244 resultados para Femme domestique
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Ce mémoire en création littéraire se compose de deux parties. La première, un roman intitulé « Dieu reconnaîtra les seins », suit les aventures de Caroline, jeune femme dans la trentaine qui, ayant subi une ablation des seins, voit sa vie basculer alors qu'elle tente de trouver une solution médico-esthétique à sa situation. Le ton enjoué du roman permet d'aborder l'aspect tragique de la vie de Caroline de façon légère. Il permet également, sous forme d'humour ironique, absurde ou même noir, de soulever des thèmes universels tels que l'amour, la solitude, le désespoir, la pauvreté et la mort. Ainsi porté, le récit évolue vers une vision tant impitoyable que bienveillante de l'humain qui, à travers les événements à la fois médiocres et grandioses de la vie de Caroline, trouve sa place dans un univers pourtant hostile. La deuxième partie du mémoire se consacre à l'étude de l'humour dans « Au bonheur des ogres » de Daniel Pennac, et plus particulièrement, à l'humour inséré entre parenthèses. Pennac utilise abondamment ce procédé humoristique, créant ainsi un récit polyphonique où plusieurs niveaux narratifs entrent en dialogue. Trois types d'humour présents dans les parenthèses sont analysés, à savoir l'humour noir, l'humour absurde et l'ironie. Cet essai fait donc écho au roman en ce qu'il se penche sur l'humour et l'ironie comme procédés littéraires.
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Cette thèse est une réflexion concernant les particularités du langage, principalement de l’utilisation de la métaphore, dans les textes d’écrivaines ayant été internées. Mon analyse considère les œuvres de Janet Frame, Sylvia Plath, Unica Zürn, Emma Santos et Susanna Kaysen, ainsi que d’autres textes étant mentionnés dans une moindre mesure. Le fait d’avoir vécu une expérience de vie extrême, physique et psychique, a des répercussions sur l’esprit et la perception de soi, leurs représentations textuelles, ainsi que le rapport à l’écrit et à la littérature. Des figures subies ou choisies se répètent dans ces textes. Elles renseignent sur ce que ces femmes ont vécu, comment elles ont été affectées et la littérature. Cette thèse est divisée en cinq idées principales concernant les liens entre la folie, l’écriture et les femmes internées correspondant à la division des chapitres. Le premier porte sur la figure de la cloche de verre et ses variations chez diverses écrivaines. Il s’agit d’une métaphore puissante, efficace pour traduire l’état d’esprit de l’internée qui permet d’expliciter l’importance et le fonctionnement de la métaphore, son rôle dans l’écriture et la pensée. Le deuxième traite des métaphores spatiales et des lieux de pensée présents dans ces textes. Il est un examen de comment, alors que l’esprit devient de plus en plus fragile et l’image du corps incertaine en raison des traitements et des conditions de vie imposées, apparaît la nécessité d’un lieu, figuré ou réel, d’où écrire et de comment ce lieu est en relation avec le langage et la structuration de l’écrit et de la pensée. Le troisième porte sur la notion d’abjection. Ces femmes sont considérées, traitées, se perçoivent et vivent comme des animaux, des excréments ou des déchets. Il est une décortication de la représentation de l’effritement des limites de la subjectivité lors de l’internement. J’y explique à quel point l’hôpital pousse la personne vers la saleté et l’animalité plutôt que vers la guérison, ainsi que les conséquences pour la perception de soi que le fait d’être placé hors du social entraîne. Le quatrième concerne la notion d’objet et les processus qui font qu’à force d’être réifiées les narratrices des textes se perçoivent comme des objets plutôt que des personnes. Le rapport que l’esprit entretient avec les objets et l’importance qu’ils ont pour son fonctionnement y sont examinés. Le cinquième traite enfin des réflexions sur l’utilisation du langage, que ces écrivaines ont réalisées, sur les mots et procédés qu’elles emploient pour les communiquer ainsi que sur l’importance du corps féminin et de la conception de la féminité dans la production des textes et des idées qu’ils portent. J’en arrive à établir à quel point, pour ces écrivaines, la vie dépend du littéraire. Ma thèse démontre comment la littérature leur a fourni un espace d’analyse et de structure de leur personne et de leur pensée, ainsi qu’un lieu de parole émergeant de l’utilisation du langage et des interactions entre l’esprit, les mots et le monde.
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Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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La présente étude porte sur l’expérience pénale de jeunes femmes ayant porté plainte ou témoigné contre un proxénète. En effectuant notre recherche, notre intention était de comprendre le vécu de ces jeunes femmes lors de leur relation avec le proxénète ainsi que de mieux saisir leurs motivations et attentes en recourant au système pénal. Nous avions également pour objectif de cerner les effets de leur expérience judiciaire sur leur vie en général. Afin de recueillir le point de vue des jeunes femmes et de rendre compte du sens qu’elles donnent à leur expérience au sein du processus pénal, nous avons effectué dix entretiens à tendance non-directive avec des jeunes femmes ayant fait cette expérience. L’analyse montre, dans un premier temps, qu’une fragilité émotionnelle conjuguée à une situation financière précaire constituent un facteur de risque de tomber sous l’emprise d’un proxénète. Malgré la présence d’une vulnérabilité les prédisposant à s’investir dans une relation d’abus, une majorité de jeunes femmes démontrent une ouverture face au monde prostitutionnel avant de faire la connaissance d’un proxénète. L’entrée dans le domaine de la prostitution ne peut donc être uniquement attribuable à l’influence d’un proxénète et constitue plutôt le corollaire d’un amalgame de facteurs. Au début de la relation, la manipulation du proxénète vise essentiellement à renforcer un intérêt à se prostituer déjà présent chez plusieurs jeunes femmes. Dans le cas de celles qui n’ont jamais envisagé de s’adonner à des activités de prostitution, c’est une dépendance affective préexistante qui les amènera à se laisser convaincre de s’engager dans cette avenue. Que la nature de la relation avec le proxénète soit professionnelle ou amoureuse, toutes les jeunes femmes que nous avons rencontrées sont rapidement confrontées à des stratégies de manipulation et font les frais de manifestations de violence visant à les assujettir. L’amorce d’une prise de conscience de la situation d’abus qui leur est imposée constitue l’élément-clé qui les amène à prendre la décision de quitter leur proxénète et à accepter de coopérer avec les policiers. Celles qui entretiennent une relation de travail avec le proxénète amorceront cette réflexion avant celles en relation de couple. Ce constat s’explique par l’amour que celles qui se considèrent en relation de couple ressentent à l’égard du proxénète qui, non seulement les rend plus vulnérables à sa manipulation, mais freine également toute tentative d’autonomisation face à lui. Le recours à l’aide des policiers ne va pas de soi pour toutes les jeunes femmes sous le joug d’un proxénète. Bien que l’influence d’une personne bienveillante joue souvent un rôle significatif sur leur décision de porter plainte, le choix de collaborer avec les intervenants judiciaires découle essentiellement de leur propre réflexion psychologique vis-à-vis de leur situation. En portant plainte, elles souhaitent généralement être délivrées de l’emprise du proxénète et être protégées par le système pénal afin d’avoir le temps nécessaire pour prendre des décisions quant à la réorganisation de leur vie. Pendant les procédures judiciaires, les jeunes femmes se disent pour la plupart anxieuses à l’idée de rendre témoignage. Leurs appréhensions sont essentiellement liées à la crainte de revoir le proxénète ainsi qu’à la peur de ne pas être crue par le juge. Les principales motivations qui poussent les interviewées à maintenir leur plainte sont le désir de démontrer au proxénète qu’il n’a plus d’emprise sur elles et de mettre un terme à cette expérience de vie. La représentation qu’elles se font du traitement reçu dans le cadre des procédures pénales est généralement positive pour peu que l’attitude des intervenants judiciaires à leur endroit ait été empreinte d’empathie et qu’elles aient été impliquées dans le dossier. Ainsi, qu’elles aient initié ou pas la démarche pénale, les jeunes femmes qui se sentent soutenues par les policiers et les intervenants judiciaires seront plus enclines à maintenir leur plainte jusqu’à la fin des procédures pénales. Suite à leur relation avec le proxénète, les jeunes femmes sont aux prises avec de multiples conséquences qui affectent différentes sphères de leur vie. Malgré leurs nombreuses séquelles psychologiques, physiques et sociales, peu sont celles qui s’impliquent jusqu'au bout d’une démarche thérapeutique. Plusieurs estiment ne pas être prêtes à se lancer dans une telle démarche, alors que d’autres ont l’impression que personne ne peut réellement les aider et préfèrent s’en remettre à leur résilience ou utiliser des moyens alternatifs pour passer au travers de cette épreuve de vie. Les jeunes femmes qui reçoivent l’aide de leurs proches et/ou d’organismes professionnels sont celles qui perçoivent le plus rapidement les effets bénéfiques de leur implication pénale. Il ressort de notre analyse que l’expérience pénale vient renforcer une autonomisation déjà amorcée par la jeune femme lors de la rupture avec le proxénète. Les impacts de l’implication pénale sont doubles : elle permet aux jeunes femmes d’augmenter l’estime qu’elles ont d’elles-mêmes, et de couper définitivement tous contacts avec le souteneur. Le système pénal comporte cependant des limites puisqu’il n’a aucun effet sur le contexte de vie des jeunes femmes et, par le fait même, sur leurs activités prostitutionnelles. Ainsi, bon nombre de jeunes femmes retournent dans leur milieu d’origine après la démarche pénale et doivent continuer à composer avec les conditions associées à leur mode de vie antérieur. Qui plus est, l’effet déstabilisant lié à l’expérience pénale a pour conséquence de retarder leur rétablissement psychologique et la réorganisation de leur existence. Celles qui arrivent à réorienter le plus rapidement leur vie sont les jeunes femmes qui reçoivent le soutien de leurs proches ainsi que celles qui n’entretenaient pas de relation amoureuse avec le proxénète. Mots-clés : proxénétisme, prostitution, système pénal, empowerment, stigmatisation.
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Le but général de la thèse consiste à mieux connaître l’influence du milieu d’évaluation (domicile vs clinique) sur la réalisation de tâches liées à la préparation de repas auprès de personnes âgées fragiles. La thèse s'articule autour de trois objectifs spécifiques, dont les résultats sont présentés dans le cadre de cinq articles scientifiques. Le premier objectif vise à faire état des connaissances relatives au concept de fragilité en ergothérapie et à l'influence du milieu d'évaluation auprès des personnes âgées fragiles. Dans un premier temps, une analyse critique d'écrits portant sur la fragilité a été effectuée. Les résultats (article 1) démontrent la pertinence du concept de fragilité en ergothérapie, en suggérant qu'une meilleure compréhension de ce concept puisse aider les ergothérapeutes à offrir aux personnes fragiles des soins et services mieux adaptés à leurs besoins. Dans un deuxième temps, une recension des études ayant comparé la réalisation d'activités de la vie domestique (AVD) entre les milieux d'évaluation a été réalisée. Les résultats (article 2) révèlent que les personnes âgées sans déficit cognitif important tendent à offrir une meilleure performance à domicile, plutôt qu'en milieu clinique, lors de la réalisation d'AVD. Quelques facteurs, tels que la familiarité avec l’environnement, contribueraient à expliquer cette différence entre les milieux d'évaluation. Cette recension critique suggère que des résultats similaires puissent être obtenus auprès de personnes âgées fragiles. Le second objectif cherche à comparer la réalisation de tâches liées à la préparation de repas entre les milieux d’évaluation auprès de personnes âgées fragiles. Pour atteindre cet objectif, trente-sept personnes âgées répondant aux critères de fragilité (Fried et al.,2001) ont été évaluées en milieux clinique et domiciliaire suivant un devis contrebalancé au moyen du Assessment of Motor and Process Skills (AMPS) et du Performance Assessment of Self-Care Skills (PASS). Les résultats (articles 3, 4 et 5) concourent, dans l'ensemble, à démontrer une meilleure performance des personnes fragiles lorsqu’elles sont évaluées à domicile. Le dernier objectif a pour but d'identifier les facteurs sociodémographiques,physiques, cognitifs, psychologiques et environnementaux susceptibles d'expliquer la différence entre les milieux d'évaluation. Les résultats de la thèse (articles 3, 4 et 5) tendent à démontrer que le déclin de certaines fonctions exécutives constitue un facteur prépondérant pour expliquer une meilleure performance à domicile. Nos analyses révèlent que d'autres facteurs cognitifs, sociodémographiques, psychologiques, physiques et environnementaux contribuent également, mais de façon moins importante, à la différence observée entre les milieux d'évaluation. Les résultats de cette thèse peuvent aider les ergothérapeutes à mieux distinguer les personnes âgées fragiles susceptibles de présenter une performance différente selon le milieu dans lequel elles sont évaluées et conséquemment, pour qui une visite à domicile devrait être préconisée. Les connaissances générées par la thèse pourraient ultimement contribuer à offrir aux personnes âgées fragiles des services mieux adaptés à leurs besoins, tout en favorisant une gestion efficiente des ressources en matière de santé.
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Cette thèse analyse le corps dystopique dans La Servante Ecarlate. Elle vise à examiner les façons dont le pouvoir masculiniste subjugue les servantes à travers l'objectivation et l'effacement de leur corps, puis à analyser le corps féminin comme un élément perturbateur, un site où se produit une constante subversion du pouvoir tout au long du roman. L'introduction offre une brève discussion sur la raison derrière le choix de La Servante Ecarlate comme une étude de cas, qui est dans le but de développer le concept du corps dystopique à partir d'un point de vue féministe. Elle délimite aussi mon argument sur le corps dystopique et le pouvoir. Le premier chapitre intitulé ‟Perspectives Critiques” présente une revue critique de la littérature, introduit ma contribution à l'étude du roman, et expose mes arguments sur l'utopie féministe, la dystopie, le corps dystopique et la circulation du pouvoir. Dans le deuxième chapitre intitulé ‟Le Corps Dystopique” je démontre que la dystopie dans une certaine mesure est déjà profondément enracinée dans le présent. Cette section se concentre sur les différents aspects de la dystopie principalement la reproduction, la sexualité, la surveillance et le code vestimentaire tout en étudiant leur impact sur le corps de la servante. Ces aspects sont abordés en détail dans des sous-chapitres séparés. Le dernier chapitre intitulé ‟La Subversion du Pouvoir” examine dans un premier lieu le mode d'échange de pouvoir entre le commandant et son épouse Serena Joy. Il étudie les façons dont chacun des personnages se positionne par rapport au pouvoir afin d’exploiter le corps d’Offred. Puis, il examine l'ironie qui se cache derrière le jeu de pouvoir constant dans le roman, dévoilant ainsi la perpétuation de la dystopie corporelle étant donné que le corps de la femme ne cesse d'être l'objet de la lutte. Ce travail étudie l'expérience corporelle de la femme dans un régime totalitaire et les façons dont le corps féminin devient dystopique. Il présente le corps féminin comme la proie des hommes et des femmes, et la dystopie comme étroitement dépendante et générée par la conception de ce corps dans la société de Gilead. Mots clés: Dystopie, Corps, Pouvoir, Féminisme, Ironie, Margaret Atwood
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Après la Seconde Guerre Mondiale, on peut observer une inflexion de l’usage de la couleur dans le cinéma hollywoodien. Trop artificielle, la couleur a été reléguée à ses débuts à des genres « irréalistes » (comédie musicale, western). Mais après la guerre, la couleur est utilisée dans des films montrant le quotidien de l’Amérique, et devient une nouvelle façon d’appréhender certaines questions contemporaines. La couleur n’est plus un ornement ou un perfectionnement superflu, elle est porteuse de sens, au même titre que les autres éléments de la mise en scène. Les couleurs vives et l’exacerbation de l’artifice sont désormais utilisées par certains cinéastes dans un autre but que le seul plaisir de l’image colorée : parfois avec ironie, voire un pessimisme sous-jacent. L’enjeu esthétique de la couleur au cinéma doit en effet être situé dans le contexte historique de l’après guerre. La dévalorisation de la couleur dans l’histoire de l’art est ancienne, celle-ci ayant souvent été associée depuis l’Antiquité au maquillage féminin et à l’illusion. Le cinéma hollywoodien des années cinquante modifie justement l’image de la femme : on passe de la femme mythifiée à des femmes de chair et de sang, plus sexualisées, et aussi à l’évocation des rapports sociaux du quotidien. À travers l’actrice, et la façon dont celle-ci manipule la couleur ou bien existe à travers elle, la couleur se libère des préjugés, et trouve son indépendance, à travers une libération de l’expressivité, et un refus du seul mimétisme.