77 resultados para Demography


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Robert Bourbeau, département de démographie (Directeur de recherche) Marianne Kempeneers, département de sociologie (Codirectrice de recherche)

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Depuis plusieurs décennies, des études empiriques réalisées sur plusieurs pays développés ou en émergence ont montré que la baisse de la taille de la famille favorise lâinvestissement dans lâéducation des enfants, expliquant quâun nombre élevé dâenfants a un effet dâamenuisement des ressources familiales. Les retombées positives de la baisse de la fécondité sur lâéducation sont largement étudiées et connues. En dépit des résultats controversés des premières études portant sur les pays de lâAfrique de lâOuest, les récentes études empiriques tendent à confirmer lâeffet positif de la baisse de la taille de la famille dans le contexte africain, du moins en milieu urbain. Par contre, jusquâà présent, très peu dâétudes semblent intéressées à analyser la répartition de ces retombées entre les enfants, et encore moins à comprendre comment ces dernières affecteraient la structure des inégalités éducatives existantes. Notre étude sâintéresse à explorer la potentielle dimension démographique des inégalités socioéconomiques, notamment les inégalités éducatives dans le contexte de la baisse de la fécondité. Elle vise à apporter des évidences empiriques sur le lien entre la réduction de la taille de la famille et les inégalités éducatives au sein des ménages dans le contexte dâOuagadougou, Capitale du Burkina Faso, qui connait depuis quelques décennies la chute de la fécondité. Elle analyse aussi lâeffet de cette réduction sur la transmission intergénérationnelle des désavantages éducatifs. Pour ce faire, nous proposons un cadre conceptuel pour comprendre les mécanismes par lesquels la relation entre la réduction de la taille de la famille et les inégalités éducatives se tisse. Ce cadre conceptuel sâappuie sur une recension des écrits de divers auteurs à ce sujet. Par la suite, nous procédons à des analyses empiriques permettant de tester ces liens en utilisant les données du projet Demtrend collectées. Les résultats empiriques sont présentés sous forme dâarticles scientifiques. Les conclusions du premier article indiquent que la relation entre le nombre dâenfants de la famille et lâéducation varie selon le contexte socioéconomique. En effet, pour les générations qui ont grandi dans un contexte socioéconomique colonial et postcolonial, où le mode de production était essentiellement agricole et lâéducation formelle nâétait pas encore valorisée sur le marché du travail, la relation est très faible et positive. Par contre, pour les récentes générations, nous avons observé que la relation devient négative et fortement significative. De plus, les résultats de cet article suggèrent aussi que la famille dâorigine des femmes a une incidence significative sur leur comportement de fécondité. Les femmes dont la mère avait un niveau de scolarité élevé (et étaient de statut socioéconomique aisé) ont moins dâenfants comparativement à celles dont leurs parents avaient un faible niveau de scolarité (et pauvres). En retour, leurs enfants sont aussi les plus éduqués. Ce qui sous-tend à un éventuel effet de levier de la réduction de la taille de la famille dans le processus de transmission intergénérationnelle des désavantages éducatifs. Le second article fait une comparaison entre les ménages de grande taille et ceux de petite taille en matière dâinégalités éducatives entre les enfants au sein des ménages familiaux, en considérant le sexe, lâordre de naissance et les termes dâinteraction entre ces deux variables. Les résultats de cet article montrent que généralement les enfants des familles de petite taille sont plus scolarisés et atteignent un niveau dâéducation plus élevé que ceux des grandes familles. Toutefois, les filles ainées des petites familles sâavèrent moins éduquées que leurs pairs. Ce déficit persiste après avoir considéré seulement les ménages familiaux monogames ou encore après le contrôle de la composition de la fratrie. Lâémancipation des femmes sur le marché du travail résultant de la réduction de la taille de la famille et la faible contribution des pères dans les activités domestiques expliqueraient en partie cette situation. Malheureusement, nous nâavons pas pu contrôler lâactivité économique des mères dans les analyses. Finalement, dans le cadre du troisième et dernier article, nous avons examiné lâeffet dâavoir été confié par le passé sur les inégalités éducatives au sein de la fratrie, en comparant ceux qui ont été confiés aux autres membres de leur fratrie qui nâont jamais été confiés. Dans cet article, nous avons considéré lâaspect hétérogène du confiage en le différenciant selon le sexe, la relation de la mère avec le chef du ménage dâaccueil et lââge auquel lâenfant a été confié. Les résultats montrent quâavoir été confié dans le passé influence négativement le parcours scolaire des enfants. Cependant, cet effet négatif reste fort et significatif que pour les filles qui ont été confiées après leurs 10 ans dââge. Un profil qui correspond à la demande de main-dâÅuvre en milieu urbain pour lâaccomplissement des tâches domestiques, surtout dans le contexte de la baisse de la taille de la famille et lâémancipation des femmes sur le marché du travail.