élément diffère d’un ouvrage littéraire à un autre, comment devons-nous interpréter les langues de feu dans le récit de la Pentecôte? Les commentaires bibliques qui examinent cet élément proposent différentes hypothèses sur la symbolique des langues de feu. Afin de répondre à cette problématique, nous commencerons notre étude avec une présentation sur l’état de la question et des approches synchroniques utilisées. Nous présenterons ensuite l’analyse structurelle du récit de la Pentecôte afin de percevoir la place que notre expression occupe dans cette péricope. Au chapitre trois, nous ferons une analyse grammaticale de notre segment afin de voir la fonction grammaticale de l’expression, et présenter une recension des ouvrages hébraïques et gréco-romains qui utilisent cette expression ou une image similaire. Enfin, l’analyse philologique des termes γλῶσσα et πῦρ sera élaborée et comparée à l’utilisation retrouvée dans le livre des Actes des Apôtres. Subséquemment, nous serons en mesure de porter un regard critique sur quelques interprétations proposées afin de percevoir que la mise en réseau structurel du membre γλῶσσαι ὡσεὶ πυρός, avec les termes répétitifs et synonymiques du récit, nous orientent à percevoir l’accomplissement de la promesse du Saint-Esprit, qui à son tour habilite le croyant à réaliser la mission donnée : la proclamation du message christologique à toutes les ethnies.

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Si la théologie lucanienne de la résurrection a largement été étudiée dans le livre des Actes des Apôtres, Jésus n’a jamais été considéré comme personnage principal, à l’inverse des apôtres, de l’Esprit saint ou même de Dieu. Pourtant, le premier verset des Actes laisse entendre que Jésus va continuer de faire et d’enseigner ce qu’il avait commencé dans l’évangile, même si, peu de temps après l’ouverture du récit, il quitte la scène. Pour chercher à comprendre ce paradoxe, une analyse approfondie de la mise en récit du personnage Jésus dans les Actes était nécessaire. Le premier chapitre de cette thèse introduit le sujet, l’état de la question et deux approches méthodologiques empruntées aux experts de la caractérisation narrative. Au chapitre deux, après avoir introduit la difficulté d’identification du personnage qui se trouve derrière le titre Seigneur des Actes, le cadre épistémologique d’Elizabeth Struthers Malbon permet d’observer le comment en classant toutes les péricopes qui participent à la rhétorique de la caractérisation christologique en cinq catégories : (1) la christologie représentée qui montre ce que Jésus fait, (2) la christologie détournée qui permet d’entendre ce que Jésus dit en réponse aux autres personnages, (3) la christologie projetée qui laisse entendre ce que les autres personnages ou le narrateur disent à Jésus et à son sujet, (4) la christologie réfléchie qui montre ce que les autres personnages font en reflétant ce que Jésus a dit et (5) la christologie reflétée qui montre ce que les autres personnages font en reflétant ce que Jésus a fait. Ensuite, avec le chapitre trois, l’approche de John Darr donne à comprendre le pourquoi de la caractérisation par l’observation de quatre activités cognitives du lecteur : (1) l’anticipation et la rétrospection, (2) la recherche de cohérence, (3) l’identification et/ou l’implication et (4) la défamiliarisation. Enfin, au chapitre quatre, les résultats des deux méthodes sont comparés pour proposer une solution au cas de l’ouverture paradoxale des Actes. D’abord les différentes observations de la thèse montrent que le personnage Jésus n’est pas si absent du récit; puis la rhétorique narrative de la caractérisation conduit le lecteur à comprendre que c’est essentiellement au travers des personnages du récit que Jésus est présent en actes et en paroles.