230 resultados para Mouvements émotionnels
Resumo:
Les mouvements nationalistes flamands et qubcois divergent en concernant leur structure; par exemple le nationalisme flamand s'est dvelopp comme un mouvement chrtien-dmocrate, alors que le nationalisme qubcois contemporain sest galvanis autour d'une idologie laque de gauche. Par ailleurs, il existe un contraste entre les poids sociodmographique, politique et conomique ports par la rgion de Flandres en Belgique, et ceux ports dans la province du Qubec au Canada. Cependant, malgr les influences divergentes structurelles et systmiques, les mouvements nationalistes flamand et qubcois ont dvelopp et maintenu des profils trs similaires. Par exemple, les deux mouvements nationalistes se dfinissent par une distinction ethnolinguistique, les deux ont un discours nationaliste parallle ax sur la ncessit de prserver et de protger la langue et la culture de la communaut nationale, et les deux se concentrent sur l'obtention d'une redistribution des pouvoirs culturels et politiques. Dans ce mmoire, nous proposons que le profil nationaliste ressemblant du mouvement nationaliste flamand et qubcois puisse tre expliqu par le dveloppement d'un nationalisme ethnolinguistique de contestation , qui tait initialement mis en place par les nationalistes flamands et qubcois cherchant corriger les effets d'une division culturelle du travail . Ce sentiment dun nationalisme de contestation ethnolinguistique est instrumentalis et perptu par les nationalistes flamands et qubcois en voquant certains souvenirs partags , qui sont trouvs dans le rcit historique de la communaut nationale. Ces souvenirs partags, ainsi que leurs reprsentations symboliques, refltent les sentiments de protestation, injustice et victimisation, qui sont vitaux pour les nationalistes flamands et qubcois dans le maintien de leur expression paralllement un nationalisme de contestation ethnolinguistique en Flandres et au Qubec.
Resumo:
Il est bien connu des professionnels de la vision que lajustement des verres progressifs sur un patient presbyte peut induire de linconfort et des difficults posturales (Timmis, Johnson, Elliott, & Buckley, 2010). Ces plaintes sont directement associes linformation visuelle perue travers les verres progressifs. Le principal objectif de cette thse est didentifier quels sont les paramtres dun stimulus visuel (p.ex. frquence temporelle ou vlocit) lorigine de la perturbation posturale et de linconfort. Les distorsions dynamiques perues travers des verres progressifs sapparentent aux mouvements dun bateau qui roule de droite gauche ou qui tangue davant en arrire. Ce type de stimulation visuelle a t reproduit dans une voute dimmersion en ralit virtuelle avec un sol texture de damier noir et blanc qui oscillait priodiquement de droite gauche et davant en arrire diffrentes frquences et amplitudes. Les tudes qui portent sur ce sujet montrent que la rponse posturale induite visuellement augmente avec la vlocit de stimulation et diminue lorsque la frquence augmente. Cette information peut paraitre contradictoire, car ces deux variables sont lies entre elles par lamplitude et covarient dans le mme sens. Le premier objectif de cette thse tait de dterminer les causes possibles de cette contradiction. En faisant varier la frquence temporelle de stimulation visuelle, on retrouve deux domaines de rponse posturale. Le premier domaine correspond aux frquences infrieures 0,12 Hz. Dans ce domaine, la rponse posturale est visuodpendante et augmente avec la vlocit du stimulus. Le second domaine postural correspond aux frquences suprieures 0,25 Hz. Dans ce domaine, la rponse posturale sature et diminue avec laugmentation de la frquence. Cette saturation de la rponse posturale semble cause par des limitations biomcaniques et frquentielles du systme postural. Dautres tudes ont envisag dtudier linconfort subjectif induit par des stimuli visuels priodiques. Au sein de la communaut scientifique, deux thories principales se confrontent. La thorie sensorielle repose sur les conflits sensoriels induit par le stimulus visuel tandis que la thorie posturale suggre que linconfort est la consquence de linstabilit posturale. Nos rsultats rvlent que linconfort subjectif induit par une stimulation visuelle dynamique dpend de la vlocit du stimulus plutt que de sa frquence. Linconfort peut tre prdit par linstabilit naturelle des individus en labsence de stimulus visuel comme le suggre la thorie posturale. Par contre, linstabilit posturale induite par un stimulus visuel dynamique ne semble pas tre une condition ncessaire et suffisante pour entrainer de linconfort. Ni la thorie sensorielle ni la thorie posturale ne permettent elles seules dexpliquer tous les mcanismes lorigine de linconfort subjectif. Ces deux thories sont complmentaires, lune expliquant que linstabilit intrinsque est un lment prdictif de linconfort et lautre que linconfort induit par un stimulus visuel dynamique rsulte dun conflit entre les entres sensorielles et les reprsentations acquises par lindividu.
Resumo:
Les noyaux supraoptiques (NSO) et paraventriculaires (NPV) de lhypothalamus montrent un phnomne rversible de plasticit structurale neurono-gliale dans diverses conditions physiologiques telles que la parturition, lallaitement ou lors dune surcharge en sel. En effet, les feuillets astrocytaires qui enveloppent normalement les somas et dendrites des neurones ocytocine (OT) ou vasopressine (AVP) se rtractent alors, autour des neurones OT, laissant place la formation de nouvelles synapses, surtout GABAergiques. Nous avons mis lhypothse voulant que ces mouvements cellulaires soient rguls par des molcules connues pour leurs rles dans ladhrence et la motilit cellulaires, notamment les rcepteurs Eph et les phrines (Efn). Nous avons tudi le rle de lun de ces rcepteurs, EphA4, un rcepteur tyrosine kinase reconnaissant lensemble des Efn, A ou B, puis tent didentifier les Efn partenaires dans le NSO, la suite dune surcharge en sel. Pour dmontrer la prsence dEphA4 dans le NSO et dterminer leffet dune surcharge en sel sur son expression et sa localisation, nous avons utilis lhybridation in situ et limmunohistochimie en microscopie lectronique, sur des coupes de cerveaux de souris ou rats traits ou non leau sale pendant 1-7 j, avec des ribosondes ou des anticorps spcifiques pour EphA4. Ces travaux ont dmontr une augmentation de lexpression dEphA4 dans le NSO, notamment dans des dendrites, aprs le rgime sal. La distribution de cette expression correspondait celle des neurones OT et tait absente de la glia limitans. Nous avons ensuite dtermin leffet dune absence dEphA4 sur les mouvements astrocytaires et la synaptognese autour des dendrites OT et AVP, en utilisant des souris EphA4 knockouts et des souris de type sauvage des mmes portes. Nous avons ainsi mesur la couverture astrocytaire des dendrites OT ou AVP, identifies par immunocytochimie anti-OT ou anti-AVP, en microscopie lectronique. Ces mesures ont confirm la rtraction des feuillets astrocytaires et la synaptogense autour des dendrites OT, mais pas autour des dendrites AVP, chez les souris de type sauvage, et dmontr que la rtraction des feuillets astrocytaires et la synaptogense sur les dendrites OT ne se produisait pas chez les souris knockouts soumises la surcharge en sel. Lensemble de ces rsultats dmontre un rle dEphA4 dans cette plasticit structurale neurono-gliale. Afin didentifier lEfn partenaire dEphA4 dans cette fonction, nous avons utilis lhybridation in situ et limmunohistochimie pour les EfnB3 et -A3. Lhybridation in situ na pas dmontr dexpression de lEfnB3 dans le NSO, tandis que les rsultats pour lEfnA3 restent quantifier. Cependant, limmunohistochimie anti-EfnA3 montre un marquage dastrocytes dans le NSO et la glia limitans, marquage qui semble augmenter aprs surcharge en sel, mais il reste dmontrer que lanticorps anti-EfnA3 est bien spcifique et quantifier les ventuels changements sur un plus grand nombre danimaux. Lensemble de ces observations dmontre un rle du rcepteur EphA4 dans les mcanismes la base des changements structuraux neurono-gliaux du NSO et pointe vers lEfnA3 comme partenaire dEphA4 dans ce modle.
Resumo:
La maladie de Parkinson (MP) est la deuxime maladie neurodgnrative la plus commune. Les symptmes principalement observs chez les patients atteints de la MP sont la rigidit, les tremblements, la bradykinsie et une instabilit posturale. Leur svrit est souvent asymtrique. La cause principale de ces symptmes moteurs est la dgnrescence du circuit dopaminergique nigro-striatal qui mne un dbalancement dactivit du circuit cortico-striatal. Ce dbalancement de circuits est le point essentiel de cette thse. Dans les protocoles de recherche dcrits ici, des patients atteints de la MP (avant et aprs une dose de levodopa) et des participants contrles sains ont effectu des mouvements auto-initis ou en rponse des stimulis externes pendant que lon mesurait leur activit crbrale en imagerie par rsonance magntique fonctionnelle (IRMf). Dans cette thse, nous abordons et mettons en vidence quatre (4) points principaux. En premire partie (chapitre 2), nous prsentons un recensement de la littrature sur les cicruits cortico-striataux et cortico-crbelleux dans la MP. En utilisant des mthodes de neuroimagerie, des changements dactivit crbrale et crbelleuse ont t observs chez les patients atteints de la MP compars aux participants sains. Mme si les augmentations dactivit du cervelet ont souvent t attribues des mcanismes compensatoires, nos rsultats suggrent quelles sont plus probablement lies aux changements pathophysiologiques de la MP et la perturbation du circuit cortico-crbelleux. En gnral, nous suggrons (1) que le circuit cortico-crbelleux est perturb chez les patients atteints de la MP, et que les changements dactivit du cervelet sont lis la pathophysiologie de la MP plutt qu des mcanismes compensatoires. En deuxime partie (chapitre 3), nous discutons des effets de la levodopa sur les hausses et baisses dactivit observs chez les patients atteints de la MP, ainsi que sur lactivit du putamen pendant les mouvements dorigine interne et externe. De nombreuses tudes en neuroimagerie ont montr une baisse dactivit (hypo-activit) prfrontale lie la dpltion de dopamine. En revanche, lutilisation de tches cognitives a montr des augmentations dactivit (hyper-activit) corticale chez les patients atteints de la MP compars aux participants sains. Nous avons suggr prcdemment que ces hypo- et hyper-activits des rgions prfrontales dpendent de limplication du striatum. Dans cette thse nous suggrons de plus (2) que la levodopa ne rtablit pas ces hyper-activations, mais plutt quelles sont lies la perturbation du circuit mso-cortical, et aussi possiblement associes ladministration de mdication dopaminergique long terme. Nous montrons aussi (3) que la levodopa a un effet non-spcifique la tche sur lactivit du circuit cortico-striatal moteur, et quelle na pas deffet sur lactivit du circuit cortico-striatal cognitif. Nous montrons enfin (chapitre 4) que la levodopa a un effet asymtrique sur les mouvements de la main droite et gauche. peu prs 50% des patients atteints de la MP dmontrent une asymtrie des symptmes moteurs, et ceci persiste travers la dure de la maladie. Nos rsultats suggrent (4) que la levodopa pourrait avoir un plus grand effet sur les patrons dactivations des mouvements de la main la plus affecte.
Resumo:
Cette thse vise dfinir une nouvelle mthode denseignement pour les systmes tutoriels intelligents dans le but damliorer lacquisition des connaissances. Lapprentissage est un phnomne complexe faisant intervenir des mcanismes émotionnels et cognitifs de nature consciente et inconsciente. Nous nous intressons mieux comprendre les mcanismes inconscients du raisonnement lors de lacquisition des connaissances. Limportance de ces processus inconscients pour le raisonnement est bien documente en neurosciences, mais demeure encore largement inexplore dans notre domaine de recherche. Dans cette thse, nous proposons la mise en place dune nouvelle approche pdagogique dans le domaine de lducation implmentant une taxonomie neuroscientifique de la perception humaine. Nous montrons que cette nouvelle approche agit sur le raisonnement et, tour de rle, amliore lapprentissage gnral et linduction de la connaissance dans un environnement de rsolution de problme. Dans une premire partie, nous prsentons limplmentation de notre nouvelle mthode dans un systme tutoriel visant amliorer le raisonnement pour un meilleur apprentissage. De plus, compte tenu de limportance des mcanismes émotionnels dans lapprentissage, nous avons galement procd dans cette partie la mesure des motions par des capteurs physiologiques. Lefficacit de notre mthode pour lapprentissage et son impact positif observ sur les motions a t valide sur trente et un participants. Dans une seconde partie, nous allons plus loin dans notre recherche en adaptant notre mthode visant amliorer le raisonnement pour une meilleure induction de la connaissance. Linduction est un type de raisonnement qui permet de construire des rgles gnrales partir dexemples spcifiques ou de faits particuliers. Afin de mieux comprendre limpact de notre mthode sur les processus cognitifs impliqus dans ce type de raisonnement, nous avons eu recours des capteurs crbraux pour mesurer lactivit du cerveau des utilisateurs. La validation de notre approche ralise sur quarante-trois volontaires montre lefficacit de notre mthode pour linduction de la connaissance et la viabilit de mesurer le raisonnement par des mesures crbrales suite lapplication approprie dalgorithmes de traitement de signal. Suite ces deux parties, nous clorons la thse par une discussion applicative en dcrivant la mise en place dun nouveau systme tutoriel intelligent intgrant les rsultats de nos travaux.
Resumo:
Le travail prsent dans cette thse porte sur le rle du cortex prmoteur dorsal (PMd) au sujet de la prise de dcision (slection dune action parmis nombreux choix) et l'orientation visuelle des mouvements du bras. Louvrage dcrit des expriences lectrophysiologiques chez le singe veill (Macaca mulatta) permettant dadresser une fraction importante des prdictions proposes par l'hypothse des affordances concurrentes (Cisek, 2006; Cisek, 2007a). Cette hypothse suggre que le choix de toute action est lissue d'une concurrence entre les reprsentations internes des exigences et des atouts de chacune des options prsentes (affordances; Gibson, 1979). Un intrt particulier est donn au traitement de l'information spatiale et la valeur des options (expected value, EV) dans la prise de dcisions. La premire tude (article 1) explore la faon dont PMd reflte ces deux paramtres dans la priode dlai ainsi que de leur intraction. La deuxime tude (article 2) explore le mcanisme de dcision de faon plus dtaille et tend les rsultats au cortex prmoteur ventral (PMv). Cette tude porte galement sur la reprsentation spatiale et lEV dans une perspective d'apprentissage. Dans un environnement nouveau les paramtres spatiaux des actions semblent tre prsents en tout temps dans PMd, malgr que la reprsentation de lEV apparat uniquement lorsque les animaux commencent prendre des dcisions claires au sujet de la valeur des options disponibles. La troisime tude (article 3) explore la faon dont PMd est impliqu aux changements d'esprit dans un procs de dcision. Cette tude dcrit comment la slection dune action est mise jour la suite d'une instruction de mouvement (GO signal). I II Les rsultats principaux des tudes sont reproduits par un modle computationnel (Cisek, 2006) suggrant que la prise de dcision entre plusieurs actions alternatives peux se faire par voie dun mcanisme de concurrence (biased competition) qui aurait lieu dans la mme rgion qui spcifie les actions.
Resumo:
La plthysmographie pnienne est reconnue comme la mthode la plus rigoureuse pour lvaluation des intrts sexuels. Cet instrument pourrait cependant bnficier damlioration au niveau de sa validit cologique et de sa vulnrabilit aux tentatives de falsification. Cet outil est galement confront aux contraintes thiques et lgales lies la prsentation de stimuli produits partir de modle humain pour susciter lexcitation sexuelle. La prsente thse doctorale propose de pallier aux lacunes de la procdure plthysmographique en la combinant des stimuli gnrs par ordinateur prsents en immersion virtuelle et la vido-oculographie. Dans le cadre dune premire tude empirique, il sagit de dterminer si lusage de stimuli gnrs par ordinateur prsents en immersion virtuelle est prfrable la modalit auditive actuellement utilise. Les rponses rectiles dagresseurs sexuels denfants et dhommes sans paraphilie connue sont enregistres et la capacit des deux modalits produire des profils dexcitation sexuels et des indices de dviance propres aux intrts sexuels est compare. Dans le cadre dune seconde tude exprimentale, les mouvements oculaires sont analyss afin de dtecter les tentatives de contrle volontaire de la rponse rectile lors dune procdure dvaluation plthysmographique. Les rponses rectiles et les mouvements oculaires dhommes sans dossier judiciaire sont enregistrs lors du visionnement de stimuli sous trois diffrentes conditions, dont une tche de suppression de la rponse rectile. Dans lensemble, les rsultats dmontrent que les stimuli gnrs par ordinateur prsents en immersion virtuelle gnrent des profils dexcitation sexuelle ainsi que des indices de dviance ayant une prcision de classification et de discrimination significativement suprieure la modalit auditive. Dautre part, les rsultats soulignent la capacit des mouvements oculaires identifier une signature oculaire propre lutilisation dune stratgie cognitive dinhibition de la rponse rectile qui se caractrise notamment par la mise lcart du contenu sexuel et le ralentissement global du processus dexploration visuel. Ce projet de recherche souligne les avantages inhrents la prsentation en immersion virtuelle de stimuli gnrs par ordinateur ainsi qu ltude des mouvements oculaires lors de lvaluation plthysmographique et vient appuyer limplantation progressive de cette modalit dans les milieux dvaluations cliniques.
Resumo:
La scrtion de mlatonine chez des patients atteints du syndrome dimpatience musculaire de lveil (SIME) dbute approximativement 2 heures avant laggravation des symptmes en soire (Michaud et al., 2004). Le but de ce projet tait de prciser le rle de la mlatonine dans laugmentation de la svrit des symptmes en soire. Huit sujets atteints de SIME primaire ont t tudis dans trois conditions : contrle, avec administration de mlatonine, avec exposition la lumire vive. La svrit des symptmes a t value par ladministration de tests dimmobilisation suggre (TIS). Les rsultats ont dmontr une augmentation significative des mouvements priodiques des jambes durant lveil (MPJE) lorsque de la mlatonine avait t administre comparativement la condition contrle et celle o les sujets taient exposs la lumire vive. La lumire vive na pas eu deffet significatif sur les symptmes moteurs comparativement la condition contrle mais elle a amlior significativement les symptmes sensoriels comparativement la condition contrle. Ainsi, bien que la mlatonine exogne ait un effet aggravant sur les symptmes moteurs du SIME, laugmentation de la scrtion endogne au cours de la soire ne saurait expliquer elle seule les variations de la svrit des symptmes du SIME.
Resumo:
Cette thse tudie la stabilit et linstabilit politique des rgimes hybrides. Elle pose la question suivante : dans quelles conditions lautorit des lites au pouvoir est-elle reconnue ou conteste? Notre rponse sarticule en lien avec le caractre inclusif ou exclusif de la coalition dirigeante : cest--dire, lalliance stratgique des lites dirigeantes avec les groupes sociaux dominants. Linclusion de ces derniers favorise le consentement et la stabilit; leur exclusion entrane laffrontement et linstabilit politique. Sa composition dpend (i) du degr de violence organise extra-lgale et (ii) du degr de pntration de ltat sur le territoire et dans lconomie. La premire variable permet didentifier quel groupe social au sein de ltat (militaires) ou du rgime (partis dopposition) est dominant et influence les formes de communication politique avec les lites dirigeantes. La deuxime variable permet didentifier quel groupe social au sein de ltat (fonctionnaires) ou de la socit (chefs locaux) est dominant et oriente les rapports entre les rgions et le pouvoir central. Lapport de la recherche est dapprofondir notre comprhension des institutions politiques dans les rgimes hybrides en mettant laccent sur lidentit des groupes sociaux dominants dans un contexte donn. La thse propose un modle simple, flexible et original permettant dapprhender des relations causales autrement contre-intuitives. En ce sens, la stabilit politique est galement possible dans un pays o ltat est faible et/ou aux prises avec des mouvements de rbellion; et linstabilit dans un contexte inverse. Tout dpend de la composition de la coalition dirigeante. Afin dillustrer les liens logiques formuls et dexposer les nuances de notre thorie, nous employons une analyse historique comparative de la coalition dirigeante en Malaisie (1957-2010), en Indonsie (1945-1998), au Sngal (1960-2010) et au Paraguay (1945-2008). La principale conclusion est que les deux variables sont incontournables. Lune sans lautre offre ncessairement une explication incomplte des alliances politiques qui forgent les conditions de stabilit et d'instabilit dans les rgimes hybrides.
Resumo:
David Katz a fait lobservation que le mouvement entre la peau et lobjet est aussi important pour le sens du toucher que la lumiere lest pour la vision. Un stimulus tactile deplace sur la peau active toutes les afferences cutanees. Les signaux resultants sont tres complexes, covariant avec differents facteurs dont la vitesse, mais aussi la texture, la forme et la force. Cette these explore la capacite des humains a estimer la vitesse et la rugosite de surfaces en mouvements. Les bases neuronales de la vitesse tactile sont aussi etudiees en effectuant des enregistrements unitaires dans le cortex somatosensoriel primaire (S1) du singe eveille. Dans la premiere experience, nous avons montre que les sujets peuvent estimer la vitesse tactile (gamme de vitesses, 30 a 105 mm/s) de surfaces deplacees sous le doigt, et ceci sans indice de duree. Mais la structure des surfaces etait essentielle (difficulte a estimer la vitesse dune surface lisse). Les caracteristiques physiques des surfaces avaient une influence sur lintensite subjective de la vitesse. La surface plus rugueuse (8 mm despacement entre les points en relief) semblait se deplacer 15% plus lentement que les surfaces moins rugueuses (de 2 et 3 mm despacement), pour les surfaces periodiques et non periodiques (rangees de points vs disposition aleatoire). Leffet de la texture sur la vitesse peut etre reduit en un continuum monotonique quand les estimes sont normalises avec lespacement et presentes en fonction de la frequence temporelle (vitesse/espacement). L'absence de changement des estimes de vitesse entre les surfaces periodiques et non periodiques suggere que les estimes de rugosite devraient aussi etre independants de la disposition des points. Dans la deuxieme experience, et tel que prevu, une equivalence perceptuelle entre les deux series de surfaces est obtenue quand les estimes de la rugosite sont exprimes en fonction de l'espacement moyen entre les points en relief, dans le sens de l'exploration. La troisieme experience consistait a rechercher des neurones du S1 qui pourraient expliquer lintensite subjective de la vitesse tactile. Lhypothese est que les neurones impliques devraient etre sensibles a la vitesse tactile (40 a 105 mm/s) et a lespacement des points (2 a 8 mm) mais etre independants de leur disposition (periodique vs non periodique). De plus, il est attendu que la fonction neurometrique (frequence de decharge/espacement en fonction de la frequence temporelle) montre une augmentation monotonique. Une grande proportion des cellules etait sensible a la vitesse (76/119), et 82% dentres elles etaient aussi sensibles a la texture. La sensibilite a la vitesse a ete observee dans les trois aires du S1 (3b, 1 et 2). La grande majorite de cellules sensibles a la vitesse, 94%, avait une relation monotonique entre leur decharge et la frequence temporelle, tel quattendu, et ce surtout dans les aires 1 et 2. Ces neurones pourraient donc expliquer la capacite des sujets a estimer la vitesse tactile de surfaces texturees.
Resumo:
La perception de mouvements est associe une augmentation de lexcitabilit du cortex moteur humain. Ce systme appel miroir sous-tendrait notre habilet comprendre les gestes poss par une tierce personne puisquil est impliqu dans la reconnaissance, la comprhension et limitation de ces gestes. Dans cette tude, nous examinons de quelle faon ce systme miroir simplique et se latralise dans la perception du chant et de la parole. Une stimulation magntique transcrnienne (TMS) impulsion unique a t applique sur la reprsentation de la bouche du cortex moteur de 11 participants. La rponse motrice engendre a t mesure sous la forme de potentiels voqus moteurs (PMs), enregistrs partir du muscle de la bouche. Ceux-ci ont t compars lors de la perception de chant et de parole, dans chaque hmisphre crbral. Afin dexaminer lactivation de ce systme moteur dans le temps, les impulsions de la TMS ont t envoyes alatoirement lintrieur de 7 fentres temporelles (500-3500 ms). Les stimuli pour la tche de perception du chant correspondaient des vidos de 4 secondes dans lesquelles une chanteuse produisait un intervalle ascendant de deux notes que les participants devaient juger comme correspondant ou non un intervalle crit. Pour la tche de perception de la parole, les participants regardaient des vidos de 4 secondes montrant une personne expliquant un proverbe et devaient juger si cette explication correspondait bien un proverbe crit. Les rsultats de cette tude montrent que les amplitudes des PMs recueillis dans la tche de perception de chant taient plus grandes aprs stimulation de lhmisphre droit que de lhmisphre gauche, surtout lorsque limpulsion tait envoye entre 1000 et 1500 ms. Aucun effet significatif nest ressorti de la condition de perception de la parole. Ces rsultats suggrent que le systme miroir de lhmisphre droit sactive davantage aprs une prsentation motrice audio-visuelle, en comparaison de lhmisphre gauche.
Resumo:
Thse de doctorat ralis en cotutelle avec l'Universit catholique de Louvain, Belgique (Facult de mdecine, Institut de Neuroscience)
Resumo:
La dopamine (DA) est un neurotransmetteur impliqu dans la modulation de fonctions essentielles du cerveau telles que le contrle des mouvements volontaires, le systme de rcompense et certains aspects de la cognition. Depuis sa dcouverte, la DA a attir normment d'attention scientifique en partie cause des pathologies majeures associes aux dysfonctions du systme DAergique, comme la maladie de Parkinson, la schizophrnie et la toxicomanie. On retrouve la majorit des neurones qui synthtisent la DA au niveau du msencphale ventral, dans les noyaux de la substance noire compacte (SNc) et de l'aire tegmentaire ventrale (ATV). Ces neurones projettent leurs axones dans un trs dense rseau de fibres qui s'organisent en trois voies DAergiques classiques: la voie nigrostrie, la voie msolimbique et la voie msocorticale. La transmission DAergique s'effectue par l'activation de rcepteurs de la DA qui font partie de la grande famille des rcepteurs coupls aux protines G (RCPGs). Les rcepteurs de la DA sont abondamment exprims aussi bien par les neurones DAergiques que par les neurones des rgions cibles, ce qui implique que la comprhension de la signalisation et des fonctions particulires des rcepteurs de la DA pr- et postsynaptiques reprsente un enjeu crucial dans l'tude du systme DAergique. Cette thse de doctorat se spare donc en deux volets distincts: le premier s'intresse la rgulation du rcepteur D2 prsynaptique par la neurotensine (NT), un neuropeptide intimement li la modulation du systme DAergique; le deuxime s'intresse au ct postsynaptique du systme DAergique, plus particulirement la sgrgation de l'expression des rcepteurs de la DA dans le striatum et aux fonctions de ces rcepteurs dans l'tablissement des circuits neuronaux excitateurs prenant place dans cette rgion. Dans la premire partie de cette thse, nous dmontrons que l'activation du rcepteur haute affinit de la NT, le NTR1, provoque une internalisation htrologue du rcepteur D2, avec une amplitude et une cintique diffrente selon l'isoforme D2 observ. Cette internalisation htrologue dpend de la protine kinase C (PKC), et nous montrons que la surexpression d'un rcepteur D2 mut sur des sites de phosphorylation par la PKC ii ainsi que l'inhibition de l'expression de -arrestine1 par ARNs interfrents dans des neurones DAergiques bloquent compltement l'interaction fonctionnelle entre le NTR1 et le D2. Dans la deuxime partie de cette thse, nous dmontrons d'abord que la sgrgation de l'expression des rcepteurs D1 et D2 dans le striatum est dj bien tablie ds le 18e jour embryonnaire, bien qu'elle progresse encore significativement aux jours 0 et 14 postnataux. Nos rsultats tmoignent aussi d'un maintien complet de cette sgrgation lorsque les neurones striataux sont mis en culture aussi bien en prsence ou en absence de neurones corticaux et/ou msencphaliques. Ensuite, nous montrons que la prsence de neurones msencphaliques stimule la formation dpines et de synapses excitatrices sur les neurones striataux pineux exprimant le rcepteur D2 (MSN-D2). Le co-phnotype glutamatergique des neurones dopaminergiques semble ncessaire une grande partie de cet effet. Par ailleurs, le nombre total de terminaisons excitatrices formes sur les MSN-D2 par les neurones corticaux et msencphaliques apparat tre rgit par un quilibre dynamique. Finalement, nous dmontrons que le blocage de la signalisation des rcepteurs D1 et D2 de la DA n'est pas ncessaire pour la formation des synapses excitatrices des MSN-D2, alors que l'antagonisme des rcepteurs glutamatergiques ionotropes diminue la densit d'pines dendritiques et contrle de faon oppose le nombre de terminaisons excitatrices corticales et msencphaliques. Globalement, ce travail reprsente une contribution significative pour une meilleure comprhension du fonctionnement normal du systme DAergique. Ces dcouvertes sont susceptibles dtre utiles pour mieux comprendre les dysfonctions de ce systme dans le cadre de pathologies du cerveau comme la maladie de Parkinson.
Resumo:
"L'intersection entre la scurit de l'tat et corollairement celle de ses ressortissants dun ct, et la protection des droits des personnes qui se trouvent sur son territoire de lautre, gnre une situation antagonique : les prrogatives rgaliennes et wbriennes d'utilisation de la force au nom de la scurit nationale entrent en collision avec le respect des dispositions juridiques, telles que prescrites dans de nombreux instruments du droit international. Terre dimmigration, les tats-Unis sont le reflet de ce paradoxe qui existe entre une vision qui place lindividu et ses liberts au centre de ses proccupations, versus une conceptualisation tato-centrique de la scurit. Mais le renvoi de limmigration dans le registre scuritaire ne relve pas forcment dune ralit objective. Lanalyse critique des manifestations d(in)scurit considre en effet ce concept comme ntant plus exclusivement stato-centre, largissement conceptuel auquel s'associe une autre mutation conceptuelle : la securitization, qui postule que la menace n'est pas uniquement objective mais galement subjective. Considrant cette ""volution"" thorique, lauteur analyse dans cet article limmigration aux tats-Unis au travers dun processus de priodisation des mythes fondateurs aux mesures prises dans la foule du 11 septembre 2001- pour dmontrer que la gestion des flux migratoires en direction des tats-Unis a toujours t considre comme une question de scurit nationale. Retenant titre illustratif trois groupes de personnes, les Prils Jaune, puis Rouge et aujourdhui Vert, vont permettre dillustrer que les mesures restrictives rglementant limmigration prisent au nom de la sacro-sainte scurit nationale- constituent de facto, si ce nest de jure, des atteintes au principe de non-discrimination. Mais tout en soulignant la prennit du lien qui est effectu entre immigration et scurit nationale, linstrumentalisation de ce lien contribue un renforcement des pratiques rgulatrices et la criminalisation accrue des mouvements transfrontaliers, qui risquent bien dtre contreproductifs par rapport lobjectif de scurit recherch !"
Resumo:
Laptitude reconnaitre les expressions faciales des autres est cruciale au succs des interactions sociales. Linformation visuelle ncessaire la catgorisation des expressions faciales dmotions de base prsentes de manire statique est relativement bien connue. Toutefois, linformation utilise pour discriminer toutes les expressions faciales de base entre elle demeure encore peu connue, et ce autant pour les expressions statiques que dynamiques. Plusieurs chercheurs assument que la rgion des yeux est particulirement importante pour arriver lire les motions des autres. Le premier article de cette thse vise caractriser linformation utilise par le systme visuel pour discriminer toutes les expressions faciales de base entre elles, et vrifier lhypothse selon laquelle la rgion des yeux est cruciale pour cette tche. La mthode des Bulles (Gosselin & Schyns, 2001) est utilise avec des expressions faciales statiques (Exp. 1) et dynamiques (Exp. 2) afin de trouver quelles rgions faciales sont utilises (Exps. 1 et 2), ainsi que lordre temporel dans lequel elles sont utilises (Exp. 2). Les rsultats indiquent que, contrairement la croyance susmentionne, la rgion de la bouche est significativement plus utile que la rgion des yeux pour discriminer les expressions faciales de base. Malgr ce rle prpondrant de la bouche, cest toute de mme la rgion des yeux qui est sous-utilise chez plusieurs populations cliniques souffrant de difficults reconnaitre les expressions faciales. Cette observation pourrait suggrer que lutilisation de la rgion des yeux varie en fonction de lhabilet pour cette tche. Le deuxime article de cette thse vise donc vrifier comment les diffrences individuelles en reconnaissance dexpressions faciales sont relies aux stratgies dextraction de linformation visuelle pour cette tche. Les rsultats rvlent une corrlation positive entre lutilisation de la rgion de la bouche et lhabilet, suggrant la prsence de diffrences qualitatives entre la stratgie des patients et celle des normaux. De plus, une corrlation positive est retrouve entre lutilisation de lil gauche et lhabilet des participants, mais aucune corrlation nest retrouve entre lutilisation de lil droit et lhabilet. Ces rsultats indiquent que la stratgie des meilleurs participants ne se distingue pas de celle des moins bons participants simplement par une meilleure utilisation de linformation disponible dans le stimulus : des diffrences qualitatives semblent exister mme au sein des stratgies des participants normaux.
